Introduction aux organismes génétiquement modifiés (OGM)

Organismes génétiquement modifiés (OGM)

PRESENTATION

Pour la petite histoire, le terme « biotechnologie » a été imaginé pour la première fois en 1913 par le hongrois Karl Ereky dans un souci de transformer son pays natal, la Hongrie, en une riche contrée exportatrice de produits agricoles. Pour ce faire, cet ingénieur agricole a projeté d’introduire la biochimie comme nouveau mode de production agricole. La biotechnologie est définie comme étant « l’ensemble des méthodes et techniques qui utilisent les capacités génétiques et physiologiques du vivant pour mettre au point et développer de nouveaux produits »1. Ce domaine de recherche, dont le développement est fulgurant, intègre les progrès de plusieurs disciplines telles que la microbiologie2, la biochimie3, la génétique4, la biologie moléculaire5 et l’informatique. L’OCDE la définit (en 1982) comme « l’application des organismes, systèmes et procédés biologiques pour la production des biens et des services au bénéfice de l’homme »6. La découverte de l’universalité du code génétique est l’élément-clé de l’importance acquise par cette nouvelle matière. En effet, ayant réussi à démontrer la commune propriété du codage de l’information génétique parmi toutes les espèces animales et végétales, les scientifiques ont ouvert la voie à des expériences jusque-là irréalisables : « le transfert, l’isolement et l’expression des gènes7 d’un individu d’une espèce dans le génome d’un individu d’une autre espèce […] »8. Ce nouvel outil biotechnologique qui permet d’accéder directement au génome des organismes vivants et y opérer des transformations, est appelé « Transgenèse ». Toutefois, cette découverte scientifique majeure n’est que l’ultime étape d’un travail de recherche acharné qui a commencé à l’aube de l’humanité! A cet effet, il nous semble utile de présenter un bref historique de cette aventure qui a donné naissance à l’une des plus grandes prouesses cognitives de l’homme.

HISTORIQUE

Il y a 10 000 ans environ, la sédentarisation a permis à l’homme de développer l’agriculture et l’élevage et rendre les activités de cueillette et de chasse obsolètes. Sa confrontation quotidienne aux animaux ainsi apprivoisés et à la terre régulièrement cultivée, lui a permis progressivement d’apprécier la qualité des animaux et des plantes se trouvant en sa disposition. C’est ainsi que l’homme ait franchi une nouvelle étape en sélectionnant et en améliorant les variétés animales et végétales en vue d’un meilleur rendement. Les procédés utilisés sont naturels et consistaient, dans l’ensemble, en des croisements entres des espèces voisines ou génétiquement proches. L’antiquité est la période où l’homme pratique et maîtrise la fermentation en utilisant des organismes vivants (bactéries, levures, moisissures, etc.) pour préparer, conserver voire améliorer la qualité des aliments, boissons et textiles consommés quotidiennement. On parle de la période des « biotechnologies classiques ou proto-biotechnologie ». Après des siècles d’empirisme génétique et d’usage rudimentaire mais éclairé des techniques biologiques, le XIXe siècle marque un tournant majeur dans l’histoire des biotechnologies et voit l’émergence de nouvelles sciences telles que la biochimie qui étudie la structure chimique des êtres vivants et les transformations que subissent les aliments dans l’organisme (le métabolisme).

En 1865, le botaniste autrichien Gregor Johann Mendel (1822-1884) publie ses travaux sur la transmission héréditaire en effectuant une étude sur des petits pois. Les deux lois qui en découlent, et qui portent son nom (Lois de Mendel), ne tardèrent pas à constituer la base théorique de la génétique moderne et de l’hérédité. Durant la même période, le biologiste et chimiste français Louis Pasteur (1822-1895), en s’intéressant aux maladies infectieuses, développe plusieurs vaccins dont celui contre la rage en 1884. Il inaugure de ce fait la mise des biotechnologies au service de la médecine et de la chirurgie. De surcroît, le savant jette les bases de la microbiologie, discipline scientifique qui a considérablement contribué au développement de la biotechnologie. Cependant, la génétique (qui est au coeur de la biotechnologie) ne connaît son véritable essor qu’après la découverte des chromosomes1 : leur détection vers la fin du XIXe siècle est confirmée par le biologiste et prix Nobel américain Thomas Hunt Morgan (1866-1945). En effet, reprenant les travaux de Mendel, notamment ses lois sur l’hérédité, Morgan identifie en 1920 les gènes comme étant le support physique de l’hérédité et leur suite linéaire constitue un autre support physique appelé « chromosome ». En 1940, les deux généticiens et prix Nobel américains George Wells Beadle (1903- 1989) et Edouard Lawrie Tatum (1909-1975) montrèrent à partir d’une expérience sur la moisissure du pain (Neurospora), que chaque gène est responsable de la synthèse d’une protéine2, ou plus généralement, que chaque gène particulier code pour une enzyme1 particulière.

