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Mesurage des expositions
Le mesurage des expositions est une étape de la démarche de prévention du risque chimique qui consiste à réaliser des prélèvements dans les conditions déterminées au travers de la stratégie de prélèvement. Ces prélèvements servant, par la suite, à déterminer si les valeurs mesurées sont supérieures ou non aux VLEP des produits chimiques tracés dans les prélèvements.
Ce contrôle de l’exposition professionnelle est réalisé par un opérateur de la société « Apave », ayant également réalisé la stratégie de prélèvement.
Pour des raisons liées à la situation sanitaire des années 2020 et 2021, la venue de l’opérateur n’a pas pu être exécutée comme prévu. Le mesurage des expositions sera tout de même réalisé avec pour date prévisionnelle, septembre 2021.
Toutefois, en cas d’interrogation au sujet de la méthode de prélèvement, un document réalisé par l’INRS et MétroPol permet une explication complète de la procédure de prélèvement corrélée à l’exposition aux agents chimiques (Cf. Annexe 12).
Suite au mesurage des expositions, les résultats témoigneront du dépassement ou non des VLEP des produits chimiques tracés. En sachant qu’une pondération est prise en compte dans le calcul des résultats par rapport aux équipements de protection.
En cas de dépassement des VLEP, il faudra s’assurer de l’efficacité des équipements de protection présents au sein de l’atelier en commençant par les EPC puis les EPI. Diverses mesures de prévention seront à adopter afin de réduire le risque lié à l’exposition aux agents chimiques. Une nouvelle campagne de mesures sera également à programmer selon le logigramme de la démarche de contrôle (Cf. Annexe 4, Fiche Outil 2.3).
Le dépassement de VLEP peut être possible en fonction de la tâche. Par exemple, il peut n’y avoir aucun dépassement lors de la peinture, mais un dépassement lors du masticage. Si le dépassement a lieu au sein de la cabine de peinture, il faudra vérifier si celle-ci est adaptée à la tâche, malgré sa conformité, avec potentiellement une augmentation de sa puissance. Si le dépassement a lieu au sein de l’atelier, il faudra envisager la mise en place d’un EPC tel qu’un poste de ventilation mobile. Suite à l’adaptation des EPC, ce seront les EPI qui seront vérifiés.
Si les résultats ne concluent pas sur un dépassement des VLEP, cela témoignera de la bonne efficacité des équipements de protection et des mesures de prévention déjà en place. En revanche, afin d’adopter une amélioration continue de la prévention, et un objectif de réduction maximale du risque chimique, des mesures de prévention d’ordre technique, organisationnel et humain seront mises en œuvre.
Actions d’ordre technique
Les actions d’ordre technique visent prioritairement à supprimer le risque en éliminant les ACD et procédés dangereux. En cas d’impossibilité, les Équipements de Protection Collective (EPC) permettront de réduire le risque.
Suppression du risque
Dans l’application du premier principe général de prévention, la suppression du risque chimique, auquel sont exposés les travailleurs, est réalisable par le biais de la substitution des ACD.
La substitution consiste à remplacer les produits dangereux par des produits dont la dangerosité serait inexistante voire moindre.
Deux cas se présentent lors de la substitution :
– Pour les produits classés CMR de catégorie 1A ou 1B, il faut obligatoirement les substituer et indiquer au travers du DUERP les résultats aux recherches de substitution. Si, pour des raisons techniques, le produit ne peut pas être substitué, alors des mesures de prévention autres seront à mettre en place.9
– Pour tous les autres produits, dits ACD, la substitution est envisageable uniquement lorsque les actions d’ordre organisationnel ou technique ne sont pas suffisantes.10
Divers outils proposés par l’INRS tels que l’ED 6004, les fiches d’aide à la substitution des CMR, ou bien les fiches d’information et de prévention réalisées par la Caisse Régionale d’Assurance Maladie d’Ile-de-France (CRAMIF), permettent d’appliquer fidèlement les mesures de prévention afin de substituer les produits chimiques.
Réduction du risque grâce aux EPC
Lorsque la substitution des produits dangereux s’avère impossible, il y a, par application au 8ème principe général de prévention, la possibilité de réduire le risque grâce aux EPC. Dans le cas présent, l’EPC correspond au système de ventilation de la cabine de peinture.
