Investissements directs etrangers

La montée en puissance de la Mondialisation est venue favoriser l’intégration des économies et les distances qui, jadis, paralysaient les échanges entre Etats sont de plus en plus surmontées. Les Investissements Directs étrangers (IDE) sont l’illustration de cette mondialisation économique. De nouvelles voies de financement de la croissance sont nées avec l’expansion des flux financiers internationaux. Les entreprises, pour des raisons liées au profit ou pour des raisons stratégiques divisent leurs chaines de production sur plusieurs pays. De ce fait, les pays en développement se font aujourd’hui une concurrence acharnée en vue d’attirer les IDE.

Plusieurs économistes se sont accordés à dire que les IDE sont bénéfiques pour les pays en développement de part leur effet d’entrainement sur l’ensemble de l’économie. Les pays de l’Asie du Sud sont les meilleurs exemples de cette réussite. Tous les pays en développement se font aujourd’hui une concurrence acharnée en vue d’attirer les IDE. Au cours des quinze dernières années, l’essor économique spectaculaire de la Chine et de l’Inde grâce aux flux d’IDE venus des pays industrialisés a fini par convaincre les plus sceptiques d’Afrique qui voyaient en cela une politique néocoloniale, que l’IDE est une voie incontournable pour asseoir le développement et sortir leurs économies du cercle vicieux de la pauvreté. En effet, les pays comme la Malaisie, la Corée du Sud, la Chine ou l’Inde ont réussi à stimuler leur croissance économique en attirant des IDE adaptés à leurs économies et en les accompagnants par des réformes structurelles adéquates. Cependant, cela n’a pas été le cas des pays de l’Afrique Sub saharienne. En effet, malgré les différentes politiques de promotion des IDE, leur valeur reste marginale. En effet, les flux d’IDE attirés par la sous région y compris Madagascar, ne représentent que 1,9% des flux mondiaux en 2006 et leur impact sur la croissance économique est encore mis en doute par plusieurs auteurs .

Généralités sur les IDE

Définitions de l’IDE 

L’OCDE définit l’IDE comme suit « L’IDE se définit comme un investissement réalisé par une entité d’une économie dans le but d’acquérir un intérêt durable dans une entreprise résidente d’une autre économie. La notion d’intérêt durable sous-entend l’existence d’une relation à long terme entre l’investisseur direct et l’entreprise et le fait que l’investisseur peut exercer une influence marquée sur la gestion de l’entreprise bénéficiant de l’investissement direct. Il n’est pas nécessaire que l’investisseur étranger ait le contrôle absolu ; le critère appliqué est une participation égale à 10% des droits de vote ».

Cette définition coïncide avec elle du FMI. En effet, ils affirment que « les IDE désignent les investissements qu’une entité résidente d’une économie (l’investisseur direct) effectue dans le but d’acquérir un intérêt durable dans une entreprise résidente d’une autre économie ». On parle d’intérêt durable, quand il existe une relation à long terme entre l’investisseur direct et l’entreprise. Les IDE comprennent non seulement la transaction initiale, qui établit la relation entre l’investisseur et l’entreprise, mais aussi toutes les transactions ultérieures entre eux et entre les entreprises apparentées.

Pour le pays d’accueil, les capitaux sont constitués des apports de fonds directs de l’investisseur et ceux qui proviennent d’autres entreprises apparentés au même investisseur direct. Mais pour l’économie de l’investisseur direct, ces capitaux comprennent uniquement les fonds fournis par l’investisseur résident. Ils ne comprennent pas alors les fonds reçus d’autres sources. L’investissement direct étranger peut aussi être défini selon le point de vue macroéconomique ou micro économique.

Point de vue microéconomique :
Pour une firme multinationale, l’IDE est un moyen d’internationalisation. En effet, il consiste en des achats de titres d’entreprises par des agents non-résidents afin d’obtenir un intérêt durable et la capacité d’exercer une influence dans la gestion.

Point de vue macroéconomique :
Pour un pays, l’investissement direct étranger désigne l’investissement qu’une entreprise résidente d’une économie (investisseur direct) effectue, dans le but d’acquérir un intérêt durable dans une entreprise résidente d’une économie étrangère. L’INSTAT ou Institut national de la Statistique à Madagascar définit l’Investissement Direct Etranger comme un ensemble de ressources (apports en capital social ou bénéfice réinvestis). Elles sont à un moment donné, laissé à la disposition d’entreprises apparentées, c’est-à-dire celles avec lesquelles un investisseur direct est en relation .

La relation d’investissement direct avec l’étranger désigne tout lien entre un résident de Madagascar et une entreprise établie à l’étranger (ou entre un non résident établi à l’extérieur de Madagascar et une entreprise établie sur le territoire national) qui permet à ce résident (ou à ce non-résident investisseur direct), d’avoir une influence significative dans la gestion de l’entreprise d’investissement direct. Pour résumer, l’IDE est un investissement effectué par une personne physique ou morale dans un pays différent de son pays d’origine. La relation d’investissement direct existe quand l’investisseur direct détient au moins 10% du capital ou 10% des droits de vote .

Après avoir définit les IDE, nous allons voir les diverses manières dont il peut se présenter.

Typologie des IDE

Les IDE peuvent se classer selon les stratégies qu’adoptent les firmes nationales quand ils s’installent dans un pays donné. Il existe alors plusieurs types d’IDE : l’IDE vertical, l’IDE horizontal, l’IDE hybride et l’IDE tourné vers les ressources naturelles. Les NTIC et les analyses de Markusen (1995) ont permis de mettre en avant les théories sur les stratégies des multinationales, Ces stratégies ont pour but de faire un arbitrage entre proximité et concentration. Cela a permis de catégoriser les IDE en deux types ; les IDE horizontaux et les IDE verticaux.

