La carrière de louis Emile DAVIAUD dans la marine

Nouvel essor : les richesses provenant des colonies

A partir des années 1660, la Rochelle devient le premier port colonial français avant d’être détrôné par Nantes et Bordeaux. Les rochelais investissent aux Antilles notamment à SaintDomingue, en Martinique et en Guadeloupe dans la production de sucre, de tabac, de café, de cacao, d’indigo et au Canada pour le commerce des peaux et des fourrures. De même, ils contrôlent le trafic avec la Louisiane Française. Dès 1643, à travers ces échanges, la Rochelle entre dans le commerce triangulaire et soutient le système esclavagiste en favorisant les flux commerciaux entre Afrique, Antilles et métropole. La cité s’enrichit rapidement, prospère jusqu’à la fin du XVIIIe siècle et devient un des ports de la Compagnie des Indes Vers 1666, Louis XIV décide de créer à 30km au sud de la Rochelle un nouvel arsenal à Rochefort, dans l’estuaire de la Charente. Il fait également fortifier toutes les îles et les côtes du Pertuis d’Antioche, afin de verrouiller cet estuaire de toutes incursions ennemies.
En 1688, une trentaine de familles protestantes fondent une nouvelle colonie et créent la ville de New-Rochelle aux Amériques. Cette ville est aujourd’hui située aux Etats-Unis, dans l’Etat de New-York, et fait partie de la banlieue nord de la ville de New-York.
En 1689, afin de continuer cette nouvelle logique de défense de la côte charentaise, Louis XIV décide de reconstruire les fortifications de la Rochelle en édifiant une nouvelle enceinte réalisée sous la direction de l’ingénieur François Ferry et de Vauban.
Cet essor économique a permis à des familles rochelaises de s’enrichir, celles-ci marquent leur réussite sociale et leurs richesses en édifiant de grands hôtels particuliers en pierre. Cela a aussi rendu possible de croiser des esclaves noirs ou des indiens venant d’Amérique et d’Inde, qui sont quelques fois affranchis. Ceux qui le sont, s’orientent le plus souvent dans la vente et l’artisanat. Le dynamisme économique de la ville amène une augmentation de la population, non par les naissances, mais l’immigration continue.
Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, la perte du Canada, de l’Acadie et de la Louisiane au profit de l’Angleterre, voit débarquer à la Rochelle de nombreux réfugiés français , aussi bien des représentants de l’autorité royale que de petites gens. Cette crise majeure oblige les rochelais à se concentrer sur le commerce du sucre avec les îles. Cependant, les raffineries sucrières de la Rochelle disparaissent petit à petit au profit de celles de Nantes et Bordeaux. Suite aux guerres de Révolution et d’Empire, l’économie rochelaise est mise à mal, la ville perd la majorité de ses liens et de ses marchés outre-Atlantique. Avec la Révolution, les protestants obtiennent l’égalité civile, ce qui leur permet de revenir sur l’échiquier politique.
Sous le premier Empire, un blocus continental est imposé à l’Angleterre par Napoléon.
Toutefois, les anglais maîtrisent totalement les mers, n’arrangeant pas les affaires de la Rochelle. La France perd Saint-Domingue et Haïti, ce qui a des répercussions directes sur l’économie rochelaise, celle-ci s’appauvrit et voit sa population décliner. Cependant, la cité cherche de nouveaux débouchés, notamment en commercialisant le cognac qui est produit à une centaine de kilomètres de là.
Au milieu du XIXe siècle, grâce à l’installation de nouvelles compagnies maritimes, la cité retrouve sa prospérité, renforcée par l’aménagement du chemin de fer en 1857. Un renouveau économique est marqué à la Rochelle avec l’expansion coloniale en Afrique et en
Asie sous le Second Empire. À la fin du XIXe siècle, la ville retrouve son dynamisme et son essor.
Le port de la Pallice : entre un nouvel essor économique et une stratégie militaire Durant le dernier quart du XIXe siècle, est créé un nouveau port en eau profonde à la Pallice, situé 5km à l’ouest de la Rochelle. Au XXe siècle, la ville développe sa puissance industrielle et renforce sa présence commerciale sur les océans grâce à ce port. La production et l’exportation du sel, qui a fait la richesse de la ville durant des siècles, s’achève définitivement.
La ville de la Rochelle devient, grâce à l’arrivée du train, une destination touristique prisée, ce qui permet de développer l’activité balnéaire avec la création de villas et d’un casino. Durant la Première Guerre Mondiale, la Rochelle est la seule ville à posséder un port en eau profonde de l’Atlantique et devient un secteur stratégique important pour l’économie de guerre, accentué avec l’entrée des Etats-Unis, en 1917, dans le conflit. Du port de la Pallice, transitent le matériel militaire, les chevaux, le charbon, le pétrole, etc… Les usines portuaires se reconvertissent dans la fabrication d’armement.
Durant la Seconde Guerre Mondiale, la Rochelle est occupée dès le 23 juin 1940 par 20 000 soldats de la Wehrmacht et se retrouve en zone occupée. A partir de 1941, débute la construction de bunkers le long de la côte ouest dans le cadre de l’édification du mur de l’Atlantique. De même, une base sous-marine allemande pour les U-Boots est réalisée à la Pallice.
En 1944, les bombardements alliés ciblent essentiellement ce port et la base sous-marine qui s’y trouve, sans arriver à détruire cette dernière. Au mois d’août de cette même année, les villes de la Rochelle et de Royan sont classées par les allemands comme « sites stratégiques majeurs à défendre ». C’est à ce moment que les allemands se replient et créent les « poches de Royan et de la Rochelle ». Les villes du département sont libérées à l’exception de Royan, la Rochelle et des îles de Ré et d’Oléron. La cité est assiégée par les Forces Françaises de l’Intérieur jusqu’au 8 mai 1945, les soldats allemands se rendent suite à la capitulation de l’Allemagne.
La Rochelle, une ville dynamique tournée vers le tourisme Vers la fin du XXe siècle, la ville renforce son activité tertiaire en continuant de favoriser le tourisme, la recherche et le développement et en valorisant l’enseignement avec la création d’une université. La Rochelle fait preuve de dynamisme notamment dans le secteur nautique avec la construction navale et l’innovation technologique. La ville possède depuis 1972 un port de plaisance d’une superficie de 50 hectares, faisant de la Rochelle le plus grand port de plaisance de France et d’Europe. Quant au port de la Pallice, 6ème
port français en tonnage, il est le premier port européen d’importation de bois exotiques.
On peut dire que cette ville a toujours su tirer son épingle du jeu, négociant avant tout ses avantages et ses intérêts, faisant d’elle une cité particulière. La Rochelle a très souvent su s’accommoder des différentes situations qui ont jalonné son histoire faisant d’elle une ville avec un passé d’une très grande richesse, mais également avec des projets et des défis tournés vers l’avenir.