Le génome et l’information génétique

Les gènes représentent, sous forme concentrée, toute l’information dont les organismes vivants ont besoin pour exister et se développer. C’est en faisant l’inventaire des molécules qui composent les cellules des organismes vivants que les biochimistes découvrent les protéines, macromolécules qui jouent un rôle essentiel dans les organismes vivants. Elles servent à construire et à entretenir les cellules, et leur dégradation chimique fournit de l’énergie à l’organisme. Par ailleurs, les protéines sont composées de vingt acides aminés essentiels, lesquels en s’accrochant les uns derrière les autres, forment une sorte de structure en chaîne appelée « gène ». Ce dernier produit de l’ARN1 (acide ribonucléique) qui possède un rôle direct dans le métabolisme de l’organisme, mais qui participe surtout dans la synthèse desdites protéines (protéines structurales, hormones ou enzymes).

On estime « entre 2000 et 4000 le nombre de gènes qui composent les bactéries ; pour les levures le nombre s’élève à 6000 ; les plantes 25000 ; les plus petits animaux de 10 000 à 20 000 et les mammifères dont l’homme en fait partie environ 35 000″2. La complexité croissante des êtres vivants se traduit directement par un plus grand nombre d’informations génétiques qu’ils contiennent. L’ensemble des gènes d’un organisme forme un génome. Chaque espèce vivante possède son propre génome, reconnaissable par les gènes qu’il contient. Les individus de la même espèce possèdent les mêmes gènes et donc le même génome qui définit à son tour la propriété de l’espèce ; quoiqu’il existe des fluctuations génétiques (variabilité génétique) au sein de la même population qui se manifeste à travers ce qui est appelé le phénotype (caractère visible d’une espèce comme la couleur des yeux, etc.) résultant de variations alléliques3. Ces fluctuations sont dues au hasard des mutations spontanées. Enfin, les gènes sont contenus dans l’ADN, grosse molécule qui renferme toute l’information génétique transmise d’une génération de cellule à une autre et d’une génération de plante ou d’animal à une autre. Observons donc ce mécanisme ingénieux mis en oeuvre et régulé par la nature.

La biorestauration

Pour survivre, tous les organismes vivants se nourrissent de différents aliments mais ils produisent aussi des déchets par suite de la digestion de ces derniers. Après que le corps eut capté les nutriments indispensables provenant de la décomposition de ces aliments par les processus métaboliques vitaux, l’organisme éjecte le reste sous forme d’excréments. Toutefois, certaines bactéries se développent en se nourrissant de composants chimiques de déchets. Grâce à leur structure métabolique particulière, ils parviennent à transformer des matières toxiques en aliments inoffensifs. Il existe des organismes qui se nourrissent d’hydrocarbures, de chlorure, de créosote, de souffre, etc., et d’autres composants chimiques dangereux. C’est en observant ce genre d’activité organique que les scientifiques utilisent le terme « biorestauration » pour désigner l’utilisation d’organismes vivants pour dégrader les déchets.

Cependant, il est une pratique courante que la grande partie des applications de la biotechnologie environnementale utilise des micro-organismes naturels pour décomposer et filtrer les déchets avant leur infiltration dans la nature. Mais, remarquant que certaines matières sont difficiles à enlever, traduisant directement l’inefficacité de ces organismes, les micro-organismes transgéniques ont été perfectionnés pour traiter les déchets les plus polluants et les plus toxiques. Les scientifiques ont mis au point des bactéries transgéniques qui dégradent des composés ; d’autres capables de convertir des ions de métaux lourds toxiques en des matières facilement isolables que l’on peut aisément enlever de la nature ou encore celles qui nettoient carrément le mercure, un métal lourd et hautement toxique. Afin de les détecter, les scientifiques ont crée des microorganismes qui, en plus des gènes présents à l’état naturels qui leur permettent de décomposer les contaminants, sont dotés de gènes pour la bioluminescence. Le résultat est que les bactéries s’allument chaque fois qu’elles se mettent à l’oeuvre de la décontamination. Ainsi, en fonction de la lumière émise, relevée par des détecteurs à fibre optique, les scientifiques parviennent à mesurer l’intensité du travail fourni par les bactéries.

