Investissement et croissance selon les Keynésiens

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Investissement et croissance selon les Keynésiens

Pour Keynes, l’investissement est le résultat d’un choix de l’entrepreneur 3. En situation d’incertitude, celui-ci prend une décision qui dépend en dernier ressort de ses anticipations et de sa personnalité. L’ensemble de ces décisions mène à un équilibre économique qui n’est pas nécessairement l’équilibrede plein-emploi. Si les pouvoirs publics décident d’accroître l’investissement public pour soutenir l’activité, l’investissement additionnel se traduit par un accroissement plus que proportionnel du revenu : c’est le phénomène de multiplication d’investissement.
Le mécanisme de multiplicateur repose sur le fait qu’à court terme l’investissement est une composante de la demande globale adressée aux entreprises de biens d’équipements. Celles-ci, en contrepartie, distribuent des revenus qui sont à leur tour dépensés en fonction de la propension marginale à consommer, ce qui constitue une nouvelle vague de dépenses donnant lieu elles-mêmes à de nouveaux revenus et ainsi de suite…
En combinant le mécanisme de multiplicateur et d’accélérateur, Samuelson a construit un modèle simple qui est l’oscillateur, c’est à dire qu’en fonction de certains paramètres, la croissance peut s’accompagner de fluctuations4.
Mais à long terme, l’investissement accroît la capa cité de production soit en permettant, avec des moyens identiques, une production plus importante (investissement de
1 Histoire de la pensée économique, les fondateurs, Alain GELEDAN, édition Sirey (1993).
2 Histoire de la pensée économique, les contemporains, Alain GELDAN, édition Sirey (1988).
3 Dictionnaires des sciences économiques, série « économique », Bernard SIMLER (1995).
4 Dictionnaires des sciences économiques, série « économique », Bernard SIMLER (1995).
productivité), soit en augmentant le stock de capital (investissement de capacité). Les études empiriques ont montré globalement cette liaison comme par exemple au Japon, qui connaît une croissance fulgurante et qui a également un taux d’investissement très élevé.
Mais ils ont mis aussi l’accent sur le rôle de l’épargne qui est la partie du revenu national non consommée. En effet si R est le revenu national, C la consommation, E l’épargne, on a : R=C+E.
Or, les demandes globales (D) sont constituées parles demandes de consommation.
(C) et les dépenses d’investissement (I). Ce qui donne l’égalité suivante : D=C+I.
Comme le revenu national (R) est égal à la consommation ou dépense nationale.
(D) alors l’investissement I est égal à l’épargne E. en d’autres termes, pour assurer l’augmentation de la production nationale d’un pays , l’investissement national doit être couvert par l’épargne nationale.
Comme R = D.
Donc C+E = C+I.
D’où E = I.
En résumé, la croissance est déterminée par l’investisement mais ce dernier dépend de l’épargne. Au cas où la majeure partie du revenu est dépensée à la consommation ou encore si la production nationale est très faible, cette situation a un impact négatif sur le niveau de l’épargne qui ne pourra pas assurer le besoin d’investissement. Ce phénomène se produit dans presque tous les pays en développement qui doivent alors avoir recours aux financements extérieurs. Or ceci nécessite l’intervention de l’Etat.
L’IDE et les autres sources de financement extérieurs sont donc nécessaires pour un pays à grand besoin d’investissement mais à faib le épargne nationale.

Stock et flux d’IDE

Le stock d’investissement est le montant des investissements effectués à une date donnée. Pour ce qui est du flux d’investissement, il est constitué par les mouvements et les changements du montant de l’investissement pendant une période donnée.

Les IDE comme facteurs de croissance économique

Depuis les années 70, le rôle des IDE dans la croissance économique du pays d’accueil a été généralement reconnu compte tenu de nombreux avantages qu’ils apportent.
En effet, outre les capitaux, les IDE représentent une technologie plus performante, un savoir faire et une expertise élevés, une possibilité d’accès aux marchés internationaux. Mais pour bien comprendre les effets directs ou indirects des IDE, il faut voir la théorie du « double déficit ».

La théorie du double déficit

Cette théorie a été introduite par Hollis Cheneryt eAlan Strout en 19601. Elle soumet deux hypothèses selon lesquelles la réalité dans laplupart des pays en développement se caractérise par une faiblesse de l’épargne nationale et une insuffisance de devises.
La théorie proprement dite s’énonce comme suit : «par essence, les hypothèses du modèle à double déficit sont que : tandis que dans les premiers stades de la croissance industrielle, une épargne insuffisante peut constituer la contrainte principale sur les taux de formation du capital domestique, une fois que l’industrialisation est bien en route, la contrainte principale peut ne plus être l’épargne domestique en elle-même, mais la disponibilité en devises requise pour importer des biens d’équipement, des biens intermédiaires et peut-être même des matières premières utilisées comme inputs industriels. Le déficit en devises peut ainsi surpasser le déficit d’épargne en tant que principale contrainte de développement. »
La faiblesse de l’épargne est l’un des éléments du cercle vicieux du sous-développement. Celui-ci persiste depuis la fin de la deuxième guerre mondiale et creuse de plus en plus l’écart entre pays développé et paysne développement. Comme on l’a vu dans le chapitre précédent, pour avoir un niveau de croissance voulu, il faut tout d’abord avoir un niveau d’investissement efficace qui catalyserait la hausse de la production et donc du revenu. Or quand le revenu augmente, l’épargne aussi augmente. Justement c’est ce niveau d’investissement qui est très faible, voire même inexistant dans les pays les moins avancés. Le niveau de la production est très faible car les modes de production sont obsolètes et peu productifs, les mains-d’œuvre ne sont pas qualifié es. Donc les revenus sont très bas et consacrés en tout ou en grande partie à la consommation, ce qui ne laisse que peu ou pas du tout place à l’épargne. Ainsi, ces pays ont besoin de capitaux étrangers pour réaliser leur croissance.
L’insuffisance de devises, quant à elle, est due à la faiblesse de l’exportation face à l’importation. En effet, ces pays n’arrivent pas à percer dans les domaines où ils ont des avantages comparatifs sur les marchés mondiaux. De plus, leur exportation ne suit pas les normes internationaux la plupart du temps ce qui fait que leur produits ne sont pas compétitifs et cela réduit de beaucoup les recettes de leur exportation. L’insuffisance de la technologie y est pour beaucoup aussi car la production nationale n’arrive pas à satisfaire les demandes internationales faute de moyens. Paradoxalement à c ette insuffisance d’exportation, qui est pourtant un grand facteur de rentrée de devise, l’importation tient une grande place dans la balance commerciale car vu qu’il y a une insuffisance d’industries dans les pays pauvres, l’offre globale ne peut même pas satisfaire la demande globale. Ces pays sont alors obligés d’importer, ce qui entraînera une fuite de devises vers l’extérieur. Ensuite, rares, voire pas du tout, sont les placements en monnaies étrangères dans ces pays pauvres car leurs économies représentent un risque énorme que les propriétairesde capitaux ne sont pas prêts à prendre.
Mais il est à remarquer que même si le pays a beaucoup d’épargne nationale, s’il n’a pas de devises, cela causera toujours un déficit pour son économie.
De par cette théorie, nous pouvons maintenant voirles effets des IDE dans l’économie où ils sont effectués car les IDE sont l’un des moyens les plus efficaces pour résoudre ce problème de double déficit.

Les effets directs des IDE

Il y a plusieurs effets des IDE dans l’économie d’accueil, à savoir :
– Les IDE constituent un apport additionnel de capital qui va s’ajouter au stock de capital du pays d’accueil aussi bien qu’à ses réserves de devises. Ainsi, il y a alors formation de capital qu’on appelle formation brut de capital fixe qui ferait augmenter la capacité de production.
– Les IDE entraînent une rentrée de devises qui renflouerait le solde de la balance de paiement du pays d’accueil et donc l’équilibrerait.
– Ensuite, l’un des effets directs majeurs des IDE est la création d’emploi. En effet les entreprises d’investissement direct ont besoin d’au gmenter leur main-d’œuvre pour pouvoir utiliser pleinement les nouvelles capacités de production qu’apportent les IDE.
De par ces faits, le produit intérieur brut (PIB), qui est l’agrégat principal de la comptabilité nationale et qui se définit comme étanla valeur des biens et services produits dans une économie nationale pendant une période donée et qui sont disponibles pour les emplois finals, va augmenter à cause de la hausse d e la capacité de production. Or le PIB est l’un des instruments les plus utilisés pour déterminer le niveau de croissance d’un pays donné. Quand le PIB connaît une augmentation soutenue pendant une période assez longue, le pays connaît aussi une croissance. En effet, si l’on se réfère aussi à la théorie de Keynes quand il y a investissement, il y a croissance. Or les IDE comblent l’absence d’investissement interne des pays en développement dû à l’insuffisance de leur épargne nationale. Ainsi, les IDE sont des solutions pour les pays en développement pour pouvoir réaliser leur croissance tout d’abord et ensuite leur développement une fois que la croissance est soutenue.