La société « Omnia », constructrice de la cabine de peinture, a établi une vérification du système de ventilation en 2021. Le rapport a conclu sur une validation de la conformité du système de ventilation.
Au cours de ce contrôle, deux paramètres sont étudiés :
– La pression, mesurée en Pascal (Pa) ;
– La vitesse débitante, mesurée au point d’aspiration en mètres par seconde (m/s).
Les filtres de la cabine de peinture sont également changés avec une périodicité d’environ 6 mois, en fonction de l’utilisation de la cabine.
Le système de ventilation de la cabine de peinture étant conforme, il permet une réduction optimale du risque. Les travailleurs y étant exposés bénéficient d’une protection idéale lors des tâches de travail s’effectuant au sein de la cabine de peinture.
Pour les autres tâches de travail comme le masticage, aucun EPC n’est en place. Suite au mesurage des expositions concluant sur le dépassement ou non des VLEP, il faudra éventuellement envisager la mise en place d’un EPC. Un poste de ventilation mobile serait adapté à ce type de tâche et permettrait en conséquence de réduire l’exposition des travailleurs au risque chimique.
Organisation des tâches de travail
Une organisation efficace des tâches de travail permet de limiter les expositions. Dans le cas de l’atelier « Entretien des véhicules – Carrosserie », une organisation avait été mise en place au préalable en privilégiant un rythme de roulement entre les trois travailleurs afin qu’un seul d’entre eux soit exposé par jour.
Application des procédures de travail
Les procédures de travail permettent aux travailleurs d’avoir une marche à suivre dans le déroulement de leur activité. Elles indiquent les différentes étapes à suivre pour réaliser, par exemple, la peinture d’une pièce automobile. Le détail de ces étapes comprend l’ordre des tâches, le temps de réalisation, le matériel à utiliser…
Ces procédures ne sont pas en vigueur au sein de l’atelier. En effet, la formation métier des travailleurs leur permet de ne pas nécessiter la présence d’une procédure. Leur expérience dans le métier renforce également leurs connaissances et compétences dans la réalisation de leur activité.
Néanmoins, l’instauration d’une procédure de travail permettrait d’assurer une homogénéité dans l’exécution de la tâche demandée. En cas de changement de membres de l’équipe, avec, par exemple, la venue d’un nouveau travailleur, la procédure de travail appuierait le travail opéré afin de garantir sa bonne exécution et surtout, identiquement à celui des autres travailleurs de l’atelier. De plus, en cas de problème lié à l’exécution de la tâche, une procédure écrite et validée au préalable, permettrait de justifier les méthodes utilisées, notamment auprès de la hiérarchie.
Limiter les quantités d’agents chimiques au poste de travail
En corrélation avec l’application de procédures de travail, la limitation des quantités d’agents chimiques au poste de travail s’effectue automatiquement par les travailleurs grâce à leur formation métier et leur expérience. Les agents chimiques utilisés au poste de travail sont, soit en faibles quantités, comme le mastic, soit préalablement pesés lors de l’étape du mélange pour l’apprêt ou la peinture.
Stockage des agents chimiques
Le stockage des agents chimiques est un point primordial de la prévention. Ils doivent être présents uniquement au poste de travail et dans la zone de stockage délimitée.
Au poste de travail, la quantité d’agents chimiques est limitée à ce qui doit être utilisé au cours de la tâche. Les contenants de ces produits chimiques doivent être fermés lorsqu’ils ne sont pas utilisés.
Dans la zone de stockage, différents points doivent être abordés afin de prendre en considération les rubriques 5, 6, 7 et 10 des FDS :
– Bacs de rétention afin de prévenir tout déversement accidentel ;
– Rayonnage adapté ;
– Ventilation mécanique ;
– Prévention contre l’incendie afin d’éviter une propagation en cas de feu ;
– Séparation physique des produits incompatibles (Cf. Annexe 15) ;
– Limitation de l’accès aux personnes autorisées ;
– Signalisation pour délimiter la zone de stockage.
Ces mesures de prévention sont respectées par les travailleurs de l’atelier. Ils possèdent l’ensemble du matériel requis à un stockage optimal des produits chimiques. Aucune mesure de prévention supplémentaire n’est à mettre en place si ce n’est la vérification régulière de la continuité du respect de ces règles et du bon état du matériel.
