L’ agriculture , un secteur clé pour la réduction de la pauvreté

Depuis l’indépendance, Madagascar n’a jamais connu un niveau de développement considérable. Malgré la mise en place des certaines politique et les différentes formes d’aide accordé par les restes du monde, d’après la statistique en 2013, 71,5 % de la population malgache sont pauvres dans le pays sont pauvres vivant en dessous du seuil de la pauvreté nationale estimé à 535603 Ariary. Sur la base internationale du seuil estimé à 1 dollars PPA, environ 91% des ménages sont classés comme pauvres. L’insécurité alimentaire constitue la forme la plus extrême des aspects multidimensionnels de la pauvreté qui touchent la population malgache. Le déficit alimentaire est aussi bien qualitatif que quantitatif : Une de ses manifestations est le retard de croissance dû à la malnutrition chronique. Madagascar est un pays à vocation agricole et le secteur de l’agriculture y occupe une place prépondérante : environ 80% de la population active malgache vivent dans les milieux ruraux et tirent en grande partie leurs moyens de subsistance des activités agricoles. L’agriculture constitue également le principal pourvoyeur d’emplois au niveau national, en occupant près de 85% de la population active Cependant, malgré un potentiel productif important, l’apport du secteur agricole au niveau macroéconomique est toujours resté insuffisant, avec une contribution au PIB qui stagne autour de 25% depuis ces trente dernières années. L’agriculture, au sens large, demeure sous exploitée, ne parvient pas à subvenir à l’ensemble des besoins alimentaires d’une population croissante, ni à accroître les revenus et freiner la pauvreté en milieu rural. La pratique de l’agriculture malgache est archaïque et peu intensive, ne donnant que de très faible rendement comme le rendement moyen du riz, au niveau national, est de l’ordre de 2,71 t/ha. Les facteurs de production tels les intrants, infrastructure de marché, de stockage et de transformation n’engendrent que très peu de valeur ajoutée. Les cultures vivrières, telles que le maïs, le manioc, sont dominantes, mais en général les produits sont autoconsommés, à l’exception du riz sur les exploitations plus grandes. Les cultures de rentes destinées à la commercialisation et à l’exportation sont faibles en proportion. La pauvreté est d’une grande ampleur en milieu rural à Madagascar et la population dans ces zones sont tributaire de l’agriculture comme moyen de subsistance et d’amélioration de condition de vie.

CADRE METHODOLOGIQUE ET CONCEPT THEORIQUE

CADRE METHODOLOGIQUE 

PROTOCLE DE RECHERCHE

Le développement d’un pays est souvent assimilé à sa richesse, les pays riches sont communément appelés pays développés tandis que les pays pauvres sont souvent appelés pays sous-développés. Depuis l’indépendance, Madagascar n’a jamais connu un développement économique. Actuellement, Madagascar est classé parmi les pays le plus pauvre au monde. Elle se situe au 172 sur 177 en IDH et un taux de croissance économique de 4,5%. Du coup, Madagascar s’est appauvrie de façon continue. Face à cette situation, nombreux sont les solutions qu’on peut envisager l’une des solutions est l’agriculture.

Des études ont été faites pour analyser l’apport de l’agriculture au développement économique et sa relation avec la pauvreté. Byrlee D,Sadoulet E et Janvry A ont étudiaient l’agriculture pour le développement. Hildebert Isnard (1963) étudiait l’agriculture et développement en Afrique occidental et constatait que le développement peut se passer par la modernisation de l’agriculture. Ensuite, Bart Minten (2006) étudiait le riz et la pauvreté à de Madagascar. L’union africaine s’est collaborée avec le CEDEAO et ils ont étudiés l’a cas de Burkina-Faso. L’agriculture pourra un secteur clé pour la lutte contre la pauvreté.

A Madagascar, le riz est une culture principale : 40%  des terres agricoles sont utilisées pour cette culture et 76% de la population (INSTAT, 2016) sont occupés par le secteur agricole pourtant certaines populations dans la partie sud du pays sont souvent attaquer par la famine. L’objet de cette recherche est d’analyser la relation qui existe entre l’agriculture est la pauvreté. L’agriculture peut-elle être donc un moyen efficace pour réduire la pauvreté à Madagascar ? Supposons d’abord que l’on peut atténuer la pauvreté à Madagascar par l’intermédiaire de la spécialisation sur le secteur agricole. De plus, le PIB agricole représente une grande quantité dans la totalité du PIB. Enfin, l’agriculture a un rôle prédominant à jouer dans la stratégie de réduction de la pauvreté à Madagascar. En utilisant tout d’abord un test statistique (test du khi-deux) ainsi que des analyses des données comme méthodes pour vérifier cette affirmation.

