Intercompréhension et télé-collaboration dans un monde plurilingue et multiculturel

Intercompréhension, translanguaging et télécollaboration

L’intercompréhension (IC)

L’IC représente l’une des quatre approches plurielles du CARAP. Durant les années ,1990, il y a eu un développement de solutions pour les langues romanes ce qui allait dans le sens du CECR bien que cela n’y soit pas inscrit officiellement. L’intérêt est que l’on puisse utiliser sa langue pour communiquer avec les autres et non pas utiliser une seule langue de communication entre différents locuteurs.
Comme l’indique l’Intercompréhension Délégation Générale à la Langue Française et Aux Langues de France (2016), le fait d’utiliser une seule langue de communication ferait peser un gros risque pour l’Europe à faire coexister des cultures et langues différentes.
La définition de l’intercompréhension donnée par le dictionnaire Larousse (2022) parle de « Capacité pour des sujets parlants de comprendre les énoncés émis par d’autres ». Schwender & Reissner (2020) parlent de l’auteur Capucho (2013, p.17) qui va intégrer la notion de communication non verbale en parlant de l’utilisation de stratégies communicatives diversifiées.

Translanguaging (TL)

La notion de translanguaging ne fait pas partie des quatre approches plurielles évoquées par le CARAP, cependant elle rentre tout de même dans le champ de recherche en plurilinguisme. Basée sur une stratégie de développement du bilinguisme, il est intéressant de l’associer à l’IC pour apporter de la complémentarité. En effet, son utilisation combinée à l’IC peut contribuer à améliorer la communication et développer la richesse du répertoire individuel des locuteurs.
La frontière est mince entre translanguaging et code-switching de par la notion d’alternance (« je passe d’une langue à l’autre ») entre deux ou plusieurs langues dans une conversation ; néanmoins, des différences peuvent exister selon la syntaxe ou phonologie choisie dans l’une ou l’autre des langues.
Le code-mixing se réfère plus à l’hybridation de deux langues (par exemple, le Spanglish, l’Hindlish et le Frenglish) alors que le code-switching s’attache au mouvement entre deux langues.
Enfin, le code-meshing est une approche d’apprentissage utilisée dans une classe, l’idée est d’inciter les élèves à utiliser en cours les langues ou dialectes parlés à la maison ; cette notion se confronte aux paradigmes de la langue unique et « parfaite » utilisée dans un cadre scolaire. Garcia (2009) définit le translanguaging comme des pratiques discursives multiples que les personnes bilingues utilisent pour donner du sens à leurs environnements bilingues.
À l’inverse, Baker (2011) décrit le translanguaging comme le fait de construire du sens, formaliser des expériences, acquérir de la compréhension et du savoir à travers l’utilisation de deux langues. Canagarajah (2011) le détermine comme la capacité des locuteurs plurilingues à passer d’une langue à une autre, considérant les différentes langues qui forment leur répertoire comme un système global.
Les dimensions du translanguaging peuvent être d’ordre pédagogique (stratégies d’apprentissage théorique et pratique incluant deux ou plusieurs langues) et d’ordre spontané (utilisation du bilinguisme en situation réelle dans des contextes où les frontières entre les langues sont fluides et ne cessent d’évoluer). (Lewis et al., 2012; Cenoz et al., 2017)

L’intercompréhension (IC) au service de la télécollaboration

L’intercompréhension vise à abroger les inégalités de compétence en langues en donnant l’opportunité aux gens de parler leur propre langue, ceci dans un but de préserver la diversité des langues et donc des cultures liées à ces langues.
Environ 24 langues officielles sont parlées au sein de l’Union européenne (Langues, n.d.) et l’intercompréhension répond à ses objectifs de plurilinguisme, diversification et flexibilité (DOYE, 2005).
La devise de l’UE est « unie dans la diversité » et sous-entend ce qu’apportent cette diversité linguistique et l’apprentissage des langues au projet européen. (À Propos de La Politique Du Multilinguisme | European Education Area, n.d.).