Les effets indirects des IDE

Tout d’abord, lorsque des IDE arrivent dans un pays, il y a un transfert de technologie qui jouerait en faveur du pays d’accueil. En effet, cela augmentera la capacité technologique de ce pays qui profiterait aux industries locales également. Ces dernières pourront alors augmenter leur productivité grâce à ces nouvelles t echnologies. De nouveaux marchés sont ouverts aussi à cause de la diversification des pro duits due à l’introduction de ces nouvelles technologies. De plus il y a ce que l’on appelle l’ effet de démonstration et effet d’imitation. Les effets de la technologie sont reconnus après un certain moment et les agents locaux commencent à adopter les nouveaux modèles de production. Ainsi, la technologie se répand dans tous le pays d’accueil. A partir de là l’effet de concurrence va également jouer. En effet, la présence des IDE va renforcer la concurrence locale qui aura alors de l’effet sur la capacité technologique du pays et donc sur la productivité.Ceci est effectué dans le but de mieux faire et donc d’évincer les étrangers. Donc à long termeles IDE disparaîtront à cause de cet effet de la concurrence.
Gain d’efficacité:
Les opérations des entreprises étrangères dans l’économie nationale du pays d’accueil transforment souvent dans le sens positif le mécanisme de son système économique. Et le fait que le personnel de ces entreprises va pratiquer son savoir faire et ses expériences commerciales dans ses opérations de production, et aussi, ils vont utiliser des équipements à haute technologie au profit du pays bénéficiaire, av engendrer pour ce dernier un gain d’efficacité des investissements étrangers et un effet d’entraînement qui constitue un moteur de la croissance. Le gain d’efficacité constitue le bénéfice à court terme du pays recevant les IDE. En effet l’utilisation du système de production moderne par des entreprises étrangères augmente l’efficacité de leur production et le développement de toute une gamme de produit.
Effet d’entraînement:
On dit qu’il y a effet d’entraînement d’une activit é sur une autre lorsque le développement de l’une entraîne le développement del’autre 1. Or l’arrivée des investisseurs étrangers oblige tous les opérateurs du même secteur sans exception à moderniser leur système de production, à normaliser leurs produits et à améliorer leurs services. On peut dire alors que les IDE contribuent à la réduction des bénéfices des monopoles et favorisent la concurrence. Ceci va rapidement développer les produits compétitifs en matière de prix et de qualité même sur le marché mondial. Finalement alors, les IDE incitent indirectement à l’amélioration du niveau général des techniques deproduction et à l’accroissement de la productivité de chaque entreprise.
Ces effet s’étendent sur l’amélioration de la qualification du capital humain à cause du fait que l’utilisation des équipements modernes exige le recrutement de personnel qualifié pour les entreprises nouvellement crées et la formation de leur personnel occupant des postes spécifiques pour les entreprises déjà en activitéans exception.
Partage des risques:
Le droit de contrôle des investisseurs étrangers dans la gestion de l’entreprise d’IDE représente un avantage exceptionnel des IDE par rapport aux autres sources de capitaux externes. Effectivement, ce droit ne signifie pas seulement l’occupation d’un certain poste administratif des investisseurs étrangers au sein de l’entreprise, mais en même temps il signifie le partage des risques et des bénéfices entre les partenaires aussi bien locaux qu’étrangers. Cette participation aux risques et bénéfices oblige les investisseurs à chercher les stratégies possibles pour réduire le risque à un niveau minimum et à augmenter au maximum les bénéfices. Il renforce également les ensli fonctionnels entre les investisseurs et l’entreprise qui facilitera alors la rentabilisation, pour les locaux, des avantages commerciaux, comme la facilité d’accès aux marchés mondiaux, détenus par les investisseurs étrangers.
Enfin, en tant que fonds privés, les IDE présententdeux atouts considérables pour le pays d’accueil : d’abord il n’est pas obligé de rembourser le montant des capitaux investis dans l’économie nationale, ensuite les IDE n’engendrent pas de charges financières. Il est vrai que dans le cas de l’aide public au développement ou d’autres financements externes, ils dépendent de la relation diplomatique entre les deux pays concernés. De plus, un pays qui a recours à l’endettement public ou a incité l’investissement à titre de dette privée pour le développement de son pays n’échappe pas au remboursement des capitaux et de leurs charges financières quelque soit le résultat du projet formant l’objet de l’endettement. Et quand l’administration est fortement endettée, elle ne peut plus assurer l’amélioration des services publics et la construction des infrastructures car la grande partie de ses recettes est réservée au remboursement de la dette et de ses charges financières.

Les IDE comme frein au développement

La question fondamentale qui se pose ici est : « est-ce que les IDE sont des instruments vraiment capables de réduire le doubledéficit ? »
Premièrement, si les IDE agissent comme étant des ubstituts aux investissements locaux, cela renforcera au contraire le double déficit. On remarque en effet, des fois, que suite aux IDE, les concurrents sont éliminés du marchéurtouts les industries artisanales et les produits artisanaux qui sont si peu compétitifs face aux nouveaux produits modernes apportés par les IDE. Cela est dû au manque de moyens et de technologie pour pouvoir perfectionner les produits. Cela aura des conséquences néfastes ourp l’épargne nationale vu que le revenu national va diminuer.
Deuxièmement, les IDE font sortir les devises. En effet, lors du cycle d’exploitation de l’entreprise d’investissement direct, les profits s ont régulièrement rapatriés chez l’investisseur direct, ce qui constitue une sortie de devise pour le pays d’accueil. De plus il y a ce que l’on appelle le « royalty » ou droit de propriété qui fait qu’on doit aussi rapatrier le principal c’est à dire le capital investi au bout d’un certain temp s. Puis quand la capacité de production augmente, on sait que l’importation augmente également en vu de s’acquérir les inputs nécessaires. Tout cela fait sortir des devises du pays d’accueil. On peut dire alors que les IDE constituent une sortie nette de devises. Ce qui fait que les IDE peuvent quand même coûter chers au pays bénéficiaire.
Troisièmement, le transfert de technologie ne se fait pas automatiquement dès qu’il y a IDE. En effet, la technologie n’est pas un bien comme les autres. C’est un paquet de connaissances qui contient divers éléments qui ne onts pas commercialisables ou décodables. L’acquisition d’une technologie ne suffit pas à se l’approprier entièrement car il faut un long processus d’apprentissage qui peut prendre une plus ou moins longue période. Et avec ça, il faut aussi que le pays bénéficiaire ait une capacité technologique suffisante pour pouvoir adopter, assimiler, adapter et enfin diffuser la technologie. Sinon le transfert est difficile. A côté de tout cela aussi, les firmes multinationales sont réticentes à ce transfert de technologie car cette dernière constitue leurs avantages majeurs de compétitivité.
Enfin, les effets d’entraînement dépendent encore du niveau de développement du pays d’accueil, de sa capacité technologique et aussi de la politique du gouvernement et de la capacité de ce dernier à négocier avec les firmes nternationales.
On peut conclure alors qu’il faut bien choisir les IDE et bien les sélectionner afin de maximiser les effets positifs par rapport aux effets négatifs. L’important est en effet la qualité des IDE et non pas leur quantité c’est à dire l’amélioration qu’ils apportent à la croissance du pays d’accueil ainsi que leur contribution à la dim inution de l’effet du double déficit sur l’économie de ce pays. Beaucoup de chercheurs notamment ceux du FMI et de la Banque Mondiale ont reconnus qu’on devrait attendre beaucoup plus des effets indirects des IDE que des effets directs. Donc il est important d’essayer de maximiser ces effets indirects sans pour autant négliger les effets directs. Mais l’Etat doit intervenir alors dans la sélection des IDE entrant dans le pays en mettant en place un politique spécifique.

