Classification suivant le type de stratégie adopter au niveau du pays d’origine et le pays d’accueil
Il y a 2 types d’Investissement Direct Étranger selon le type de stratégie adopté par les investisseurs étrangers et leur choix de la forme de présence dans le pays d’accueil notamment IDE Horizontal et IDE Vertical.
a- Du point de vue du pays d’origine
a.1. L’IDE de type horizontal : Cette forme IDE représente la production qui se base sur la différenciation du produit dans le marché domestique et le marché étranger. Il émerge dans la volonté de l’entreprise d’intensifier l’exploitation monopolistique ou oligopolistique de ses avantages spécifiques. Il y a certains déterminants qui se présentent pour justifier la substitution des exportations par la production locale des IDE tels que la taille du marché, le taux de croissance, les barrières à l’entrée et le coût du transport. La firme implante une ou plusieurs unités de production dans le pays d’accueil au lieu d’exporter ou de conclure des contrats de licence. Ainsi les exportations incluent des coûts supplémentaires relatifs aux barrières à l’entrée et du coût de transport. L’autorisation de licence constitue un risque pour la firme de perdre ses avantages spécifiques par le transfert de son savoir-faire à des tiers, fort probablement de potentiels concurrents à long terme.
a.2 IDE vertical ou à vocation de réexporter : Le choix de ce type d’investissement est relatif au besoin de la firme de s’approprier des inputs (ou ensemble des biens et services entrant dans le processus de production) qu’elle exploite dans le processus de sa production à moindre coût suivant l’insuffisance de ces ressources sur son territoire (ressources naturelles, matières premières, capital humain peu couteux…). Ce type d’IDE est très répandu dans les pays en développement surtout dans l’industrie manufacturière. Il vise la réduction des coûts de la production tels que les matières premières et la distribution de proximité. La firme va délocaliser une partie de sa production dans les territoires qui ont les avantages comparatifs en inputs exploités par ses unités de production. L’orientation de ce type d’IDE est la réexportation des produits finis ou des produits intermédiaires à rassembler dans le pays d’origine ou dans des unités de production dans d’autres économies. Ceci dit, le marché du pays d’accueil peut ne pas être servi par la production des IDE qui y sont implantés dû relativement à sa taille du marché peu attractive ou à l’intérêt de la société mère à collecter toute la production.
b- Du point de vue du pays d’accueil :
b.1. IDE Substitution de l’importation : Ce type d’investissement consiste à substituer les importations par une production sur le marché domestique. Les IDE remplacent alors les exportations du pays d’origine et les importations du pays d’accueil. Ce type d’IDE est relatif à la taille du marché, au coût du transport et aux barrières commerciales
b.2. IDE de l’exportation : Ce type d’investissement concerne l’exportation des matières premières et des biens intermédiaires du pays d’accueil aux pays d’origine ou à d’autres filiales de la firme afin d’achever le processus de production des biens finis.
Transferts de technologie
Un des principaux moyens de générer du savoir dans d’autres pays consiste à internationaliser les activités de recherche et de développement (ou R-D) des entreprises multinationales, d’une part l’IDE peut avoir sur une économie d’accueil des répercussions directes, et parfois indirect. Généralement les entreprises considèrent les investissements comme un moyen de privilégie d’acquérir technologies et avoir afin d’améliorer leur propre production, IDE permet de transférer la technologie et ce dernier contribue au développement, d’autre part l’investissement ne favorise pas toujours le développement du pays d’accueil mais il y a ce que l’on appelle les effets négatifs c’est que nous avons traités au-dessous de notre grand chapitre.
a- Les modes de transfert de technologies : L’IDE n’est que l’un des moyens dont dispose une entreprise pour transférer des technologies hors de son pays d’origine ou un pays d’accueil pour acquérir une technologie. Une entreprise peut exploiter ses technologie à l’étranger de trois manières, et les pays peuvent donc acquérir celles-ci de trois façons : l’entreprise peut exporter les produits qui renferment la technologie, concéder sa technologie sous licence à un agent étranger qui utilisera pour améliorer sa propre production ou encore créer un établissement étranger (en recourant à l’IDE ) pour exploiter cette technologie, il convient néanmoins de noter qu’à s’en remettre de façon excessive à de telles stratégies, un pays risque de voir se restreindre l’accès au échanges et a l’IDE.
