Inventaire des especes invasives de la foret de MANDRAKA

Contexte général

Partout dans le monde, les ressources naturelles, en particulier la biodiversité, ont encore une importance vitale dans la vie quotidienne de l’humanité. En fait, la biodiversité possède des valeurs économique, esthétique et morale. Cependant, la diversité biologique est fortement menacée de nos jours. D’un côté, cette menace est due aux processus de dégradation d’habitats liés aux activités humaines, qui sont mieux connus. Mais d’un autre côté, la prolifération des espèces exotiques et même autochtones, qui est moins connue, menace aussi la biodiversité (PRIMACK et RATSIRARSON, 2005).

Par ailleurs, la biocénose, c’est-à-dire la partie vivante de la biodiversité, se compose d’espèces considérées comme indigènes et d’espèces introduites. Parmi les espèces naturalisées d’un territoire, certaines espèces sont qualifiées d’invasives. C’est parce que par leur prolifération dans les milieux naturels ou semi-naturels, ces espèces naturalisées y produisent des changements significatifs de composition, de structure et/ou de fonctionnement des écosystèmes (MULLER, 2004). Puis, les espèces invasives, à la suite de leurs introductions, prolifèrent, s’étendent et persistent au détriment des écosystèmes, et en particulier des espèces indigènes (TASSIN et al, 2009). Ainsi, les invasions biologiques sont considérées comme étant la deuxième cause d’érosion de la biodiversité à l’échelle mondiale après la destruction et la dégradation des habitats naturels (http//www.issg.org).

Milieu physique et cadre institutionnel

Situation géographique

Les investigations ont été menées à la Mandraka. Le village de Mandraka est situé à 65 kilomètres à l’Est d’Antananarivo sur la route nationale 2. Il se trouve sur le premier escarpement oriental de Madagascar à une altitude moyenne de 1 210 m. Mandraka s’étend entre 18°53’ – 18°55’ de latitude Sud et 47°54’ – 47°56’ de longitude Est. Au point de vue administratif, la localité fait partie de la Région Analamanaga, District de Manjakandriana, Commune rurale d’Ambatolaona et enfin du Fokontany de la Mandraka.

Climat

Plusieurs caractéristiques physionomiques et comportementales des espèces forestières dépendent du climat. Son altitude et sa situation en bordure Est du plateau des Hautes Terres, donnent ses propriétés climatiques essentielles à la zone de Mandraka. L’Alizé venant du Sud-Est de l’Océan Indien apporte des pluies abondantes. L’humidité de la région est continuellement maintenue ce qui lui fait bénéficier d’un microclimat spécifique de l’Est (ROBISOA, 2008). En outre, la précipitation moyenne annuelle enregistrée est de l’ordre de 2300 mm répartie sur 147 jours. Les mois les plus arrosés s’étalent de Décembre en Mars et la précipitation atteint son maximum de 386,8 mm en Janvier. Par ailleurs, la température moyenne annuelle est de 17°5C. Les mois les plus chauds de l’année sont compris entre ceux où les précipitations sont les plus accentuées (Décembre à Mars). L’altitude relativement élevée confère également une humidité relative permanente à la région avec une valeur moyenne annuelle de 82,5%.

Géomorphologie

Mandraka se trouve sur la première falaise orientale de Madagascar et repose sur le socle cristallin. Le relief y est très accidenté. Les pentes sont en général supérieures à 50% et peuvent atteindre 90%. La zone est caractérisée par de petits vallons et/ou plutôt des bas de pente très étroits, formés de cônes de déjections. Les réseaux hydrographiques sont très encaissés. Les styles de dissection des reliefs sont caractérisés par des versants très pentus. L’absence pratique de bas-fonds et les altitudes élevées font qu’il y ait de puissants reliefs dont des reliefs résiduels lorsqu’il y a affleurements rocheux et des reliefs de dissection lorsque l’horizon d’altération est profond. (RANDRIAMBOAVONJY, 1996). Le modelé laisse voir une ondulation très serrée de topographie. La plupart des parcelles de l’arboretum se trouvent dans les pentes d’une vallée.

Hydrographie

Mandraka présente une grande vallée orientée d’Est en Ouest par où coule la rivière de la Mandraka. Cette dernière alimente le barrage hydroélectrique de la JIRAMA (JIro sy RAno MAlagasy) et assure les besoins en eau de la population de la zone (lessive, pêche, adduction d’eau, etc.). Par ailleurs, la couverture forestière constitue aussi un réservoir hydrique pour toute la population de Mandraka. De plus, à l’intérieur de la station coulent quelques rivières et ruisseaux. Et particulièrement l’existence d’un lac appelé lac Martin est marquée à l’intérieur de l’arboretum.