LES DETERMINANTS POLITIQUES DES IDE

Transfert des activités productives au secteur privé

Le désengagement de l’Etat dans l’appareil de production à travers la privatisation constitue le premier moyen direct d’attraction des investissements, qu’ils soient nationaux ou étrangers.
Ce transfert comporte plusieurs avantages en faveur des investissements privés comme la concurrence loyale, grâce à l’élimination des su bventions de toute sorte et des législations portant sur le monopole des entreprises publiques ; il y a aussi la liberté d’investir. Ce sont ces avantages qui attirent les flux d’IDE.
La privatisation se définit comme étant une opération consistant à revendre à des actionnaires privés des entreprises précédemment tionalisées ou créées par l’Etat.
Elle vise à combattre les imperfections du marché laissées par la politique d’économie centralisée en réformant et transférant les entreprises publiques aux investissements privés.
La première étape de la réforme consiste au classement des entreprises à privatiser en fonction de l’analyse des situations de leurs actifs. Il s’agit de deux catégories de classement :
– les entreprises à liquider qui sont celles qui sont totalement en faillite ou dont les actifs ne permettent plus à la continuation des activités car ils sont totalement amortis.
– les entreprises dont la continuation des activités exige l’entretien des actifs et des immobiliers ; elles font l’objet d’une réhabilitation avant de procéder à la privatisation.
La deuxième étape consiste en la liquidation et la privatisation proprement dite des entreprises classées.
Cette privatisation donne l’occasion aux investisseurs privés, surtout étrangers, à investir dans les branches antérieurement monopolisées par l’Etat.

Le régime libéral

Le libéralisme consiste au fait que le marché est al meilleure modalité de gestion de l’économie. La libéralisation des échanges est effectuée en supprimant les taxes à l’exportation, en diminuant les droits et taxes sur les importations, en libérant les marchés des capitaux. Ceci va attirer les investissements étrangers à cause de la facilité d’entrée que ces dispositions offrent. En effet, s’il existait des barrières à l’entrée des capitaux étrangers, les investisseurs préfèreraient investir ailleurs.
De plus, ils pourront exporter leur production et importer les intrants qui n’existent pas localement librement et sans avoir à payer des doit s et taxes trop élevés.

La facilité des procédures d’investissement

La mise en place d’une organisation qui vise à attirer les investisseurs potentiels en les informant sur la situation du pays est nécessaire. Cette organisation informe non seulement les investisseurs mais elle devrait aussi prendre en main toutes les procédures relatives à la création des nouvelles entreprises dès la constitution des dossiers jusqu’à la délivrance de la carte professionnelle. Elle s’occuperait alors par exemple des autorisations préalables d’emploi des étrangers, l’octroi des visas, l’accès au titre foncier… Ceci est effectué dans le but de faciliter la tâche aux investisseurs, surtou t étrangers afin qu’ils aient envie d’investir dans le pays concerné.

La réforme juridique

L’assouplissement de la législation en matière de droits des affaires est un élément incontournable si on veut procéder à la privatisation. En effet, la souplesse des droits des affaires, la clarté des lois en vigueur, la transparence de la procédure judiciaire et l’efficacité de la justice jouent un rôle important dans la motivation des investisseurs étrangers.
Tout cela converge vise à augmenter la confiance de s investisseurs étrangers vis-à-vis du pays.

LES DETERMINANTS ECONOMIQUES DES IDE

Selon que les IDE sont tournés vers le marché, vers les ressources du pays d’accueil, ou vers l’efficacité, on peut trouver d’autres déterminants aux IDE.1

Les IDE tournés vers le marché

Si les IDE sont tournés vers le marché, on peut distinguer comme déterminants de ces IDE, du point de vue économique. Pour ce type d’IDE, les investisseurs vont effectuer des études de marché du pays d’accueil, pour savoir les débouchés qu’auront leurs produits sur le marché local, régional ou mondial.

La taille du marché

Les investisseurs doivent connaître l’étendu du marché pour pouvoir se faire une idée de la part qu’ils pourraient en détenir et décider ainsi, s’il leur serait rentable d’investir dans tel ou tel pays.

Le revenu par tête:

Les investisseurs s’intéressent au pouvoir d’achat de leurs consommateurs potentiels afin de pouvoir anticiper les débouchés de leurs produits sur le marché local ainsi que les prix qu’ils doivent fixer.

L’accès aux marchés régional et mondia:l

Ceci touche aussi la question de débouchés pour lesproduits des IDE. En effet, à part le marché local, les investisseurs doivent pouvoir envisager l’ouverture vers l’extérieur pour augmenter leur rentabilité. Ainsi, un accès plus facile aux marchés extérieurs attirerait, indubitablement, beaucoup plus d’investisseurs étrangers.