En effet, au-delà de la multiplicité des critères dans la prise en compte des décisions d’IDE, deux logiques peuvent être distinguées expliquant les différentes formes de cet investissement. La première logique correspond à la recherche de marché ou market-seeking ; on parle alors d’IDE horizontal. La seconde quant à elle, fait référence à une recherche d’efficacité ou efficiency-seeking. Ce dernier correspond à l’IDE vertical.

IDE horizontal

Selon Michalet (1999) , la stratégie horizontale ou encore stratégie de marché s’applique aux décisions d’investissement à l`’étranger qui visent à produire à la fois pour le marché local et pour le marché d`implantation. Toujours selon cet auteur, les IDE à stratégie horizontale sont effectuées dans des pays qui ont à peu près le même niveau de développement. C’est à dire que le niveau de développement du pays hôte est attenant à celui du pays où l`investisseur est résident. C`est pour cela que la stratégie s`appelle stratégie horizontale car les flux concernent les investissements entre les pays du Nord.

Généralement, ces échanges se font entre les pays développés comme les Etats-Unis, l’Europe et le Japon (triade).

Ce type d’IDE est utilisé quand la motivation des investisseurs est de pénétrer un marché donné. Dans cette logique, les IDE horizontaux ont pour but de répondre à une demande locale de biens différenciés. Ces investissements sont motivés par des considérations d’accès au marché, par des technologies ou par des savoirs faire complémentaires à ceux de la firme. Les activités de services ou celles à forte intensité technologique offrent plus d`opportunité dans ce sens. Parallèlement, elles sont à l`origine d`une plus grande variété de produits et d’une échelle de qualité plus étendue.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION GENARALE
PARTIE 1 : CADRE THEORIQUE ET CLIMAT D’INVESTISSEMENT A MADAGASCAR
CHAPITRE 1 : CADRE GENERAL DE L’IDE
Section1 : Généralités sur les IDE
1-1- Définitions de l’IDE
1-1-1- Point de vue microéconomique
1-1-2- Point de vue macroéconomique
1-2- Typologie des IDE
1-2-1- IDE horizontal
1-2-2-IDE vertical
1-2-3- IDE Hybride
1-2-4- IDE orientés vers les ressources naturelles
Section 2 : Revue de littérature sur des impacts des IDE
2-1- Spillovers ou effets d’entrainement des IDE sur l’ensemble de l’économie
2-1-1- Effets sur l’emploi
2-1-2- Effets sur la distribution des revenus
2-1-3- Effets sur le transfert de technologies
2-1-4- Effets sur le capital humain
2-1-5- Effets sur les investissements domestiques
2-1-6- Effets sur les exportations et le commerce extérieur
2-2- Revue de littérature sur des impacts des IDE sur la croissance économique
2-2-1- L`IDE en tant que catalyseur de la croissance économique
2-2-2- L’IDE en tant que frein à la croissance économique
2-2-3- L’IDE n’a aucun effet sur la croissance économique
2-3- Conditions d’efficacité des IDE dans les pays en développement
Section1 : Les contraintes qui limitent l’investissement malgache
1-1- La lourdeur administrative
1-1-1- Les procédures liées à la création d’entreprises
1-1-2- Les procédures sectorielles relatives aux licences
1-1-3- Les procédures liées à l’obtention d’un terrain et à la construction
1-2- La faible productivité du travail au niveau international
1-3- Le sous-développement des infrastructures basiques
1-3-1- Problème au niveau du transport
1-3-2- La faiblesse de l’énergie
1-4- Le sous-développement du marché financier
1-5- L’instabilité politique et économique
Section 2 : Les atouts de Madagascar
2-1- Une richesse et une diversité environnementale
2-2- Une main d’œuvre abondante et bon marché
PARTIE 2 : EVOLUTION DES IDE ET LEURS EFFETS SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE
CHAPITRE 1 : DESCRIPTION DES IDE A MADAGASCAR DE 2000 A 2010
Section 1 : Répartition sectorielle des IDE
1-1- Dominance des activités non extractives de 2000 à 2004
1-2- Dominance des industries extractives de 2005 à 2010
Section 2 : L’origine des IDE
2-1- Prédominance des investisseurs classiques (2000 à 2004)
2-1-1- De 2000 à 2001
2-1-2- De 2002 à 2004
2-2- Prédominance des investisseurs dans les activités extractives (2005 à 2009)
CHAPITRE 2 : EFFETS DE L’IDE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Section 1 : Analyse des effets de l’IDE sur la croissance économique
1-1- Analyse économétrique
1-1-1- Spécification du modèle
1-1-2- Tests économétriques
1-1-3- Stationnarité du Modèle VAR
1-1-4- Estimation du modèle VAR
1-1-5- Test sur les résidus
1-1-6- Test de causalité
1-1-7- Décomposition de la variance
1-1-8- Interprétation des réponses
1-1-9- Résultats et Limites du modèle
1-2- Analyse empirique de l’impact de l’IDE sur la croissance économique
1-2-1- Evolution de l’IDE et de la croissance économique à Madagascar
1-2-2- Etude de la valeur ajoutée
1-2-3- Part des industries extractives dans le PIB
Section 2 : les perspectives pour favoriser les retombées positives des IDE
2-1- Assurer la gestion saine et transparente des recettes fiscales en provenance des industries extractives
2-2- Faire attention aux politiques de change
2-3- Assurer la stabilité politique
2-4- Améliorer les infrastructures de base
2-4-1- Au niveau des réseaux routiers
2-4-2- Energie
2-5- Améliorer le secteur de la communication
2-6- Assurer la promotion des exportations
2-7- Promouvoir la qualification des travailleurs
2-8- Promouvoir le système financier
2-9- L’allégement des procédures administratives
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *