LA BRONCHIOLITE DANS LE SERVICE DE PEDIATRIE

Les bronchodilatateurs : Salbutamol et Adrénaline

        Les beta 2 mimétiques (salbutamol) sont proposés par voie inhalée : nébulisation avec masque, spray avec chambre d’inhalation et masque. L’adrénaline est un sympathomimétique direct alpha et beta, un vasoconstricteur et aussi bronchodilatateur. On peut aussi l’administrer sous forme inhalée (figure 5). L’administration de ces médicaments doit être réalisée en milieu médical et peut être associée à une oxygénothérapie si besoin. Elles ne sont pas indiquées lors de la première crise de bronchiolite avant 6 mois. L’efficacité de cette thérapeutique n’est pas constante, c’est pourquoi après trois nébulisations inefficaces, elle doit être interrompue [6].

Motif d’hospitalisation

 La détresse respiratoire a été le motif le plus fréquent d’hospitalisation (tableau V) et a représenté 63,29%, soit près de deux tiers (2 / 3) de nos malades. L’étude en Lorraine par Sophie Jeckel a montré que le motif fréquent d’hospitalisation était aussi la détresse respiratoire pour 82,3% *7+. La polypnée (93,23%) et la cyanose (9,61%) étaient trouvées chez nos patients : Elles constituent des signes de gravité de la bronchiolite et nécessitant une hospitalisation obligatoire pour Razanajato [8]. La détresse respiratoire est une urgence fréquente et angoissante en pratique quotidienne. C’est un signe motivant les parents à emmener leurs enfants à l’hôpital.
 Concernant l’âge, 17,72 % de nos enfants hospitalisés ont un âge inferieur à 3mois. A Lorraine, l’âge inférieur à 6 semaines ou un âge corrigé inférieur à 3 mois chez les prématurés nés avant 34 semaines d’aménorrhée représentait 16,5% des hospitalisations [7]. Selon les données du réseau hospitalier qu’on appelle Epidémiologie et Recueil des Bronchiolites en Urgence pour Surveillance (ERBUS), le pourcentage de nourrissons de moins de trois mois est passé de 14% du nombre total des consultations aux urgences pour bronchiolite en 1992-1993, à 19% en 1997, puis 27.4% au cours de l’hiver 2003-2004 [4,5]. Bourrillon considère que l’âge < 3mois, tout autre facteur exclus, est un facteur de gravité au cours des infections à VRS [45]. Ces nourrissons sont exposés au risque de survenue d’apnée.
 La difficulté à s’alimenter représentait 12,65% des cas. Dans l’étude de Randriamirado, 17 ,16% ont présenté une difficulté d’alimentation à l’HUMET sur 22,73% au CENHOSOA et 33,78% dans le service « Debré » de Befelatanana [32]. Dans les maladies infectieuses, les signes digestifs fonctionnels y sont souvent associés. Ils aggravent le pronostic d’autant plus qu’ils provoquent une déshydratation avec les troubles ioniques rendant la réanimation difficile. Cela justifie qu’en cas de refus d’alimentation, incapacité de boire ou prendre le sein, la bonne compréhension de ces signes doit être donnée aux parents. La bonne compréhension de ces signes doit être donnée parents [32].

Désobstruction Rhino-Pharyngée

           Elle a été réalisée dans 100% dans notre étude (tableau XV). A Lorraine; la DRP n’a été pratiquée que chez 44.3% des nourrissons [7]. A Bamako, c’est dans 88% des cas, que la désobstruction rhino – pharyngée était réalisée or selon l’OMS, la DRP constitue le traitement de première intention [6]. La respiration du nourrisson étant à prédominance nasale, le maintien de la liberté des voies aériennes supérieures est essentiel [32].

Traitements adjuvants

            Les bronchodilatateurs par nébulisation ont été prescrits chez 98 malades soit 41,35% des cas de bronchiolite comme montre le tableau XVII. Dans l’étude de Razanajato, la prescription de salbutamol en aérosol a été de 61,53% [8]. Elle est de 66,09% dans celui de Randriamirado [32]. Dans l’étude de Rakotomalalala, une durée d’hospitalisation plus courte chez les enfants ayant reçu des aérosols de sérum physiologique a été retrouvée. La durée d’hospitalisation est plus courte chez les patients traités par des aérosols de sérum physiologique avec une différence significative par rapport à celle des enfants traités par les autres molécules [30]. Certains auteurs affirmaient que les bronchodilatateurs tels que le salbutamol et l’albutérol n’améliorent pas la saturation en oxygène et n’abrègent pas la durée d’hospitalisation. Ces bronchodilatateurs ne sont pas efficaces dans la prise en charge systématique de la bronchiolite [56]. Deux grands essais multicentriques randomisés comparant l’épinéphrine nébulisée au placebo ou albutérol dans le milieu hospitalier n’avaient trouvé aucune amélioration de ou d’autres résultats d’hospitalisation. Cette preuve suggère que l’épinéphrine ne doit pas être utilisé chez les enfants hospitalisés pour bronchiolite, sauf éventuellement comme agent de sauvetage dans une maladie grave [56-58]. La justification de leur utilisation repose sur l’idée qu’une partie du syndrome obstructif bronchiolaire est due à un bronchospasme. Plusieurs molécules ont été évaluées, principalement de la famille des beta 2- mimétiques (Salbutamol, Albutérol, Terbutaline<) ou des adrénergiques (Adrénaline, Épinéphrine). Les études ont évalué différents critères d’efficacité qu’il s’agisse du délai de guérison, du taux d’hospitalisation ou de modification de l’état respiratoire (attesté par un score clinique) avant/après administration de la molécule [55]. Une méta-analyse de la Cochrane Collaboration a étudié l’efficacité des beta 2-mimétiques, seuls ou en association, et a conclu à un effet modéré et de courte durée sur la dynamique respiratoire évaluée par un score clinique et sur l’oxymétrie, et à l’absence d’efficacité sur le taux d’hospitalisation et sur la durée d’hospitalisation. L’épinéphrine a également fait l’objet de nombreuses études et une métaanalyse de la Cochrane Collaboration a également mis en évidence un effet modéré sur le score clinique 30 et 60 minutes après réalisation du traitement sans montrer d’ effet sur l’ amélioration de la saturation transcutanée en oxygène ni sur le taux d’hospitalisation et sa durée le cas échéant [59]. Ni les essais individuels ni les estimations rassemblées ne fournissent une base solide pour l’utilisation systématique de sérum hypertonique (SH) dans la bronchiolite aiguë en milieu hospitalier [60]. In vitro, l’ajout de soluté salé hypertonique à la surface des voies aériennes diminue l’œdème épithélial, améliore les propriétés rhéologiques du mucus et en accélère le transport. In vivo, l’inhalation de sérum salé hypertonique augmente le taux de transport muco-ciliaire même chez les sujets sains qui ne présentent aucun signe de déshydratation, d’hypersécrétion de mucus ou d’œdème sous-épithélial [61]. Plusieurs essais cliniques ont été menés dont les données ont été analysées dans une méta analyse de la Chochrane Collaboration : celle-ci a permis de mettre en évidence une diminution de la durée d’hospitalisation et une amélioration des score cliniques respiratoires chez les enfants traités par aérosols de sérum salé hypertonique comparativement à ceux recevant un simple aérosol de sérum physiologique[62]. Il n’existe donc pas de consensus bien établi pour la prise en charge de la bronchiolite d’où l’intérêt de réaliser des études multicentrique afin de mettre en place un consensus de prise en charge nationale de la bronchiolite adaptée au contexte malagasy

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
1. Définition
2. Epidémiologie
3. Etiologies
4. Physiopathologie
5. Facteurs favorisants
6. Diagnostic positif
6.1. Clinique
6.1.1. Phase d’incubation
6.1.2. Phase d’état
6.2. Paraclinique
6.2.1. Radiographie thoracique
6.2.2. Dosage des gaz du sang
6.2.3. Numération formule sanguine et dosage du CRP
6.2.4. Virologie
7. Diagnostic différentiel
8. Critères de gravité 
9. Signes de gravite
10. Traitement
11. Evolution et complications 
DEUXIEME PARTIE: METHODES ET RESULTATS
I. METHODES
I.1. Lieu de l’étude
I.2. Type d’étude
I.3. Période étudiée
I.4. Durée de l’étude
I.5. Population d’étude
I.6. Variables étudiées
I.7. Mode d’échantillonnage
I.8. Mode recueil des données
I.9. Mode d’analyse des données
I.10.Limite de l’étude
I.11.Les considérations éthiques
II. RESULTATS
II.1. Prévalence hospitalière de la bronchiolite
II.2. Age du nourrisson
II.3. Genre
II.4. Age et genre
II.5. Nombre de jour d’hospitalisation
II.6. Nombre de jour d’hospitalisation selon le genre
II.7. Fréquence annuelle
II.8. Principaux motifs d’hospitalisation
II.9. Antécédents
II.10. Données socio démographiques
II.11. Examen clinique
II.12. Examens paracliniques
II.13. Traitement
II.14. Issue du patient
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
1. Difficultés rencontrées au cours de l’enquête
2. Genre
3. Age
4. Sur les antécédents, facteur de risque et plan environnemental
5. Durée d’hospitalisation
6. Le motif d’hospitalisation
7. Sur l’influence saisonnière
8. Sur les examens paracliniques
9. Sur la prise en charge
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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