Interrogation autour d’une culture(dite) traditionnelle

Le projet de toute une vie

Éric Boissonnas (1913-2005) géophysicien et directeur de la compagnie de forage de la famille de son épouse, Sylvie Schlumberger (1912-1999), a durant 14 ans (de 1946 à 1960) vécu aux Etats-Unis, et avoue avoir été conquis par « la création esthétique contemporaine» qui était particulièrement développée dans les villes américaines. Ces villes, majoritairement récentes dans l’histoire du pays, sont tracées sur des axes rectilignes pour faciliter la circulation automobile. Elles indiquent ainsi l’esprit de modernité dans lequel le pays s’est engagé et marque un contraste avec le caractère plus « classique » des villes d’Européennes.
Ainsi « préparés à recevoir les idées neuves (…) le public (américain) se familiarise avec les nouveaux courants ». C’est dans ce contexte de vie et d’influence que les époux Boissonnas, ont le désir d’apporter leur contribution à l’expansion de ce mouvement moderne, non seulement au-delà de l’Atlantique, mais au-delà des institutions prédéfinies de l’art contemporain. Les Alpes seront le support inattendu de ce projet. Encore peu exploitées et conférant à la fois un cadre exceptionnellement large, isolées de toute politique de préservation et protection des sites , elles sont encadrées par un climat politique qui se prête volontiers au jeu de leur aménagement. Avec le Plan neige de 1964 et le VIème plan annoncé en 1970 par l’Etat français, plusieurs stations de sports d’hiver seront rapidement construites sur l’ensemble des massifs français pour faire de la montagne une zone économique importante, générée par le tourisme français et surtout étranger. L’économie du pays doit être relancée après des temps difficiles :
« En dehors du Plan neige qui prévoit, dans les Alpes et les Pyrénées, la création de quelques stations d’altitude nouvelles, les actions touristique s’orienteront vers la moyenne montagne ; création de stations des neiges, de sentiers de grande randonnées, de parcours de ski de fond ou de promenade, aménagement de plan d’eau, impliquant le recours à des équipement plus légers mais multiple et nécessitant ainsi un effort nouveau pour la formation des jeunes montagnards aux divers métiers du tourisme».
L’Etat laisse la montagne à un libre accès aux promoteurs venu à la conquête de « l’Or Blanc ». Éric Boissonnas se lança à la recherche d’un site idéal. Il découvrit le site de Flaine, les skis aux pieds, en mars 1959 aux côtés de Gérard Chervaz, architecte de Genève, qui s’était déjà intéressait au site de ce vallon et recherchait un investisseur.
L’entente fut faite, Flaine serait construite dans ce site idéal rassemblant toutes les conditions propices à la création d’une station ; le soleil, l’altitude l’enneigement, le panorama. Il n’y manquait qu’un accès facile. Il faudrait construire une route.
Entre 1959 et 1960 toute une équipe se monte pour la réalisation de ce projet.
Le Bureau d’étude et de réalisation urbaine (BERU), créé en 1956 par Max Stern, chargé de l’étude de marché de la neige, délivra finalement un bilan positif. Laurent Chappis fut le conseiller pour l’aménagement de la route, pour l’inventaire des zones skiables, l’étude des emplacements des résidences, et le tracé des remontées mécaniques.

