ISSUES THERAPEUTIQUES CHEZ LES PVVIH SOUS TRAITEMENT ARV

Cycle de réplication du VIH dans la cellule hôte

         Sa connaissance est essentielle à la compréhension de la physiopathologie de l’infection au VIH et, surtout, chacune de ces étapes constituent une cible potentielle pour une thérapeutique antirétrovirale [12]. La figure 5 illustre les différentes étapes du cycle de réplication du VIH dans la cellule hôte. Ces étapes sont :
o L’absorption et à la pénétration du virus dans la cellule.
o La seconde étape comporte plusieurs phases.
o La synthèse d’ADN bi caténaire.
o L’import nucléaire et l’intégration de l’ADN.
o La transcription du provirus.
o La synthèse des protéines virales à partir des ARN messagers viraux.
o L’assemblage de poly protéinés virales et de l’encapsidation de l’ARN viral.

Prise en charge nutritionnelle des PVVIH

         Le volet nutritionnel est une composante obligatoire dans tout programme de prise en charge des PVVIH. La relation entre le VIH/SIDA et la malnutrition présente un exemple classique du « cycle vicieux » bien reconnu de dysfonctionnement immunitaire, maladies infectieuses et malnutrition. La malnutrition est considérée comme un cofacteur de progression rapide de l’infection vers le stade de sida. La prise en charge nutritionnelle se fait à plusieurs étapes :
o Évaluation de de l’état nutritionnel.
o Conseil régime d’ordre général à savoir:
-Manger régulièrement.
-Savoir fractionner le repas.
-Varier l’alimentation en mangeant chaque jour des aliments énergétiques, riches en protéines et surtout des fruits et légumes.
-Eviter l’alcool le tabac et les excitants ;
-Faire du sport.
-Consommer de l’eau potable.
-Conseils spécifiques par rapport à la symptomatologie.

Au plan épidémiologique

Selon le sexe La prédominance féminine était très nette avec 73% de femmes contre 27% d’hommes soit une sex-ratio (H/F) de 0,4. La même remarque a été faite par THIAM (63,3%) au district sanitaire de Touba Ndamatou [63] ; Badiane au district sanitaire de Mbour [64]. Ce constat est conforme aux résultats rapportés dans différentes séries africaines, aussi bien au Sénégal que dans d’autres pays. Au Sénégal, d’après la dernière enquête démographique et de santé (EDS), on compte deux (02) femmes infectées par le VIH pour un (01) homme [59]. Cette féminisation de l’épidémie, est nettement plus marquée en Afrique au sud du Sahara. Selon l’ONUSIDA, les femmes africaines sont au moins deux fois plus susceptibles d’être infectées que leurs homologues masculins et 59% des adultes infectés en Afrique sub-saharien sont des femmes contre 21% dans les autres continents [17]. Cette prédominance féminine peut s’expliquer par une grande susceptibilité de la femme à l’infection au VIH/SIDA liée aux facteurs biologiques et socioéconomiques. Biologiquement, le risque de contamination de la femme lors d’un rapport hétérosexuel non protégé serait au moins deux fois supérieur à celui encouru par l’homme. En effet, la muqueuse vaginale est plus étendue et plus fragile que celle du méat de l’urètre et la concentration du virus est plus importante dans le sperme que dans les sécrétions vaginales. De plus, le sperme peut rester plusieurs jours dans le tractus génital féminin. Les rapports pendant les règles, la perméabilité du col pour les femmes les plus jeunes, la période suivant l’accouchement, les autres infections sexuellement transmissibles, la ménopause qui fragilise les muqueuses, les rapports traumatisants ou non désirés pour lesquels la lubrification est insuffisante et qui favorisent les micro lésions, sont autant d’autres facteurs biologiques accentuant la vulnérabilité des femmes[12]. Au plan socio-économique, les femmes sont dans la précarité à cause du poids de la tradition et de leur dépendance vis-à-vis de leurs conjoints et des hommes. Mariées ou non, elles ont un faible pouvoir de négociation dans leurs relations sexuelles. D’après une enquête réalisée au Lesotho, 47% des hommes et 40% des femmes ont répondu que la femme n’a pas le droit de refuser un rapport sexuel à son mari ou fiancé [29,70]. La féminisation de l’épidémie observée dans notre étude peut s’expliquer aussi par la vulnérabilité de cette franche de la population devant les exigences socioculturelles telles que la polygamie, le lévirat, le sororat, et la précocité des mariages. [12,17,29,59,63,64,70]
Selon l’âge L’âge moyen de notre population d’étude était de 46,98±13,92 avec des extrêmes de 07 et 76 ans. Ces résultats sont en conformité avec d’autres études menées aussi bien au Sénégal que dans d’autres pays. Ainsi au Sénégal, KA a trouvé une forte prévalence de l’infection à VIH avec une moyenne d’âge de 41,5 ans [49]. Et N.M.MANGA, toujours au Sénégal, a trouvé une forte prévalence de l’infection à VIH avec une moyenne d’âge de 39,5 ans [55]. Ailleurs, HERVE.TIENO, au Burkina Faso, a noté dans sa série une médiane d’âge de 37 ans. Au Gabon, Okomé a eu des résultats similaires [66]. L’âge moyen de notre série est comparable aux données de la littérature africaine, correspondant à la période d’activité génitale. Le fait que les hommes soient significativement plus âgés montre encore une fois la vulnérabilité des femmes qui ont généralement des partenaires beaucoup plus âgés, donc avec des antécédents plus chargés en terme d’IST [87]. L’atteinte préférentielle de cette catégorie en âge de reproduction et de travail a un impact envers le pays et des familles. En effet l’infection à VIH touche plus la tranche d’âge sexuellement active correspondant à la population des adultes jeunes du fait qu’ils sont plus exposés à certains facteurs de risque. C’est dire que l’atteinte de cette tranche dans nos pays constitue un véritable frein au développement. [49, 55 ,66, 87]

