INVENTAIRE DES THESES SUR LES PLANTES MEDICINALES SOUTENUES DE 1991 A 2000

Les principes actifs des plantes médicinales

         Les vertus thérapeutiques des végétaux sont dues à la présence dans leurs tissus d’une substance chimique active produisant un effet physiologique. Ces principes actifs sont souvent complexes et l’on ne connait pas exactement leur nature chimique. Certains ont pu être isolés, purifiés, synthétisés ou simulés. On les classe en six catégories : alcaloïdes, glucosides, huiles essentielles, résines, gommes, huiles grasses et substances antibiotiques. Les alcaloïdes forment un groupe assez varié de composés alcalins ayant une activité physiologique marquée. Les huiles essentielles renferment divers composants chimiques, pour la plupart des dérivés de terpènes ou des composés aromatiques. Elles contiennent fort souvent des alcools, cétones, aldéhydes, phénols, esters et autres, parfois du nitrogène et du s ulfure. Les huiles essentielles sont de puissants germicides ; elles doivent cette propriété à leur volatilité et à leur capacité à pénétrer le protoplasme .Étant trop peu solubles dans l’eau, elles n’ont eu qu’un rôle mineur comme antiseptique. On les utilise comme carminatifs, dans les pastilles pour la toux, les bains de bouche, les gargarismes, les vaporisations et les pommades cicatrisantes. Les gommes sont des polymères de certains sucres assez rares tandis que les résines sont le produit d’oxydation d’huiles essentielles ; ces deux substances sont utilisées comme purgatif et permettent la confection d’émulsions. Les substances antibiotiques sont formées de di vers composés organiques capables, en petites quantités, d’inhiber le développement de microorganismes. Les plantes médicinales exercent des actions diverses. Celles qui ont un pouvoir carminatif par exemple, sont calmantes. Un grand nombre de plantes agissent sur le système nerveux, entre autre la belladone. Certaines ont une action neuromusculaire, comme la digitale, ou musculaire, telle le faux hellebore.Les antibiotiques exercent leur action thérapeutique en tuant ou e n inhibant le développement de micro organismes pathogènes, plus particulièrement les bactéries. (9)

L’Amérique précolombienne

         Dans l’Amérique précolombienne, la thérapeutique purement magique ou semi rationnelle s’appuyait sur une pharmacopée d’une exceptionnelle richesse. Les modes de préparation et d’administration ne reflétaient pas de particularités notables et ressemblaient fort à ceux qui avaient cours dans d’autres parties du monde. La plupart des herbes, les racines, feuilles ou écorces étaient traitées par macération, décoction ou infusion. Les racines et certains produits organiques étaient préalablement pulvérisés et on les fait absorber en suspension dans un breuvage souvent très amer pour dégouter l’esprit malfaisant et l’obliger à sortir. Les sucs, les résines et les extraits concentrés se présentaient sous forme de potions. Des broyats d’herbes mélangées étaient appliquées en nature ou entraient dans la composition d’emplâtres, de cataplasmes ou d’onguents avec des excipients qui étaient le plus souvent du blanc d’œuf ou de la graisse animale. Les précolombiens utilisaient aussi des fumigations, des bains et administraient même des lavements ; le lavement ayant souvent chez eux des indications rituelles quand il était fait à base d’alcool, de vin ou de suc de champignons hallucinogènes pour obtenir un état de délire onirique favorable à la divination pronostique. Comme chez tous les primitifs, la sélection des plantes médicinales s’opérait dans des conditions spéciales ou entraient dans des conditions de lieu, d’horaire et d’invocations magiques variables avec la déesse ou l e dieu tenus pour responsables. Un très grand nombre de plantes médicinales utilisées par les précolombiens sont spécifiquement américaines, leur existence et leur propriété ayant été totalement ignorées par l’occident avant la conquête espagnole. Actuellement un tiers des drogues végétales utilisées dans notre pharmacopée est originaire du continent américain.

