La banane en Martinique

La banane en Martinique

Géographie & climat de la Martinique : climat tropical humide

Située dans la mer des Caraïbes, la Martinique s’étend sur 1 100km2 (Insee, 2011). On sépare généralement l’île en deux zones : au nord, la partie montagneuse et sauvage, domaine de la forêt tropicale, et au sud, la zone plus sèche et plus plate. C’est un climat tropical humide, avec des températures variant peu (autour de 26°C). On distingue également deux saisons, liées aux précipitations : la saison humide (ou hivernage) de mai à novembre, et la saison sèche (carême) de février à avril. (Météofrance, Institut de Géographie National,2011).

L’économie agricole de la Martinique repose sur la filière banane

L’agriculture martiniquaise occupe 30% de la surface de l’île, emploie 12% de la population active et assure 6% du produit brut régional (Insee, 2011). En termes de production mondiale, la banane est le quatrième produit agricole après le riz, le blé et le maïs (Lassoudière, 2007). L’économie a encouragé les agriculteurs à s’orienter vers des systèmes de monoculture intensive. L’intensification ne peut se réaliser que si l’agriculteur à la possibilité et les moyens de protéger se culture des maladies et des parasites et d’entretenir la fertilité du sol.

Systèmes de culture des bananeraies

Le bananier est une herbe géante monocotylédone de grande taille sans tige végétative aérienne. La tige souterraine est le lieu de formation des racines, des feuilles et de l’inflorescence, c’est à ce niveau que se différencient les rejets assurant la multiplication végétative de la plante. Le pseudotronc n’est pas une vraie tige, il est constitué de l’imbrication de gaines foliaires les unes dans les autres. (Lassoudière, 2007).
En Martinique, la banane est très majoritairement cultivée comme monoculture monovariétale (Musa spp., AAA, sous groupe Cavendish). La production est intensive, mais la nécessité de s’orienter vers une agriculture plus durable se fait ressentir, on assiste donc à un retour vers la jachère ou les rotations culturales. (UGPBAN 2005). Après deux cycles (de huit à onze mois chaque selon l’altitude et le climat), la bananeraie est désynchronisée, et la récolte des régimes de banane se fait toute l’année (Tixier, 2005).

Contrôle biologique

De nombreuses études ont été réalisées sur l’impact de la diversité végétale sur les populations de ravageurs, particulièrement dans des agroécosystèmes. De manière générale, plus le système est diversifié, plus les populations de ravageurs sont faibles (Altieri & Letourneau, 1982, Cannon, 1998). En effet, plus il y a de ressources primaires (autrement dit, plus la diversité végétale est importante), plus on augmente le nombre de proies, et donc le nombre de prédateurs (Arim et al, 2004). Dans les agroécosystèmes, on cherche à ce que les prédateurs exercent un contrôle ‘top-down’ sur les espèces nuisibles au fonctionnement agronomique du système (Chen & Wise, 1999). Il a également déjà été montré dans le cas de la bananeraie aux Antilles, que la modification de pratiques culturales pouvait entrainer une augmentation de la biodiversité végétale et donc une diminution de la pression parasitaire (Ganry, 2004).En augmentant le nombre de ressources primaires, il y a aussi un risque d’augmenter certains phytophages indésirables (par un effet bottom-up, avec une nouvelle ressource utilisable par ces organismes). Il y aussi le risque de modifier les relations entre les prédateurs, par exemple en augmentant la prédation intraguilde qui pourrait réduire le potentiel de prédation des phytophages ravageurs (Rickers, 2006). Il faut donc prêter attention au changement de l’ensemble du réseau trophique lors de l’ajout d’une ou plusieurs ressources primaires.

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Table des matières

Introduction
I) Synthèse bibliographique
1. La banane en Martinique
i. Géographie & climat de la Martinique : climat tropical humide
ii. L’économie agricole de la Martinique repose sur la filière banane
iii. Systèmes de culture des bananeraies
iv. Les parasites et ravageurs principaux des bananeraies
v. Principales techniques de lutte
2. Biodiversité végétale et contrôle des populations de ravageurs
i. Les possibilités de biodiversité végétale en bananeraie & les plantes de couverture
ii. Contrôle biologique
iii. Etude des réseaux trophiques par analyse isotopique
3. Activité biologique du sol et de la litière
4. Objectifs de l’étude
II) Matériel et méthodes
1. Site d’expérimentation et dispositif expérimental
i. Choix des parcelles
ii. Mesure de la productivité de la parcelle
2. Echantillonnage et piégeage de la macrofaune
i. Biodiversité végétale
ii. Communautés de fourmis
iii. Populations de charançons
iv. Litterbags
3. Analyse isotopique
4. Analyse des données
i. Analyse de la diversité
ii. Analyses statistiques
III) Résultats
1. Généralités
i.Abondances
ii. Regroupement des plantes
2. La relation fourmis – abondance de charançons
3. La relation abondance de fourmis – différents groupes de plantes
i. Abondance totale des fourmis
ii. F1 : Solenopsis
iii. F2 : Pheidole
iv. F3 : Paratrechina
v. F4 : Wasmannia
vi. F6 : Componotus
vii. Autres
viii. Matrice des corrélations
4. Influence des espèces de plantes les plus communes sur l’abondance de fourmis
5. Analyse isotopique
i. Valeurs moyennes des signatures isotopiques
ii. Variation de la signature en 15N des fourmis
iii. Construction des modèles
iv. Tableau récapitulatif
6. Dégradation de la matière organique
7. Productivité de la bananeraie
IV) Discussion
1. Abondances
2. Analyse isotopique
3. Litterbags
4. Productivité
5. Perspectives et améliorations
Conclusion
Bibliographie

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