Les préférences des consommateurs:

Les habitudes de consommation des demandeurs constituent un déterminant des IDE dans la mesure où les investisseurs connaîtront à p artir de ces habitudes si leurs produits trouveront des acheteurs ou pas. En effet, s’ils offrent des produits qui n’existaient pas encore dans le pays d’accueil, les consommateurs pourront se montrer sceptiques.

La structure du marché

Il est intéressant, pour les investisseurs potentiels, de savoir comment est constitué le marché, comment est-il réparti entre les différentsoffreurs présents, qui sont les consommateurs réels et/ou potentiels, qui sont ses concurrents éventuels…, pour qu’ils puissent se situer dans ce marché.

Les IDE tournés vers les ressources du pays d’accueil

Les investisseurs s’intéressent dans ce cas là aux avantages que leur présente le pays d’accueil, c’est-à-dire, les ressources qu’il possè de. Les investisseurs cherchent la facilité d’accès aux ressources qu’ils pourront exploiter alors.

Les matières premières

L’abondance et la proximité des matières premièressont l’un des grands atouts d’un pays. En effet, ceci présente beaucoup d’avantages, facilite le processus de production. Les investisseurs seront surtout attirer par le fait de trouver sur place, et facilement accessibles, des matières premières qu’ils pourront transformeret exploiter.

Les mains-d’œuvre non qualifiées

Les pays en développement présentent, la plupart dutemps, des mains-d’œuvre non qualifiés. Ainsi, elles sont compétitives, du pointde vue coût, au niveau mondial. Ces coûts de mains-d’œuvre bas représentent des attraits pour les investisseurs étrangers car ils verraient ainsi leurs coûts de production diminuer.

La technologie et les innovations entreprises par le pays d’accueil

La capacité technologique d’un pays joue un rôle important pour les investisseurs potentiels. En effet, même si les IDE apportent denouvelles technologies, si le pays d’accueil ne possède pas cette capacité technologique, ils nepourront pas assimiler et adapter les nouvelles technologies à la réalité du pays d’accueil. Ainsi, étant donné que les efforts locaux en recherche et développement, du point de vue organisationnel et technique, contribuent à augmenter cette capacité technologique, ils constituent des attraits pour les investisseurs étrangers.

Les infrastructures physiques

Ceci est très important car si un pays ne met pas en place les infrastructures de base comme la télécommunication, les ports, les routes…, les investisseurs étrangers ne viendront pas y investir car l’absence de ces infrastructures poseront beaucoup de difficulté pour le processus de production, comme le transport, les échanges…Donc, il est dans l’intérêt d’un pays de mettre en place des infrastructures saines et stables.

LES IDE TOURNES VERS L’EFFICACITE

Les investisseurs qui sont tournés vers l’efficacité cherchent l’efficience, c’est-à-dire le moindre coût possible. Ainsi ils s’intéressent surtout aux coûts des ressources nécessaires à la production telles que les matières premières, les produits intermédiaires, les ressources humaines, le transport, la télécommunication…
Ils s’intéressent aussi au niveau d’intégration du pays d’accueil dans les organisations régionales ou mondiales dans le but de pouvoir s’ouvrir vers l’extérieur pour effectuer des échanges.

Répartition des stocks d’IDE par pays investisseurs à Madagascar

D’après le tableau ci-dessous, le Canada est devenu le premier pays investisseur à Madagascar en 2006 devançant ainsi la France qui détenait la première place jusqu’en 2005. La hausse est spectaculaire car sa part n’était que de 8% en 2005 et est passée à 38% en 2006. La part de la France a donc diminué de 10 points car elle est devenue 24% en 2006 contre 34% en 2005. Pour l’Ile Maurice sa part est passée de 8.5% en 2005 à 10.7% en 2006.
Citons également l’accroissement des stocks d’IDE provenant des Etats-Unis entre 2004 et 2005 qui est passé de 3 milliards d’ariary à 20.3 milliards d’ariary. Au cours de l’année suivante leurs stocks sont restés à peu près à ce même niveau malgré la faible croissance. Pour la Chine, malgré l’afflux de capitaux y provenant en 2003 et 2004, ceux-ci ont diminué. En fait nombreux sont les investisseur directs chinois qui sont venus s’installer à Madagascar et y sont devenus résidents.

La répartition des stocks d’IDE par branche d’activité

Depuis 2005, une ventilation plus détaillée des branches d’activité a été adoptée dans un souci de répondre à une analyse plus approfondie. Donc c’est à partir de là qu’on va voir la répartition des stocks d’IDE entre les différentesbranches d’activité. Voici le tableau qui nous donne cette répartition.
On a remarqué d’après le tableau suivant que les stocks d’IDE sont concentrés dans les branches « activité financière », « activité extractive » et « fabrication ». Ces trois branches accaparent à elles seules 47% des stocks d’IDE en 2 005 et plus de 65% en 2006.
On remarque que l’activité extractive est devenue l’activité qui attire le plus d’IDE en 2006. En effet, on voit que le stock y afférent croît de 2005 à 2006 pour atteindre alors 387.8 milliards d’ariary à la fin de 2006.
L’activité financière vient après l’activité extractive. Elle représente en moyenne 17% du stock d’IDE en 2005 et 2006. Mais avant cela, de 2004 à 2005, ce stock a connu une expansion de 11% car il est passé de 86.7 milliardsd’ariary à 95.8 milliards d’ariary. Mais en 2006, l’accroissement du stock a atteint 70%, ce qui a entraîné un stock de 159.2 milliards d’ariary à la fin de 2006.
Ensuite, la troisième branche qui attire le plus de capitaux directs étrangers est la fabrication. Elle détient en moyenne 16% du stock otal d’IDE en 2005 et 2006 dont le niveau s’était respectivement élevé à 111.3 milliards d’ariary et 120 milliards d’ariary.