Gestion des déchets
D’un point de vue environnemental, la gestion des déchets est une étape clé de la démarche de prévention du risque chimique. Même si, comme expliqué précédemment, l’atelier « Entretien des véhicules – Carrosserie » n’est pas soumis aux exigences de la réglementation ICPE, il y a tout de même des mesures de prévention à appliquer.
Des guides sont établis par le GSBdD de Toulon pour la gestion générale des déchets. Il existe un guide d’identification des déchets, un guide pour les déchets ménagers et un autre pour les déchets dangereux. Ils permettent à l’ensemble des travailleurs du GSBdD de Toulon, dont les travailleurs de l’atelier « Entretien des véhicules – Carrosserie », de savoir comment réagir face à la gestion de leurs déchets.
Au sein de l’atelier, la gestion des déchets est effective par le biais de divers bidons pour les pots de peintures vides, les chiffons souillés, les bombes de dégrippants et d’une soute à diluants, possédant une rétention… Tous ces stockages de déchets sont étiquetés de manière à différencier les déchets entre eux. Pour l’enlevage, il s’agit du Service des Essences des Armées (SEA) qui en est en charge. Lorsqu’un bidon est plein, l’atelier fait appel au SEA qui vient gratuitement retirer les déchets.
Formation et information du personnel
La formation et l’information des travailleurs au risque chimique sont essentielles à la démarche de prévention.
La formation11 est une mesure plus appuyée, qui vient en complément de l’information. Elle consiste à former les travailleurs à deux choses :
– Aux risques advenant lors de la réalisation de l’activité avec, par exemple, la lecture de la notice de poste qui témoigne des risques chimiques auxquels sont exposés les travailleurs avec les moyens de prévention adpatés, ou bien la lecture des étiquetages ;
– A la mise en place des mesures de prévention avec les bonnes pratiques de travail, la mise en service des EPC, le port des EPI…
Les formations doivent être renouvelées régulièrement de manière à s’adapter à l’évolution de la technique et surtout afin de continuer à ancrer dans les esprits, la présence continue du risque au poste de travail.
L’information, délivrée sous forme de réunions de sensibilisation ou de livrets d’accueil, comprend divers points12 comme la nature des ACD présents, les risques encourus, les consignes d’urgence et de prévention…(Cf. Annexe 17). L’information comporte aussi la signalisation, les FDS, les notices de poste…
En cas de présence de produits CMR, cet aspect de la prévention est renforcé, notamment pour les jeunes femmes, les femmes enceintes et les femmes allaitantes. Un dossier CMR doit être constitué pour informer de l’ensemble des indications à savoir en travaillant à ce poste.
Dans le cas présent, à la suite du mesurage des expositions, il faudra instaurer une mise en place, avec suivi régulier, de formations des trois travailleurs de l’atelier. Il est important que ces derniers restent conscients du risque auquel ils sont confrontés et ne le banalisent pas.
D’un point de vue information, des mesures sont déjà en place comme la signalisation ou la mise à disposition des FDS. Cependant, les procédures d’informations, réalisées par exemple, au travers de réunions de sensibilisation, doivent aussi être effectuées afin de renforcer les formations. Enfin, même si les trois travailleurs de l’atelier sont des hommes, le dossier CMR doit être réalisé.
Il permettra de consolider l’information au sujet de l’exposition au risque chimique car les effets ont une importance accrue.
Utilisation des EPI
Préalablement, dans la partie traitant des conditions d’exposition aux produits chimiques, les EPI portés par les travailleurs ont été expliqués. A la suite du mesurage des expositions, les données permettront de conclure sur l’efficacité de ces EPI déjà mis en place. S’ils ne sont pas conformes à ce dont ils sont exposés, différentes informations permettront de déterminer quels EPI sont les plus adaptés :
– Rubrique 8 de la FDS ;
– Site internet du fournisseur ;
– Fiches pratiques de sécurité de l’INRS ;
– Logiciel ProtecPo de l’INRS.
DUERP
Le DUERP est le document, mis à jour annuellement, présent dans toutes les entreprises et organismes qui permet de lister l’ensemble des risques auxquels sont exposés les travailleurs. Une cotation est réalisée suite à l’évaluation des risques, qui permet ensuite de déterminer les mesures de prévention à mettre en œuvre afin de réduire voire supprimer le risque.