b- Transfert de technologie sur l’échange commercial : Il y a transfert international de technologie par échange commercial lorsqu’un pays importe des biens intermédiaires de meilleures qualités pour les utiliser dans ses propres processus de fabrication. Le commerce constitue effectivement un mécanisme de transfert international de technologies vers les pays en développement, il apparait que les échanges intra-sectoriels jouent un rôle plus important dans les transferts de technologies que les échanges intersectoriels. Les échanges intra-sectoriels sont très répandus dans les pays développés et les échanges intersectoriels sont prépondérants dans le commerce entre les pays développés et les pays en développement ainsi les pays en développement bénéficieront d’un nombre relativement moins élevé de transfert technologique que les pays développés.
Commerce et investissement
Les interactions entre IDE et le commerce extérieur, en particulier celles qui favorisent une plus forte intégration dans des flux d’échanges commerciaux internationaux, font partie des principaux facteurs ayant une influence sur l’évolution de la croissance à long terme et sur le développement économique des pays d’accueil. L’IDE et le commerce extérieur constituent pour les entreprises multinationales des modes d’entrée alternatifs pour développer les relations avec les consommateurs et les activités économiques dans les pays d’accueil. Le commerce et l’investissement sont interdépendants dans les sens où les initiatives favorisant les échanges internationaux devraient avoir un impact positif sur l’Ide et vice versa : et les résultats bien connus sur les répercussions positives du commerce mondial sur la croissance économique appliquant aussi à l’IDE. L’IDE peut améliorer des perspectives à long terme de l’économie d’accueil par le biais des flux du commerce extérieur, indépendamment de l’impact à court terme et à long terme sur la balance commerciale et le solde des paiements courants. Toutefois, lorsque d’important déséquilibres vis-à-vis du reste du monde limitent l’accès au financement des pays d’accueil ou encore menacent la stabilité macro-économique, les conséquences directes de l’IDE sur les importations et les exportations posent un grave problème intermédiaire; les législateurs des pays en développement considèrent traditionnellement l’IDE comme un instrument susceptible de stimuler les exportations et la production venant concurrencer les importations dans l’économie d’accueil. La présence d’entreprise multinationales peut avoir un impact sur la liquidité internationale de l’économie d’accueil qui va au-delà de conséquences sur les échanges commerciaux ainsi l’opération entre les filiales et leurs sociétés mères, par exemple, comme les transferts de bénéfices et les versements de redevances, ont une conséquence directe sur les balances de paiement. Le principal intérêt de l’IDE pour les pays en développement en matière d’échanges tient à sa contribution à long terme à l’intégration de l’économie d’accueil dans l’économie mondiale selon un processus faisant vraisemblablement intervenir une augmentation des importations ainsi que des exportations. En d’autres termes, on reconnaît de plus en plus que les échanges et l’investissement se renforcent mutuellement pour attirer des activités transfrontières. Néanmoins, les autorités des pays d’accueil doivent également prendre en compte l’incidence à court et moyen terme de l’IDE sur le commerce extérieur, notamment lorsque leur balance courante est soumise à des tensions, et ils doivent parfois se demander si certaines des transactions des entreprises à capital étranger avec leurs sociétés mères risquent de diminuer les réserves extérieures. Plusieurs facteurs sont en jeu, notamment la mise en place et le renforcement de réseaux internationaux d’entreprises apparentées et l’importance grandissante des filiales étrangères dans les stratégies des entreprises multinationales en matière de distribution, de vente et de commercialisation. Dans les deux cas, une conclusion s’impose, à savoir que la capacité d’un pays en développement à attirer des IDE dépend dans une large mesure des facilités ultérieurement accordées à l’investisseur pour importer et exporter. Ceci implique à son tour que les pays d’accueil potentiels devraient considérer l’ouverture aux échanges internationaux comme un élément essentiel des stratégies qu’ils mettent en place pour tirer parti de l’IDE, et qu’en limitant les importations en provenance des pays en développement, les pays d’origine réduisent en fait la capacité de ces pays à attirer des investissements directs étrangers. Les pays d’accueil pourraient envisager, pour attirer l’IDE, une stratégie visant à élargir la dimension du marché concerné par des mesures de libéralisation et d’intégration des échanges au niveau régional. La capacité des pays d’accueil à utiliser l’IDE pour accroître leurs exportations à court et moyen terme dépend du contexte. Les exemples les plus manifestes de l’effet positif qu’exerce l’IDE sur les exportations sont ceux que l’on observe lorsque les apports d’investissements aident les pays d’accueil qui connaissent des difficultés financières à utiliser soit leur dotation en ressources (par exemple investissements étrangers dans l’extraction de minerais) soit leur situation géographique (par exemple les investissements dans certaines économies en transition).