Pédologie

La région de Mandraka est caractérisée par un sol très friable et sensible à l’érosion. La forêt repose généralement sur un sol ferralitique basé sur un socle ancien. Le socle géologique est constitué de migmatites granitoïdes sur lesquelles repose un socle humifère très friable et qui s’éboule facilement. Les peuplements artificiels se trouvent sur des sols forestiers avec un horizon humifère allant de 15 à 25cm, et basés sur socle ancien de granite migmatique (LEEMANN, 1989). D’extension limitée, des sols hydromorphes peu humifères peuvent être repérés dans certaines parties déprimées des bas de pente, à côté des sols ferralitiques typiques sur colluvions à structure polyédrique (RAJOELISON et al, 2008).

Cadre institutionnel 

En 1930, vu la sensibilité de la zone et afin d’éviter des glissements de terrain, un arrêté a constitué en une réserve domaniale 93,4 hectares (ha) de forêt de la Mandraka. Plus tard, 30 ha de cette zone a été transformée en Station Secondaire d’Essais Sylvicoles (SSES n°19). Ensuite 12,2 ha de cette partie a été convertie en arboretum entre 1951 et1958. A partir de 1984, la station est devenue site d’application permanent pour la formation des étudiants du département des Eaux et Forêts de l’ESSA. Le 21 janvier 1986, une note de service de la DEF (Direction des Eaux et Forêts) accorde au département des Eaux et Forêts de l’ESSA (l’actuelle mention Foresterie et Environnement) la conduite des travaux de réhabilitation dans les 29 ha de la station. En 1999, un nouvel accord valable pendant 10 ans a été signé entre les deux parties pour le renforcement des peuplements artificiels et du vestige de la forêt naturelle et de sa périphérie. Entre 1998 et 2013, la station a été appelée site pédagogique de recherche et d’application (RALISON, 2001). Mais depuis le 17 Décembre 2013, la Mandraka a été convertie en site éducationnel et écotouristique. Le site est actuellement géré par l’ESSA-Forêt en collaboration avec l’association IMAINTSOANALA, regroupant la communauté paysanne riveraine, et avec l’appui de la fondation TANY MEVA (https://essaforets.wordpress.com/sites-dapplication/mandraka/).

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

1 Introduction
1.1 Contexte général
1.2 Problématique
1.3 Hypothèses
2 Présentation du milieu d’étude
2.1 Milieu physique et cadre institutionnel
2.1.1 Situation géographique
2.1.1 Climat
2.1.2 Géomorphologie
2.1.3 Hydrographie
2.1.4 Pédologie
2.1.5 Cadre institutionnel
2.2 Milieu biologique
2.2.1 Flore
2.2.1.1 Forêts primaires
2.2.1.2 Forêts secondaires
2.2.1.3 Forêts artificielles
2.2.2 Faune
2.3 Milieu humain
2.3.1 Origine de la population
2.3.2 Démographie
2.3.3 Activités économiques
3 Méthodologie
3.1 Inventaire des espèces invasives
3.1.1 Préparation de liste d’espèces invasives
3.1.2 Inventaire des vertébrés invasifs
3.1.3 Inventaire de la flore invasive
3.2 Enquêtes
3.2.1 Auprès des gestionnaires du site
3.2.2 Auprès des guides
3.2.3 Auprès de la population locale
3.3 Analyse et synthèse des données
3.3.1 Cartographie
3.3.2 Analyse des données
3.3.2.1 Pour la faune
3.3.2.2 Pour la flore
3.4 Limites de l’étude
4 Résultats
4.1 Quelques notions sur les espèces invasives
4.1.1 Définitions et caractéristiques d’une espèce invasive
4.1.2 Phases d’une invasion biologique
4.1.2.1 Phase d’introduction
4.1.2.2 Phase de naturalisation
4.1.2.3 Phase de latence
4.1.2.4 Phase d’expansion
4.2 Les espèces faunistiques invasives
4.3 Les espèces floristiques invasives
4.3.1 Les arbres
4.3.2 Les arbustes
4.3.3 Les herbacées
4.3.3.1 Aframomum angustifolium
4.3.3.2 Rubus rosifolius
4.3.3.3 Strobilanthes madagascariensis
4.3.3.4 Lantana camara
4.3.4 Les lianes
4.3.5 L’importance des invasions végétales à la Mandraka
4.4 Répartition des espèces invasives à Mandraka
5 Discussions
5.1 Présence d’espèces invasives à la Mandraka
5.2 Menaces sur la biodiversité de la Mandraka
5.3 Moyens de lutte contre les espèces invasives
5.3.1 Méthodes préventives
5.3.2 Méthodes curatives
5.3.2.1 Lutte physique
5.3.2.2 Lutte biologique
5.3.2.3 Lutte chimique
5.3.2.4 Combinaison de méthodes de lutte
5.4 Recommandations
6 Conclusion
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *