La bonne gouvernance, dernier ne des modèles de développement

Depuis toujours, il y a eu une importante différence de niveau de puissance entre les pays actuellement appelés développés et sous-développés. Depuis les cinquante dernières années, l’écart se creuse, les pays développés ne cessent de gagner en puissance et en développement, tandis que les pays sous-développés plongent dans la pauvreté et le sous-développement.

Le rôle des économistes est de chercher à comprendre cette différence, à l’expliquer et surtout à la combler. C’est ainsi que furent créer les institutions internationales afin d’aider principalement les pays en développement à rattraper leur retard vis-à-vis des puissantes Nations, surtout dans le contexte où le monde converge vers la mondialisation.

La Banque Mondiale est l’une de ces institutions internationales dont la principale raison d’être est la lutte contre la pauvreté. Suite aux échecs de la politique d’ajustement structurel, la Banque Mondiale a crée dans les années 90, un nouveau modèle de développement intitulé « La Bonne gouvernance». En théorie l’application de ce modèle devrait relancer la croissance économique des pays en difficulté de croissance économique surtout les pays d’Afrique où le secteur public est réputé inefficace. Par ailleurs, ce modèle se manifeste par la qualité des institutions, ces dernières étant actuellement des sujets à la mode en sciences économiques et dont l’importance dans la croissance économique est soutenue par les grands théoriciens de ce monde. En effet, le développement se définit comme une croissance économique accompagné d’amélioration de tous les aspects amélioration du bien être humain (alimentation, éducation, espérance de vie, taux de mortalité infantile, taux d’alphabétisation, etc.).

LA BONNE GOUVERNANCE, DERNIER NE DES MODELES DE DEVELOPPEMENT 

« Ce n’est pas d’un effacement de l’Etat dont les pays africains ont besoin, mais d’un appareil administratif qui rende plus efficace l’action des pouvoirs publics ». L’on se rapporte souvent en économie publique quand on parle de Bonne gouvernance puisqu’il est question de réforme de la fonction publique pour favoriser la croissance. Pour mieux cerner le sujet, nous allons voir successivement : les généralités, les différents aspects, les principes et les principaux acteurs de la Bonne gouvernance.

GENERALITES

Origines de la bonne gouvernance :
C’est en France au XIIe siècle que le terme « gouvernance » apparaît avec un sens désignant la direction des bailliages, ensuite au XIIIe siècle, au Royaume-Uni comme organisation du pouvoir féodal. Par ailleurs, c’est Ronald COASE qui l’utilise pour la première fois en désignant la manière pour l’entreprise de minimiser les coûts de transactions ou encore le mode de coordination au sein d’une entreprise.

En 1970, face aux échecs du P.A.S, pour restaurer la croissance des P.E.D et l’effacement de la dette, la Banque mondiale à partir des années 90, utilise pour la première fois le terme de « Bonne gouvernance ».Terme désignant un modèle de développement qui vise à corriger les défaillances du P.A.S. Voici les principales causes de l’échec du P.A.S :

– la mauvaise administration des ressources publiques : Les ressources publiques sont utilisées de façon inefficiente et sont souvent gaspillées à cause de l’incompétence de l’administration publique ; et le plus souvent de la corruption qui y règne ;
– la corruption des Etats qui ont obtenu de l’aide du P.A.S ;
– l’irresponsabilité des responsables politiques et des techniciens du développement ;
– l’absence ou l’insuffisance d’information .

Contrairement à cette dernière qui préconise moins d’Etat et une politique d’austérité, elle favorise l’intervention de l’Etat mais avec des réformes techniques et politiques. En effet, la situation des Etats africains est telle que les investisseurs sont découragés à intégrer leur marché vu le niveau de corruption assez élevé dans le secteur public et l’inefficacité prépondérante de l’Etat dans son rôle habituel supposé favoriser la croissance économique : privatisation de l’Etat pour soutenir la demande globale. De même les bailleurs de fond n’osent plus prêter aux Etats africains vu l’inefficience constatée après plusieurs prêts accordés antérieurement : les prêts sont non remboursés et gaspillés. Cela augmente la dette aussi bien interne qu’externe. Ce qui agrandi le fossé qui plonge les P.E.D de plus en plus dans la pauvreté. Cela compromet la raison d’être de la plupart des institutions internationales ; et surtout celle de la Banque Mondiale qui est la lutte contre la pauvreté, et avec l’intervention croissante des Institutions de Bretton Woods dans la détermination des politiques publiques des pays endettés, émerge «La Bonne gouvernance».

Définitions

Voici quelques définitions de la Bonne gouvernance selon les points de vue de plusieurs institutions internationales :

Groupe de la Banque mondiale :
Dans un rapport paru en 1992 et intitulé “Gouvernance et développement”, la Banque mondiale définit la Bonne gouvernance comme étant la manière dont le pouvoir est exercé pour gérer les ressources nationales économiques et sociales consacrées au développement.

La Banque Asiatique de Développement (BAsD) :
Dans un document directif d’octobre 1995 intitulé “Governance: Sound Development Management”, la BAsD indique les grandes lignes de sa politique en la matière. La Bonne gouvernance est définie comme étant la manière dont le pouvoir est exercé pour gérer les Ressources nationales économiques et sociales consacrées au développement. En outre, dans un avis Juridique distinct émis par le Conseil général de la BAsD, il est expliqué que la gouvernance Comprend au moins deux dimensions :
a) une dimension politique (par exemple, démocratie, droits humains); et
b) une dimension économique (par exemple, gestion efficace des ressources publiques) pour gérer les ressources nationales économiques et sociales consacrées au développement .

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I : CADRE THEORIQUE
CHAPITRE I : LA BONNE GOUVERNANCE, DERNIER NE DES MODELES DE DEVELOPPEMENT
Section 1 : Généralités
1- Origine de la bonne gouvernance
2- Définitions
3- les principes de la bonne gouvernance
4-Les acteurs de la bonne gouvernance
Section 2 : Les aspects de la bonne gouvernance
1- Les aspects économiques de la bonne gouvernance
2- Les aspects politiques de la bonne gouvernance
3- La gouvernance démocratique
CHAPITRE II : LES INSTITUTIONS
Section 1 : L’économie institutionnelle
1- Définitions
2- Les catégories d’institutions
3- Les théories institutionnelles
Section 2 : Institutions et croissance économique
1- Rôles des institutions dans la croissance économique
2- La place des institutions dans les modèles de croissance
PARTIE II : APERCU DE MADAGASCAR
CHAPITRE I : MISE EN OEUVRE DE LA BONNE GOUVERNANCE
Section 1 : Le Projet de Gouvernance et de Développement Institutionnel (Le PGDI)
1- Présentation du PGDI
2- Les objectifs et actions du PGDI
3-Les résultats enregistrés
Section 2 : Etat des lieux
1- La situation économique de Madagascar
2- En matière de gouvernance
3-En matière d’institutions
4- Lutte contre la corruption
CHAPITRE II : PERSPECTIVES D’AVENIR DE MADAGASCAR
Section 1 : Les prévisions de gouvernance selon le MAP (Madagascar Action Plan)
Section 2 : les prévisions du PGDI
Section 3 : Bonne gouvernance et IDE à Madagascar
Section 4 : Les limites de Bonne gouvernance à Madagascar
CONCLUSION GENERALE
ANNEXE
BIBIOGRAPHIE
RESUME

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