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Le prélèvement de sang
Le prélèvement de sang est sans doute le plus utilisé par les praticiens car il est facile à réaliser et il existe de très nombreuses analyses développées dans le diagnostic des pathologies les plus diverses, rendant son utilisation incontournable.
Indications et Techniques
Indications
Les indications sont très nombreuses. C’est la raison pour laquelle, le prélèvement de sang est sans doute le plus pratiqué. Le prélèvement constitue une étape importante de l’analyse médicale car il conditionne la fiabilité des résultats (NDOUR, 1999). Il permet d’évaluer toutes les fonctions de l’organisme : la fonction cardiovasculaire mais aussi les fonctions hépatique, rénale, digestive, locomotrice, reproductrice et métabolique. Ce prélèvement peut être intéressant dans de nombreuses disciplines : cela va de l’étude hématologique à la recherche de parasites, de la biochimie à la sérologie, de l’enzymologie à la toxicologie. Même si ce prélèvement n’est pas toujours le plus adapté, il donne souvent une indication pour la réalisation d’examens complémentaires et permet, en un acte, d’évaluer plusieurs organes.
Technique
La technique est simple. Le plus souvent, on peut prélever indifféremment du sang. On utilise en général la ponction de la veine saphène ou de la veine céphalique chez les carnivores domestiques, la veine jugulaire, veine caudale et aussi la veine auriculaire chez les ruminants et chevaux (sauf la veine caudale), la veine alaire ou jugulaire chez la volaille. Le choix se fait en fonction du mode de contention des animaux (ROSENBERGER, 1979). Le matériel de prélèvement consiste en une aiguille montée sur seringue de volume adéquat. Il existe des systèmes qui permettent de mettre le sang directement dans un tube. C’est le vacutainer. Il se compose d’une aiguille qui pique dans la veine d’un côté et dans un tube sous vide de l’autre côté (ROSENBERGER, 1979).
Bonnes pratiques
En fonction de l’analyse demandée, il faut un tube avec un conservateur particulier ou sans conservateur le cas échéant (Figure 1). On utilise ainsi :
• Un tube à EDTA pour l’hématologie ;
• un tube citraté pour l’étude de la coagulation (fibrinogène) ;
• un tube hépariné pour l’équilibre acido-basique ;
• un tube hépariné si l’analyse se fait sur sang total ou un tube sec si c’est sur sérum pour les analyses biochimiques et un tube avec oxalate pour éviter la glycolyse (glucose et lactates) et conserver les plaquettes.
Les conditions de prélèvement ont également leur importance car en cas de stress, on observe une neutrophilie et une hausse de la glycémie par exemple. Il faut en tenir compte lors de l’interprétation.
La conservation doit se faire dans l’idéal au froid. Il ne faut pas que la glace rentre directement en contact avec le tube de verre sous peine de faire geler le prélèvement, rendant l’analyse ininterprétable. Lorsqu’on a besoin de sérum, il faut laisser quelques heures à température ambiante pour que le caillot se forme.
Il faut noter avec soin l’identification de l’animal afin de ne pas mélanger les tubes lors de prélèvement en série. Les laboratoires possèdent du matériel pour doser les électrolytes et les enzymes sériques, ce qui permet après avoir réalisé un traitement de première intention, de voir pourquoi l’animal n’est pas guéri. Les résultats pouvant être obtenus en moins d’une demi journée. Il reste de nombreux domaines où le recours au laboratoire est d’une grande importance. C’est le cas en particulier de l’infectiologie.
Le prélèvement de sang est utilisé très fréquemment en médecine vétérinaire et de nombreuses analyses sont réalisables au laboratoire. Après des analyses plus poussées mais dont les résultats sont plus longs à obtenir, il est possible de faire un traitement étiologique de l’animal. Le sang permet de relier les fonctions entre elles par le transport des molécules et des anticorps. C’est pourquoi, il est possible de diagnostiquer certaines maladies par des analyses réalisées sur ce substrat et les résultats permettent de mettre en place par la suite des prélèvements plus adaptés.
Le prélèvement d’urine
Le prélèvement d’urine est un prélèvement encore très utilisé. Sa réalisation est facile une fois que la technique est maîtrisée.