Conception fonctionnelle de la station

Comme le rappelle Virginie Picon Lefevbre (architecte et urbaniste) dans sa conférence La montagne des vacanciers (18/12/2014) , la principale question que doit se poser l’architecte c’est : « quand il y a un nouveau type de programme, un nouveau type d’activité émerge, quelle architecture conviendrait, comment construire, et quelles références possibles peuvent être utilisées ? »
Cette question s’est évidement posée pour Flaine lors de l’élaboration du plan masse de la station, réalisé par un collège de cinq acteurs principaux, d’architectes et urbanistes déjà spécialisés dans l’aménagement des sites de montagne. Laurent Chappis (1915-2013) fut nommé pour réaliser la station de Courchevel en 1946. Il avait pour mots d’ordre pour la conception de la station sont « respect » de l’environnement et de « l’espace ». Denys Pradelle (1913-1999) fondateur de l’Atelier d’architecture de Montagne, porte aussi son intérêt pour l’environnement. Il participe à la création de Courchevel avec Laurent Chappis et à la création du parc naturel de la Vanoise. Le groupe suisse Conrad Zschokke, intéressé aussi pour aménager le site de Flaine, en contrepartie de son retrait demanda qu’un de leur membre architecte, André Gaillard, se joigne à l’équipe de l’aménagement de Flaine . Enfin, Gérard Chervaz (1928-), que nous avons cité plus haut, fut le dernier acteur de cette équipe.
La volonté première de l’équipe était d’intégrer dans le plus grand respect du terrain, la station dans le site particulier que forment trois terrasses naturelles. Celle-ci se superposent et sont séparées les unes des autres par le relief abrupt des falaises. Le plan masse est fixé en mars 1961 et organise l’aménagement définitif (voir annexe 4). L’altitude de la station varie entre 1580 et 1750 mètres d’altitude car elle est répartie en trois quartiers distincts, ayant chacun une fonction bien spécifique. Le Forum, premier quartier construit en 1968, est la partie centrale de la station (à 1600 mètres d’altitude). A l’image d’un forumantique, il est ici un espace semi fermé (au nord par la galerie Marchande, au sud par la falaise, et à l’est l’hôtel Le Flaine et la résidence Bételgeuse), renfermant en son sein tous les édifices publics de la station (commerces, office de tourisme, centre médical, lieu de culte et sculptures monumentales). Toute la longueur de ce Forum est constituée d’une grande galerie marchande qui se déploie sur deux niveaux (un rez de chaussé et un étage supérieur). Elle est surplombée par l’hôtel les Lindars et la résidence Cassiopé. L’ensemble de ces différentes structures, formant un ensemble homogène, n’est pas strictement dissocié, puisque le toit terrasse de la galerie marchande se prolonge jusque sur les piliers de l’immeuble (Cassiopé-Lindars) formant ainsi une rue couverte à l’arrière de la galerie marchande (au bout de laquelle se trouve le cinéma, intégré à l’hôtel les Lindars). Habitations, hôtellerie, commerces, et accès aux pistes, tout est concentré dans ce premier espace afin de pouvoir accueillir les premiers clients en 1968 avant que les deux autres quartiers ne soient élaborés.
La terrasse inférieure (Flaine front de neige) datant de 1973 est située à 1580 m d’altitude. Elle accueille le front de neige, espace aménagé pour accueillir la plupart des remontées mécaniques et point de départs des pistes de skis. La distance entre Flaine Front de neigeet Flaine Forum, peut s’effectuer en ski ou à pied, et une courte portion de route les relie également. Sur les bords externes de la station se déploient des zones de parking permettant ainsi un accès facile aux pistes de ski et limitant l’accès des voitures au cœur même de la station.

Les œuvres architecturales symbolique de la station

L’hôtel Le Flaine et la résidence Bételgeuse sont parmi les premiers bâtiments érigés et inaugurés en 1968 à sur la station (voir annexe 6). L’hôtel est relié à la résidence Bételgeuse par une travée dans le but de créer un espace cohérent où les « locataires de la résidence pourraient disposer des services d’un hôtel ». Les deux corps de bâtiments sont donc élaborés sur un plan identique. Ils sont tous deux composés de sept niveaux et sont construits à leur base sur un système de pilotis. La construction sur pilotis d’un grand ensemble, offre une grande capacité d’accueil, tout en libérant l’espace au sol, donnant à cette immense masse, un aspect plus léger Une coursive centrale dessert de part et d’autre les soixante chambres d’hôtel pour l’un et les cinquante-cinq logements pour l’autre.
La façade du bâtiment est parée de ces fameux panneaux de béton à motifs géométriques, et dont la teinte grise, révèle différentes nuances selon la luminosité extérieure.
Dans l’idée du respect d’une certaine humilité face à la montagne il semblerait que Marcel Breuer décide ici de confronter son bâtiment face « aux dangers de la montagne ». Comme si le bâtiment résistait à tomber dans le précipice, son pignon en porte-à-faux (voir annexe 7) surplombe le vide et accentue le caractère abrupt de la falaise. La montagne est grandiose. On pourrait se rappeler en voyant cette architecture qui joue les funambules retrouver l’image de la cabane au bord du précipice dans le film La Ruée vers l’or de Charlie Chaplin (1925), (voir annexe 8).
Les détails des panneaux préfabriqués de béton fournissent une grande variété de schémas visuels ; tant dans leurs formes que dans les jeux de lumières qui s’opère sur leur surface (lisse ou en pointe de diamants inversés comme on peut le voir sur la façade de l’hôtel les Lindarset la résidence Cassiopé (édifiés en 1968). En 2014 le photographe Pierre Vallet s’attarde à photographier ces panneaux de béton et forme une exposition au Centre d’Art de Flaine intitulée « Flaine, ‘’SUN AND SHADOW’’ » :
« L’œuvre de Marcel Breuer à Flaine est, pour celui qui écrit avec la lumière, une mine, exercice de style, gamme ininterrompue d’images ; une suite et variation sur la lumière».

Le centre d’art

Sylvie Boissonnas ouvre les portes du Centre d’Art de Flaine en 1970, « avec le désir de créer et d’animer un lieu d’accueil où chacun puisse regarder, s’informer dans un climat culturel stimulant » à l’accès gratuit. Il était consacré à accueillir des expositions d’œuvres d’artistes, majoritairement contemporains, dont l’originalité créatrice pouvaient susciter de l’intérêt aussi bien chez un public non averti que pour les initiés des galeries des musées contemporains . Les artistes eux-mêmes furent invités à séjourner à Flaine, faisant de ce fait tomber les barrières de leur inaccessibilité, créées parfois par la spéculation qui s’articule autour de l’art. Afin de prendre une forme complète dans l’action culturelle qu’il soutenait, le Centre d’Art était également constitué d’une bibliothèque, pourvue (encore actuellement) de nombreux ouvrages sur l’architecture, l’art contemporain, français, anglais et allemand. Peu importe l’origine de la clientèle, l’art semblait être dans cette station l’affaire de tous, et Flaine devenait ainsi une sphère publiquement réservée à ceux qui souhaitaient allier le ski à la culture. Ainsi, durant près de vingt-cinq années, plus de soixante expositions ont été accueillies dans l’enceinte du Centre d’Art (voir annexe10). En guise d’extension, un écomusée, (un espace d’exposition destiné à présenter l’activité, le savoir-faire et la tradition d’une collectivité, ou un groupe social, dans son contexte géographique, social et culturel),
était installé dans les vitrines des commerces de la galerie commerçante, visant à promouvoir en effet de miroir, une autre culture, celle du territoire anciennement existant, et créant un lien entre tradition et modernité.
Si le Centre d’art de Flaine était le cœur de l’activité culturelle de la station il est un autre organe, tout aussi important dans cette organisation, qui insuffle, encore aujourd’hui, des airs de création d’une toute autre forme. La musique est à Flaine en accord parfait avec la famille Boissonnas, qui lui portait un grand intérêt. Ce dernier fut traduit par la construction d’un auditorium.

L’Auditorium Sylvie et Éric Boissonnas

L’Auditorium Sylvie et Éric Boissonnas (voir annexe 11) fut construit suite à la mise en place d’une Académie de musique « Les Bains de Flaine » en 1977, par le frère du promoteur, Rémi Boissonnas président de l’École normale de musique à Paris. Rythmé entre cours de musique et concerts, Flaine devait se munir d’une salle spécifique pour accueillir au mieux la musique et les nombreux stagiaires.
La musique commence à Flaine peu de temps avant l’année 1970. Des séjours de courtes durée (une semaine environ), s’achevant par un concert public, étaient organisés dans l’été, et ayant pour but d’accompagner, dans un environnement propice à la musique, des musiciens qui poursuivaient ou confirmaient leurs études musicales. Les concerts avaient lieu avant 1970 dans le sous-sol de la résidence Bételgeuse, puis dès 1970 dans le cinéma, et dès 1973 dans la chapelle « dont les murs légèrement inclinés offrent une acoustique remarquable ». Avec le temps Rémi Boissonnas eu la volonté d’organiser des stages plus performants, visant à poursuivre la formation musicale des élèves musiciens pendant les vacances d’été, et de les préparer aux concours nationaux et internationaux. En 1977 ces stages de plusieurs semaines intitulés « Bains de Musique » devinrent de plus en plus performant et s’élevèrent à un rang international. Une forte fréquentation s’annonça puisque les stages furent également ouverts aux musiciens amateurs. Jusqu’en 1985 plus de trois cents élèves et vingt professeurs étaient accueillis au sein de ces stages. Le cinéma de deux cent quatre-vingt-trois places ne suffisant plus, et face à l’ampleur que prenait les Bains de musique, il fut décidé qu’un auditorium serait construit pour permettre à la musique de Flaine de continuer à évoluer au mieux.
L’Auditorium de Flaine est inauguré le 2 Aout 1986 à Flaine Forêt. Réalisé par Daniel Chiquet et Mario Jossa, membres de l’équipe des architectes de Flaine, constituée par Marcel Breuer, il fut pensé et élaboré dans le souci de s’accorder au reste des constructions de la station.
L’ensemble de la construction est réalisé en béton et en acier, matériaux singuliers du Bauhaus, alliant arts et techniques, signes d’innovation architecturale, et qui ont aussi la capacité de réalisation de formes surprenantes. Rappelons que le béton est un matériau permettant de libérer le plus largement possible l’espace intérieur en repoussant vers l’extérieur, l’ensemble de murs porteurs. Une verrière, de verre et d’acier, façonnée sous l’aspect d’un piano à queue, habille la façade de l’entrée.
L’Auditorium est à l’image de Flaine. Il est une œuvre d’art refermant des œuvres d’art. Les concerts qui s’y produisent sont d’une grande notoriété, les œuvres des musiciens, animent le bâtiment. Dans le hall d’entrée, une place est réservée à la Fontaine(voir annexe 12) de Pol Bury (1922-2005), artiste issu du surréalisme, dont ses premiers contacts furent à La Louvière . Cette sculpture, comparable à celle réalisée en 1985 au Palais Royal de Paris, est encastrée dans l’un des piliers porteurs, et est composée de vingt-cinq sphères en acier inoxydable et poli. La fluidité de l’eau qui s’échappe sous les massives sphères en acier, en les mouvant par son ondulation, marque un contraste entre les éléments liquides et solides. La force de l’énergie cinétique créé par le mouvement de l’eau est ici mise en valeur. Lors du discours de l’inauguration de l’Auditorium et de la Fontaine le 3 Août 1986, Sylvie Boissonnas ne manque pas de citer l’historien de l’art Pierre Descargues, qui a écrit à propos des Fontaines de Pol Bury: « L’intervention n’est cependant pas liée à des propositions de chantier, mais a une exigence intérieure aux dialogues que la sculpture a eu avec l’eau comme matière, comme force. Il a d’abord cherché son pouvoir de déstabilisation des formes en équilibre. Et ensuite, avec les déséquilibres, il a mis en évidence sa matière quand l’acier inoxydable poli atteignit dans les reflets à une transparence voisine de celle de la goutte d’eau».
L’intervention de Pol Bury pour animer le hall de l’Auditorium semble avoir était d’une évidence pour les flainois. En effet il est l’un des artistes qui marque la station par ses fréquentes interventions. Il exposa à deux reprises au Centre d’art de Flaine durant l’hiver 1974-1975 « Sculptures cinétiques à mouvement lent, gravures, dessins, films et à l’hiver.

Au contact de la population : les portraits du passé

L’équipe ainsi constituée va au contact des populations de village des quatre communes, pouvant apporter des témoignages audios et visuels de la vie traditionnelle encore présente mais en cours de disparition. Les habitants des villages deviennent des sujets photographiques et des conteurs d’histoires d’un monde qui leur échappe peu à peu. Leurs paroles sont à la fois souvenirs d’une vie mêlée à de durs témoignages relatant leurs difficultés de perdurer dans un monde qui a avancé trop vite, et sans eux.
Les entretiens sont donc réalisés par Aline Luque, et les photographes se chargent de représenter leurs modèles dans leur environnement, dans leur vie faite de travail. Ces reportages photographiques et audios débutent en 1978 et s’achèveront en 1986.
Par réserve, peut-être, ou par incompréhension de l’objectif de ces reportages, les premières rencontres avec les sujets volontaires, sont un peu perçues comme une tâche délicate. Comme si l’équipe était au contact d’une espèce humaine, venu d’une autre planète, farouche et peu communicative. Aline Luque confit alors qu’au début des reportages, il fallait « surtout ne jamais quitter son magnéto, on ne sait pas quand les gens vont se confier. Au début avec l’équipe autour de moi, je n’arrivais pas à voir les paroles profondes. Il ne fallait pas que les gens de là-haut les gênent ». Huit années semblaient alors nécessaires pour instaurer « un climat de confiance ». Temps relativement long. Alors afin de prendre en compte l’évolutionde la parole, du discours, et le fond de ce travail, ces années de rencontres sont fragmentées sur des périodes de deux semaines à un mois et rythmées par de plus longues périodes d’interruption. Ce temps passé avec les sujets permet également aux photographes de mieux les saisir. L’équipe les accompagne aux champs, les suit dans la neige, entre dans leur demeure et dans leur quotidien.
Photographie d’Arnaud Legrain réalisée en décembre 1979 (Les Meuniers, Commune de Magland) représente Robert Cartier, Martine Cartier et leurs enfants en train de diner (voir annexe 25).

