Intérêt de l’aromathérapie dans la prise en charge des pathologies ORL hivernales

HISTOIRE

   Depuis des millénaires, les Hommes utilisent les huiles essentielles à des fins thérapeutiques, cosmétiques ou religieuses. Il y a 40 000 ans, les Aborigènes d’Australie utilisaient les fumigations de Tea tree et d’Eucalyptus pour traiter les pathologies respiratoires. Ils utilisaient aussi des onguents afin d’améliorer la cicatrisation des plaies. L’aromathérapie trouve son origine dans trois zones géographiques : l’Indus, la Chine et le bassin méditerranéen. En Inde, « les eaux aromatiques » étaient notamment utilisées pour purifier le corps et l’esprit. En Chine, vers 3500 avant notre ère, l’ancêtre de la pharmacopée actuelle fut rédigé. Durant la même période, l’utilisation des plantes en infusion a débuté. En Égypte, les médecins-prêtres utilisaient les plantes aromatiques pour soigner les malades. Elles étaient aussi utilisées lors de l’embaumement des morts car elles limitent le processus de putréfaction. Le Kyphi, mélange de plantes aromatiques brûlées, était aussi régulièrement utilisé pour désinfecter et purifier les habitations. HIPPOCRATE a quant à lui lutté contre la peste d’Athènes. Pour cela, il fit brûler de la lavande, du romarin, de la sarriette ainsi que d’autres plantes aromatiques. Cette technique de feu est à rapprocher de notre diffusion actuelle permettant ainsi d’assainir l’air. THEOPHRASTE décrit dans le Traité des odeurs les actions des huiles essentielles sur les organes internes. Vers l’an 1000, AVICENNE (prince et médecin perse) est l’inventeur de la distillation qui va révolutionner l’utilisation des plantes aromatiques. Il réussit à extraire l’huile essentielle de Rosa centifolia. Il s’agit de la première huile essentielle pure. Il est l’auteur de nombreux livres de médecine dont les connaissances proviennent probablement d’un autre peuple : les Esséniens. Au Ier siècle, DIOSCORIDE rédige de Materia Medica, un ouvrage de référence sur les plantes aromatiques pendant plus de 1 000 ans .Au XVème siècle, le terme « aromaterii » est donné aux apothicaires. Cela signifie que l’aromathérapie occupait une place importante dans les activités officinales. Durant la peste, quatre voleurs ont fabriqué un vinaigre aromatique composé de Mentha x piperita, Cinnamomum verum, …. Ils s’enduisaient ensuite de ce mélange afin de voler les cadavres des pestiférés sans risque de contracter la maladie. Cette préparation est restée inscrite au Codex pharmaceutique jusqu’au 20ème siècle. C’est en 1928, que le terme « aromathérapie » est utilisé pour la première fois par René Maurice GATTEFOSSE. Il réalise des travaux de recherches sur les huiles essentielles. En 1931, il publie un ouvrage Aromathérapie, dans lequel il fait part de ses recherches et notamment des relations structure-activités des molécules ainsi que leurs propriétés. Le pharmacien SEVELINGE s’intéresse quant à lui à l’aromathérapie vétérinaire. Parallèlement aux travaux de GATTEFOSSE, Mme MAURY expose l’usage des huiles essentielles pour la cosmétique et la préservation de la jeunesse de la peau. Le docteur VALNET met en place des écoles permettant aux médecins de se former à l’aromathérapie. Ce mouvement permet un travail pluridisciplinaire avec des pharmaciens, des médecins et des laboratoires qui mettent en place les aromatogrammes. En 1975, Pierre FRANCHOMME invente le concept sur l’énergétique des huiles essentielles, et la notion fondamentale de « chémotype ».

Hydrolat aromatique

   Un hydrolat aromatique se définit comme la partie soluble dans l’eau obtenue à la fin du processus de distillation. Il possède des propriétés olfactives moins importantes que celles des huiles essentielles. Sa concentration en principe actif est plus faible que celle des huiles essentielles. Cela explique que les hydrolats puissent quelquefois posséder des propriétés très éloignées des huiles essentielles correspondantes.

L’expression mécanique à froid (4)(10)

   Il s’agit du procédé le plus simple mais dont l’usage est limité seulement aux agrumes (pamplemousse, citron, mandarine, …). Il consiste à rompre les « poches à essence » pour recueillir l’HE.

L’enfleurage (10)(14)

  Cette technique est basée sur la capacité des corps gras à se charger en HE. Elle peut être réalisée à froid ou à chaud en fonction des plantes utilisées. Les fleurs sont changées jusqu’à ce que les corps gras soient saturés en HE. Cette préparation est ensuite lavée avec de l’alcool afin de séparer les HE de la graisse. Après évaporation de l’alcool, on obtient enfin l’absolue. Cette technique est rarement utilisée de nos jours pour les HE médicales. On l’utilise surtout pour la cosmétique.

Les alcools monoterpéniques = monoterpénols

   Ce sont eux aussi de puissants anti-infectieux à large spectre d’action (antibactériens, antiviraux, antifongiques) et des modérateurs de l’immunité (par augmentation des γ globulines en déficit et diminution des γ globulines en excès). Ils sont fréquemment utilisés pour des infections virales, bactériennes ou fongiques. Lors d’un usage par voie orale, il est préférable d’utiliser un support neutre (miel, comprimé neutre, HV par exemple). Ils ne présentent pas d’effets indésirables aux doses usuelles recommandées. Leur utilisation peut donc être envisagée chez les enfants. Ils peuvent donc s’utiliser purs ou dilués dans une HV pour les peaux les plus fragiles.

Les alcools sesquiterpéniques

   Ils ne possèdent plus l’activité anti-infectieuse des autres alcools et phénols. Ce sont des composés toniques et stimulants notamment des systèmes veineux et lymphatiques. Certains possèdent aussi des propriétés hormone-like. Il n’y a pas d’usage général comme dans les molécules présentées précédemment. L’usage sera adapté en fonction de la molécule présente dans l’HE et de ses propriétés spécifiques. Les HE à alcools sesquiterpéniques seront contre-indiquées chez les patientes présentant des antécédents personnels ou familiaux de cancers hormonodépendants (cancer du sein, cancer des ovaires, cancer de l’utérus).

Phénols méthyl-éthers

   Ils possèdent une activité essentiellement antispasmodique musculotrope et neurotrope. Ce sont aussi des antalgiques et anti-inflammatoires (en période infectieuse). Leur activité anti-infectieuse est régie par la « loi du tout ou rien » (ils peuvent être capables de neutraliser les pathogènes comme de n’avoir aucune action). Le principal usage de ces molécules sera donc les douleurs rhumatismales et spasmes gynécologiques. Elles seront aussi intéressantes pour les infections en complément d’autres HE. Compte tenu des modifications chimiques par rapport aux phénols, la dermocausticité est quasi inexistante. Cependant, pour les peaux sensibles, on préfère diluer ces HE à 50% dans des HV. Une perte importante de poids et de masse grasse seront le signe d’une toxicité par consommation de doses élevées, répétées et prolongées d’HE. Les HE contenant de la β-asarone sont contre-indiquées chez la femme enceinte ou allaitante, chez le bébé et chez la personne âgée car cette molécule est abortive et neurotoxique.

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Table des matières

Introduction
Partie 1 : Présentation de l’aromathérapie 
I. Histoire (4)(5) 
II. Définitions (6)(7)(8)
1) L’aromathérapie
2) Plante aromatique
3) Huile essentielle (HE)
4) Hydrolat aromatique
III. Mode d’obtention des huiles essentielles 
1) Par entrainement à la vapeur d’eau
2) L’expression mécanique à froid (4)(10)
3) Les autres méthodes
IV. Composition chimique des huiles essentielle (4)(6) (12) (15) 
1) Les composés terpéniques
2) Les composés aromatiques
3) Les phtalides
V. Propriétés des huiles essentielles 
1) Propriétés physiques (4)
2) Propriétés thérapeutiques (6)(24)(25)
3) Toxicité des huiles essentielles (15)(24)
VI. Utilisation des huiles essentielles (16)(32)(33)(34) 
1) Diffusion atmosphérique
2) Inhalation sèche et humide
3) Voie orale
4) Voie cutanée (40)
5) Autres voies d’administration
VII. Précautions d’emploi des huiles essentielles (41) 
1) Précautions générales (42)
2) Personnes à risque (43)
3) Que faire en cas d’accident ? (42)
VIII. Critères de qualité des huiles essentielles (44) 
1) Matière première végétale
2) Huiles essentielles
IX. Réglementation (44)(62) 
1) Médicament
2) Complément alimentaire (66)
3) Dispositif médical
4) Produit cosmétique
5) Autres usages
X. Étiquetage (70) 
Partie 2 : Les pathologies ORL hivernales 
I. Aromatogramme (71)(72) 
1) Histoire
2) La technique de l’aromatogramme
3) L’indice aromatique
II. Otite 
1) Physiopathologie (74)(75)
2) Conseils aux patients (76)(77)
3) Limites du conseil (76)(77)
4) HE
III. Rhume (90) 
1) Physiopathologie (91)
2) Conseils aux patients (92)
3) Limites du conseil (93)
4) HE
IV. Sinusite 
1) Physiopathologie (111)
2) Conseils aux patients (111)(112)
3) Limites du conseil (113)
4) HE 9
V. Angine
1) Physiopathologie (124)(125)
2) Conseils aux patients (124)(126)
3) Limites du conseil (127)
4) HE
VI. Laryngite, épiglottite et pharyngite 
1) Physiopathologie (127)
2) Conseils aux patients (92)(134)
3) Limites du conseil (92)(127)
4) HE
VII. Grippe 
1) Physiopathologie (147)(148)
2) Conseils aux patients (147)(149)(150)
3) Limites du conseil (151)
4) HE
VIII. Toux sèche et toux grasse 
1) Physiopathologie (159)
2) Conseils aux patients (160)
3) Limites du conseil (161)
4) HE de la toux grasse
5) HE de la toux sèche
Partie 3 : Sondage sur les huiles essentielles 
Conclusion
Bibliographie

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