Indications et techniques
Indications
Les indications diagnostiques concernent d’une part les maladies de l’appareil urinaire et d’autre part les maladies d’autres organes. Grâce à ce prélèvement, il est possible de détecter des maladies touchant au tractus urinaire. C’est le cas par exemple de la pyélonéphrite, d’une insuffisance rénale ou d’une cystite (BLOOD et al., 2000 ; ROSENBERGER, 1979). On peut également analyser l’urine afin de vérifier si elle contient du sang. Certaines analyses ne nécessitent qu’un seul échantillon, pour autres, un prélèvement sur 24heures pourrait être nécessaire. Parfois, on procède à une «culture» des échantillons afin de savoir quel type exact de bactéries s’y développent. Mais il permet également d’étudier des maladies produisant des métabolites qui sont éliminés par l’urine. Ainsi, le prélèvement d’urine peut être utile pour rechercher une cétose, une insuffisance hépatique, une hémolyse intra vasculaire, une lésion musculaire, une leptospirose ou une babésiose. Il est également possible de rechercher des éléments toxiques ou de doser des minéraux dans les urines (BOUISSET, 2003 ; ROSENBERGER, 1979).
Techniques
Il existe quatre méthodes pour prélever de l’urine : la miction volontaire, la vidange manuelle de la vessie, le cathétérisme et la cystocentèse. Du point de vue vétérinaire et technique, la cystocentèse est la méthode la plus adéquate. Il s’agit d’un prélèvement de l’urine par ponction de la vessie à travers la paroi abdominale.
Par exemple chez le chat (Figure 2), elle consiste à :
. Placer l’animal en décubitus latéral ou dorsal, palper la vessie et s’assurer qu’elle soit suffisamment remplie ;
. Tondre et désinfecter chirurgicalement le site de ponction en regard de la vessie (surface d’environ 5×7 cm) ;
Immobiliser la vessie d’une main. Utiliser une aiguille de 0,6 mm montée sur une seringue de 5 ou 10 ml ;
. Ponctionner sur la ligne médiane avec un angle de 45° en direction du col vésical ;
Concentration en soluté (densité)
La densité urinaire est très importante et elle doit être effectuée lors de chaque analyse. Elle se définit comme le ratio du poids de l’urine sur le poids d’un volume égal d’eau pure, les deux liquides étant à la même température (OSBORNE et STEVENS, 1981). La concentration en soluté peut être évaluée à l’aide d’un osmomètre (osmolalité), d’un urinomètre (gravité spécifique) ou d’un réfractomètre (indice de réfraction) (OSBORNE et STEVENS, 1981).
Il est aussi possible d’évaluer la densité urinaire au bâtonnet chimique, mais cette méthode est peu précise et sujette à l’erreur. Ainsi, il pourra y avoir une fausse diminution lorsque l’urine est alcaline et une fausse augmentation lorsqu’il y a une protéinurie supérieure à 1g/L ou du milieu de contraste dans l’urine (WILLARD et al., 1989). L’évaluation d’une seule densité urinaire ne permet aucun diagnostic car cette densité peut varier beaucoup pendant la journée. Elle est influencée par l’équilibre électrolytique de l’animal ainsi que par son alimentation (OSBORNE et STEVENS, 1981).
La densité urinaire d’un animal polyurie/polydipsie (PU/PD) doit être inférieure à 1,030 (ETTINGER et al., 1995 et HUGHES, 1992). Si ce n’est pas le cas, il est alors peu probable que l’animal soit réellement en PU/PD. L’insuffisance rénale chronique se manifeste par une densité urinaire faible, car le rein perd sa capacité de concentration lorsque les deux tiers de ses néphrons sont détruits (MCCAW et al., 1989).
Analyse chimique
L’examen chimique consiste à analyser les constituants chimiques des liquides biologiques. Il est réalisé à l’aide de tests commerciaux qui sont exclusivement fabriqués pour les analyses d’urine chez l’humain. Il faut donc considérer que les résultats provenant de ces tests peuvent ne pas être adaptés à l’urine du chat et du chien. Chacun des paramètres chimiques est révisé ici en tenant compte de leurs forces et de leurs faiblesses.
