Caractères physiologiques des levures
Un certain nombre de facteurs physiologiques du milieu influencent la croissance des levures dont les principaux sont :
Température La température optimale de culture des levures se situe en général entre 25°C et 30°C, mais comme les autres microorganismes, les levures peuvent être classées en levures psychrophiles, mésophiles et thermophiles. D’une façon générale, les levures ne sont pas thermorésistantes. Les levures sont aussi sensibles à la congélation et à la lyophilisation avec une grande variabilité selon les genres et espèces, et selon la phase de croissance (les cellules en phase exponentielle résistent moins que les cellules en phase stationnaire) (ROSE, 1987).
Activité de l’eau La plupart des souches ne peuvent pas se développer pour une activité de l’eau inférieure à 0,90 ; mais certaines tolèrent des pressions osmotiques plus élevées, correspondant à une activité de l’eau de l’ordre de 0,60, en ralentissant leur métabolisme ; ces levures sont dites xérotolérantes (Bouix et Leveau, 1979).
Oxygène Toutes les levures sont capables de se développer en présence d’oxygène : il n’y a pas de levure anaérobie stricte. Certaines levures sont aérobie strictes (comme les Rhodotorula). Les autres sont aéroanaérobie facultatives (Bouix et Leveau, 1991).
pH Les enveloppes cellulaires sont imperméables aux ions H30+ et OH- . Les levures tolèrent donc des gammes de pH très larges, théoriquement de 2,4 à 8,6 (Bouix et Leveau, 1991).
Source d’azote Beaucoup de champignons, dont les levures, peuvent utiliser l’azote sous forme minérale : nitrate (NO3-) ou ammonium (NH4+) ou les deux), pour synthétiser de nouvelles molécules azotées comme les acides aminés ou les acides nucléiques. D’autres ne peuvent utiliser que de l’azote organique, ce qui exige la présence d’acides aminés et nucléiques déjà synthétisés (GUIRAUD, 1998).
Source de carbone Le développement des champignons, donc des levures, exige une source de carbone organique, puisqu’ils ne peuvent pas effectuer la photosynthèse. La plupart des champignons utilisent des sucres simples comme le glucose ou le lévulose (ou fructose) mais, dans la nature, ils se trouvent fréquemment en présence de polysaccharide, sucres complexes qu’ils doivent d’abord dégrader avant de les absorber (POL, 1996).
Rubis rosifolius (Framboisier sauvage)
Description botanique C’est une plante pérenne buissonnante qui possède une racine en pivot avec un système racinaire fibreux latéral. La tige s’accroche à la végétation environnante et est armée d’aiguillons très acérés. Les feuilles aux deux faces légèrement pubescentes sont composées, alternes imparipennées. Les inflorescences sont axillaires et terminales. Les fleurs blanches sont solitaires ou en petits groupes terminaux. La fleur blanche hermaphrodite donne un fruit de couleur rouge (plus petits que ceux de Morus nigra) formé de l’assemblage de plusieurs petites drupéoles, environ 50. Il est globuleux, ovale ou oblong, pulpeux, peu juteux et de saveur douce.
Position systématique La position systématique du framboisier sauvage est donnée comme suit:
Règne : PLANTAE
Sous-règne: ANGIOSPERMES
Classe: DICOTYLEDONES
Sous-classe: ROSIDAE
Ordre : ROSALES
Famille : ROSACEAE
Genre : Rubis
Espèce : rosifolius
Noms vernaculaires : framboisier sauvage ou d’Asie (Français), voarointsaka (Malagasy)
Répartition géographique Plante originaire de l’Asie du sud-est, on le trouve couramment en Australie, en NouvelleCalédonie et dans certaines îles du pacifique, de la Chine tropicale au sous continent indien. Il a été acclimaté dans de nombreuses zones tropicales et tempérées chaudes, où il est parfois cultivé à l’échelle commerciale. On le trouve en abondance dans le sud du Brésil, en Californie.Il a été introduit également dans les Antilles, où il préfère l’altitude et les versants montagneux humides. Il a été classé plante invasive à Hawai, Puerto Rico et en Polynésie française.
Etude sur le milieu HAJNA-KLIGLER
Il s’agit d’un milieu solide, coulé en pente dans un tube, composé de 2 parties : le culot contenant le glucose et la pente formée par le lactose.
Principe : l’utilisation du glucose comme source de carbone et d’énergie par la souche de levure s’accompagne d’une production d’acide organique entrainant le virage de la couleur rouge de phénol au jaune. La production éventuelle de H2S se traduit par un précipité noir dans la zone entre la pente et le culot montrant l’utilisation de thiosulfate réductase par les levures pour réduire les sulfates inorganiques constitués par la peptone du milieu.
Mode opératoire : L’ensemencement se fait par une piqûre centrale dans le culot, suivi d’une striation en zigzag à la surface de la gélose inclinée. L’incubation se fait à 30°C pendant 24-48h.