Nombre de thèses par thèmes

        De 1991 à 2000, nous avons recensé quatre vingt et une thèses dont :
– Cinquante quatre(54) portent sur des recherches de compositions chimiques et d’essais expérimentaux des plantes,
-Treize (13) sur des bibliographies
-Onze (11) sur des enquêtes ethnobotaniques et ethno pharmacologiques
-Trois sont mixtes constituées d’une enquête et d’un essai expérimental.
Toutes les thèses ne sont pas issues d’un seul laboratoire car les sujets sont proposés en fonction de la spécificité des laboratoires. Ainsi, on a constaté que toutes les enquêtes et les bibliographies sont proposées par le laboratoire de pharmacognosie. Cependant, les études expérimentales, variées en fonction de l’objectif des recherches à effectuer, sont réalisées au niveau des différents laboratoires de la F.M.P.O.S., mais aussi dans d’autres structures selon la nature des manipulations à effectuer et la spécificité du laboratoire

DISCUSSION

        Un intérêt grandissant est accordé aux plantes médicinales, justifié par l’existence d’un potentiel naturel important, doublé de propriétés thérapeutiques reconnues en médecine traditionnelle. L’exploitation de ce potentiel en thérapeutique moderne passera par la vérification de ces propriétés par les chercheurs et c’est là où s’inscrivent les différentes thèses sur les plantes médicinales effectuées à la FMPOS de l’UCAD et contribuera à valoriser nos ressources naturelles pour les intégrer dans un système de santé publique. L’inventaire de ces thèses sur les plantes médicinales de 1991 à 2000 a permis de recenser 81 t hèses réparties dans trois types de thèses (essais pharmacologiques et chimique ; bibliographie, enquête).Mais les études expérimentales sont plus fréquentes avec 66% car c’est elles qui permettent la mise en évidence des principes actifs et des propriétés pharmacologiques. D’autre part, on a recensé 78 espèces médicinales réparties dans 46 familles, ce qui témoigne de la richesse de notre flore caractérisée par sa diversité et sa largesse. Les enquêtes sont le plus souvent effectuées au niveau des tradipraticiens originaires de Casamance avec les diolas qui sont caractérisés par une diversité ethnique et donc de pratiques et qui sont très enracinés mais aussi de Thiès où on trouve aussi des sérères très accrochés à leur tradition. Ainsi ces enquêtes ont permis de dresser la liste des végétaux entrant dans la pharmacopée, de situer géographiquement les peuplements végétaux, les plus sujets à une exploitation parce que plus prépondérants. Mais aussi, elles aideront à donner un ordre de priorité aux plantes pouvant faire l’objet de travaux pharmacologiques, chimiques et cliniques à la FMPO. Il faut aussi signaler que les propriétés thérapeutiques les plus étudiées sont : le diabète, la tension, l’inflammation et dont leur traitement coute excessivement cher ; c’est pourquoi, ces populations ont recours aux plantes médicinales pour traiter leurs maux. On a aussi rencontré des thèses qui sont constituées d’enquêtes et d’essais pharmacologiques. Et ces genres de thèses sont à enco urager car elles permettent de vérifier les différentes propriétés de ces plantes utilisées par les tradipraticiens. Ainsi, on a remarqué que tous les laboratoires de la FMPO s’activent dans la recherche des propriétés des plantes soupçonnées avoir des activités pharmacologiques. La famille la plus étudiée est celle des cesalpiniaceae avec six espèces qui sont utilisées dans les affections les plus courantes au Sénégal. Ce sont le diabète, la tension, la drépanocytose mais aussi l’inflammation qui est le signe annonciateur de bon nombre de maladies. Il faut aussi noter l’utilisation d’association de plantes .Ainsi, on a rencontré une thèse où il était question d’étudier l’activité anti diabétique d’une poudre composée de quatre plantes et qui était utilisée par un t radipraticien afin de confirmer ou d’infirmer les affirmations de ce dernier. Mais aussi une autre thèse a permis de v érifier l’efficacité d’un c ocktail de neuf plantes utilisées comme anti hémorroïdaire en l’administrant à des patients et les résultats obtenus sont positifs. Mais aussi, il faut remarquer que certaines études n’ont pas abouti aux résultats escomptés. C’est le cas de la recherche du principe toxique de Detarium senegalensis et de l’activité anti drépanocytaire de Khaya senegalensis. Il faut aussi noter une large gamme de plantes provenant des enquêtes ne sont pas encore étudiées. En plus, les études toxicologiques doivent être multipliées car sur les 10 ans d’inventaire, on a recensé que 8 études toxicologiques. D’autre part, il faudra définir les objectifs de recherches en fonction des enquêtes et des travaux effectués dans les différents laboratoires. Mais aussi, le jardin des plantes utiles de la faculté doit être toujours contrôlé pour vérifier si toutes les espèces rencontrées au cours des enquêtes sont bien cultivées au niveau de ce celui ci qui doit renfermer toutes les plantes médicinales pour que leurs études soient effectives. Aussi, les recherches pharmacologiques doivent être multipliées et approfondies et pour cela, il faut des moyens. Et je lance un appel aux autorités pour que les laboratoires soient mieux équipées et approvisionnées en réactifs et en animaux de laboratoire pour faciliter la recherche des principes actifs responsables de ces différentes activités thérapeutiques. Par ailleurs la faculté doit aménager son bureau des archives parce qu’il doit constituer la banque des thèses. Mais aussi je propose à la scolarité d’informatiser le fichier des thèses car les cahiers où sont enregistrées les thèses peuvent se perdre un jour. Mais aussi, le fichier doit aussi nous renseigner sur le laboratoire où l’étude a été effectuée. D’autre part la bibliothèque doit contribuer à la sauvegarde de notre patrimoine scientifique en prenant soin de mieux conserver les qui lui sont confiées et de les bien exposer.