Bandelette urinaire
Glucose
Le test colorimétrique sur bandelette repose sur l’activité de l’enzyme glucose oxydase qui est spécifique au glucose. Le glucose est presque entièrement réabsorbé au niveau du tube contourné proximal. Ainsi sa présence dans l’urine est anormale.
pH urinaire
Le pH de l’urine chez le chat et le chien s’échelonne de 4,5 à 8,5. Le pH est principalement influencé par l’alimentation de l’animal. Un animal qui se nourrit de viande aura une urine acide alors qu’un animal dont la ration est surtout composée de céréales ou de légumes aura un pH alcalin. Ce pH variera tout au long de la journée et il pourra devenir alcalin à la suite d’un repas alcalin. Les causes d’un changement de pH urinaire acides sont multiples: acidose respiratoire et métabolique, état de choc, vomissement sévère (acidurie paradoxique), kétoacidose lors de diabète mellitus, diarrhée abondante qui provoquent une perte non compensée de bicarbonates, augmentation du catabolisme protéique (ex.: glucocorticoïdes et fièvre intense) ainsi que les nourritures commerciales acidifiantes comme s/d et c/d. Les causes d’un pH urinaire alcalin sont aussi très nombreuses. La plus fréquente est celle d’une urine ayant séjourné trop longtemps à la température de la pièce; le pH sera alcalin suite à la perte de CO2 (surtout si le contenant est ouvert) et à la décomposition de l’urée par les bactéries. Une infection urinaire par des bactéries productrices d’uréases (Proteus sp. et staphylocoques) est aussi une raison importante.
Protéines
Des protéines sont normalement retrouvées dans l’urine en faibles quantités. Évidemment, ces protéines doivent être évaluées en fonction de la densité urinaire. Plus une urine est concentrée, plus la quantité de protéines sera élevée. Ainsi, on considère physiologique une valeur de 0,5 g/L de protéines pour une urine dont la concentration est modérée (Université de Montréal, 2008).
Le ratio Protéine/Créatinine est un test complémentaire qui peut être effectué pour confirmer une protéinurie originaire d’un désordre au glomérule. L’animal doit être au repos (pas d’exercice avant le prélèvement de l’urine) et il est nécessaire d’éliminer toute possibilité de protéinurie post-glomérulaire par l’observation du sédiment urinaire (Université de Montréal, 2008).
L’urine a un intérêt particulier pour le vétérinaire car de nombreux examens sont possibles en particulier l’observation qui apporte de nombreuses informations. De plus, l’existence des bandelettes urinaires permet d’avoir une indication rapide de la pathologie à faible coût en passant de nombreux organes en revue. Une suspicion clinique associée à un résultat positif peut être considérée comme la preuve de la pathologie soupçonnée. Un résultat positif sans suspicion demande à être confirmé par d’autres analyses. On peut donc faire un traitement immédiat ou des examens complémentaires sur place.
Méthodes d’analyses en biochimie clinique
La chimie analytique englobe l’ensemble des méthodes utilisées pour déterminer la composition chimique d’échantillons de matière. Les méthodes quantitatives fournissent des informations relatives à la nature des espèces atomiques et moléculaires ou encore des groupes fonctionnels présents dans l’échantillon ; les méthodes quantitatives, quant à elles fournissent des informations numériques telles que la quantité relative d’un ou plusieurs composants
Classification des méthodes analytiques
Les méthodes analytiques sont souvent classées en deux catégories ; les méthodes classiques et les méthodes instrumentales. Cette classification est essentiellement d’origine historique, les méthodes classiques, parfois appelées méthodes chimiques par voie humide, précédant les méthodes instrumentales.
Appareils d’analyse
Un appareil d’analyse chimique transforme les informations présentes dans les propriétés physique et chimique de l’analyse en informations qui peuvent être manipulées et comprises par l’homme. Un appareil d’analyse peut dès lors être considéré comme un moyen de communication entre le système étudié et l’opérateur. Ces appareils sont étalonnés avant d’effectuée les analyses
Choix d’une méthode analytique
La chimie moderne dispose d’un important arsenal d’outils qui permettre d’effectuer les analyses. Il en résulte que le choix d’une technique est souvent difficile.
Définition du problème
Afin de choisir une méthode de manière intelligente, il est indispensable de définir clairement la nature du problème analytique. Une telle définition nécessite de répondre aux questions suivantes :
1. Quelles sont la précision et l’exactitude requises ?
2. De quelle quantité d’échantillon dispose-t-on ?
3. Quel est l’ordre de grandeur de la concentration de l’analyse ?
4. L’échantillon contient-il des substances susceptibles d’interférer ?lesquelles ?
5. Quelles sont les propriétés physiques et chimiques de la matrice contenant l’échantillon ?
6. Combien il y a d’échantillons à analyser ?
La réponse à la première question est capitale car elle détermine le temps à consacrer à l’analyse ainsi que les précautions à prendre. Les réponses 2 et 3 déterminent la sensibilité de la méthode, ainsi que le domaine de concentrations qu’elle permet d’explorer. La réponse à la question 4 détermine la sélectivité de la méthode. Les réponses à la question 5 sont importantes car certaines des méthodes analytiques énumérées au tableau I ne peuvent être utilisées que lorsque l’analyste est en solution.
Le nombre d’échantillons à analyser (question 6) est également un paramètre important du point de vue économique. Si ce nombre est élevé, on peut consacrer de l’argent à l’appareillage. De plus, si ce nombre est élevé, il sera également nécessaire de choisir une méthode qui nécessite moins de temps-operateur par échantillon. Au contraire si le nombre d’échantillons est petit, on sera avisé de choisir une méthode plus simple mais éventuellement plus longue et qui ne nécessite que peu de travaux préliminaires.
Lorsque l’on a répondu aux six questions précédentes, on est alors à même de choisir une méthode à condition de connaître les performances des différents appareils (STOOG et al., 1998).
Rôle, localisation au sein de l’organisme
Elle représente la forme principale d’élimination de l’azote, synthétisée lors du catabolisme des protéines par le foie. Elle transite dans le plasma, est éliminée de façon notable par les reins. Sa valeur semble varier selon divers facteurs extra rénaux comme les apports protéiques, encore le fonctionnement hépatique mais surtout le catabolisme protéique.
Signification des variations.
Chez l’adulte, l’urémie normale doit être comprise entre 0,20 et 0,50 g/l. L’augmentation isolée de l’urée est due à une diminution de la perfusion rénale et est souvent consécutive à une hypovolémie.
Lors d’insuffisance rénale, les deux paramètres rénaux (créatinine et urée) augmentent en parallèle de manière décalée, l’augmentation de l’urée étant plus précoce (CASSELEUX, 2007).
La créatinine
Rôle, localisation au sein de l’organisme
La créatinine est le catabolite de la créatine et de la phospho-créatine d’origine musculaire. Sa valeur est stable chez tout individu adulte sain. Elle est filtrée par le glomérule rénal. Les valeurs usuelles varient selon la race et surtout la masse musculaire.
Signification des variations.
Les valeurs usuelles chez le chien adulte sain vont de 58-127 mmol/l et de 51-180 mmol/l chez le chat. La créatinine est un bon marqueur du fonctionnement rénal. Elle est utilisée pour son exploration sans préjuger de son origine et son caractère plus ou moins chronique (CASSELEUX, 2007)
Les phosphatases alcalines (PAL)
Rôle, localisation au sein de l’organisme.
Les PAL plasmatiques correspondent à la somme des activités enzymatiques de deux isotypes d’origine différentes. Ces enzymes sont présentes au niveau du foie, des os, de l’intestin, du rein, du placenta et de certaines tumeurs.
Signification des variations
L’activité enzymatique des PAL chez l’adulte en bonne santé est inférieure à 80 UI/l. La diminution des PAL n’est pas significative.
Leur augmentation peut être liée à une choléstase, un hypercorticisme et osseuses (CASSELEUX, 2007)
L’Alanine Amino Transférase (ALAT).
Rôle, localisation au sein de l’organisme
L’ALAT est présent au niveau du cytoplasme des cellules hépatiques, elle intervient dans le métabolisme des acides aminés en rapport avec une nécrose hépatique.
Elle n’a aucun rôle connu dans le sang. L’activité plasmatique dépend du renouvellement placentaire. Sa demi-vie est longue (deux à trois jours). Elle est considérée comme un marqueur spécifique de cytolyse hépatique.
Signification des variations
Les valeurs usuelles chez le chien adulte en bonne santé sont inférieures à 62 UI/l et inférieures à 63 UI/l chez le chat. La diminution de l’activité de l’ALAT n’a aucune signification. L’augmentation (x 2-3 au minimum) est signe d’une cytolyse hépatique récente. La valeur de l’activité enzymatique n’est pas signe de l’intensité de la lésion, l’important est la cinétique. Les causes de cytolyse sont multiples. On peut y inclure la nécrose hépatique (hépatite, cholangio-hépatite, tumeur…) mais également les phénomènes qui augmentent la perméabilité membranaire comme l’anoxie, la septicémie, les traumatismes, les inflammations abdominales (CASSELEUX, 2007).
Le glucose
Rôle, localisation au sein de l’organisme
La glycémie est le témoin de l’équilibre entre le catabolisme et l’anabolisme. Il est soit produit par gluconéogenèse, soit par glycogénolyse et suite à un apport alimentaire. Chez le jeune, la gluconéogenèse n’est acquise que tardivement selon certains auteurs et les réserves en glycogène sont très pauvres à la naissance. Ainsi, le jeune est prédisposé à l’hypoglycémie et sa régulation ne s’effectue essentiellement que par la modification de la fréquence des tétées.
Signification des variations
Les valeurs usuelles chez l’adulte sain en bonne santé vont de 70 à 160 mg/dl. La glycémie est très fluctuante. Les valeurs varient selon le moment de la prise de sang par rapport au repas.
Une augmentation peut être liée à un stress, à un diabète sucré, à un traumatisme important, à une période post-prandiale, à une injection de glucocorticoïdes.
Les protéines plasmatiques
Rôle, localisation au sein de l’organisme.
Le sang contient des milliers de protéines à des concentrations très différentes. Les protéines plasmatiques remplissent des fonctions très diverses : maintien de la pression oncotique, transport de molécules diverses (bilirubine….), rôle dans la coagulation dans la fonction immune et activité enzymatique.
Signification des variations
Les valeurs usuelles de la protéinémie plasmatique chez le chien adulte en bonne santé vont de 56 ,6 à 74 ,8 g/l et de 59,6 à 80,8 chez le chat. L’hyperprotéinémie peut être expliquée par un phénomène de déshydratation, une inflammation, un phénomène néoplasique, certaines maladies auto-immunes… L’hypoprotéinémie peut être liée à une carence alimentaire, à une septicémie, hepatopathie et à une fuite très importante (glomérulopathie)
La créatine kinase (CK)
Rôle, localisation au sein de l’organisme
Cette enzyme est essentiellement répartie dans le tissu musculaire (muscle squelettique et myocarde). On la retrouve également en plus faible quantité dans le cerveau.
Signification des variations
L’activité de la créatine kinase plasmatique chez le chien adulte en bonne santé doit être inférieure à 220 UI/l et inférieure à 280 UI/l.
L’augmentation des CK est liée à une cytolyse notamment une atteinte musculaire.
La bilirubine
Rôle, localisation au sein de l’organisme
La bilirubine est un pigment jaune – orangé catabolite de l’hème et des autres hémoprotéines (myoglobine). Elle existe sous deux formes:
– libre dans le plasma, liée à l’albumine
– conjuguée dans la bile, pratiquement absente du plasma chez les individus sains. La production quotidienne de bilirubine est estimée à 3 – 5 mg/kg/j. Elle est essentiellement produite au niveau des macrophages de la rate, de la moelle osseuse et du foie. Après production, elle est transportée par l’albumine jusqu’au foie où elle subit une conjugaison et une excrétion dans le duodénum.
Si la capacité de transport de la bilirubine est dépassée (dans le cadre d’une hypoalbuminémie par exemple), la bilirubine se fixe sur le système nerveux central et provoque de graves troubles nerveux. En humaine, l’ictère est de loin le symptôme le plus fréquemment observé à la période néonatale. C’est une accumulation de bilirubine qui va s’accumuler dans tous les organes surtout dans le foie, le sang, la peau et le cerveau avec un risque d’encéphalopathie bilirubinique. L’encéphalopathie bilirubinique serait selon certains auteurs liée à une accumulation de bilirubine libre dans le cerveau. Ainsi, on comprend aisément que l’hypoalbuminémie est un facteur aggravant de l’ictère du nouveau-né pouvant entraîner une encéphalopathie.
Attention, même s’il peut être physiologique, dès lors qu’il est prolongé ou que la bilirubinémie atteint des valeurs élevées, il faut que cet ictère soit traité. (RAMBAUD, 2002)
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : STRATEGIE D’ANALYSE EN BIOCHIMIE CLINIQUE
I.1. Définition et importance de la biochimie clinique
I.2. Quelques prélèvements utiles en biochimie clinique chez les animaux de compagnie.