Les effets sur la balance des paiement

Les investissements directs étrangers contribuent beaucoup à l’entrée des devises au pays. On peut voir un par un les effets qu’ils apportent à chaque élément de la balance des paiements.

Amélioration de la balance commerciale

Les IDE améliorent les recettes d’exportation du pays. L’exemple des entreprises franches dans le commerce extérieur révèle leur importance en matière d’entrée de devises. Il est vrai que la balance commerciale du pays est toujours déficitaire mais il faut dire aussi que les bénéfices apportés par les exportations des entreprises étrangères exportatrices contribuent largement à la réduction du déficit commercial du pays. En effet, les exportations des entreprises franches représentent aux environs de la moitié des exportations locales.
Voici les données en matière d’exportation durant esl années 2000 à 2003 qui nous montrent l’importance de l’exportation des industri es en zone franche par rapport à l’exportation totale du pays.

Amélioration de la balance des capitaux

Les capitaux propres en devises apportés par les nvestisseurs étrangers constituent tout simplement des transferts de capitaux privés en faveur de Madagascar. Certains règlements relatifs aux investissements étrangers avorisentf l’entrée des devises dès la constitution des nouvelles entreprises. Deux cas peuvent se présenter :
– les étrangers non résidents qui veulent investir dans le pays doivent financer leurs coûts d’investissements initiaux par des devises provenant de l’extérieur s’ils détiennent totalement le capital
– les résidents, comme les nationaux, financent leurscoûts d’investissements, s’ils sont en devises, par des devises provenant de l’extérieur.
Toutes ces entrées de devises vont améliorer la balance des capitaux.
Comme on a pu le voir alors dans ces effets directs des IDE sur l’économie malgache que les IDE sont des solutions dont on aura grand besoin pour lutter contre le phénomène du double déficit. En effet, la formation brute de capital fixe apportée par les IDE compense le manque d’épargne national qui nous empêche d’investir. Or sans investissement on ne pourra pas prétendre à une croissance soutenue qui nous mènera vers un développement durable. De plus le manque de devises est compensé par les fruits des exportations effectuées par les entreprises d’IDE, notamment les entreprises franches qui nous assurent une réduction du déficit de la balance des paiements.

Développement de la sous-traitance

La bonne circulation des IDE dans l’économie locale incite le développement de la sous-traitance dans bon nombre de secteur, toutes branches d’activité confondues. Généralement, du côté de la demande, il est remarqué que la place des activités de sous-traitance est encore faible, étant donné que peu d’entreprises ont recours au procédé de sous-traitance. Seules quelques entreprises sous-traitent leur production. En revanche, du côté de l’offre, on constate une progression de cette activité dans plusieurs secteurs industriels formels comme l’agro-industriel, industrie extractive, industrie alimentaire, industrie textile…

Meilleures conditions au développement du secteur privé

Il est difficile de quantifier les impacts des nouvelles technologies, des expériences professionnelles, des compétences administratives et du capital humain apportés par les IDE sur l’ensemble de l’économie malgache. Mais une simple analyse nous permet de dire qu’en général des améliorations aussi bien dans la procédure de production que dans le système de gestion de certaines branches d’activités sont constatées. En général des progrès sont visibles en matière d’utilisation de nouvelles technologies, aussi infimes soit-il, comme les technologies de transmissions et de traitement de données. De plus, la modernisation des procédés de fabrication et de mode de gestion engendre une montée de la concurrence.
En d’autres termes, à travers le développement des activités de services, l’amélioration des infrastructures et le renforcement de la concurrence, les IDE améliorent le tissu industriel du pays.
La privatisation des secteurs antérieurement monopolisés par l’Etat et l’application du régime de la zone franche contribuent directement à l’attraction des investissements étrangers. Ces derniers favorisent alors le développement des investissements privés en général.

La concurrence, les branches antérieurement monopolisées par l’Etat et la zone franche

