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Caractéristiques physiques de la zone d’étude
Relief
La zone est considérée comme un accident tectonique qui est le pallier intermédiaire entre les Hautes Terres et les collines de la bande littorale.
C’est un paramètre utile car il intervient principalement sur les paramètres de forme, de dimension et de pente des différents BV.
Carte 4 : Carte des courbes de niveau. [ voir page suivante.]
Pédologie
Les sols dans la région du lac Alaotra sont de type ferralitique.
Ils sont bien homogènes sur l’ensemble du point de vue de leurs caractéristiques physiques.
La perméabilité est assez forte sur les versants.
Sur les bas-fonds et les thalwegs de la cuvette centrale, le sol est hydromorphe et du type « pseudo-tourbe ».
La structure géomorphologique du BV ne permet pas la formation d’aquifères très importants.
La nappe phréatique a une capacité de stockage interannuelle plutôt faible.
Géologie du bassin versant
La région se présente sous forme d’un socle ancien de schistes cristallins traversés par des roches éruptives anciennes (granites, gabbros, pegmatites).
L’histoire géologique du bassin présente plusieurs phases mais la plus récente est marquée par un comblement de la cuvette dû à une érosion intense favorisée par la suppression récente du couvert forestier et entraînant une très importante formation de ravins.
La région du lac Alaotra, qui s’intègre à la bordure Nord-Orientale des Hautes Terres de Madagascar, est le siège d’une érosion intense dite en lavaka. Le processus de « lavakisation », qui génère des faciès érosifs spectaculaires sur les altérités issues de roches quartzeuses, bouleverse profondément les paysages (ROUGERIE, 1965 ; RAUNET, 1984). II donne lieu à une redistribution des matériaux depuis les bassins versants vers la cuvette lacustre, théâtre d’une importante activité rizicole.
Couverture végétale
Carte 5 : Carte de l’occupation du sol. [ voir page suivante.]
La végétation de la cuvette, à l’origine de l’installation humaine, était de la forêt et de la tourbe qui occupait une grande partie des zones inondées.
Un gigantesque incendie aurait détruit cette couverture du Sud jusqu’au Nord du lac.
Situation et perspective des ressources en eau et des utilisateurs dans le bassin versant du Lac Alaotra
Les pratiques du « tavy3 » pour la culture du riz et des feux pour favoriser la repousse de l’herbe à la fin de la saison sèche sont fréquentes pour alimenter les immenses troupeaux royaux.
Les défrichements dans la plaine et sur le bordure sont pratiqués pour l’installation de migrants ou la création de concessions. Ils ont sans doute contribué à faire disparaître la couverture naturelle dont il ne reste plus que des vestiges dont certains forêts galeries et sur certains sommets des montagnes à l’Est et au Nord de la cuvette.
La pratique des feux s’est alors généralisée et amplifiée.
La dégradation du couvert s’est accompagnée d’une dégradation de la couverture herbacée, provocant par effet cumulatif des phénomènes d’érosion de plus en plus grave (lavaka, ravinement, induration des horizons de surface et ruissellement des eaux).
Progressivement une steppe à aristida (bozaka) s’est installée et dans certains cas, elle ne forme plus qu’une couverture éparse et par touffe.
Figure 2 : Zetra d’Ambatosoratra
Les tentatives de reboisement (en particulier par eucalyptus) ou d’embroussaillement (grévillia) se heurtent à ces pratiques de mises à feux systématiques.
Les efforts de l’administration des forêts pour reconstituer la forêt n’ont eu qu’un impact limité dans l’espace.
Le marais n’est pas épargné par le feu,cette transformation en rizière où poussent les « zozoro4 » présente un danger réel pour l’équilibre des écosystèmes aquatiques pouvant entraîner un tarissement éventuel de l’eau.
Climat
Le climat du lac est de type semi-humide d’altitude, avec une pluviométrie annuelle de 1200 mm.
La température moyenne annuelle est de 21,4°C avec une saison froide d’Avril à Octobre (17°C) et une saison chaude et de pluie de Novembre à Mars (23°C)
La température moyenne des minima du mois le plus froid est de l’ordre de 11°C.
La présence de deux barrières montagneuses sur les bordures à l’Est et à l’Ouest provoque des effets du foehn et assèche le climat avec des effets plus marqués sur la bordure orientale.
Régime hydrologique
Le régime hydrologique suit étroitement celui du régime pluviométrique et ceci est accentué par la faiblesse ou la disparition de la couverture végétale des versants.
Les eaux à régime torrentiel, qui arrivent par les cours d’eau, se déversent en excédent dans le lac. En période cyclonique son exutoire est insuffisant du fait de la présence d’un seuil rocheux sur le Maningory.
Le lac et les marais qui l’entourent jouent un certain rôle de tampon. Mais le défrichement du marais et le comblement par les sédiments de la partie libre du lac sont une menace pour l’équilibre hydraulique du niveau de la nappe qui conditionne une production agricole en contre saison et qui évite les remontées du lac en cas de cyclone.
En saison sèche la faible capacité de rétention et de stockage des eaux sur les bassins versants produit des débits d’étiage des rivières très faibles ou nuls.
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Table des matières
Introduction
1ère partie : Généralités sur la zone d’étude
Chapitre 1 : Délimitation et présentation de la zone d’étude.
I. Généralités
I-1. Présentation de la zone d’étude
I-2. Délimitation du BV du Lac Alaotra
II. Présentation des sous bassins
II-1. Inventaire des sous BV
II-2. Découpage administratif
II-3. Correspondance entre districts et bassins versants
II-3-1. District d’Ambatondrazaka
II-3-2. District d’Amparafaravola
II-3-3. District d’Andilamena
Chapitre 2 : Etude socio-économique
I. Milieu humain et social
I-1. Répartition de la population
I-2. Croissance démographique et densité
I-3. Composition ethnique
I-4. Mouvements migratoires
I-5. Activités et infrastructures présentes dans la zone d’étude
I-5-1. Education
I-5-2. Santé
I-5-3. Les infrastructures de communication
I-5-3-1. Routes et pistes
I-5-3-2. Chemin de fer
I-5-3-3. Liaisons aériennes
I-5-4. Agriculture
I-5-5. Elevage
I-5-5-1. Les ruminants
I-5-5-2. Elevage porçin
I-5-5-3. Volailles et autre petits élevages
I-5-5-4. La pêche et les ressources halieutiques
I-6. Autres activités
I-6-1. Industrie et artisanat
I-6-2. Mines
I-6-3. Infrastructures socio-culturelles
I-6-4. Autres infrastructures
I-6-4-1. Police
I-6-4-2. Gendarmerie
I-6-4-3. Armée
I-6-5. Autres grandes sociétés de la région :
Chapitre 3 : Caractéristiques physiques de la zone d’étude
I. Relief
II. Pédologie
III. Géologie du bassin versant
IV. Couverture végétale
V. Climat
VI. Régime hydrologique
2ème partie : Inventaire des ressources en eau disponibles dans le bassin versant
Chapitre 4 : Ressources en eau de surface
I. Inventaire des points d’eau et des cours d’eau dans chaque BV.
II. Apports des 18 rivières alimentant le Lac Alaotra
II-1. Méthodes utilisées
II-1-1. Station de référence
II- 1-2. La formule de CTGREF
II-2. Répartition mensuelle des apports
II-3. Etude des bassins versants et hydrologie
II-3-1. Caractéristiques des BV.
II-3-2. Pluviométrie.
II-3-3. Présentation des résultats
Chapitre 5 : Ressources en eaux souterraines
I. Etat actuel de la nappe
3ème partie : Inventaire des ressources en eau utilisés
I. Utilisation en adduction d’eau potable (AEP)
I-1. Pour le district d’Ambatondrazaka
I-2. Pour le district d’Amparafaravola
I-3. Pour le district d’Andilamena
II. Utilisation hydroagricole de l’eau
II-1. Cas des périmètres d’Imamba – Ivakaka.
II-2. Cas des périmètres vallée Marianina et PC 15 ou Vallées du Sud-Est.
II-3. Périmètre de Sahamaloto.
II-4. Périmètre Anony.
II-5. Périmètre d’Ankaifo.
II-6. PC 23.