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Table des matières

Introduction
Première partie : GÉNÉRALITÉS SUR LA PHYTOTHÉRAPIE
I. DÉFINITION DE LA PHYTOTHÉRAPIE
1. DÉFINITION D’UNE PLANTE MÉDICINALE
2. LES PRINCIPES ACTIFS DES PLANTES MÉDICINALES
3. UTILISATIONS ET FABRICATIONS
4. AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS
II. APERÇU HISTORIQUE DE LA PHYTOTHÉRAPIE
1. L’AMÉRIQUE PRÉCOLOMBIENNE
2. LA MÉDECINE ÉGYPTIENNE
3. LA MÉDECINE BABYLONIENNE
4. LA MÉDECINE CHINOISE
5. LA MÉDECINE INDIENNE
6. LA MÉDECINE GRECQUE
7. LA MÉDECINE EUROPÉENNE
DEUXIÈME PARTIE : INVENTAIRE DES THÈSE SOUTENUES DE 1991 A 2000 A LA F.M.P.O.S DE L’U.C.A.D
I BUT DE L’INVENTAIRE
II MÉTHODOLOGIE DE L’INVENTAIRE
III EXPRESSION DES RÉSULTATS
TROISIÈME PARTIE : RÉSULTATS DE L’INVENTAIRE
I EXPLOITATION DES THÈSES
1. NOMBRE DE THÈSES PAR ANNÉE
2. NOMBRE DE THÈSES PAR THÈME
3. NOMBRE DE PLANTES RECENSÉES
4. RÉPARTITION DES ESPÈCES PAR FAMILLE
5. LISTE DES PLANTES AYANT FAIT L’OBJET D’ÉTUDE EXPÉRIMENTALES
6. LISTE DES PLANTES AYANT FAIT L’OBJET D’ENQUÊTES
II DIFFICULTÉS RENCONTRÉES
DISCUSSION
CONCLUSION

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