La biosynthèse des hormones thyroïdiennes
Les thyroïdites
Les thyroïdites représentent un vaste ensemble de pathologies thyroïdiennes, liées à des étiologies aussi bien inflammatoires qu’infectieuses, comportant des évolutions cliniques et biologiques très diverses [1]. Leur classification, comme celle des autres maladies thyroïdiennes, reste à discuter aussi bien dans la littérature qu’en clinique [2]. Certaines e ces formes ont une expression clinique facilement reconnue, comme la phase douloureuse de la thyroïdite de Quervain, alors que d’autres ne sont identifiées que par un examen histologique ou cytopathologique sans aucune manifestation préalable, comme par exemple la thyroïdite lymphocytaire ou celle de Hashimoto [3]. Comme toute inflammation, la thyroïdite peut être de nature aiguée, subaiguëe ou chronique et souvent elle se présente sous une forme nodulaire [4].
La iatrogène induite par les médicaments : tout geste médical sans exception comporte des risques (la réalisation d’un examen, l’annonce des ses résultats juste l’hospitalisation et les gestes thérapeutiques, y compris l’utilisation de médicaments). C’est pourquoi toute décision médicale se prend après avoir pesé les bénéfices espérés et les risques possibles (rapport bénéfice/risque). Les effets indésirables des médicaments ne sont pas négligeables. En effet, il existe des médicaments à marge thérapeutiques étroites, qui auront un effet indésirable grave même utilisés dans leurs meilleures indications, avec une surveillance profonde.
Les hormones thyroïdiennes
Les hormones thyroïdiennes sont de deux types, la triiodothyronine (ou T3) et la tétraiodothyronine (thyroxine ou T4). La sécrétion de ces hormones est régulée par une hormone hypophysaire, la TSH (thyroïd-stimulating hormone), elle même régulée par la TRH (Thyreo-Realising Hormon) hypothalamique. La TSH stimule toutes les étapes de la biosynthèse des hormones thyroïdiennes ainsi que la croissance de la glande.
La dysthyroïdie
Les dysfonctionnements de la glande thyroïde ont des répercussions multiples sur la santé, principalement au niveau du cœur, du poids, du système digestif, de la température corporelle, de la peau et sur le caractère. Les maladies de la thyroïde sont nombreuses et peuvent conduire à un manque (hypothyroïdie) ou au contraire à un excès d’hormones thyroïdiennes (hyperthyroïdie).
Dans certains cas, la thyroïde peut augmenter de volume et former un goitre. Elle peut également être le siège du développement de nodules qui correspondent le plus souvent à un kyste ou adénome bénin et plus rarement à un cancer de la thyroïde. Un nodule ou un goitre peut se former en dehors de toute anomalie du taux des hormones thyroïdiennes.
Médicaments inhibant la production des hormones thyroïdiennes
Antithyroïdiens de synthèse (ATS) Les ATS pénètrent la cellule thyroïdienne et interfèrent avec le métabolisme intrathyroïdien de l’iode et l’hormonogenèse thyroïdienne. Les ATS les plus utilisés se divisent en deux groupes : 1) Carbimazole (néomercazole, et Benzyl thioracile), 2) propylthiouracile sont des Substances antithyroïdiennes de synthèse (ATS).
Autre médicaments inhibant la production des HT
Iode stable : Ce traitement historique bloque la synthèse des hormones thyroïdiennes par saturation. Il inhibe la conversion de T4 en T3. Son action rapide est suivie d’un échappement au bout de quelques semaines (effet Wolf-Chaikoff). Aussi, l’iode n’est
guère plus utilisé qu’en préparation à la thyroïdectomie sous forme de solution à 5% car il a la réputation de raffermir et de diminuer la vascularisation des goitres.
*Effets secondaires : Il peut y avoir des éruptions cutanées, une inflammation douloureuse des glandes salivaires, une sensation de goût métallique, des vomissements et des douleurs gastriques. Ces complications s’arrêtent à l’arrêt du traitement.
Corticoïdes : Ils inhibent aussi la conversion T4/T3. Et peuvent également inhiber la destruction vésiculaire de certaines formes de thyroïdite.
Perchlorate de potassium inhibe la captation iodée.
Lithium : employé sous forme de carbonate de lithium, inhibe la protéolyse de la thyroglobuline. Il a été préconisé dans le traitement de l’hyperthyroïdie.
Traitement par iode 131 :
Il s’agit également d’un traitement radical, non agressif permettant de contrôler l’hyperthyroïdie chez 80-90% des patients en huit semaines [12]. L’administration d’I 131 par voie buccale à lieu au service de médecine nucléaire, selon un protocole de radioprotection précis. Il a pour but de détruire la thyroïde par irradiation interne. Ce traitement est simple, facilement réalisable, et sans danger. Ses effets secondaires se résument à une réaction inflammatoire cervicale rarement observée, et ceci uniquement dans le cas d’hyperthyroïdies diffuses.
|
Table des matière
Introduction
I. la thyroïdite
1) Définition
2) les hormones thyroïdiennes
3) la biosynthèse des hormones thyroïdiennes
4) effets des hormones thyroïdiennes
II. La dysthyroidie
A. Hyperthyroïdie
1) la physiopathologie
2) les manifestations cliniques
3) examens complémentaires
4) traitement
4.1. Traitement diminuant les effets des hormones thyroïdiennes
4.2. Médicament inhibant la production de l’hormone thyroïdienne
4.3. Traitements par iode 131
4.4. La chirurgie
4.5. Plasmaphérèse et hemoperfusion
B .Hypothyroïdie
1) Définition
2) la physiopathologie
2.1. Origine auto-immune
2.2. Carence en iode
2.3. Chirurgie
2.4. Radiothérapie cervicale externe
2.5. Radiothérapie métabolique par I131
2.6. Surcharge iodée
3) manifestations cliniques
4) Examens complémentaires
5) Traitement
C.la thyroïdite médicamenteuse
a. Amiodarone
b. Interféron
C.la chimiotherapie
d.Autres médicaments inducteurs de la thyroïdite médicamenteuse
III. Matériel et méthode
IV. Observations
A.les cas atteints d‘une hyperthyroïdie
B.les cas atteints d’une hypothyroïdie
V.Resultat et Discussion
VI. Conclusion
VII. Bibliographie
Télécharger le rapport complet