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Table des matières

Liste des sigles et abréviations
Introduction générale
Chapitre 1 Introduction aux organismes génétiquement modifiés (OGM)
Introduction
1- La biotechnologie
11- Présentation
12- Historique
13- Les soubassements de la biotechnologie
131- Le fonctionnement du vivant
132- Les techniques de l’ingénierie biotechnologique
133- Les applications des biotechnologies
2- Le génie génétique
21- Présentation
22- Les principales techniques du génie génétique
221- La recombinaison in vitro
222- L’amplification de l’ADN
23- Les applications du génie génétique
3- La transgenèse
31- Présentation
32- Les applications de la transgenèse
321- Les micro-organismes transgéniques
322- Les plantes transgéniques
323- Les animaux transgéniques
4- Les organismes génétiquement modifiés (OGM
41- Présentation
42- Les étapes de construction des OGM
421- L’isolement d’un gène fonctionnel
422- La construction de gènes chimères et des gènes « rapporteurs
423- Les opérations de transfert de gène
424- L’indispensabilité des contrôles
425- La stabilité, l’héritabilité et la dispersion du transgène
43- Les acquis des recherches sur les OGM
431- Les acquis en recherche fondamentale
432- Les acquis en recherche appliquée
Conclusion
Chapitre 2 La problématique des OGM
Introduction
1- Les fondements du débat
2- Quelques questions élémentaires soulevées par l’existence des OGM
21- L’absence d’un recul suffisant pour les recherches
22- La méconnaissance des procédés de fabrication
23- Le transfert aléatoire
24- Les mutations éventuelles
25- Les problèmes liés à la nature même des plantes
26- L’évaluation des altérations génétiques des plantes
27- L’arrivée inoportune des OGM
28- La difficulté de détection des OGM
3- Les implications des OGM
31- La notion de risque biotechnologique
311- Présentation
312- Les scientifiques pro-OGM et le risque
313- Les scientifiques anti-OGM et le risque
32- Les risques des OGM
321- La transgenèse et la biodiversité
322- Les OGM et la dissémination
323- Le risque de transmission de gène de résistance
324- Quelques exemples de problèmes scientifiques liés aux OGM
4- L’impact économique et social des OGM
41- Les OGM et l’agro-industrie
411- Les défenseurs des OGM
412- Les opposants aux OGM
42- La brevetabilité
421- La double fonction du brevet d’invention
422- Le brevet et la distinction entre animé et non animé
423- L’évolution de l’appropriation du vivant
424- La décision « Chakrabarty »
425- Les enjeux de la brevetabilité des OGM
43- La consommation
431- L’attitude du consommateur
432- Le consommateur face aux OGM
5- L’encadrement des OGM
51- La réglementation
52- L’étiquetage
53- La traçabilité
54- Le principe de précaution
55- L’autorisation de mise sur le marché (AMM)
Conclusion
Chapitre 3 L’économie des OGM
Introduction
1- L’analyse du secteur en amont : Les plantes GM cultivées et commercialisées
11- La situation prévalant en 2006
111- Sur le plan économique
112- Sur le plan environnemental
113- Sur le plan réglementaire
12- Les sociétés biotechnologiques
121- Des « start-up » aux firmes multinationales des « sciences de la vie
122- La concentration dans le secteur agroalimentaire
13- Les agriculteurs
131- Les principaux facteurs d’adoption de la biotechnologie en agriculture
132- Les autres facteurs
14- Les événements de transformation mis sur le marché
141- Définition et caractéristiques générales
142- Les OGM tolérants aux herbicides (OGM-HT
143- Les OGM résistants aux insectes (OGM-IR)
15- Les semences GM et les modalités de leur mise en place
151- Les prix de licences des semences GM
152- Les déterminants du prix des licences
16- Les plantes GM cultivées sur une base commerciale
161- Les grandes cultures
162- Les autres cultures GM
2- L’analyse du secteur en aval : Le comportement des produits spécifiques sur le marché
21- Les consommateurs et les détaillants
211- Les consommateurs
212- L’industrie de la vente au détail
22- La ségrégation et la préservation de l’identité
221- Les principales caractéristiques des systèmes de commerce agricole
222- La préservation de l’identité dans le contexte des OGM
223- Le coût de l’IP dans le contexte des OGM
224- La répartition des coûts le long de la chaîne de production
23- Les implications pour le marché
231- Les flux commerciaux et les questions connexes (vue d’ensemble)
232- Le cas de l’Union européenne
Conclusion
Chapitre 4 Le commerce des OGM et la réglementation internationale
Introduction
1- La prise en charge réglementaire des OGM dans le commerce international
11- Les débats en amont sur le commerce international des OGM
111- Le régime applicable aux échanges internationaux d’OGM
112- La nature des risques liés aux échanges internationaux d’OGM
113- L’acceptabilité socioéconomique des échanges internationaux d’OGM
12- Les débats en aval sur une biovigilance internationale
121- La prise en compte de la biovigilance au niveau national
122- La prise en compte de la biovigilance au niveau communautaire
123- La construction d’une biovigilance au niveau international
