La pêche et l’aquaculture demeurent, pour des centaines de millions de personnes à travers le monde, une ressource de première importance, qu’il s’agisse de l’alimentation, de la nutrition, des revenus ou des moyens d’existence. Selon les statistiques mondiales, en 2017, quelque 59,51 millions de personnes travaillaient dans les secteurs primaires de la pêche de capture (40,3 millions). Le poisson et les produits de la pêche sont des sources de protéines et d’oligoéléments essentiels très précieuses pour l’équilibre nutritionnel et la santé. En 2017, la consommation de poisson représentait 17 pour cent de l’apport en protéines animales de la population mondiale et 7% de l’apport total en protéines (FAO, 2020). Malgré l’importance et la valeur considérable des pêcheries, l’état des ressources halieutiques marines a continué de se dégrader. Selon les dernières statistiques disponibles, en 2017 près de 34,2% des stocks de poisson sont surexploités (ce qui signifie que les captures sont supérieures au niveau qui permettrait aux stocks halieutiques d’atteindre un niveau de stock durable). La situation est alarmante en Méditerranée car la plus forte proportion de stocks surexploités (62,2 %) est observée dans cette zone (FAO, 2018). En plus de la surpêche la zone méditerranéenne a été classée par le PNUE comme l’une des cinq régions du monde où les problèmes environnementaux sont les plus graves (Ramade, 1993).
L’étude biométrique
Présentation de la zone d’étude
Présentation du littoral Algérien
Le bassin algérien est localisé au sud du bassin occidental méditerranéen à une latitude de 35°0 à 40° Nord pour une longitude de 2° Ouest à 75° 45 Est. Il est situé à l’Est de la mer d’Alboran, entre l’Algérie au Sud, les iles Baléares au nord ouest et la Sardaigne au nord est (Benzohra & Millot, 1995). Le littoral Algérien s’étend sur une façade maritime de plus de 1622 km de long, de la frontière Algéro-Tunisienne à l’Est à la frontière Algéro-Marocaine à l’Ouest (Zeghdoudi, 2006), avec une aire exploitable d’environ 2,2 millions d’hectares sur l’ensemble de la superficie sous juridiction nationale estimée à 9,5 millions d’hectares. (Anonyme, 2001). Ce littoral est caractérisé par un plateau continental réduit à l’exception dans la région de Ghazaouet (wilaya de Tlemcen) à l’extrême Ouest et la région d’El Kala (wilaya d’El Tarf) à l’extrême Est a façade maritime nationale compte 37 ports parmi lesquels 6 sont mixtes (pêche et commerce) et 31 destinés uniquement à la pêche (Bedairia,2011).
Données oceanographiques
Bathymétrie- sédimentologie
La nature des fonds marins dépend des apports sédimentaires d’origine marine (plancton, benthos, érosion côtière) ou /et terrigène (apports solides des oueds). L’érosion marine du littoral en général, des côtes rocheuses, des falaises côtières en particulier, aboutit à la formation de zone d’éboulis sur les petits fonds à proximité de la côte et au pied des falaises : fonds rocheux, fonds de galets ou de cailloutis. Ainsi la sédimentation des fonds marins du littoral conditionne la nature et la mise en place de la flore et de la faune benthiques, et delà des peuplements ou communautés benthiques et ichtyologiques (Leclaire ,1972). Le littoral algérien se caractérise par une côte basse correspond à un plateau continental large à pente faible et une côte élevée (massif montagneux, falaises côtières) correspondant à un plateau continental réduit ou parfois inexistant et une marge continentale escampée (Boutiba, 1992). Le long de la côte Ouest algérienne, les fonds marins compris entre Ouest-Isser et Cap Noé sont constitués de boues argilo-calcaires, alors ceux situés entre Cap Noé et les Iles Habibas sont de nature argilo-siliceuse. De Ghazaouet à Rachgoun , les fonds entre 250 et 350 m sont des formations volcaniques ayant l’apparence de chandeliers dont leurs sommets sont recouverts par des touffes de coraux à Dendrophyllum. Le substrat des fonds est donc caractérisé par une granulométrie variable : graviers, sables et vases constituent des fonds meubles qui alternent parfois très étroitement avec les rochers, les blocs et les éboulis (Maurin, 1962).
Hydrodynamisme
La géographique de l’Algérie fait du littoral algérien une zone fortement influencée par les facteurs hydrologiques du bassin méditerranéen (Boutiba, 1992). Le bassin algérien constitue une zone clé pour la circulation générale dans la Méditerranée occidentale (Puillat et al., 2002) , et un réservoir oú l’eau d’origine atlantique s’accumule avant de s’écouler vers le Nord et vers l’Est (Millot, 1985). La côte algérienne est caractérisée par 2 couches d’eaux superposées, l’eau Atlantique modifiée et l’eau Méditerranéenne. L’eau Atlantique pénètre dans la mer d’Alboran où ses caractéristiques initiales changent pour donner naissance à l’eau atlantique modifiée (Benzohra, 1993). Cette dernière constitue l’essentiel du courant algérien en pénétrant (Millot, 1987; Millot, 1993 et Benzohra, 1993) sous forme d’une veine de courant étroite à l’origine de méandres et de tourbillons côtiers associés aux upwellings favorisant la productivité biologique et les capacités trophiques du milieu.
Principales caractéristique des facteurs du milieu
Salinité des eaux littoral
La salinité peut varier d’une région à une autre au sein du bassin méditerranéen et ses concentrations sont étroitement liées à l’hydrodynamisme (Guillard et al., 2004), l’eau du courant algérien est présente tout le long de la côte algérienne et se caractérise par une température moyenne de 20,50°C et une salinité inérieur à 37,10‰ (Millot,1985). La salinité de surface est légèrement supérieure en hiver à celles des autres saisons, à cause des vents froids évaporant l’eau et augmentent la salinité. Les valeurs pour les quatre saisons varient, en général, entre 36,4‰ à l’Ouest et 37,6‰ à l’Est, les valeurs sont faibles à l’Ouest, car elles représentent les caractéristiques des eaux qui viennent de l’Atlantique qui ont une faible salinité (MAW). On descendant à des profondeurs de 50 à 100 m, la salinité est de 36,38‰. Par contre, elle est de 38 ‰ à des profondeur de 150 à 200 m. Sous l’influence de l’eau levantine intermédiaire à des profondeur de 300 à 500 m , la salinité est forte est varie de 36‰ à 38,3‰ ( Assasi, 2011, in Amina Dahel, 2018 ).
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Table des matières
I)INTRODUCTION
II) GENERALITES
III) METHODOLOGIE
IV) RESULTATS
V) COMMENTAIRES ET DISCUSSION
VI) CONCLUSION
VII) REFERENCES
ANNEXES
RESUME