La télécommunication, les activités bancaires, laistributiond des produits pétroliers, le régime de la zone franche contribuent beaucoup à la réduction des coûts de transaction dans le système économique de Madagascar. On va donc se pencher sur ces secteurs pour voir les contributions qu’ils apportent.
Tout d’abord la présence des opérateurs mobiles étrangers comme ORANGE et CELTEL depuis quelques années a amélioré la pénétration téléphonique à Madagascar. Par conséquent, le taux de circulation des données et esd informations a considérablement accru. Or cela va permettre aux investisseurs d’opérer en maîtrisant le temps et avec transparence.
Cette facilité de circulation des informations constitue une des conditions fondamentales de la concurrence loyale et l’un des facteurs déterminant la confiance des opérateurs vis-à-vis du pays. Ensuite, la privatisation et la situation majoritaire des capitaux étrangers dans le secteur bancaire mettent en évidence les trois points suivants :
– les banques privées et les établissements financiers, tous à capitaux étrangers en majorité, vont pouvoir donner de meilleurs services aux clients et devront suivre les besoins des clients pour être rentables.
– il y a une amélioration des services bancaires caron constate actuellement un meilleur accès aux crédits sans avoir à répondre à trop de conditions et à un taux d’intérêt relativement abordable. Il est à remarquer qu’un ac cès difficile aux crédits et un taux d’intérêt élevé constituent un obstacle à la venuede nouveaux opérateurs à Madagascar. Puis de nos jours, on peut utiliser les cartes bancaires qui garantissent une facilité d’utilisation des services bancaires. Et enfin il y a la possibilité depuis 1997, la possibilité pour les entreprises opérant àMadagascar d’ouvrir des comptes en devises et d’accéder aux crédits libellés en deviseaprès des banques commerciales.
– on a une meilleure sécurité et une assurance des capitaux en faveur des clients.
Après, les investissements étrangers dans la branche de la distribution des produits pétroliers contribuent indirectement dans la transparence de la gestion et la concurrence dans toutes les branches d’activités car l’inexistence de subvention dans cette branche a largement des impacts sur la vérité de prix sur le marché.
Enfin, pour ce qui est de la zone franche, elle ne crée pas seulement de la valeur ajoutée, des emplois et des revenus mais elle favorise aussi les conditions propices au développement des investissements privés. En effet,avec les avantages fiscaux accordés à ces entreprises, elles peuvent baisser leur prix, ce qui peut faire diminuer aussi les coûts des autres activités de production.
En résumé, les investissements étrangers favorisentla transparence, la vérité des prix, la libre circulation des informations, et par conséquent la concurrence.

Développement des activités de services et des infrastructures

L’arrivée des IDE suscite le développement des activités de services tels que le service de transports, l’informatique, le service de sécurité, le service de maintenance et de réparation ; et le développement des infrastructure tels que la télécommunication, le réseau informatique, les routes…
Or la maîtrise de ces avantages renforcent les cadres essentiels au développement du secteur privé en général et favorisent l’attractionde nouveaux investissements, surtout les IDE.
Il faut signaler que la majeure partie des entreprises industrielles formelles sont implantées à Antananarivo car la capitale réunit les infrastructures requises pour la rentabilité des investissements.

investissements et diversification des activités

Tout d’abord, les IDE injectent des revenus supplémentaires au pays d’accueil. Cette injection de revenus crée une demande supplémentaire auprès des entreprises locales. Ainsi, ces dernières doivent investir pour satisfaire les nouvelles demandes. Ces nouveaux investissements à leur tour influencent l’extension de la capacité de production, créent de nouveaux emplois, de nouveaux revenus et des valeurs ajoutées.
Ces investissements sont étendus dans plusieurs branches d’activités comme les activités de services, les branches produisant des matières premières et les branches produisant des matériaux de construction, d’entretien et de production. C’est dans ce sens que l’on peut dire que les IDE entraînent une diversification des activités.

LIMITES DES IDE DANS SA CONTRIBUTION DANS L’ECONOMIE

Faible intégration à l’économie locale

C’est la dépendance des entreprises d’IDE aux importations des intrants nécessaires à leur production qui engendre cette faible intégration à l’économie malgache. Ceci est dû à l’insuffisance de l’offre locale face aux besoins d ’intrants de ces entreprises ainsi qu’à l’inexistence de certains intrants spécialisés. Orcette inexistence d’intrants constitue un frein considérable à la venue des investissements étrangers.
Ce manque d’intrants et de matériaux de production peut s’expliquer par l’absence de stratégies incitant les entreprises locales à s’investir dans les activités de production des matières premières, la transformation de celles-ci en produits d’exportation ; à l’absence d’investissements dans les industries stratégiques. Ce qui implique que les biens d’équipements, les matériaux de constructions, les pièces de rechanges et les produits d’entretien sont obligatoirement importés. Or ces importations auront des impacts négatifs sur le plan macro-économique du pays. Si on prend par exemple les entreprises franches, presque les trois quarts de leurs intrants sont importés. Or on sait que de par leurs activités tournées vers l’exportation, ces entreprises franches sont celles qui sont les plus porteuses de devises, normalement, pour notre économie. Mais du fait de l’importance des dépenses en importations qu’elles
effectuent, l’impact des entrées de devises par l’exportation est très faible. Donc on enregistre une grande perte de devises.
On a constaté aussi, d’après les données que presqu 50% des importations totales effectuées par Madagascar sont tournées vers les importations d’énergie, de matières premières et de pièces détachées.Ce qui fait qu’on aura toujours besoin de plus de devises étrangères pour faire tourner notre économie, qu’ona besoin d’élargir notre exportation pour pouvoir couvrir ces importations et ne pas détériorer encore plus les termes de l’échange, que notre économie nationale sera encore fonction des variations des prix et de la disponibilité des produits internationaux ce qui fait que notre économie est toujours dans l’incertitude.
Les IDE donc, dans ce sens là, ralentit la croissan ce économique de notre pays car ils détériorent les termes de l’échange et aussi contribuent au déficit de la balance commerciale du pays.

Fragilité des IDE

La fragilité des IDE peut être constaté à deux points précis : la fragilité au niveau du volume des investissements et fragilité au niveau de la tendance de leurs activités.