CONCEPT THEORIQUE DE L’AGRICULTURE ET DE LA PAUVRETE

REVUE DE LA LITTERATURE

De manière générale la pauvreté se définie comme un manque d’argent ou de ressources. Certaines auteures se sont mises d’accord sur cette définition globale de la pauvreté : elle « caractérise la situation d’individus, de groupes, démunis de ressources jugées essentielles et se trouvant dans une grande. Par contre, pour George SIMMEL (2007) : « la pauvreté est un état de choix impossibles à satisfaire par les individus ». Par conséquent, elle ne peut être définie comme un état quantitatif, en elle-même, mais seulement par rapport à une relation sociale qui résulte d’une situation spécifique. Pour bien cerner la pauvreté, il est intéressant de se référer au sens l’étymologique du terme. En effet la pauvreté tire son origine du mot latin « pauper » (peu ou petit) qui est elle-même proche du grec « peina » (la faim). La traduction grecque du mot « pauvreté » est « aporia » qui signifie absence de chemin. Nous constatons qu’en rapprochant les deux origines, nous aboutissons à une double conception de la pauvreté : c’est une notion à la fois quantitative en ce sens qu’elle traduit, le manque de nourriture et qualitative en ce sens qu’elle traduit la condition psychologique de celui ou celle qui ne peut trouver son chemin .

La pauvreté est donc une situation physique et psychologique qui permet à un individu de mener une vie adéquate. Pour l’INSTAT Madagascar, elle est l’état de privation matérielle caractérisée par une consommation calorique au-dessous de 2133 calories par personne (adulte), par jour (EPM, 2003). C’est également un état d’asservissement et de frustration dans lequel se trouve une personne partiellement ou totalement dépourvue de moyens d’existence durables et qui se voit exclue de la jouissance des fruits de la croissance (DSRP 2007).

Etant donné que la pauvreté est l’un des obstacles qui empêchent le développement économique des pays. Partout dans le monde, les pauvres tirent en majorité leur revenu de l’agriculture ; par conséquent, étudier l’économie agricole nous apporterait beaucoup de renseignements sur l’économie de la pauvreté » (Schultz, 1979). Rares sont les interrogations qui ont pris l’attention des auteurs économiques autant que celle du rôle de l’agriculture en matière de lutte contre la pauvreté. Cette question a engendré une grande quantité d’études non seulement théoriques mais aussi empiriques. Beaucoup de ces publications mettent en exergue le processus de transformation structurelle de l’économie, dans les pays en voie de développement où l’activité économique se fonde en grande partie sur l’agriculture aussi bien que dans les pays avancés où les secteurs industriel et tertiaire dominent. Le progrès de l’économie, dans un pays donné, a inévitablement pour conséquence de faire diminuer la part de l’agriculture dans l’emploi et le PIB (Byerlee, de Janvry et Sadoulet, 2009). Cela tient notamment au fait que l’élasticité de la demande par rapport au revenu est plus grande dans le cas des biens et services non agricoles. Christiaensen et Demery (2007) considèrent que la contribution de la croissance de l’économie à la lutte contre la pauvreté est susceptible de varier d’un secteur à l’autre à la raison que les bénéfices que les pauvres retirent de l’expansion sont plus grands si elle se produit là où ils se trouvent. Il en résulte, implicitement, qu’il est difficile de transférer le revenu généré dans un secteur économique vers un autre secteur, que ce soit du fait de la segmentation du marché ou pour des raisons politiques. Ils constatent que la croissance enregistrée dans l’agriculture contribue nettement plus au recul de la pauvreté que celle qui est imputable aux secteurs non agricoles. De même, pour Montalvo et Ravallion (2009), ils estiment que le véritable moteur du succès spectaculaire obtenu par la Chine dans sa lutte contre le dénuement a été le secteur primaire, et non pas les secteurs secondaire ou manufacturier ou tertiaire. Bresciani et Valdés (2007). Ils en concluent que, si l’on tient compte à la fois des effets directs et des effets indirects de la croissance agricole, celle-ci contribue davantage au recul de la pauvreté que la croissance des autres secteurs d’activité économique.

