Faune de la Réserve
Berenty est réputé pour ces lémuriens néanmoins, elle abrite aussi des invertébrés tel que les arthropodes et les mollusques. Il y existe des représentants des quatre classes des vertébrés:
Classe des MAMMIFERES : Ordres des INSECTIVORES, des RONGEURS, des CHIROPTERES qui sont des espèces menacées dont le représentant est Pterofus rufus (fanihy) ensuite les CARNIVORES et les PRIMATES non humains dont les plus célèbres sont les lémuriens représentés par 6 espèces : trois espèces diurnes : le maki (Lemur catta) qui est l’objet de cette étude, le sifaka(Propithecus verreauxi verreauxi) et les lémurs bruns introduits en 1975(Eulemur rufus), une espèce hybride entre Eulemur rufus (varika) et Eulemur collaris (varika) et trois nocturnes : Microcebus murinus (tsidy),Microcebus griseorufus(tsidy)et Lepilemur leucopus (songiky).Ces lémuriens sont les proies des boas et des carnivores (RAKOTOMALALA, 2009).
Classe des OISEAUX : la Réserve est constituée de 99 espèces dont 41% sont endémiques de la région comme Polyboroides madagascariensis (fihiaka), Milvus migrans (papango), Corvus alba (goaika), Coua cristata (alihotsy), Bubulcus ibis (vorompotsy).
Classe des REPTILES : les serpents : Acrantophis madagascariensis (do), Pseudoxyrhopus kely qui est endémique de Berenty et Mandena, les lézards comme Zonosaurus madagascariensis (razamboay), Chalarodon madagascariensis (dangalia), les tortues : Geochelone radiata (sokake), Pyxis arachnoides (rere), les caméléons : Furcifer lateralis (tanalahy) Furcifer verrucosus (sakorokotaha)(JOLLY, et al., 2006).
Classe des AMPHIBIENS : la famille des MANTELIDAE.
Interactions affiliatives inter-tranche d’âge
Les interactions affiliatives regroupent le jeu et les toilettages mutuels. Chez les makis ces interactions affiliatives peuvent se manifester entre parents ou entre deux individus qui s’apprécient mutuellement. Mais quelles tranches d’âge de makis sont les plus concernés par ces interactions durant la saison d’accouplement ? D’après le tableau IV ci –après le pourcentage d’interactions affiliatives entre les adultes est supérieur à ceux entre les autres tranches d’âge et ces interactions se manifestent surtout par les approches. La valeur du khi2 observée (9,46) pour un d.d.l égal à 4 est inférieur au khi2 théorique (9,48) et la p-value calculée 0,0504 est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05. On ne rejette pas l’hypothèse nulle H0 : les interactions affiliatives sont indépendantes de l’âge de l’acteur et de son voisin. Les interactions affectives de l’acteur vers son voisin sont indépendantes de leurs âges, cependant il faut s’approcher des partenaires sexuels pour pouvoir copuler. Cette différence est peut être aussi due à un faible effectif des juvéniles (n=3) et des sub-adultes (n=2) par rapport aux adultes (n=8). Le pourcentage d’interactions affiliatives entre adultes et juvéniles est deux fois plus important qu’entre adultes et sub-adultes. Ce qui suggère un investissement parental qui diminue au fur et à mesure que leurs progénitures grandissent. Mais qu’en est-il des interactions agonistiques ?
INTERACTIONS SOCIALES INTRAGROUPES INTER-TRANCHE D’AGE SELON LE RANG ET L’IDENTITE DES INDIVIDUS
Un rang est attribué à chaque individu selon le type d’interactions sociales qu’il effectue et reçoit. Le rang de l’acteur est défini selon les critères suivantes : les interactions affiliatives reçues, les interactions agonistiques effectués et les interactions agonistiques reçues. Un individu est d’autant plus dominant s’il a reçu le plus d’interactions affiliatives et moins d’interactions agonistiques tout en ayant effectué le plus d’agression. Les individus alpha (α) et béta (β) sont classés parmi les dominants tandis que le gamma (γ) et delta (δ) sont les subordonnés Les adultes mâles et femelles ont reçues en moyenne 4,5 toilettages mutuels. Mais les femelles ont effectuées plus d’agressions (moyenne=7) que les mâles (moyenne=9,5). Or les mâles ont reçus plus d’agressions (moyenne=9,5) que les femelles (moyenne=5,5). Les femelles adultes ont effectuées plus d’agressions et reçues le moins d’agressions ce qui font d’elles les dominantes face aux mâles. Mais entre les femelles et les mâles adultes il existe une hiérarchie intra sexuelle. Chez les femelles adultes, carol a reçu cinq fois plus de toilettages mutuels