Le volume des investissements

Comme on l’a vu précédemment, les flux d’IDE arrivant à Madagascar sont évalués à 493, 2 milliards d’ariary en 2006. Ceci est le montant le plus élevé depuis des années. Même si au niveau national, on constate une nette amélioration des flux d’IDE, si on le compare avec les flux d’IDE d’autres pays ainsi que les flu x d’IDE en circulation sur le marché international, le flux qui arrive dans notre pays est encore insignifiant. Ce sont la Chine, le Mexique, la Malaisie, l’Indonésie, le Brésil et quelques autres pays qui ont bénéficié de la majorité des IDE en direction des pays en développement.
Les investisseurs ne sont donc pas encore très attirés par le fait d’investir chez nous en comparaison à d’autres pays en développement.

La tendance en fonction des branches d’activités

On peut constater que les nouveaux investisseurs, en terme de création d’entreprises, sont surtout attirés par le secteur secondaire et le secteur tertiaire. Mais c’est surtout ce dernier qui attire le plus de nouvelles entreprises dans la mesure où plus de la moitié des investissements étrangers a été effectué dans ce ctseur. Le secteur primaire n’attire que peu ou pas du tout de capitaux étrangers. Or c’est cette insuffisance d’investissements dans le secteur primaire qui cause l’insuffisance d’intrant s ou de matières premières utiles aux entreprises de transformation et aussi l’insuffisance alimentaire du pays.
Pour ce qui est des branches d’activités, on doit noter tout d’abord le manque d’intérêt des investisseurs étrangers à investir dans les industries lourdes et les industries de pointes malgré les efforts fournis par l’Etat afin de les y attirer. Les branches qui assurent les consommations intermédiaires n’attirent pas encore également les IDE. Mais ce qui fait que les investisseurs investissent dans le secteur secondaire est l’attrait des traitements fiscaux spéciaux pour les entreprises franches. Mais les activités avantageuses aux accords commerciaux préférentiels sont limitées dans la branche textile.
Mais on constate que les branches qui attirent le plus d’investissements sont.
– commerce.
– activités immobilières.
– activités de fabrication.
– confection et textile, produits d’habillements.
Cette concentration des investissements étrangers en direction du secteur secondaire.
dans les branches qui présentent des avantages spéciaux s’ajoute au faible investissement dans le secteur primaire et renforcent les faibles articulations de ces investissements à l’économie locale.

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Table des matières

PARTIE I : LES THEORIES SUR L’INVESTISSEMENT ET LES IDE
Chapitre I : Les théories sur l’investissement
I- Définition de l’investissement
II- Théorie sur l’investissement et la croissance
1. Investissement et croissance selon les libéraux
2. Investissement et croissance selon Keynes
III- Les déterminants de l’investissement
1. Le modèle traditionnel
2. La montée des facteurs financiers
Chapitre II : Les théories des IDE
I- Définitions et concepts
1. L’IDE
2. Stocks et flux d’IDE
II- Les IDE comme facteurs de la croissance
1. La théorie du double déficit
2. Les effets directs des IDE
3. Les effets indirects des IDE
III- Les IDE comme frein de la croissance
Chapitre III : Les facteurs déterminants des IDE
Section I : Les déterminants politiques des IDE
I- Transfert des activités productives au secteur privé
II- Le régime libéral
III- La facilité des procédures d’investissement
IV- La réforme juridique
Section II : Les déterminants économiques des IDE
I- Les IDE tournés vers le marché
1. La taille du marché
2. Le revenu par tête
3. L’accès aux marchés régional et mondial
4. Les préférences des consommateurs
5. La structure du marché
II- Les IDE tournés vers les ressources du pays d’accueil
1. Les matières premières
2. Les mains d’oeuvre non qualifiées
3. La technologie et les innovations entreprises par le pays d’accueil
4. Les infrastructures physiques
III- Les IDE tournés vers l’efficacité
PARTIE II : ANALYSE QUANTITATIVE ET QUALITATIVE DES IDE A MADAGASCAR
Chapitre I : L’évolution des stocks et des flux d’IDE à Madagascar
I- Les stocks d’IDE
1- Généralités
2- Répartition des stocks d’IDE par pays investisseurs à Madagascar
3- Répartition des stocks d’IDE par branches d’activité
II- Les flux d’IDE
1. Généralités
2. Analyse des flux d’IDE selon les semestres
3. Répartition des flux d’IDE par pays investisseurs à Madagascar
Chapitre II : Les effets des IDE à Madagascar
Section I : Les effets directs
I- Créations d’entreprises
II- Les emplois créés
III- Les effets sur le PIB
IV- Les effets sur la balance de paiements
1. Amélioration de la balance commerciale
2. Amélioration de la balance des capitaux
Section II : Les effets indirects
I- Développement de la sous-traitance
II- Meilleures conditions au développement du secteur privé
1. Concurrence dans les branches antérieurement monopolisées par l ‘Etat et la zone franche
2. Développement des activités de services et des infrastructures
III- Investissement et diversification des activités
Chapitre III : Limite des IDE dans sa contribution dans l’économie
I- Faible intégration à l ‘économie locale
II- Fragilité des IDE
1. Le volume des investissements
2. La tendance en fonction des branches d’activité
III- Faible contribution à la croissance économique
Chapitre IV : Perspectives pour attirer les IDE
I- Bonne gouvernance et stabilité politique
II- Ouverture vers les opportunités régionales
III- Développement des infrastructures économiques et sociales
1. Infrastructures économiques
2. Infrastructures sociales
CONLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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