CONCLUSION

       L’avènement de la trithérapie antirétrovirale est hautement efficace à partir de 1996. L’augmentation et l’accessibilité ont modifié de façon radicale, l’histoire naturelle et le pronostic de l’infection par le VIH. En effet, la thérapie, en empêchant la progression de la maladie, permet la restauration de l’immunité et l’augmentation de la durée et de la qualité de vie des patients. De même, des évidences scientifiques indiscutables ont récemment montré que quand la charge virale est indétectable, la transmission devient impossible dans les couples sérodifférents. Le bénéfice d’une prise en charge précoce par les antirétroviraux est donc individuel et collectif, ce qui a motivé la mise en place de la stratégie « Tester et Traiter » qui consiste à mettre systématiquement sous traitement toute personne dépistée positive au VIH. Cette stratégie devrait permettre à la communauté internationale de mettre fin à l’épidémie comme problème de santé publique à l’horizon 2030, en passant par l’atteinte des trois  » 90  » pour 2020, c’est dire : 90% des personnes infectées connaissent leur statut, 90% des positifs sont mis sous traitement et 90% des traités ont une charge virale indétectable. La notion de bonne observance est donc capitale pour obtenir l’objectif de l’indélébilité. Par conséquent, il est essentiel de maintenir les personnes séropositives sous traitement : soins médicaux pour accroître l’adhésion au traitement antirétroviral hautement actif (HAART), afin de préserver leur santé et d’éradiquer de nouvelles infections. C’est dans ce contexte que cette étude rétrospective et descriptive a été menée au sein de la cohorte du Pavillon de Traitement Ambulatoire (PTA) du Centre Hospitalier Régional El Hadji Ibrahima NIASS de Kaolack (CHREIN) avec pour objectif de déterminer la prévalence des issues thérapeutiques.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE : RAPPEL SUR L’INFECTION À VIH /SIDA
I GENERALITÉS SUR L’INFECTION À VIH
I.1 Définition
I.2 Historique
I.3 Épidémiologie
I.3.1 Répartition mondiale de l’infection à VIH
I.3.2 En Afrique subsaharienne
I.3.3 Au Sénégal
II PHYSIOPATHOLOGIE
II.1 Classification des rétrovirus
II.2 Aspects structuraux
II.3 Interaction VIH-Cellules et conséquence sur la physiopathologie de la maladie
II.3.1 Cycle de réplication du VIH dans la cellule hôte
II.3.2 Cellules cibles des virus VIH
III HISTOIRE
III.1 Histoire naturelle du VIH
III 1.1 Primo-infection
III 1.2 Phase de séropositivité asymptomatique
III 1.3 Phase d’immunodépression mineure
III 1.4 Phase d’immunodépression sévère ou de SIDA
III-1-5 Les différentes classifications de l’infection à VIH/SIDA
III-1-5-1 Classification de l’OMS
III-1-5-1-1 Stade clinique 1