Dans le cas de l’atelier « Entretien des véhicules – Carrosserie », par application à toutes les mesures explicitées auparavant, le DUERP a pu être consigné (Cf. Annexe 18). Au vu des mesures de sécurité existantes, des mesures de sécurité supplémentaires sont proposées. Lorsqu’elles seront mises en place, l’importance des mesures de sécurité pourra passer de « Assez maîtrisé » à « Globalement maîtrisé », ce qui fera baisser la cotation du risque, et en conséquence, son importance (Cf. Annexe 19).
Suivi et traçabilité
La pérennisation de la démarche réside dans le suivi et la traçabilité des actions mises en œuvre depuis son instauration. De manière à assurer cette continuité, il faut réaliser les Contrôles et Vérifications Périodiques Obligatoires (CVPO) fixés dans la réglementation, élaborer les Fiches Emploi-Nuisances (FEN), avoir une surveillance médicale des travailleurs exposés et enfin, archiver et communiquer les informations relatives au risque chimique.
CVPO
Les CVPO sont indispensables au maintien en conformité des EPC et EPI au cours du temps. En effet, la sécurité des travailleurs en dépend. Ces contrôles et vérifications s’appliquent également au sujet de la pollution atmosphérique en cas de VLEP existantes pour des agents chimiques.
La réglementation fixe les divers CVPO à effectuer en spécifiant la nature de la vérification, sa fréquence et la personne chargée de la réaliser (Cf. Annexe 4, Tableau 4.1).
Pour le cas de l’atelier « Entretien des véhicules – Carrosserie », les CVPO des EPC et EPI sont tous réalisés.
Étant donné la présence d’agents chimiques avec VLEP, les CVPO au sujet de la pollution atmosphérique sont effectués. La dernière vérification a été accomplie en février 2020 par l’Apave en concluant sur une conformité générale de l’installation.
En tant que traçabilité interne de ces CVPO, des mesures permettant d’assurer le suivi seront mises en œuvre. Ces mesures seront sous forme de tableurs, préexistants déjà pour le suivi des CVPO des EPC au sein du GSBdD.
FEN
La FEN est une fiche spécifique à chaque travailleur recensant l’ensemble des nuisances auxquelles il est exposé13. Ces nuisances peuvent porter une atteinte à la santé du travailleur, c’est pourquoi figurent également les mesures de prévention mises en œuvre pour y pallier (Cf. Annexe 4, Fiche Outil 4.2). Cette fiche permet d’informer les travailleurs mais aussi le médecin du travail au sujet des risques et nuisances pouvant porter atteinte à la santé des travailleurs dans l’exercice de leur activité.
La FEN est établie à la suite de l’évaluation des risques transcrite dans le DUERP. Elle doit être révisée annuellement et actualisée en cas de modifications dans les nuisances causées lors de l’activité du travailleur.
Les nuisances recensées dans les FEN des travailleurs de l’atelier « Entretien des véhicules –
Carrosserie » sont les suivantes :
– Nuisances chimiques ;
– Métaux ;
– ACD ;
– CMR…
Surveillance médicale
La surveillance médicale s’accomplit à travers un examen clinique général et si besoin, des examens complémentaires14. Les examens complémentaires permettent de déterminer, par exemple, l’aptitude médicale des salariés, les pathologies liées aux expositions… Le médecin du travail doit, néanmoins, avoir connaissance des produits chimiques auxquels sont exposés les travailleurs.
Les travailleurs exposés aux ACD doivent réaliser, tous les deux ans, un examen auprès du médecin du travail. En cas d’exposition à des CMR de catégories 1A ou 1B, une surveillance médicale renforcée doit être effectuée dont les modalités sont fixées par le médecin du travail. Dans le cas présent, les travailleurs n’étant pas exposés à des CMR de catégories 1A ou 1B, ils sont soumis à une visite médicale tous les deux ans. Un suivi de ces visites est mis en place afin de tracer si les travailleurs effectuent bien ces visites et ne présentent aucun problème sanitaire.
Archives et communication
Les archives et la communication permettent d’avoir une traçabilité des éléments liés à la prévention du risque chimique.
Ces éléments sont :
– Les FDS ;
– L’évaluation du risque chimique ;
– Les données relatives à la médecine du travail ;
– Les résultats aux mesurages des expositions ;
– Les expositions aux agents chimiques et à l’amiante ;
– Le fonctionnement des EPC ;
– La formation et information des travailleurs.