Le secteur moderne
Il représente environ 10% des emplois dans les entreprises industrielles de transformation utilisant des technologies modernes ou des procédés de fabrication évolués. Il concerne la transformation de matières premières, l’agro-alimentaire, la fabrication de produits de substitution à l’importation (pièces de rechange), des unités de maintenance mécanique, électrique, etc. L’industrie malgache reste peu diversifiée et dominée par le secteur informel. Les effets d’entraînement des IDE déterminent quatre canaux principaux : l’imitation, l’acquisition de nouvelles compétences, la concurrence et l’accès aux marchés extérieurs. L’arrivée de capitaux étrangers devrait permettre un transfert de technologies et de capital humain, d’ouvrir l’économie nationale aux marchés étrangers et de favoriser les entreprises domestiques les plus efficientes. Plus une économie est éloignée de la frontière technologique, plus elle devrait profiter de ces effets d’entraînement comme Madagascar. Le secteur de la fabrication qui concentre près d’un quart de la valeur ajoutée et des emplois dans les entreprises à capitaux étrangers ne bénéficient que de 4% des flux d’IDE entre 2006 et 2014. Dans ces conditions, il sera difficile aux entreprises malgaches de remonter les chaînes de valeur afin d’accroître leurs effets sur le développement du pays. L’importance des réformes et des investissements sur les fondamentaux de l’amélioration du climat des affaires n’est pas à minorer, autant qu’il est essentiel d’agir sur la gouvernance économique des entreprises et notamment des entreprises à capitaux étrangers. Cette problématique de l’intégration des entreprises malgaches dans les chaînes de valeur mondiales à travers les IDE prend davantage d’acuité quant à la mise en œuvre de l’Agenda 2030 pour le développement durable. L’accroissement des IDE devra être apprécié au-delà de ses effets économiques (activités, emploi ou de valeur ajoutée), mais tenir compte aussi de ces effets disruptifs sur les populations et l’environnement. Il convient en effet d’analyser le mode de gouvernance verticale propre à la chaîne de transformation mais aussi les effets horizontaux et relationnels à chaque niveau de la chaîne, comment les normes sociales de régulation des comportements individuels agissent et sont affectés par l’inclusion au marché, en somme de prendre en compte l’encastrement social des relations économiques.
ATTITUDES ENVERS LES IDE À MADAGASCAR
Compte tenu de l’analyse approfondie des impacts des IDE à MADAGASCAR dans l’économie malagasy, nous tenons les recommandations suivantes :
– Mettre en place un mécanisme qui assurera la participation des investisseurs locaux dans les futurs projets d’investissement des différents pays. Ce qui favorisera en contrepartie les transferts de technologie ; évolution de capital humains.
– Renforcer la capacité des entreprises locales à mieux répondre les besoins des investisseurs étrangers, surtout les 5 plus grands pays investisseur de Madagascar en matière de service externe afin de pouvoir profiter des effets indirects de l’implantation des leurs investissements.
-Madagascar doit mettre en œuvre un type d’instruments favorable pour avoir un processus d’industrialisation, en particulier pour attirer les investissements directs étrangers (IDE) principalement dans le secteur manufacturier, créant des emplois, générant des exportations et des devises, etc…
– L’augmentation du capital humain est indispensable à l’attraction des investissements directs étrangers dont Madagascar a besoin pour exploiter ses nombreuses ressources naturelles. La disponibilité d’un capital humain bien formé et productif avec des infrastructures de qualité sont parmi les facteurs favorables aux IDE.
– il est important de mettre un accent sur l’IDE qui concerne directement la vie sociale afin de produire des impacts directs en faveur des populations à faibles revenus ; notamment la consommation de l’eau potable et aux infrastructures d’assainissement en zones urbaine et rurale. Ainsi pour réduire le grand écart entre les inégalités sociales à Madagascar.
– L’amélioration de l’attractivité est vraiment nécessaire pour moderniser le processus d’industrialisation à Madagascar car l’impact d’IDE sur les transferts de technologie à Madagascar est vraiment très faible. Ainsi, améliorer la qualité de l’enseignement suivant la formation pour avoir le niveau de compétence compatible a la réception de transfert de technologie.
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Table des matières
REMERCIEMENTS
INTRODUCTION
PARTIE I : ANALYSE THÉORIQUE DE L’INVESTISSEMENT DIRECT ÉTRANGER
I. HISTORIQUE ET DÉFINITIONS
II. LES RAISONS DE CHOIX DE LOCALISATION
a- La taille du marché et ses perspectives de croissance
b- L’ouverture au commerce international et l’accès aux marchés internationaux
c- Les dotations en ressources naturelles et humaines
d- L’infrastructure physique, financière et technologique
e- La cadre réglementaire et politique et la cohérence de l’action gouvernementale
III. DIFFERENTES FORMES et TYPE D’IDE
3.1. Classifications des IDE
a- L’IDE de création ou Investissement Greenfield
b- L’IDE d’acquisitions ou Investissement brownfield
c- L’IDE de l’extension
d- L’IDE de restauration financière
3.2. Classification suivant le type de stratégie adopter au niveau du pays d’origine et le pays d’accueil
a- Du point de vue du pays d’origine
b- Du point de vue du pays d’accueil
IV. LA MESURE DE L’IDE
4.1. IDE en termes stocks
4.2. IDE en termes de flux
V. IDE ET LA CROISSANCE
5.1. Relation entreprises et l’ide
VI. AVANTAGES ET INCONVÉNIENT DE L’IDE
6.1. Transferts de technologie
a- Les modes de transfert de technologies
b- Transfert de technologie sur l’échange commercial
6.2. Les étapes et les formes de diffusion de technologies
6.3. La recherche et le développement R-D
6.4. Développement des entreprises
a- Les effets directs
b- Les effets indirects
c- Les économies d’échelle
6.5. Commerce et investissement
6.6. Amélioration du capital humain
a- Le niveau d’instruction
b- La formation de capital humain
c- La formation de l’entreprise
VII. LES INCONVÉNIENTS
7.1. Dégradation de la balance des paiements
7.2. Le risque d’éviction au niveau des entreprises locales
VIII. CONSEQUENCE SOCIAL ET ENVIRONNEMENTALE DE L’IDE
8.1. Conséquence environnemental
8.2. Au niveau de l’entreprise
8.3. Par le transfert de technologie
a- Les effets directs
8.4. La dimension sociale
IX. LES MOYENS ET LES MESURES D’ATTRACTIVITE DE L’IDE
9.1. Notion de transparence
a- Absence de transparence
a.1. Transparence de l’environnement des entreprises dans le pays d’accueil
a.2. Transparence de l’action gouvernementale
b- La corruption
Partie II : IMPACT IDE A LA CROISSANCE ECONOMIQUE A MADAGASCAR
I- GÉNÉRALITÉS SUR LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE À MADAGASCAR
II- GÉNÉRALITÉS SUR L’ÉVOLUTION D’IDE DE MADAGASCAR
III- LES PAYS INVESTISSEURS DE MADAGASCAR EN 2009
IV- FLUX DES INVESTISSEMENTS DIRECTS ÉTRANGERS A MADAGASCAR
V- IDE ET DÉVELOPPEMENT DES INFRASTRUCTURES
5.1. Une aide au développement davantage tournée vers les secteurs sociaux
VI- TRANSFORMATION STRUCTURELLE
VII- INDICE DE DÉVELOPPEMENT HUMAIN IDH
VIII- IDE ET EMPLOI À MADAGASCAR
8.1. Les zones franches
IX- TRANSFERTS DE TECHNOLOGIES
9.1. Le secteur moderne
X- ATTITUDES ENVERS LES IDE À MADAGASCAR
CONCLUSION
ANNEXE
BIBLIOGRAPHIES
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