2- La régulation du commerce international des OGM
21- La culture du libre-échange
211- Libre circulation, liberté d’entreprise et neutralité des marchandises
212- Obstacles au commerce et place des valeurs non-économiques
22- Le commerce international des OGM dans le cadre du Protocole de Carthagène
221- De la Convention sur la diversité biologique au Protocole de Carthagène
222- Les principaux apports et limites du Protocole
23- L’appréhension parallèle par les règles de l’OMC
231- La dualité des systèmes juridiques applicables
232- Vers une articulation des systèmes
3- Vers un compromis transatlantique sur les OGM
31- L’opposition des approches américaine et européenne
311- Des situations différente
312- …et des règlementations différentes
32- La retenue américaine initiale face aux restrictions européennes sur les importations d’OGM
321- La reconnaissance de l’importance de l’opinion des consommateurs européens
322- Les retombées aux Etats-Unis de la politique européenne
323- Les développements internationaux
33- L’intransigeance des Etats-Unis et le début du conflit commercial sur les OGM
331- La plainte des Etats-Unis contre l’UE
332- Aspects factuels
333- La communication des Etats-Unis
334- La communication de l’UE
335- Les autres développements de l’affaire
336- Les conclusions et les recommandations du Groupe spécial
Conclusion
Chapitre 5 Les OGM dans les pays en développement
Introduction
1- La problématique des OGM dans les PED
11- Le rôle de l’agriculture dans les PED
111- La situation initiale
112- La croissance démographique et la demande de travail
113- La sécurité alimentaire et le rôle de l’agriculture
114- Les défis climatiques et écologiques
12- De la « Révolution verte » à la « révolution génétique
121- Vue d’ensemble
122- La Révolution verte
123- La révolution génétique
2- Les utilisations des OGM dans les PED
21- Les cultures non-alimentaires : le cas du coton
211- L’Argentine
212- La Chine
213- L’Inde
214- Le Mexique
215- L’Afrique du Sud
22- Les cultures alimentaires de base
221- Les différentes améliorations du riz
222- Le blé
223- L’amélioration de la résistance aux virus dans la patate douce
224- L’amélioration de la résistance aux maladies chez la banane
225- Le soja résistant à l’herbicide
3- Questions relatives aux utilisations des OGM dans les PED
31- La disponibilité de la nourriture
32- L’existence d’autres formes d’agriculture
33- L’usage et les bénéficiaires des cultures GM
34- Le respect des traditions agricoles locales des PED
35- La contribution des cultures GM à l’amélioration de la santé dans les PED
36- La compatibilité de la technologie des OGM avec l’autonomie de la gouvernance et de la sécurité alimentaire
361- Les capacités administratives nationales des PED et leurs techniques de réglementation des OGM
362- L’autonomie locale et le choix
363- L’interdépendance : le cas de l’aide alimentaire
37- Le contrôle et l’accès aux technologies des OGM
371- Les accords de transfert de matériel (ATM
372- Les licences des technologies brevetées
373- Le « germoplasme
4- Les stratégies de mise en place des OGM au service des PED
41- La promotion de l’accès aux biotechnologies
411- Les structures réglementaires
412- Les droits de la propriété intellectuelle (DPI
413- Les programmes nationaux de sélection végétale
414- Les marchés des technologies agricoles
42- La promotion de la recherche publique et privée
421- L’orientation de la recherche en fonction des besoins des pauvres
422- La stimulation de la recherche publique
423- La stimulation de la recherche privée
424- Le partenariat public/privé
Conclusion
Chapitre 6 L’Algérie et les OGM
Introduction
1- La recherche agronomique et la place des biotechnologies agricoles dans les stratégies de développement en Algérie
11- La problématique des OGM en Algérie
12- Les caractéristiques agricoles et alimentaires de l’Algérie
121- La sécurité alimentaire comme objectif urgent de la stratégie du développement agroalimentaire
122- Le développement de l’agriculture en quête de transition
13- Le système national de la recherche agronomique (SNRA
131- Historique
132- La structure du SNRA
133- Les ressources du SNRA
134- Les activités de recherche du SNRA
135- La situation actuelle du SNRA
14- Le SNRA et la biotechnologie
141- Etat des lieux
142- Les biotechnologies dans le système de recherche en Algérie
143- Etude de cas : La biotechnologie du palmier-dattier (Phoenix dactylifera L.)
2- L’élaboration de cadres réglementaires de contrôle des OGM, de protection des ressources génétiques et de biosécurité en Algérie
21- Le système réglementaire de contrôle et de certification des semences et plants
211- Le cadre réglementaire actuel
212- Le cadre organisationnel
213- Perspectives et besoins
22- Le cadre national de biosécurité de l’Algérie
221- La politique nationale globale de biosécurité
222- Le système administratif
223- Le système de prise de décision, d’évaluation et de gestion des risques
224- La participation du public et l’information
Conclusion
Conclusion générale
Annexes
Bibliographie

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