Les TIC au service de la télécollaboration et de l’intercompréhension

Dans cette partie, je me suis appuyée sur un article publié par Dumitraşcu-Băldău, I., & Dumitraşcu, D. (2019) : INTERCULTURAL COMMUNICATION AND ITS CHALLENGES WITHIN THE INTERNATIONAL VIRTUAL PROJECT TEAM pour étayer ma réflexion sur ce sujet des technologies de l’information et de la communication (TIC) mais également me poser la question en quoi ces moyens ou outils informatiques sont un levier ou un frein pour la télécollaboration et l’intercompréhension.
Les nouvelles technologies ont l’avantage de permettre d’être proche en termes de temps spatial. En revanche, les locuteurs peuvent parfois être très distants dans l’échange attendu ; ceci s’explique par les différences de code d’appartenance à leur culture (monolingue, plurilingue…), us et coutumes ou valeurs et croyances.
Online interaction can show that technologies bring speakers into contact across geographic and linguistic boundaries both for native speakers and non-native speakers, the exchange is spontaneous in which a language repertoire can be used for meaningful communication. (Liddicoat, 2016) Malgré tout, les individus ou groupes de personnes prenant part à des télécollaborations peuvent retirer un bénéfice en termes de créativité, d’innovation, le tout en s’enrichissant mutuellement (life-long learning).
International virtual project teams (IVPTs) can benefit from cultural diversity and effective intercultural communication, because it can enhance creativity and innovation within the project team, while at the same time team members are enriched by acquiring intercultural information and developing intercultural
skills. (Dumitraşcu-Băldău & Dumitraşcu, 2019)
Cependant, l’utilisation de techniques verbales et non verbales s’avère essentielle dans la réussite de cet échange.

Télécollaboration (TC)

Concernant la télécollaboration (ou virtual exchange), le premier sens est une collaboration à distance ; en éducation, cela correspond à une activité qui se déroule à distance et dans laquelle les élèves utilisent un ou plusieurs moyens de communication et de collaboration d’ Internet pour échanger et analyser les informations dans le cadre de la réalisation d’une tâche ; on peut avoir une vidéoconférence avec les outils Teams, Zoom ou autre, mais aussi utiliser le « chat » et le courrier électronique (Définition de Télécollaboration | Dictionnaire Français, n.d.).
O’Dowd and Ware (2009) found that there are twelve general types of TC tasks, which can be categorized into three groups: information exchange tasks, comparison and analysis tasks, and collaborative tasks. (Akiyama & Cunningham, 2017)
Cette télécollaboration peut avoir lieu dans le milieu scolaire, c’est le cas avec la plateforme eTwinning qui permet à des écoles situées en Europe de communiquer et coopérer à travers le monde avec d’autres écoles étrangères ; ce projet est soutenu par Erasmus+, comprend plus d’un million d’enseignants, environ 230 000 écoles et presque 140 000 projets.
Ce programme permet aux enseignants, élèves, établissements scolaires, parents et autorités locales d’interagir et de développer leurs compétences interculturelles et de communication.
D’autres programmes plus locaux existent, comme le projet CARDIE-INSPE visant à soutenir les projets expérimentaux dans les établissements scolaires de l’académie de Bordeaux.
C’est dans le cadre de ce projet qu’avait été développée une expérimentation de télécollaboration entre une classe de CM2 dans une école primaire à Macau (33) et des élèves d’une école primaire à Mayuan (Taïwan).
De même, dans le milieu universitaire, les étudiants du Master 2 FFI (INSPE Université de Bordeaux) ont eu l’opportunité cette année de participer à une télécollaboration avec des étudiants en langue française de l’université de Taipei (Taïwan) ; les échanges ont eu lieu en langue française (langue maternelle pour certains étudiants et deuxième ou troisième langue pour d’autres) et l’objectif était certes d’échanger, de découvrir les similitudes ou différences entre nos deux cultures mais aussi d’élaborer des documents synthétiques écrits autour des sujets abordés.
Une autre télécollaboration de ce type a eu lieu mais cette fois avec des étudiants indiens en Droit de la Bennett University (près de New Delhi en Inde) ; la langue de communication utilisée était l’anglais.
L’intérêt de cette expérience fut de se retrouver en situation réelle de communication interculturelle malgré l’utilisation d’une langue commune, et de découvrir l’importance de l’observation, la décentration (pour ajuster son comportement vis-à-vis des interlocuteurs), la détection de signes révélateurs, la recherche du consensus ; cela peut créer aussi une forte motivation pour une démarche future de mobilité à l’international (« j’ai envie d’aller voir par moi-même sur place »).
Le réseau Canopé , quant à lui, s’inspire de ce qui peut être fait par le Ministère de l’Éducation au Québec en proposant le programme EER (École éloignée en réseau) afin de combler l’isolement des classes géographiquement éloignées des centres urbains. L’EER fut notamment un modèle pour la mise en réseau de classes par les TIC dans l’académie de Clermond-Ferrand en 2016 : en utilisant un forum et un système de visioconférence, la communication écrite était asynchrone et la communication à l’oral en synchrone.

