Intérêt du fixateur externe dans le traitement des fractures de l’extrémité inférieure du radius
MATERIEL D’ETUDE :
Notre travail est une étude rétrospective à propos de 30 cas de fractures de l’extrémité inférieure du radius colligés et traités chirurgicalement par technique du fixateur externe de type Hoffman pontant le poignet au sein du service de traumatologie-orthopédie A du CHU Mohammed VI de MARRAKECH, sur une période de cinq ans allant du 1er janvier 2011 au 31 décembre 2015. Nous avons inclus dans notre étude tout patient âgé de plus de 18 ans, ayant un dossier clinique complet avec un bilan radiologique initial, des contrôles post opératoires et un suivi en consultation externe.
METHODES :
Pour mener cette étude, nous avons établi une fiche d’exploitation qui a étudié dans une première partie, les données statistiques qui renseignent sur le blessé : l’âge, le sexe, le coté attient et sur le traumatisme : circonstance étiologique et tableau clinique. Dans une deuxième partie, les données de l’examen radio-clinique et la technique chirurgicale par le fixateur externe. Dans une dernière partie, l’évolution de nos patients en fonction des résultats fonctionnels, radiologiques et des complications.
Toutes les fractures ont été classées selon la classification AO. Le matériel utilisé était identique dans tous les cas.
Tous les patients ont été suivis cliniquement et radiologiquement. Les résultats fonctionnels du traitement ont été appréciés selon les critères subjectifs et objectifs de Grumillier, alors que les résultats radiologiques ont été appréciés sur des radiographies standards postopératoires en analysant certains paramètres.
RAPPEL ANATOMIQUE :
Anatomie descriptive :
Les éléments osseux :
- Anatomie de l’extrémité distale du radius :
Elle a la forme d’une pyramide quadrangulaire aplatie dans le sens antéropostérieur et le sommet tronqué se continu insensiblement dans la diaphyse.
On lui décrit cinq faces :
Face inferieure :
Cette face s’articule avec le carpe :
– Son 1/3 interne répond à la face supérieure du semi-lunaire.
– Ses 2/3 externes répondent à la face supérieure du scaphoïde.
Face antérieure :
Lisse et légèrement concave donne insertion au muscle pronateur. Elle continue la face antérieure de la diaphyse.
Face postérieure :
Convexe dans son ensemble et parcourue par une série de crêtes et gouttières où glissent les tendons des muscles extenseurs.
Face latérale :
Caractérisée par la présence du processus styloïde où s’insère le muscle brachio-radial.
Face médiale : De forme triangulaire, elle présente une surface articulaire pour la tête de l’ulna.
- L’extrémité distale de l’ulna :Son extrémité distale est arrondie et comprend 2 surfaces articulaires:
– Une inférieure répond au ligament triangulaire qui la sépare du triquétrum.
– L’autre externe destinée à s’articuler avec la cavité sigmoïde du radius.
- La première rangée du carpe : Elle est représentée par le condyle carpien, convexe en dehors, en dedans et surtout d’avant en arrière.
– Le scaphoïde débute la colonne en dehors et en avant.
– Le semi-lunaire (le lunatum) est considéré comme un battant de cloche lors de mouvements sagittaux.
– Le pyramidal (le triquétrum) supporte le pisiforme.
– Le pisiforme se présente comme un sésamoïde inclus dans la chaine musculaire.
- La deuxième rangée du carpe : Avec la première rangée, ces quatre os constituent l’articulation médio-carpienne. De dehors en dedans, nous retrouvons :
– Le trapèze qui est le prolongement du scaphoïde dans la colonne du pouce.
HISTORIQUE:
L’idée de la fixation externe est ancienne. Son utilisation dans le traitement des fractures visait un triple but : – Réduire la fracture et assurer la contention. – Respecter les articulations sus et sous jacentes dont l’immobilisation est le plus souvent, source de raideurs post-traumatique.
– Reconstituer l’axe du membre par un matériel de synthèse placé loin du foyer de fracture, facilement amovible après consolidation, et capable d’assurer une compression axiale des fragments.
La première idée de fixation externe, remonte à la technique employée par Rigaud de Strasbourg pour traiter une fracture de l’olécrane. Un procède similaire fut adopter par Bonne de Lyon et Berenger-Feraud (7). Une quarantaine d’années plus tard Parkhil fait les mêmes essais. En fait c’est Albin-Lambotte qui, en France réalisa le premier fixateur externe à l’aide de 2 séries de vis plantées dans la corticale des fragments de part et d’autre du foyer de fracture, solidarisées entre elles par un cadre métallique rigide. Au début la réduction se faisait à foyer fermé à l’aide de vis permettant théoriquement de mouvoir les fragments dans tous les sens. Cependant toutes ces manœuvres aveugles et laborieuses aboutissent à des réductions imparfaites, ce qui amena l’auteur à travailler à ciel ouvert. Par la suite, d’autres auteurs mettent au point des appareillages dont le but est d’améliorer la méthode.
ETUDE ANATOMOPATHOLOGIQUE :
Classification :
Le principe de toute classification est d’obtenir une meilleure évaluation et compréhension de la fracture.
L’intérêt est par conséquence thérapeutique, mais également pronostic permettant d’évaluer les fractures de gravité et le devenir potentiel. Une classification des fractures de l’extrémité inférieure du radius se doit prendre en compte les différents facteurs pronostiques de la fracture et de permettre un traitement adapté à la lésion (28, 29, 30).Elle doit être le plus reproductible possible pour permettre un classement homogène et des comparaisons (30). Il existe une grande diversité des fractures de l’extrémité inférieure du radius, de gravité très variable. Certains sont facilement identifiables. D’autres, longtemps qualifies de complexes ou de comminutives, posent encore des problèmes diagnostiques difficiles à résoudre. Ainsi, les fractures de l’extrémité inférieure du radius sont difficiles à classer et il n’y a toujours pas de consensus pour la description de ces fractures (31, 29).
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Table des matières
INTRODUCTION
MATÉRIELS ET MÉTHODES
I. MATERIEL D’ETUDE
II. METHODES
RÉSULTATS ET ANALYSE
I. ETUDE EPIDEMIOLOGIQUE
1. Répartition selon l’âge
2. Répartition selon le sexe
3. Répartition selon l’étiologie
4. Répartition selon le côté atteint
5. Le mécanisme
6. Répartition selon l’énergie du traumatisme
II. ETUDE CLINIQUE
III. ETUDE RADIOLOGIQUE
1. Radiographie standard
2. TDM
IV. TRAITEMENT PAR FIXATEUR EXTERNE
1. Délai opératoire
2. Traitement symptomatique
3. Type d’anesthésie
4. Installation du malade
5. Réduction
6. Technique opératoire
7. Ostéosynthèse associée
8. Suites opératoires
V. RESULTATS DU TRAITEMENT
1. Recul
2. Résultats fonctionnels
3. Résultats radiologiques
4. Complications
ICONOGRAPHIE
DISCUSSION
I. RAPPEL ANATOMIQUE
1. Anatomie descriptive
2. Anatomie radiologique
3. Anatomie fonctionnelle :Biomécanique du poignet
II. HISTORIQUE
III. EPIDEMIOLOGIE
1. Corrélation âge-sexe
2. Etiologie
3. Coté atteint
4. Mécanisme
IV. ETUDE ANATOMOPATHOLOGIQUE
1. Classification
2. Autres classifications
3. Lésions associes
V. DIAGNOSTIC
1. Examen clinique
2. Examens para-cliniques
VI. TRAITEMENT PAR FIXATEUR EXTERNE
1. Biomécanique du fixateur externe d’Hoffman
2. Technique opératoire
3. Fixation externe et fixation interne
4. Résultats
VII. Complications
1. Complications précoces
2. Complications secondaires
3. Complications tardives
CONCLUSION
ANNEXES
RESUMES
BIBLIOGRAPHIE
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