Toute une procédure afin de s’assurer du bon suivi de tous ces éléments devra être mise en place au sein du GSBdD. Elle permettra d’assurer une prévention claire du risque chimique de cet atelier, mais aussi de tous les autres ateliers de la Base Navale de Toulon. Pour l’avenir, il s’agira également de conserver une nette organisation de cette prévention afin d’optimiser l’exposition à ce risque chimique. Le but étant de pérenniser la démarche de prévention du risque chimique.
Conclusion
L’objectif principal de ce projet était de réduire l’impact des agents chimiques sur la santé et la sécurité des travailleurs au sein de l’atelier « Entretien des véhicules – Carrosserie » grâce à la démarche de prévention du risque chimique. Deux objectifs complémentaires, exprimés au travers de la quatrième orientation ministérielle en matière de SST, ont permis d’appuyer l’importance de cette démarche.
La démarche de prévention mise en place, découpée en quatre étapes, permet d’apporter une réponse complète à ces objectifs.
De fait, la première étape, basée sur l’identification des agents chimiques, a permis de déterminer la présence de produits CMR. La seconde étape, d’évaluation et de hiérarchisation, vient compléter l’étape précédente en répondant au premier objectif de la quatrième orientation ministérielle, qui était de poursuivre l’évaluation des risques liés aux CMR.
Le contrôle de l’exposition professionnelle, rattaché à la seconde partie de la démarche, permettra, après sa réalisation à la fin d’année 2021, d’atteindre le deuxième objectif de la quatrième orientation ministérielle en réalisant et exploitant les mesures des VLEP.
Les deux dernières parties de la démarche, portant sur la prévention, le suivi et la traçabilité, permettent d’aller plus loin dans la réflexion au sujet de l’exposition au risque chimique. Elles apportent des solutions pour la maîtrise du risque et la pérennité de la démarche. Certaines mesures étant déjà mises en place, et d’autres, qu’il faudra subséquemment adopter.
L’union de ces quatre étapes répond alors à l’objectif principal. Face à l’exposition au risque chimique, la santé et sécurité des travailleurs de l’atelier « Entretien des véhicules – Carrosserie » est prise en considération.
A l’aide de l’évaluation complète du risque chimique, allant du recensement des agents chimiques au mesurage des expositions, et des mesures de prévention et de pérennité mises en œuvre, les exigences en matière de SST fixées par la quatrième partie du Code du Travail sont respectées.
Les travailleurs de l’atelier « Entretien des véhicules – Carrosserie » voient alors toute l’importance accordée à leur santé et sécurité. Leur implication dans une démarche comme telle leur permet de se rappeler que les risques auxquels ils sont exposés, dont le risque chimique, ne doivent jamais être banalisés.
APPORTS DE L’ALTERNANCE
La réalisation d’une formation en alternance a su démontrer divers apports à mon égard. Le principal apport a été, pour moi, une insertion progressive dans le monde professionnel. Ayant débuté mon cursus universitaire par trois années de formation initiale en Licence Sciences de la Vie et de la Terre (SVT), j’avais l’envie de découvrir le monde professionnel. Toutefois, il m’était important de l’intégrer de manière progressive. De ce fait, l’alternance fut le meilleur choix s’offrant à moi : je pouvais poursuivre mon cursus universitaire dans le domaine m’attrayant, avec pour but l’obtention d’un Master, tout en découvrant et m’insérant graduellement dans ce monde professionnel.
Subséquemment, l’alternance au sein du GSBdD m’a permis de découvrir le métier de préventeur des risques, aussi bien en santé et sécurité au travail, qu’en environnement. Les diverses missions m’étant confiées, ou pour lesquelles j’ai activement participé, m’ont consenti à aiguiser mes connaissances théoriques et compétences dans le domaine de la prévention des risques.
Particulièrement, la gestion de ma mission principale m’a donné l’opportunité de développer de nouvelles qualifications telles que l’autonomie, la capacité à communiquer avec différents interlocuteurs mais aussi l’adaptation. En effet, il m’a été parfois incommode d’obtenir de la considération de la part des interlocuteurs en ayant le statut d’apprentie. Néanmoins, j’ai su m’adapter afin de mener à bien mon projet dans les délais impartis.
Cette formation en alternance a également été bénéfique d’un point de vue personnel. J’ai pu développer une meilleure connaissance de moi-même avec une confiance en soi accrue pour faire face aux différentes problématiques de ce domaine.