Pour la plupart, les habitants de la planète sont pauvres ; par conséquent, étudier l’économie de la pauvreté nous apporterait beaucoup de renseignements sur les principes économiques qui comptent vraiment. Partout dans le monde, les pauvres tirent en majorité leur revenu de l’agriculture ; par conséquent, étudier l’économie agricole nous apporterait beaucoup de renseignements sur l’économie de la pauvreté » (Schultz, 1979). Rares sont les interrogations qui ont pris l’attention des auteurs économiques autant que celle du rôle de l’agriculture en matière de lutte contre la pauvreté. Cette question a engendré une grande quantité d’études non seulement théoriques mais aussi empiriques. Beaucoup de ces publications mettent en exergue le processus de transformation structurelle de l’économie, dans les pays en voie de développement où l’activité économique se fonde en grande partie sur l’agriculture aussi bien que dans les pays avancés où les secteurs industriel et tertiaire dominent. Arthur Lewis en 1955 entant que 1èr économiste de développement, à essayer d’expliciter ce paradoxe. Il voyait le développement économique d’un pays comme un processus de déplacement des facteurs de production d’un secteur agricole se caractérisant par une productivité faible et le recours à des techniques traditionnelles vers un secteur d’industrie moderne marqué par une productivité plus forte. Le progrès de l’économie, dans un pays donné, a inévitablement pour conséquence de faire diminuer la part de l’agriculture dans l’emploi et le PIB (Byerlee, de Janvry et Sadoulet, 2009). Cela tient notamment au fait que l’élasticité de la demande par rapport au revenu est plus grande dans le cas des biens et services non agricoles. Ainsi, lorsqu’il y a augmentation de revenus, les consommateurs accroissent davantage leur consommation de biens et services manufacturés que leur consommation des biens alimentaires. Ce processus s’accompagne généralement d’une augmentation des revenus et d’un recul de la pauvreté chez ceux qui tirent leurs moyens de subsistance de l’agriculture. Selon le document du DFID (2004), il souligne que la relation entre les différents taux de réduction de la pauvreté, au cours des 40 dernières années et les différences dans les performances agricoles est plus étroite qu’auparavant, notamment si on fait référence au rythme de croissance de la productivité de l’agriculture.

Les auteurs estiment que les liaisons entre l’agriculture et la réduction de la pauvreté se forgent sous l’action de quatre mécanismes de transmission :
✦ Les effets directs de l’amélioration des performances de l’agriculture sur les revenus en milieu rural ;
✦ Les conséquences de la diminution du prix des produits alimentaires pour les pauvres des zones et rurales et urbaines ;
✦ La contribution de l’agriculture à la croissance et la création de débouchés économiques en dehors du secteur ;
✦ Le rôle prépondérant de l’agriculture dans la stimulation et la poursuite de la transition économique.

Lorsque ce secteur cesse d’occuper la première place dans un pays (et dans la subsistance des pauvres) et cède le pas à des activités plus variées de transformation et de services. Pour eux, la possibilité de réduire la pauvreté à l’avenir, en s’appuyant sur ces mécanismes, sera fonction de la mesure dans laquelle la productivité agricole pourra être accrue là où ce sera le plus nécessaire. Christiaensen et Demery (2007) considèrent que la contribution de la croissance de l’économie à la lutte contre la pauvreté est susceptible de varier d’un secteur à l’autre à la raison que les bénéfices que les pauvres retirent de l’expansion sont plus grands si elle se produit là où ils se trouvent. Il en résulte, implicitement, qu’il est difficile de transférer le revenu généré dans un secteur économique vers un autre secteur, que ce soit du fait de la segmentation du marché ou pour des raisons politiques. Ils constatent que la croissance enregistrée dans l’agriculture contribue nettement plus au recul de la pauvreté que celle qui est imputable aux secteurs non agricoles. De même, pour Montalvo et Ravallion (2009), ils estiment que le véritable moteur du succès spectaculaire obtenu par la Chine dans sa lutte contre le dénuement a été le secteur primaire, et non pas les secteurs secondaire ou manufacturier ou tertiaire. De nombreuses études récentes s’attachent plus particulièrement à quantifier le rapport entre agriculture et la réduction de la pauvreté. Bresciani et Valdés (2007) structurent leur analyse autour de trois principaux axes qui, selon eux, fondent la relation entre croissance agricole et pauvreté : le marché du travail, le revenu agricole ainsi que les prix alimentaires. Ils établissent un cadre théorique pour étudier l’importance quantitative de ces différents axes puis rendent compte des résultats de six études de cas nationales. Ils en concluent que, si l’on tient compte à la fois des effets directs et des effets indirects de la croissance agricole, celle-ci contribue davantage au recul de la pauvreté que la croissance des autres secteurs d’activité économique. Des recherches antérieures laissent aussi supposer que l’augmentation des revenus agricoles réduit plus efficacement la pauvreté que la croissance des autres secteurs pour les raisons suivantes :

L’incidence de la pauvreté est généralement plus élevée dans les populations agricoles et rurales que dans les autres, et la plupart des pauvres vivent dans les milieux ruraux et sont, dans une forte proportion, tributaires de l’agriculture pour leur subsistance (Banque mondiale, 2008).