que les trois autres femelles. Associer au peu d’agressions qu’elle a reçu, ce qui fait d’elle la dominante des femelles adultes. Chez les adultes mâles, bethoven est le subordonné en ayant reçu qu’un seul toilettage mutuel. Il a effectué seulement un tiers des agressions par rapport à Left field et hyacinthe. Or entre Left field, et hyacinthe le nombre de toilettages mutuels sont presque identiques. Mais Left field a effectué trois fois plus d’agressions que hyacinthe, ce qui fait de lui le supérieur de hyacinthe. Même si hyacinthe a reçu un peu plus de toilettage mutuel que mark, ce dernier a effectué trois fois plus d’agressions envers les mâles adultes que hyacinthe, ce qui fait de lui le supérieur de hyacinthe. Left field reçu plus de toilettages mutuels que mark. Or Left field a reçu sept agressions venant des mâles adultes contre neuf pour mark, ce qui fait de lui un subordonné par rapport à Left field. Le tableau montre que celui ayant effectué le plus d’activités sexuelle avec une femelle adulte (carol) c’est Left field. Vu qu’il est le dominant, alors c’est lui qui est le plus probable à copuler en premier avec une femelle adulte (tableau XIII)
Investissement parental selon le rang hiérarchique
Les investissements parentaux, par toilettage et jeu, varient suivant la dominance et le sexe des adultes. Les femelles dominantes s’occupent plus des juvéniles par rapport aux femelles subordonnées qui sont empêchées ou qui n’ont pas pu avoir des petits. Chez les Vervets (Cercopithecus aethiops) les mâles dominants utilisent les juvéniles pour se rapprocher des femelles selon SMUTS (1995) dans RAKOTOMALALA (2009). Les mâles adultes ont préféré se rapprocher du sub-adulte mâle que des juvéniles pour l’investissement parental. D’après WRIGHT (1999) et SUSSMANN(2000) dans RASAONA (2011), le cas des makis diffère de ceux des prosimiens d’Afrique et d’Asie, chez qui ce sont les mâles plus que les femelles qui toilettent le petit. GOMENDIO (1990) dans RAZAFIMAHATRATRA (2011) est du même avis en affirmant que chez les macaques les femelles qui sont des subordonnés sont soumises à deux contraintes : le stress et la malnutrition. Les femelles de rangs hiérarchiques élevés obtiennent plus facilement les nourritures de bonne qualité, ce qui n’est pas le cas chez Lemur catta où dominants et subordonnés ont un régime de même qualité (RASAMIMANANA, 2004).
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Table des matières
INTRODUCTION
I. GENERALITES
A. PRESENTATION DU SITE D’ETUDE : La Réserve de Berenty
I.A.1 Localisation de la Réserve
I.A.2 Climat et sol
I.A.3 Végétation de la Réserve
I.A.4 Faune de la Réserve
B. ESPECE ETUDIEE : Lemur catta
I.B.1 Classification
I.B.2 Répartition des makis
I.B.3 Morphologie externe
I.B.4 Mode de vie générale et caractéristique sociale
II. METHODOLOGIE DE TRAVAIL
A. PERIODE ET DUREE DES OBSERVATIONS
B. CHOIX DU GROUPE ETUDIE
C. IDENTIFICATION DES INDIVIDUS OBSERVES
D. METHODE D’OBSERVATION
II.D.1 « Instantaneous Scan-animal sampling »
II.D.2 « Focal sampling » et randomisation des individus à observer
II.D.3 Les activités observées
E. MATERIEL DE TERRAIN
F. METHODOLOGIE D’ANALYSE DES DONNEES
III. RESULTATS ET INTERPRETATIONS
A. CARACTERISTIQUES DU GROUPE
III.A.1 Composition du groupe
III.A.2 Territoire du groupe
III.A.3 Rythme des activités journalières du groupe
B. INTERACTIONS SOCIALES INTRAGROUPES
III.B.1 Interactions affiliatives inter-tranche d’âge
III.B.2 Interactions agonistiques inter-tranche d’âge
III.B.3 Interactions sexuelles inter-tranche d’âge
III.B.4 Interactions sexuelles affiliatives
III.B.5 Interactions sexuelles agonistiques
III.B.6 Activités sexuelles
III.B.7 Interactions sexuelles affiliatives inter-tranche d’âge
III.B.8 Interactions sexuelles agonistiques inter-tranche d’âge
III.B.9 Activités sexuelles inter-tranche d’âge
C. INTERACTIONS SOCIALES INTRAGROUPES INTER-TRANCHE D’AGE SELON LE RANG ET L’IDENTITE DES INDIVIDUS
D. EMPLACEMENT SPATIAL SELON LE RANG HIERARCHIQUE
E. INVESTISSEMENT PARENTAL ET AGRESSION DES ADULTES ENVERS LES JUVENILES SELON LE RANG HIERARCHIQUE
F. ACTIVITES SEXUELLES DES ADULTES SELON LE RANG HIERARCHIQUE
IV. DISCUSSIONS ET INTERETS PEDAGOGIQUE
A. DISCUSSIONS
B. INTERETS PEDAGOGIQUES
CONCLUSION
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
ANNEXE
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