Louis Pierre DAVIAUD & Marguerite BRÜCK : Un couple d’enfants légitimés

Le mariage

Le premier document à partir duquel chacun des étudiants du D. U. en Généalogie doit partir est un l’acte de mariage du couple choisi. Le mariage civil de Louis Pierre et Marguerite BRÜCK a lieu le 10 mai 1834à la Rochelle.
De cet acte, démarre donc l’enquête et la prise de notes. Que nous dit le document ?
Concernant Louis Pierre DAVIAUD, celui-ci est né à la Rochelle le 15 mars 1811. Il est issu du mariage de Pierre DAVIAUD, un tonnelier, et de Magdelaine Gertrude MULON. Il nous est également dit que le marié est charpentier de navires et que son père est décédé. Marguerite BRÜCK est la fille de Jean-Louis BRÜCK, un tailleur d’habits, et de Marguerite FAVRE, une couturière. Elle est aussi née à la Rochelle, le 14 avril 1812, et tout comme sa mère, elle est couturière.
Autres informations précisées :
• Le couple a passé un contrat de mariage devant Maitre Pierre Joseph Arsace MORIN, notaire à la Rochelle, le jour du mariage.
• A partir des liens de parenté liant les témoins aux époux, nous apprenons que l’époux a un frère, François DAVIAUD, et un frère utérin, André GOULLIARD.
• En bas de page, les signatures sont apposées. Elles sont utiles pour différencier des homonymes, juger d’un niveau d’instruction, ou tout simplement comme un témoignage direct et concret de l’existence d‘une personne et permettre de résoudre certains mystères. Seules l’épouse et la mère de l’époux ne savent pas signer.

La carrière de Louis Pierre DAVIAUD

Faisant partie des critères que je me suis imposés, le métier de Louis Pierre DAVIAUD est tourné vers le domaine maritime. En tant que charpentier de navires, Louis Pierre peut avoir laissé une trace de sa carrière dans deux types d’archives : celles en relation le commerce et/ou celles en rapport avec une carrière maritime. Tout d’abord, en quoi consistait le métier de charpentier de navires au XIXème siècle ? Si aujourd’hui le métier a pu évoluer par l’arrivée de nouvelles technologies (outils, matériaux, etc…), les diverses tâches accomplies par les charpentiers de navires étaient les mêmes à l’époque de Louis Pierre, c’est-à-dire construire, assembler et étanchéifier. A partir des plans d’un architecte, Louis Pierre a dû participer à la construction de l’ossature du bateau, des gabarits de toutes les pièces en bois nécessaires (ex : pour les parois, le pont, les mâts, l’aménagement intérieur, la quille) puis à leur assemblage. Il s’est aussi assuré de l’étanchéité du navire en calfatant celui-ci, c’est-à-dire en remplissant d’étoupes et de goudron les espaces situées entre les planches du pont et entre celles constituant la paroi de la coque.
Evidemment le calfatage vaut pour les constructions en bois, seule matière utilisée au XIXème siècle, aujourd’hui les navires en bois ne sont plus la règle et l’étanchéité peut donc être assurée différemment.
Revenons aux recherches. J’ai d’abord consulté les fiches nominatives des commerçants de la Rochelle : Rien sur la période 1826 – 1871 (entre les 15 et 60 ans de Louis Pierre). Les fiches sont peu nombreuses, peu précises et jamais en lien avec la marine.
Ne sachant pas où trouver d’éventuelles archives sur les charpentiers de navire, je me fais alors conseiller par une camarade de promotion. Celle-ci m’informe que le Service Historique de la Défense (S. H. D.), basé à Rochefort, pourra surement me renseigner voire détenir les informations que je recherche. Une fois sur place, l’archiviste me confirme que je suis bien au bon endroit pour élucider mon enquête. Elle me détaille comment rechercher dans les registres des inscrits maritimes. En effet, depuis la révolution, les charpentiers de navire sont inscrits maritimes et pourront être suivis à travers trois types de registres selon leur avancement dans l’âge :
• Registre des inscrits provisoires : Généralement, l’apprenti charpentier pouvait commencer dès 14 ans, apprenant sur le tas auprès des aînés.
• Registre des inscrits définitifs : A partir de 18 ans, l’apprenti est confirmé dans son métier, il rejoint le registre où l’on trouve la carrière des officiers et des mariniers.
• Registre des « hors de service » : A partir de 50 ans, le charpentier est mis hors de service, il n’est plus en réserve donc il n’est plus mobilisable en cas de conflit.
La vérification est efficace : après consultation du classeur rassemblant, entre autres, les cotes concernant les inscrits maritimes de la Rochelle, j’identifie celles à consulter pour les 3 périodes définies. Ce n’est pas surprenant mais cela aurait pu être autrement, les registres (IP,ID et HS) se présentent comme les registres matricules classiques : nous y trouvons une description physique, la filiation, un résumé de la carrière à travers des dates clés.

Louis Pierre DAVIAUD, l’ouvrier charpentier

Le document des ID est identique dans son organisation, la description est la même et avec la même erreur dans la date de naissance, exception faite de la taille avec 4 centimètres de plus. Ayant commencé son apprentissage très jeune, c’est une manière de voir grandir physiquement Louis Pierre à travers des registres, il n’était donc pas très grand.
Ce qui peut être noté de ce document est la sédentarité professionnelle de Louis Pierre, il a travaillé sur les chantiers de Jean TURPAIN pendant quasiment toute sa période d’ac tivité à deux exceptions près. Il aura une permission de travail pour Bordeaux le 7 janvier 1852 et reviendra le 10 mars. On apprend également qu’il a participé à une campagne de petite pêche pour une durée de 3 mois et 10 jours.
On remarque donc qu’il n’a pas beaucoup bougé durant sa période d’inscrit définitif, entre 1828 et 1861. Sa longue expérience a fini par payer puisqu’à partir du 14 décembre 1854, il devient chef de chantier.
Louis Pierre DAVIAUD, le maitre charpentier au ralenti Fin 1861, l’année de ses 50 ans, Louis est considéré hors de service, il n’est plus mobilisable par l’armée. Il est donc inscrit le 3 février 1862 au registre des HS . On le suit donc dans sa fin de carrière, qui est plutôt vide : De 1865 à 1876, il est considéré inactif professionnellement.
Bien qu’ayant trouvé l’information autrement, il est fait mention de son décès le 4 mai 1889 à la Rochelle.