III-1-5-1-2 Stade clinique 2
III-1-5-1-3 Stade clinique 3
III-1-5-1-4 Stade clinique 4
III-1-5-2 Classification CDC
III -1-6 Infection par le VIH
III.2 Paracliniques
III.2.1 Le diagnostic direct
III.2.2 Le diagnostic indirect
III.3 Evolution
IV PRISE EN CHARGE DE L’INFECTION À VIH/SIDA
IV-1 Prise en charge psychosociale des PVVIH
IV-2 Prise en charge nutritionnelle des PVVIH
IV-3 Prise en charge vaccinale des PVVIH
IV-4 Prise en charge médicale des PVVIH
IV-4-1 Prise en charge clinique
IV-4-2 Prise en charge des infections opportunistes
IV-4-3 Prise en charge par les antirétroviraux (ARV)
IV-4-3-1 Objectifs du traitement ARV
IV-4-3-2 Médicaments ARV disponibles
IV-4-3 Indications
IV-4-3-1 Par quoi commencer
IV-4-3-2 Comment suivre un patient VIH positif
IV-4-3-3 Quel bilan de surveillance
V PREVENTION
V-1 Mesures générales
IV.2 Prévention de la transmission mère-enfant
IV.3 Prise en charge des accidents exposant au sang.
IV.4 Prise en charge des accidents par voie sexuelle
DEUXIEME PARTIE
I CADRE D’ÉTUDE
I .1 Situation de la région
I.2 Lieu d’étude
I.2.1 Centre Hospitalier Régional El Hadji Ibrahima NIASS de Kaolack (CHREIN)
1 .2.2 Pavillon de traitement ambulatoire (PTA)
II MATÉRIEL ET MÉTHODES
II.1 Type et période d’étude
II.2 Population d’étude
II.3 Critères d’infection
II.4 Critères de non inclusion
II.5 Recueil de données
II.6 Saisie et exploitation des données
II.7 Contraintes
III RESULTATS
III.1 Aspects épidémiologiques
III.1.1 Répartition des patients selon le sexe
III.1.2 Répartition des patients selon l’âge
III.2 Aspects cliniques
III.2.1 Répartition des patients selon le poids
III.2.2 Répartition des patients selon la taille
III.2.3 Répartition des patients selon l’IMC
III.2.4 Répartition des patients selon le stade clinique
III.3 Aspects paracliniques
III.3.1 Répartition des patients selon le profil sérologique
III.3.2 Répartition des patients selon l’antigène HBS
III.4 Aspects thérapeutiques
III.4.1 Répartition des patients en fonction du régime du traitement à l’inclusion
III.5 Aspects évolutifs
III.5.1 Répartition des patients selon la charge virale
III.5.2 Répartition des patients en fonction de régime de traitement actuel
III.5.3 Répartition des patients selon l’évolution à M12
IV DISCUSSION
IV.1 Caractéristique de base de la population d’étude
IV.1.1 Au plan épidémiologique
IV.1.1.1 Selon le sexe
IV.1.1.2 Selon l’âge
IV.1.2 Au plan clinique
IV.1.3 Au plan para clinique
IV.1.3.1 Selon le profil sérologique
IV.1.3.2 Selon le taux de LT CD4+ à l’inclusion
IV.1.4 Au plan thérapeutique
IV.1.5 Au plan évolutif
IV.1.5.1 Selon l’évolution des patients à M12
CONCLUSION ET RECOMMANDATION
BIBLIOGRAPHIE

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