I.2.1. Contention chez les animaux
I.2.2. Le prélèvement de sang
I.2.2.1. Indications et technique
I.2.2.1.1. Indications
I .2.2.1.2. Technique
I.1.2.2. Bonnes pratiques
I.2.3. Le prélèvement d’urine
I.2.3.1. Indications et techniques
I.1.3.1.1. Indications
I.2.3.1.2. Techniques
I.2.3.2. Bonnes pratiques
I.2.3.3. Analyses pratiquée
I.2.3.3.1. Analyse physique
I.2.3.3.1.1. Couleur
I.2.3.3.1.2. Turbidité
I.2.3.3.1.3. Concentration en soluté (densité)
I.2.3.3.2. Analyse chimique
I.2.3.3.2.1. Bandelette urinaire
I.2.3.3.2.1.1. Glucose
I.2.3.3.2.1.2. pH urinaire
I.2.3.3.2.1.3. Protéines
I.3. Méthodes d’analyses en biochimie clinique
I.3.1. Classification des méthodes analytiques
I.3.2. Appareils d’analyse
I.3.3. Choix d’une méthode analytique
I.3.3.1. Définition du problème
I.3.3.2. Performances des appareils : Coefficients de mérite
I .4. Interprétation de l’analyse de sang chez les animaux de compagnie
I.4.1. Valeurs usuelles
I.4.2. Valeur de référence
I.4.2.1. Détermination des valeurs de référence
CHAPITRE II : PROFILS BIOCHIMIQUE DE QUELQUES PARAMETRES SANGUINS
II.1. L’urée
II.1.1. Rôle, localisation au sein de l’organisme
II.1.2. Signification des variations.
II.2. La créatinine
II.2.1. Rôle, localisation au sein de l’organisme
II.2.2. Signification des variations.
II.3. Les phosphatases alcalines (PAL)
II.3.1. Rôle, localisation au sein de l’organisme.
II.3.2. Signification des variations
II.4. L’Alanine Amino Transférase (ALAT).
II.4.1. Rôle, localisation au sein de l’organisme.
II.4.2. Signification des variations
II.5. Le glucose
II.5.1. Rôle, localisation au sein de l’organisme
II.5.2. Signification des variations
II.6. Les protéines plasmatiques
II.3.6.1. Rôle, localisation au sein de l’organisme.
II.6.2. Signification des variations
II.7. La créatine kinase (CK)
II.7.1. Rôle, localisation au sein de l’organisme
II.7.2. Signification des variations
II.8. La bilirubine
II.8.1. Rôle, localisation au sein de l’organisme
II.8.2. Signification des variations
DEUXIEME PARTIE : PARTIE EXPERIMENTALE
CHAPITRE I : MILIEU D’ETUDE, MATERIEL ET METHODES
I. 1. Milieu d’étude
I.2. Matériel
I.2.1. Matériel animal
I.2.2. Matériel technique
I.2.2.1. Matériel de centrifugation et de conservation
I.2.2.2. Matériel de dosage
I.2.2.3.Matériel d’électrophorèse
I.2.3. Matériel informatique
I.3. Méthodes
I.3.1. Création de la base de données
I.3.2. Réception et codification des échantillons
I.3.3. Analyses de laboratoire
I.3.3.1. Constituants organiques
I.3.3.1.1. Dosage de l’urée
I.3.3.1.2. Dosage des protéines plasmatiques
I.3.3.1.3. Dosage de l’albumine
I.3.3.1.4. Dosage du glucose
I.3.3.1.5. Dosage du cholestérol
I.3.3.1.6. Dosage de la créatinine
I.3.3.2. Les constituants minéraux
I.3.3.2.1. Dosage du calcium
I.3.3.2.2. Dosage du phosphore
I.3.3.2.3. Dosage du magnésium
I.3.3.3. Les constituants enzymatiques
I.3.3.3.1. Dosage de l’ASAT
I.3.3.3.2. Dosage de l’ALAT
I.3.3.3.3. Dosage de la PAL
I.3.3.3.4. Dosage de la CPK
I.3.3.4 Electrophorèse des protéines sériques
I.3.4. Méthode d’analyse statistique
CHAPITRE II : RESULTATS
II.1. Mise en place de la base de données
II.1.1. Création de la structure des tables
II.1.2. Création de la base de données sur Access
II.2. Détermination de la fréquence des analyses
II.2.1. Fréquences des échantillons en fonction des espèces
II.2.2. Nombre d’animaux ayant fait l’objet de prélèvements en fonction de l’âge
II.3. Interprétation des résultats des analyses
II.3.1. Urée et Créatinine
II.3.2. Alanine aminotransferase (ALAT) et Aspartate aminotranferase (ASAT)
II.3.3. Phosphatase Alcaline
CHAPITRE III : DISCUSSION
III.1. Mise en place de la base de données
III.2. Détermination de la fréquence des analyses
III.2.1. Fréquences des échantillons en fonction des espèces
III.2.2. Nombre d’animaux ayant fait l’objet de prélèvements en fonction de l’âge
III.2.3. Fréquence d’analyse des différents paramètres
III.3. Interprétation des résultats des analyses
III.3.1. Urée et Créatinine
III.3.2. Alanine aminotransferase et Aspartate aminotranferase
III.3.3. Phosphatase Alcaline
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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