La famille de Marguerite BRÜCK

Suite à la consultation de l’acte de naissance de Marguerite, il m’a fallu vérifier mon hypothèse sur sa légitimation. Mon réflexe a donc été de chercher l’acte de mariage des parents. Si d’autres enfants ont été issus de ce couple avant mariage, à priori, cela me sera également précisé.
Marguerite est née en avril 1812, je consulte donc les tables décennales 1803/1812 et 1813/1822 . Je trouve enfin le mariage des parents de Marguerite BRÜCK : Jean-Louis et Marguerite FAVRE se sont mariés le 1er octobre 1818 à la Rochelle.

Légitimation de Marguerite BRÜCK

L’hypothèse de voir Marguerite légitimée lors du mariage de ses parents est vérifiée dans l’extrait ci-dessous.
Il est donc bien confirmé que Marguerite BRÜCK est née sous le nom de « ROUSSELEAU ». J’en déduis que Marguerite FAVRE a conçu sa fille l’année où le décès de son premier mari a été retranscrit. Est-ce qu’elle a volontairement attendu cette officialisation pour refaire sa vie ? Elle ne s’est cependant pas mariée avant de tomber enceinte, elle a même attendu un environ 6 ans après la naissance de sa fille pour se marier avec Jean-Louis BRÜCK et régulariser la situation. La réalité des choix de vie de l’époque est toujours surprenante à observer et elle nous échappe souvent puisque nous avons rarement tous les éléments de contexte (familiaux, sociaux, économiques, …etc.). Il est en tout cas possible que le rapprochement de Marguerite FAVRE et Jean Louis BRÜCK se soit fait par leurs professions respectives puisque l’une est couturière et l’autre est tailleur d’habits.
Du côté de Jean Louis BRÜCK Jean-Louis BRÜCK, tailleur d’habits, est né le 8 janvier 1781 à Gumbreshoffen, dans le BasRhin. Ceci a pu être confirmé en trouvant son acte de naissance . Il est le fils naturel de Gertrude BRÜCK, son père est inconnu. L’acte de mariage indique que Jean-Louis BRÜCK ne connait ni le lieu du décès, ni le dernier domicile de sa mère. En regardant de plus près son acte de naissance, il est dit que la mère est originaire de Weyersheim, toujours dans le BasRhin. Une petite enquête dans cette commune me permet d’identifier une Gertrude BRÜCK, la seule qui pourrait potentiellement être sa mère.
Cette dernière est la fille de Martin, un tailleur d’habits comme Jean-Louis, et de Gertrude HUSS. Gertrude BRÜCK voit le jour à Weyersheim le 9 mars 1747  et se marie le 31 janvier 1785 dans cette même commune avec Joseph GANTZER (21 décembre 1749 à Weyersheim – 23 février 1814 à Weyersheim).

Le contrat de mariage de Louis Pierre DAVIAUD et Marguerite BRÜCK

Dans un premier temps, j’ai consulté les minutes de Maitre Pierre Joseph Arsace MORIN, devant lequel le couple DAVIAUD / BRÜCK a passé un contrat de mariage le jour de leur union, le 10 mai 1834. L’acte n’a malheureusement pas été trouvé dans la liasse, j’ai donc décidé de consulter la table des contrats de mariage de la Rochelle de l’année 1834. Le couple n’y apparait pas non plus.
J’ai interrogé un archiviste des archives départementales qui m’a précisé qu’un grand travail de tri avait été réalisé. Ainsi, chaque acte a été rangé par notaire et par ordre chronologique.
Donc si le contrat de mariage est manquant, il m’a été dit que le plus probable était la perte du document. Peut-être a-t-il été mis avec d’autres actes de la famille lors de la succession ou de la rédaction du testament : c’est une piste qu’il restera à creuser.