Communiquer avec des équipes multiculturelles

Modèle de Geert Hofstede

Meier (2019) nous explique que Geert Hofstede a décrit les différences de cultures nationales de plus de 50 pays situés dans le monde entier et que, selon lui, les dimensions culturelles influent sur la manière de percevoir l’espace, le temps et les relations interpersonnelles. Il définit trois niveaux de réalité : la réalité individuelle, le collectif et l’universel. Il met aussi en évidence les similitudes entre ces pays. D’après lui, la culture d’un pays se définit selon 6 dimensions (voir Figure 21 ci-dessous) qui servent à décrire les styles de management propres à chaque culture nationale. Ces dimensions ont une influence sur le style de direction des entreprises, la motivation des salariés ainsi que sur la manière d’appréhender et de gérer l’incertitude au sein des organisations.

Méthodologie de la recherche

Genèse

À l’origine de cette recherche, il y a une découverte : l’intercompréhension (IC) lors du séminaire TRI-NAT ; j’ai réalisé qu’il y avait intérêt à appliquer et explorer sur le terrain ce que j’avais pu voir et comprendre sur ce sujet. J’ai tout de suite fait le lien avec ma future activité professionnelle en voyant tout le potentiel que cela apporterait pour ma connaissance en m’aidant à développer des capacités de communication, relations aux autres dans un contexte interculturel et donc d’effacer mes a priori, préjugés ou autres stéréotypes en repartant d’une page blanche.
J’ai choisi de montrer la figure 22 ci-dessous qui résume bien le potentiel des langues d’une même famille (ici les langues romanes) et le fait qu’elles partagent les mêmes racines de mots ou syntaxes, les rendant facilement reconnaissables et donc compréhensibles entre elles.
L’approche que je voyais se dessiner devant mes yeux était de quelle manière transposer ou utiliser ces techniques de l’IC et les similitudes existantes entre des langues pour le pratiquer au quotidien dans mon activité professionnelle mais aussi dans la sphère privée.
À partir de ce constat, je me suis concentrée pour déterminer quelles seraient les questions émergentes autour de ce thème et notamment son association avec la télécollaboration (TC). Au-delà même de se poser la question si je pouvais ou non l’utiliser ou l’adapter dans ma future activité, une autre question me taraude sur la place que tient actuellement la langue anglaise (considérée comme lingua franca) dans nos vies quotidiennes mais aussi au sein de cette mécanique de l’intercompréhension. En bref, avons-nous intérêt à nous tourner vers d’autres langues que l’anglais ? Quelles seraient les autres possibilités qui s’offrent à nous ?

Questions et problématique

Avant d’en arriver à la problématique, plusieurs questions me sont venues à l’esprit ; notamment pourquoi dit-on généralement que les Français sont mauvais quand il s’agit d’apprendre des langues étrangères ? Serait-ce une légende urbaine ? Est-ce que l’une des explications pourrait être l’interdiction par l’Etat français à la fin du 19 ème siècle de parler des langues dites minoritaires comme l’occitan, la langue d’oc ou d’oïl, le breton, tout ceci au profit du français ? Ou bien ne serait-ce pas simplement dû à nos caractéristiques culturelles ?
De même, est-ce que l’histoire peut apporter des éléments de réponses ? En effet, il y a eu une rivalité entre la France et l’Angleterre durant des siècles et l’anglais était donc la langue de l’ennemi (protestants face aux catholiques) et le traumatisme lié à l’occupation de l’Aquitaine par les Anglais.
De plus, la langue française étant à une certaine époque la langue diplomatique et utilisée pour les accords internationaux (le premier traité international écrit en français a été signé en 1714, il mettra fin à la guerre de Succession d’Espagne – La langue française restera la langue diplomatique jusqu’à la Conférence de Paris en 1919), les Français n’avaient pas à apprendre d’autres langues car le français était la lingua franca.
De nos jours, certaines personnes de langue maternelle anglaise ne parleront pas d’autres langues étrangères au motif que l’anglais est parlé d’une manière universelle. Dans un article du journal Le Monde paru le 11 septembre 2018 , il est indiqué que seuls 47% des collégiens britanniques apprennent une langue étrangère et que le Brexit aurait accentué ce désintérêt.
En revanche, depuis quelques années, l’on assiste à un regain d’intérêt pour les langues incluant les langues locales ou régionales ; est-ce un effet de mode ou bien une prise de conscience enfin réelle du bénéfice que peut apporter la diversité des langues et des cultures ?
De même que nous devons varier notre alimentation pour être en bonne santé, peut-être devrions-nous nous intéresser aux langues étrangères, locales ou régionales afin de nourrir notre répertoire et donc notre capacité à nous ouvrir beaucoup plus sur les cultures.
La télécollaboration a-t-elle un rôle à jouer dans l’émancipation de cette diversité linguistique et culturelle ? Elle aurait aussi un rôle de médiateur de la mobilité en donnant l’impression de voyager tout en restant chez soi.
En effet, nous pensons peut-être naïvement que nous pouvons nous reposer exclusivement sur les TIC pour régler tous nos problèmes de traduction.
Un bon nombre de projets de télécollaboration a pu aboutir en raison de la crise sanitaire Covid-19, cela a permis l’intégration des individus dans des groupes de travail auxquels ils n’auraient jamais pris part en temps normal. Les effets bénéfiques pour la motivation et le développement des soft skills (compétences de base) permettront-ils ainsi une adaptation dans les contextes interculturels ?

Limites de la recherche

Une des limites de la recherche concerne la partie analytique ; en effet, les résultats doivent être relativisés dans le sens où, afin d’avoir des statistiques précises, il aurait été préférable d’augmenter de manière considérable le nombre de participants aux ateliers en intercompréhension spontanée et aux entretiens. Je ne peux que regretter cette situation.
Néanmoins, pour compenser ce manque de données et optimiser la qualité des réponses, j’ai été obligée d’intégrer un questionnaire et dans le but d’avoir une optimisation analytique qualitative, ce questionnaire a été traduit indépendamment en français et en anglais (voir Annexes 7 et 9) pour pouvoir comparer certaines données sur une base linguistique internationale de même qu’avec les informations collectées sur la France.
Ce complément m’aura permis d’ouvrir un nouvel aspect de ma recherche, notamment sur l’importance des TIC mais également la prédominance du besoin d’atteindre « l’accent parfait » (particulièrement pour les Français).

Perspectives

Pour aller plus loin dans ce domaine, il serait intéressant d’approfondir la recherche sur les points suivants :
– Ateliers IC : accentuer leur développement et leur adaptation à tous les âges et profils (de l’école primaire aux études supérieures, ou même pour la formation continue au sein des entreprises).
– Projets interculturels : développer les partenariats et déployer plus largement les programmes types eTwinning, CARDIE INSPE, etc) entre les écoles françaises et étrangères en s’aidant de la technologie informatique et en l’adaptant pour chaque besoin ou type de projet (« chat », forum, visioconférences, travail collaboratif, jeux de rôle, etc).
– Supports pédagogiques : créer des manuels ou autres supports d’apprentissage en plusieurs langues même si ces derniers ne traitent pas de l’intercompréhension (en prenant exemple sur le programme Euromania qui propose des manuels pour les enfants de 8 à 11 ans en langues romanes).
Ces axes de développement pourraient permettre potentiellement d’améliorer la communication interculturelle et plurilingue, une meilleure ouverture sur les autres cultures et pourquoi pas tout simplement un moyen de motiver l’apprentissage des langues.

Conclusion

Au début de ce mémoire ainsi que dans la partie dédiée aux hypothèses, nous avons abordé des questionnements pour en arriver à une problématique résumant, il me semble, le challenge auquel font face l’intercompréhension et la télécollaboration dans un environnement baigné de plurilinguisme et multiculturel.
D’un point de vue global, et notamment depuis la toute dernière pandémie que nous connaissons avec la Covid-19, l’utilisation constante et progressive de la télécollaboration à travers de nombreux outils de visioconférence nous a permis de communiquer à l’international à tout moment et en tous lieux, mais pour autant les participants parlant des langues différentes n’ont pas forcément la garantie d’avoir une communication efficace et ce malgré l’utilisation d’outils de traduction instantanée de plus en plus performants et intuitifs. De même, dans un monde où prédomine la langue anglaise (lingua franca), sommes-nous à l’abri de l’incompréhension ou en mesure de faire évoluer ce fonctionnement vers d’autres modèles utilisant de nouvelles méthodes de communication ?
En effet, l’enjeu reste aussi d’appréhender et gérer tout type de conflits interculturels.
En tout état de cause, il semble peu probable de pouvoir et devoir se passer de la langue anglaise dans les échanges internationaux ; elle a en effet sa place parmi les milliers d’autres langues parlées dans le monde. Cependant, le risque est d’assister à une perte de vitesse de l’anglais au profit d’un regain d’intérêt pour les langues régionales et locales.
L’intercompréhension (IC) a toutes ses chances de s’imposer, en parallèle de la télécollaboration, pour aider à l’accélération des projets collaboratifs dans le monde de l’éducation et pourquoi pas celui de l’entreprise. Néanmoins, il faut avoir à l’esprit que l’IC ne pourra peut-être pas être applicable en toutes circonstances, d’autant plus qu’elle pourrait peutêtre entrer en concurrence avec d’autres méthodes ou modes de langages tels que le translanguaging (ou code-switching), le code-mixing ou le code-meshing.
De leur côté, les technologies de l’information et de la communication (TIC) continueront sur leur lancée et nous proposerons très certainement des applications, logiciels ou autres systèmes de plus en plus évolués pour nous aider dans nos démarches de télécollaboration ou d’intercompréhension. Toutefois, il faudra aussi prendre du recul et garder la maîtrise, sinon nous risquons d’assister à une forme de « lissage » des langues et des cultures.
Enfin, le débat autour des « natifs » et « non-natifs », bien qu’essentiel aux yeux de certaines personnes, pourra évoluer et l’on verra alors s’opérer peut-être une prise de conscience et un revirement permettant aux écoles de formation adultes de mieux accepter ces profils d’enseignants en langue(s) non-natifs.
Est-ce que l’intercompréhension a sa place dans le monde où nous vivons ? Très certainement. On le voit bien avec le programme RescEU déployé ces dernières semaines pour gérer une situation de crise liée aux incendies majeurs en Gironde. La solidarité européenne s’est enclenchée avec les Allemands, Roumains, Polonais, etc qui sont venus prêter main-forte aux soldats du feu en France. Dans un reportage télévisuel sur leur arrivée en Gironde, les équipes semblaient parler anglais entre elles, cependant plusieurs pompiers ne parlant pas anglais, ils ont mis en place une communication utilisant d’autres moyens (non verbal, gestuel…) pour se coordonner et collaborer dans cette situation d’urgence.
Cela signifie que tôt ou tard, qu’on le veuille ou non, chaque individu sera confronté à un contexte de communication interculturelle. Dans cet exemple, la collaboration doit mener vers une compréhension, une entente leur permettant de se coordonner afin d’atteindre des résultats efficaces sur le terrain et en un temps record au vu de l’urgence.
L’intercompréhension serait-elle alors la clé de l’éveil des consciences pour une ouverture plus importante à l’interculturel et au plurilinguisme ?

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Table des matières
Remerciements
Avant-propos 
Résumé 
Table des Figures 
Introduction
I. Définitions et cadre théorique 
A. Compétence interculturelle (CI) et communication
1. Interculturel vs multiculturel
2. Interactions et relations interpersonnelles
3. Diversité culturelle et pratiques interculturelles
4. Modèle de Byram (1997) vs Deardorff (2006)
5. Échelle de Bennett : approche de la décentration
B. Plurilinguisme et capacités langagières
1. Monolinguisme vs bilinguisme vs multilinguisme
2. Omniprésence de l’anglais
3. Une hiérarchie des langues et locuteurs ?
a) Sociolinguistique : entre dynamique et adaptation
b) Langues minoritaires, locales ou régionales
c) Différence d’appréciation entre Natifs (N) et Non-natifs (NN)
4. L’Europe et le plurilinguisme
a) Intégration du plurilinguisme et politiques linguistiques
b) Le CECRL ou le besoin de donner un cadre
C. Intercompréhension, translanguaging et télécollaboration
1. L’intercompréhension (IC)
2. Translanguaging (TL)
3. L’intercompréhension (IC) au service de la télécollaboration
4. Les TIC au service de la télécollaboration et de l’intercompréhension
5. Télécollaboration (TC)
D. Management interculturel
1. Des valeurs communes malgré des différences culturelles
2. Les modèles d’entreprise
3. Management de la diversité (similitudes et différences culturelles)
4. Communiquer avec des équipes multiculturelles
a) Modèle de Geert Hofstede
b) Gestion des conflits
II. Méthodologie de la recherche
A. Genèse
B. Questions et problématique
C. Hypothèses
D. Méthodologie
1. Ateliers en intercompréhension spontanée
2. Entretiens semi-directifs
3. Questionnaire
4. Autres sources
III. Résultats et analyse des données 
A. Résultats
B. Analyse des données
C. Limites de la recherche
Perspectives 
Conclusion 
Bibliographie/Sitographie
Annexes

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