Conclusion et perspectives
Au terme de notre travail, il a été confirmé que les plantes riches en sucres directement assimilables tels les fruits tropicaux sont des milieux favorables à la croissance des levures. Notre étude portant sur l’isolement et l’identification des levures de six fruits tropicaux (Rubus phoenicolasius, Nephelium lappaceum, Litchi sinensis, Mangifera indica var zill, Morus nigra, Rubis rosifolius), récoltés dans quatre régions de Madagascar (région Atsinanana, région Boeny, région Analamanga et région Vakinankaratra), a permis d’obtenir , à partir des extraits des fruits, 12 souches pures de levure : T-MK1, T-MK2, T-LC1, T-LC2, T-L1, T-L2, T-MZ1, TMZ2, T-VH1, T-VH2, T-VS1, T VS2. Après identification, les 12 souches pures de levure ont été classifiées dans trois genres et quatre espèces différents dont: 7 souches de Clavispora lusitaniae, 3 souches de Candida boidinii, une souche de Candida railenensis et une souche de Saccharomyces uvarum. Cette étude des levures des plantes de Madagascar nous a permis de nous familiariser avec les matériels de laboratoire de microbiologie et surtout de maîtriser les techniques d’isolement et d’identification des microorganismes et en particulier des levures. A l’avenir, nous envisageons de :
– confirmer l’identité des souches isolées par des tests d’assimilation d’autres substrats et par des méthodes moléculaires.
– améliorer les rendements de production en optimisant tous les paramètres de la culture.
– effectuer des études complémentaires sur les souches isolées.
– chercher des potentialités valorisables des souches identifiées.
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Table des matières
INTRODUCTION
Première partie : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I-Les levures
I-1-Généralités
I-2-Caractéristiques
I-2-1-Caractères morphologiques
I-2-2-Caractères physiologiques
I-2-2-1-Température
I-2-2-2-Activité de l’eau
I-2-2-3-Oxygène
I-2-2-4-PH
I-2-2-5-Source d’azote
I-2-2-6-Source de carbone
I-2-3-Caractères biochimiques
I-3-Classification des levures
I-4-Utilisation des levures
II-Généralités sur les plantes
II-1-Rubus phoenicolasius(Ronce)
II-1-1-Description botanique
II-1-2-Position systématique
II-1-3-Répartition géographique
II-2-Nephelium lappaceum(litchi chevelu)
II-2-1-Description botanique
II-2-2-Position systématique
II-2-3-Répartition géographique
II-3-Litchi sinensis(litchi)
II-3-1-Description botanique
II-3-2-Position systématique
II-3-3-Répartition géographique
II-4-Mangifera indica variété Zill(mangue)
II-4-1-Description botanique
II-4-2-Position systématique
II-4-3-Répartition géographique
II-5-Morus nigra(murier)
II-5-1-Description botanique
II-5-2-Position systématique
II-5-3-Répartition géographique
II-6-Rubis rosifolius(framboisier sauvage)
II-6-1-Description botanique
II-6-2-Position systématique
II-6-3-Répartition géographique
Deuxième partie : MATERIELS ET METHODES
I-MATERIELS
I-1-Matériels végétaux
I-2-Matériel de laboratoire
II-METHODES
II-1-Récolte
II-2-Isolement
II-2-1-Préparation de la suspension mère
II-2-2-Dilution
II-2-3-Ensemencement
II-3-Purification
II-4-Conservation
II-5-Identification des levures
II-5-1-Etude des caractères culturaux
II-5-2-Etude des caractères morphologiques
II-5-2-1-Examen à l’état frais
II-5-2-2-Coloration GRAM
II-5-3-Etude des caractères physiologiques
II-5-4-Etude des caractères biochimiques
II-5-4-a- Etude sur le milieu HAJNA-KLIGLER
II-5-4-b- Etude sur le milieu CITRATE de SIMMONS
II-5-4-c- Etude sur le milieu LYSINE-FER
II-5-4-d- Etude sur le milieu MANNITOL-MOBILITE-NITRATE
II-5-4-e- Auxanogramme du carbone
II-5-5-Technique d’identification de genre et d’espèce des levures
Troisième partie : RESULTATS ET DISCUSSION
I-RESULTATS
I-1-Isolement
I-2-Purification
I-3-Identification
I-3-1-Etudes des caractères culturaux et morphologiques
I-3-2- Etudes des caractères physiologiques
I-3-3- Etudes des caractères biochimiques
I-3-3-1-Galerie Pasteur et auxanogramme du carbone
Sur le milieu HAJNA-KLIGLER
Sur le milieu CITRATE de SIMMONS
Sur le milieu LYSINE-FER
Sur le milieu MANNITOL-MOBILITE-NITRATE
Auxanogramme du carbone
I-3-3-2-Galerie API 20 C AUX
I-4-Nomenclature
II-DISCUSSION
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
ABSTRACT
RESUME
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