La Forme filmique et diffusion de questions sociales

Quand le temps des reportages fut achevé (en 1986), il fallut dès lors réaliser les courts métrages qui formeraient le point central de Portraits en altitude. La décision de réaliser des films avait cependant été prise dès 1980 dans un but de donner un nouveau volume à cette œuvre, un support supplémentaire et différent qui permettrait une diffusion d’un autre genre, et d’atteindre un autre public : « Nous pensons qu’il sera possible de réaliser à partir de ces témoignages d’histoire populaires et d’expression régionale quelques petits films ‘’ au banc tire ‘’ : c’est-à-dire les photos filmées, plus son. La combinaison des photos et enregistrements sonores rendent ces récits infiniment plus vivants et permettent de faire connaître la vie de la commune en dehors de ces limites».
Les propos recueillis par Aline Luque sont regroupés en fonction de thème différents démontrant divers discours sur la vie dans ces anciens villages. Elle fait le choix de mettre à distance sa propre voix afin que sa parole n’interfère pas dans l’orientation de l’œuvre. Elle laisse la place à ceux qui sont interviewés, a ceux qui peuvent parler cette fois de leur histoire.
Les photographies des modèles, prises par les trois photographes sont sélectionnées et réattribuées aux paroles de ceux qui les ont prononcées. Pour respecter le travail de chaque membre de l’équipe, le tout devait être nuancé. Les photographies ne devaient pas illustrer les paroles, et les paroles ne devaient pas traduire les photographies . La complexité du travail était de sélectionner ce qui pourrait interloquer le spectateur, mais tout en prenant garde à ne pas les réduire au folklore et au stéréotype, car une parole, une phrase sortie de son contexte, peut signifier tout autre chose. L’histoire devait être complète tout en étant raccourcie : « J’ai évidemment beaucoup coupé ; il a fallu faire des choix. J’ai gommé dans les films, comme dans le livre, le maximum de mes questions. Je souhaitais m’effacer, rester une présence sourde, être la passeuse de cette parole pour que ces cris d’amour et de haine atteignent directement le spectateur».

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Table des matières
PARTIE1 – FLAINE, « TRANSPOSITION» D’UNE CULTURE CONTEMPORAINE
CHAPITRE1 – LA CRÉATION DEFLAINE(1959-1968) – PROJET ET CHANTIER
Le projet de toute une vie
CHAPITRE2 – CONTRIBUTION À L’ÉMERGENCE D’UNE CULTURE CONTEMPORAINE
Art contemporain sur fond blanc
PARTIE2 – INTERROGATION AUTOUR D’UNE CULTURE(DITE) TRADITIONNELLE
CHAPITRE3 – PORTRAITS EN ALTITUDE, UNE« ŒUVRE À CARACTÈRE ANTHROPOLOGIQUE». CULTURE
TRADITIONNELLE« ILLUSTRÉE » PAR LE FOND PHOTOGRAPHIQUE DE PORTRAITS EN ALTITUDE
Prémices de l’œuvre
Dualité du territoire
Au contact de la population : les portraits du passé
La Forme filmique et diffusion de questions sociales
Les photographies de Portraits en altitude inscrites l’histoire du reportage social
Les expositions
Le Livre, support de l’histoire
Conservation et pérennité de l’œuvre
PARTIE3 : POST-MODERNISME, QUELLE IMAGE POUR LA MONTAGNE ?
CHAPITRE4 – MAIS DE QUELLE TRADITION PARLONS-NOUS ?
Le Néo-style montagnard, oubli de la tradition ?
Conservation du Patrimoine. Les Labels et le titre monuments historiques des stations de sports d’hiver
CHAPITRE5– CULTURE ET IMAGE AUTOUR D’UNE PRATIQUE
Nouvelle pratique dite « Post-moderne » le snowboard
La Board Culture en piste !
L’œuvre est/et « matériel »

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