Cette première expérience professionnelle est un atout majeur pour mon futur professionnel. L’alternance m’a permis d’acquérir deux années d’expériences, non négligeables aux yeux de mes futurs recruteurs. La connaissance de ce monde professionnel et du domaine de la prévention des risques est une base solide pour débuter un futur emploi dans ce domaine.
En définitive, l’alternance a été extrêmement bénéfique et enrichissante, aussi bien sur le point personnel que professionnel. Je suis reconnaissante d’avoir eu cette opportunité qui ne sera que positive pour mon avenir.
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
La qualité de vie au travail est un critère de plus en plus pris en compte au sein des organismes. Il s’agit de l’association entre la performance de l’organisme et le bien-être du salarié. Ce bien-être passe par la santé mentale mais aussi la santé physique. C’est pour cette raison que la prévention des risques entre en jeu. En effet, elle met en œuvre diverses mesures dans le but de préserver la santé et la sécurité des salariés.
Le Bureau PMRE du GSBdD de Toulon permet d’atteindre cet objectif. Il assure la prévention au niveau de tous les risques auxquels sont exposés les travailleurs du GSBdD de Toulon. Parmi ces risques figure le risque chimique, pouvant causer des atteintes sur la santé physique et la sécurité des travailleurs.
L’application de la démarche de prévention du risque chimique, au sein de la carrosserie de la Base Navale, a permis de conclure sur une amélioration des conditions de travail. Les mesures de prévention mises en place permettent d’optimiser l’exposition au risque chimique en réduisant considérablement le risque.
La mise en place d’une démarche comme telle demande de l’investissement dans la durée car les étapes sont nombreuses. Elle demande aussi un savoir-être permettant de mener à bien ces étapes en sachant s’adapter aux différentes situations et aux différents interlocuteurs.
Néanmoins, elle permet, pour des personnes novices dans la prévention, comme moi, d’acquérir de nombreuses compétences et de nouvelles connaissances en matière de prévention des risques professionnels.
A l’avenir, une application de la démarche de prévention du risque chimique pourra être réalisée au sein de tous les ateliers de la Base Navale de Toulon. La démarche sera similaire avec une adaptation aux produits chimiques et aux conditions de travail. Elle rendra possible l’amélioration de la qualité de vie au travail de tous les travailleurs du GSBdD de Toulon.
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Table des matières
CHAPITRE 1 : PRÉSENTATION DE L’ORGANISME
CHAPITRE 2 : PROJET PRINCIPAL
2.1. INTRODUCTION
2.2 REGLEMENTATION ICPE
2.3. IDENTIFICATION
2.3.1. Recensement des agents chimiques
2.3.1.1. Inventaire des produits chimiques
2.3.1.2. Inventaire des sources d’émissions d’agents chimiques
2.3.2. Détermination des ACD
2.3.2.1. Réglementation CLP
2.3.2.2. Réglementation REACH
2.3.2.3. FAR
2.4. ÉVALUATION ET HIERARCHISATION
2.4.1. Situations de travail
2.4.1.1. Inventaire
2.4.1.2. Conditions d’exposition aux produits chimiques
2.4.2. Hiérarchisation des risques
2.4.2.1. Score HRP
2.4.2.2. Score de risque
2.4.3. Stratégie de mesurage des expositions
2.4.3.1. Stratégie de prélèvement
2.4.3.2. Mesurage des expositions
2.5. PREVENTION
2.5.1. Actions d’ordre technique
2.5.1.1. Suppression du risque
2.5.1.2. Réduction du risque grâce aux EPC
2.5.2. Actions d’ordre organisationnel
2.5.2.1. Organisation des tâches de travail
2.5.2.2. Application des procédures de travail
2.5.2.3. Limiter les quantités d’agents chimiques au poste de travail
2.5.2.4. Stockage des agents chimiques
2.5.2.5. Gestion des déchets
2.5.3. Actions d’ordre humain
2.5.3.1. Formation et information du personnel
2.5.3.2. Utilisation des EPI
2.5.4. DUERP
2.6. SUIVI ET TRAÇABILITE
2.6.1. CVPO
2.6.2. FEN
2.6.3. Surveillance médicale
2.6.4. Archives et communication
2.7. CONCLUSION
CHAPITRE 3 : APPORTS DE L’ALTERNANCE
CHAPITRE 4 : CONCLUSION ET PERSPECTIVES
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