D’ailleurs, selon la publication de certaines organisations internationales et les études ont été faites par les auteures, l’agriculture pouvait être un moyen efficace pour lutter contre la pauvreté et même pour accéder au développement économique. Comme exemple, Hildebert isnard en septembre 1963 a montré que le développement doit se passer par la modernisation de l’agriculture. D’après ce qu’il a dit : « C’est un processus plutôt long et difficile mais efficace ». De plus, la recherche de (Minten. B, Berrett .C, Claude. R, Zaza.R et Tiaray. R) en septembre 2006 a démontré que l’agriculture est un secteur indispensable au développement économique surtout sur les pays sous-développés. D’ailleurs, plusieurs auteurs ont estimé que les effets multiplicateurs de l’agriculture sur la non-agriculture sont importants (Haggblade, Hammer et Hazel, 1991 ; Delgado 1998).

En revanche, Jean Parent dans sa publication d’une revue économique qui s’intitule agriculture et développement économique en n’est pas tout à fait d’accord à ces dires. Selon lui, pour avoir un tel développement il faut que le pays se concentre sur le secteur industriel plutôt que sur le secteur agricole. Développement économique ne parait pas être compatible avec une structure économique et sociale orientée vers l’agriculture car aucun pays développé n’a une agriculture prédominante et que la population employée dans l’agriculture trouve sa limite dans la quantité des terres exploitable alors que la population employée dans l’industrie n’est pas bornée par des facteurs naturels. Arthur Lewis en 1955, il voyait le développement économique d’un pays comme un processus de déplacement des facteurs de production d’un secteur agricole se caractérisant par une productivité faible et le recours à des techniques traditionnelles vers un secteur d’industrie moderne marqué par une productivité plus forte.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : CADRE METHODOLOGIQUE ET CONCEPT THEORIQUE
Chapitre I : CADRE METHODOLOGIQUE
Section 1 : PROTOCLE DE RECHERCHE
Chapitre II : CONCEPT THEORIQUE DE L’AGRICULTURE ET DE LA PAUVRETE
SECTION 1 : REVUE DE LA LITTERATURE
SECTION 2 : CONCEPT DE PAUVRETE ET DE VULNERABILITE
2-1) Concept de pauvreté
Pauvreté selon différentes approches
1) Objective et subjective
2) Absolue et relative
3) Conjoncturelle et structurelle
4) Monétaire et humaine
a) La pauvreté monétaire
b) La pauvreté humaine
2-2) Le concept de vulnérabilité
3) Mesure de pauvreté
3-1) L’IDH (Indicateurs des Développements Humains)
3-2) L’indicateur de la Pauvreté Humaine (IPH)
3-3) L’indice des inégalités de genre (IIG)
3-4) L’indice multidimensionnel de la pauvreté (IPM)
CHAPITRE III : PAUVRETE ET AGRICULTURE A MADAGASCAR
SECTION 1 : L’AGRICULTURE A MADAGASCAR
A) Les facteurs qui bloquent le développement du secteur agricole à Madagascar15
B) Facteur de pauvreté à Madagascar
B-1) Faible niveau de scolarisation du chef de ménage
B-2) Forte croissance démographique
Evolution de la pauvreté a Madagascar
PARTIE II : ANALYSE DES DONNEES ET RESULTAT
CHAPITRE IV : INTERDEPENDANCE ENTRE LA PAUVRETE ET L’AGRICULTURE
SECTION 1 : TEST DU KHI-DEUX
SECTION 2 : DETERMINATION DE TYPE DE RELATION ENTRE LA PAUVRETE ET L’AGRICULTURE
1) Présentation des données
2) Analyse graphique de la relation d’interdépendance entres les variables
3) Estimation des paramètres de la droite
4) Analyse de coefficient de corrélation
CHAPITRE V : DISCUSSIONS DES RESULTATS ET PROPOSITIONS DES SOLUTIONS FACE AUX PROBLEMES AGRICOLES A MADAGASCAR
SECTION 1 : SIGNIFICATION ECONOMIQUE DES RESULTATS ET IDEE PERSONNELLE
SECTION 2 : PROPOSITION DES SOLUTIONS SUR LES PROBLEMES EXPOSES
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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