III. Problèmes rencontrés dans la zone influant sur l’utilisation des ressources en eau
III-1. Les contraintes de production :
III-2. Les contraintes environnementales :
III-3. Les contraintes socio-économiques :
III-4. Au niveau des bassins versants
III-5. Au niveau des périmètres irrigués
4ème partie : Evaluation des besoins en eau
Chapitre 6 : Besoin hydroagricole en eau
I. Superficie cultivée
II. Variété et saison de culture
III. Calendrier cultural
IV. Calcul des besoins en eau
IV-1. Besoins en eau pour l’irrigation
IV-2. Besoin en eau des plantes
IV-3. Besoin en eau pour le cycle de culture
IV-4. Evapotranspiration potentielle
IV-5. Besoin pratique Bp
IV-6. Efficience
IV-7. Efficience à la parcelle Ep
IV-8. Efficience du réseau Er
IV-9. Efficience globale Eg
IV-10. Débit fictif continu
V. Volume en m3 des besoins agricoles mensuels :
Chapitre 7 : Besoin domestique en eau
I. Estimation de l’évolution de la population pour l’horizon 10 ans (2017)
II. Consommation spécifique
III. Consommation totale en eau de la population
IV. Consommation en eau des infrastructures publiques et sanitaires
V. Consommation en eau potable du BV
Chapitre 8 : Utilisation de l’eau par le cheptel
I. Effectif du cheptel dans les 3 districts en 2003 :
II. Taux d’accroissement de chaque espèce
III. Consommation totale du cheptel
IV. Consommation spécifique du cheptel
V. Consommation en eau du cheptel
5ème partie : Adéquation ressources disponibles et besoins
I. Généralités
II. Adéquation en année moyenne
II-1. Adéquation en année moyenne pour une projection de 10 ans des besoins
II-2. Adéquation en année moyenne pour une projection de 15 ans des besoins
II-3. Adéquation en année moyenne pour une projection de 20 ans des besoins
III. Adéquation en année quinquennale sèche
III-1. Adéquation en quinquennal sèche pour une projection de 10 ans
III-2. Adéquation en quinquennal sèche pour une projection de 15 ans
III.3. Adéquation en quinquennal sèche pour une projection de 20 ans
III-4. Adéquation en quinquennal sèche pour une projection de 50 ans
IV. Conclusion partielle
6ème partie : Etude d’un cas, Etude des ressources en eau dans le sous bassin où se trouve la ville d’Ambatondrazaka
I. Présentation de la zone d’étude
II. Présentation du sous bassin versant
II-1. Caractéristiques du bassin versant d’Ambatondrazaka ville
II-2. Spécificité du sous bassin versant
III. Les ressources en eau utilisées
III-1. Système d’adduction en eau potable de la ville
III-1-1. Description du réseau
III-1-2. Nombre d’abonnés et consommation actuelle
III-2. Irrigation et culture vivrière dans la région
IV. Les ressources en eau disponibles
IV-1. Apports disponibles.
IV-1-1. Apport en année moyenne
IV-1-2. Apport en année quinquennale sèche
IV-1-3. Apport en année décennale sèche
IV-1-4. Apport en année cinquantennale sèche
V. Evaluation des besoins en eau dans le bassin versant
V-1. Utilisation domestique de l’eau
V-1-1. Nombre de population dans la zone considérée
V-1-2. Consommation actuelle de la population
V-1-3. Consommation en eau des infrastructures
V-1-4. Consommation journalière en eau
V-1-5. Nombre de population pour une projection de 10 ans
V-2. Utilisation de l’eau par le cheptel
V-2-1. Effectif du cheptel actuel :
V-2-2. Consommation du cheptel en 2017
V-3. Utilisation hydroagricole
VI. Adéquation des ressources et des besoins
VI-1. Adéquation en année quinquennale sèche (projection de 10ans)
VI-2. Adéquation selon la moyenne des 2 méthodes
VI-3. Augmentation annuelle des besoins
VI-4. Représentation graphique des besoins et des apports
VII. Conclusion partielle
7ème partie : Etude et recommandations environnementales en vue de la protection des ressources en eau du BV.
I. Cadre institutionnel relatif à la conservation des ressources en eau
II. Situation actuelle des ressources en eau
III. Identification des problèmes environnementaux
III-1. Au niveau des BV.
III-2. Au niveau des marais
IV. Recommandations environnementales
IV-1. Protection de l’environnement
IV-1-1. Traitement des lavaka
IV-1-2. Lutte contre les feux de brousse sur le BV et sur les marais.
IV-2. La gestion des ressources en eau
Conclusion générale
bibliographie
Annexes
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