Pierre DAVIAUD & Magdelaine Gertrude MULON

Un mariage tardif, surprenant et de justesse

Les parents de Louis Pierre DAVIAUD n’ont pas fait les choses simplement. Non seulement ils ont eu leur fils hors mariage, mais ils ont également tardé à régulariser leur situation familiale.
La consultation des tables décennales 1803/1812 et 1813/1822, suivant la naissance de Louis Pierre DAVIAUD n’ayant rien donné, c’est le hasard qui m’a permis de découvrir le mariage de Pierre DAVIAUD et Magdelaine Gertrude MULON. En effet, l’absence du mariage pouvait signifier un mariage en dehors de la Rochelle, j’ai donc voulu identifier des mariages où l’un des époux est un « DAVIAUD » afin de voir s’il y a une précision sur l’origine géographique de ce nom. Plutôt que de découvrir un frère, une sœur ou autre, c’est le mariage des parents qui m’apparait au détour d’une page ! Alors tardif, pourquoi ? Par ce que le couple se marie l’année qui précède le mariage de leur fils Louis Pierre DAVIAUD, c’est-à-dire le 10 août 1833 à la Rochelle.
L’acte nous apprend que Pierre DAVIAUD, tonnelier, est né le 22 novembre 1767 à Le Poirésur Velluire en Vendée. Il est le fils légitime de Pierre DAVIAUD et de Marie MAINGOT, tous les deux sont décédés. Magdelaine Gertrude MULON est née le 4 octobre 1773 à Saint-Denis d’Oléron. Elle est la fille légitime de Louis MULON et de Jeanne JEAUNEAU, tous les deux sont également décédés. Nous apprenons également que Magdelaine Gertrude est veuve en premières noces de Jean GOULLIARD, décédé le 25 floréal de l’an 6 (14 mai 1798) à la Rochelle.
Ensuite, arrive la partie surprenante de l’acte : Non seulement les époux déclarent la naissance de Louis Pierre, confirmant mon hypothèse de départ, mais ils déclarent également la naissance de quatre autres enfants. Pourquoi avoir attendu si longtemps et après avoir eu autant d’enfants ? La fratrie sera détaillée au cours d’une sous-partie concernant les enfants du couple DAVIAUD/MULON.

La naissance de Pierre DAVIAUD et de Magdelaine Gertrude MULON

Pierre DAVIAUD est né le 22 novembre 1767 dans la commune de Poiré-sur-Velluire, en Vendée. Il est le fils de Pierre DAVIAUD et de Marie MAINGOT. Il a pour marraine sa cousine germaine Marie Anne TALBOT. Le métier du père n’est pas précisé. Magdeleine Gertrude MULON est née le 4 octobre 1773 à Saint-Denis d’Oléron. Elle est la fille de Louis MULON, un laboureur, et de Jeanne JAUNEAU.

Les enfants du couple

A partir de l’acte de mariage de Pierre DAVIAUD et Magdelaine Gertrude MULON, je vérifie toutes les dates de naissance des enfants qui y sont notifiées.
Une autre surprise fait son apparition lors d’une recherche annexe : un autre enfant, le premier issu du couple. Il s’agit d’une fille prénommée Marie Magdelaine Aimée, née le 21 février 1800 à la Rochelle. N’étant pas présente lors de la légitimation de sa fratrie, il est probable que Marie Magdeleine Aimée soit décédée avant le mariage de ses parents en 1833.
Une vérification dans les tables décennales me permet de confirmer cette hypothèse, son décès survient le 6 février 1801.
Enfin, lors d’une consultation du recensement de 1826 , un autre enfant est indiqué. Il s’agit de Théodore DAVIAUD, né le 12 janvier 1814 à la Rochelle. Il est décédé accidentellement, noyé dans le canal de Luçon près de Triaize le 21 juin 1831 (dans le cadre de son apprentissage en tant que marin), il n’est donc lui non plus pas légitimé lors du mariage de ses parents.
Pour être sûr de ne pas oublier d’autres enfants, une dernière vérification des tables décennales est faite. Le couple Pierre DAVIAUD et Magdeleine Gertrude n’ont pas eu d’autres enfants, en tout cas pas à la Rochelle et pas d’après le recensement et les successions.
L’erreur commise dans la reconstitution de cette fratrie a été de penser avec l’affect d’aujourd’hui et sans l’idée de succession. Je me suis limité aux informations données dans l’acte de mariage avec l’idée que l’on reconnait tous les enfant s sans distinction. Pour l’époque en question, il est surement évident qu’il n’est pas besoin de reconnaitre des enfants nés hors mariage et décédés, alors qu’aujourd’hui on aurait tendance à estimer que tout enfant mérite la même reconnaissance quand bien même il n’est plus de ce monde. Est-ce que Pierre sentait sa fin arriver pour vouloir se marier moins de 4 mois avant son trépas et reconnaitre tous ses enfants ? Y avait-il une urgence en termes de succession ? Ou avait-il simplement besoin de régulariser une situation de péché ? Ce sont en tout cas des possibilités, en lien avec des préoccupations de l’époque.

La famille de Pierre DAVIAUD

Comme j’ai pu l’évoquer en introduction, pour des raisons logistiques, mon choix concernant la branche ascendante à étudier s’est limité aux individus natifs de la Charente-Maritime. Pourcette raison, j’évoquerai ici de manière succincte la famille de Pierre DAVIAUD et la suite de l’étude concernera l’ascendance de Magdelaine Gertrude MULON.
Les parents de Pierre DAVIAUD, Pierre (14 septembre 1736 à Le Poiré-sur-Velluire – 8 mai 1894 à. Le Poiré-sur-Velluire) et Marie Catherine MAINGOT (7 avril 1741 à Charron – 11 décembre 1819.Le Poiré-sur-Velluire) se sont mariés le 14 juillet 1762 à Marans, en Charente-Maritime.

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Table des matières

N et de Catherine BITONNAUD 
2 – La naissance de Thomas MULON et de Catherine BITONNAUD
3 – La famille de Catherine BITONNAUD
4 – Quand la disette oblige à se séparer de biens
5 – Décès de Thomas MULON et de Catherine BITONNAUD
IX – Pierre MULON & Magdeleine RAUX 
1 – Le mariage et les enfants de Pierre MULON et de Magdeleine RAUX
2 – Naissances et décès du couple
X – Arbre généalogique de l’ascendance étudiée 
XI – Etude de la descendance : Louis Emile DAVIAUD & Marthe AMOULIEN 
1 – Le mariage de Louis Emile DAVIAUD et de Marthe Constance AMOULIEN
2 – La naissance, la famille et les précédents mariages de Marthe Constance AMOULIEN
3 – Les enfants du couple
4 – La carrière de louis Emile DAVIAUD dans la marine
Louis Emile DAVIAUD, l’apprenti
Louis Emile DAVIAUD, l’ouvrier charpentier
Louis Emile DAVIAUD et sa fin de carrière
5 – Décès et successions de Louis Pierre DAVIAUD et de Marguerite BRÜCK
Louis Emile DAVIAUD
Marthe Constance AMOULIEN
XII – Adolphe Emile DAVIAUD & Gabrielle Georgette Suzanne RAMBEAULT 
1 – Le mariage d’Adolphe Emile et de Gabrielle, un échec
2 – La naissance et la famille de Gabrielle RAMBEAULT
3 – Les enfants du couple
4 – La carrière d’Adolphe Emile DAVIAUD
Adolphe Emile DAVIAUD, l’apprenti
Adolphe Emile DAVIAUD, une courte carrière de marin
Adolphe Emile DAVIAUD, un poulieur en faillite
5 – Décès et successions d’Adolphe Emile et de Gabrielle RAMBEAULT
Adolphe Emile DAVIAUD
Gabrielle RAMBEAULT
XIII – Marguerite Marthe Gabrielle DAVIAUD & Léon Gabriel COGNACQ 
1 – Le mariage de Marguerite et de Léon
2 – Naissance et famille de l’époux
3 – La descendance du couple
4 – La carrière de Léon Gabriel COGNACQ
5 – Décès et successions de Léon Gabriel COGNACQ et de Marguerite DAVIAUD
XIV – Arbre généalogique de la descendance étudiée 
XV – Consultation des archives diocésaines 
XVI – Etude cadastrale 
XVII – Conclusion 
Des recherches inachevées et des difficultés à surmonter
Une expérience et des compétences acquises durant les recherches
XVIII – Références bibliographiques 
Ouvrages
Sites internet
• Archives départementales et communales en ligne
• Sites divers, recherches par mots clés
Peinture de la page de garde

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