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Poignets
On observe dans plus de la moitiรฉ des cas une arthrite du poignet. Une luxation de la styloรฏde cubitale peut survenir avec un risque de rupture de lโextenseur du V. On peut observer une dรฉformation en touche de piano ou en ยซ dos de chameau ยป.
Pieds
Lโatteinte des pieds est trรจs frรฉquente (90% des cas) avec des arthrites mรฉtatarsophalangiennes souvent inaugurales, entraรฎnant progressivement un avant-pied plat puis rond avec subluxation ou luxation plantaire des mรฉtatarsiens.
La luxation de la premiรจre phalange est responsable de la dรฉformation des orteils en griffe.
Le rachis cervical
Il est surtout atteint dans les polyarthrites sรฉvรจres, รฉrosives et nodulaires. L’arthrite de la charniรจre cervico-occipitale est la plus classique. Il peut sโagir dโune arthrite occipito-atloรฏdienne et surtout atloรฏdo-axoรฏdienne qui peut se traduire par des douleurs cervicales hautes, et peut entrainer des complications ร type de compression mรฉdullaire.
Les tรฉnosynovites
Elles sont pratiquement constantes ร la phase dโรฉtat de la PR, essentiellement ร la main oรน elles favorisent les dรฉformations et peuvent se compliquer de ruptures tendineuses, notamment sur les extenseurs et les flรฉchisseurs des doigts. Les tรฉnosynovites sont รฉgalement frรฉquentes aux membres infรฉrieurs en particulier au niveau des fibulaires
Atteintes extra-articulaires
Les manifestations extra-articulaires tรฉmoignent du caractรจre systรฉmique de la PR. Elles sont parfois au premier plan et sโobservent dans les PR รฉrosives et sรฉropositives. Certaines localisations viscรฉrales de la PR peuvent engager le pronostic vital.
Signes gรฉnรฉraux
Ils sont retrouvรฉs surtout au dรฉbut, lors de l’installation de la maladie sur un mode aigu, mais รฉgalement au cours des poussรฉes รฉvolutives. Il peut sโagir d’asthรฉnie, qui est souvent marquรฉe, de fรฉbricule, ou dโamaigrissement.
Nodules rhumatoรฏdes
Ils sont frรฉquemment retrouvรฉs (10 ร 20 % des malades) au bout de quelques annรฉes dโรฉvolution. Ils siรจgent surtout ร la face postรฉrieure de lโavant-bras et du coude ou en regard de lโolรฉcrane, parfois au sein dโun hygroma du coude, aux doigts oรน ils sont souvent multiples. Des localisations viscรฉrales (poumons, ลil, cordes vocales, valves cardiaques,โฆ) sont classiques, mais rares [15].
La vascularite rhumatoรฏde
Elle complique surtout des PR anciennes. Les manifestations cutanรฉes sont pratiquement constantes et trรจs hรฉtรฉrogรจnes dans leur prรฉsentation avec des micro-infarctus digitaux pรฉri-unguรฉaux caractรฉristiques, des ulcรจres profonds โ ร lโemporte-piรจce โ dโapparition brutale, une รฉruption maculo-papuleuse, un purpura vasculaire, des nรฉcroses digitales ou des orteils. La vascularite rhumatoรฏde semble รชtre due ร des dรฉpรดts de complexes immuns dans la paroi vasculaire habituellement retrouvรฉe en immunofluorescence sur les biopsies cutanรฉes.
Il peut exister une neuropathie pรฉriphรฉrique traduisant une vascularite sรฉvรจre et devant รชtre traitรฉe en urgence. Une corticothรฉrapie doit รชtre proposรฉe rapidement pour รฉviter lโรฉvolution vers des ulcรฉrations dรฉlabrantes [15].
Atteintes neurologiques
๏ Les syndromes canalaires : il sโagit le plus souvent une compression du nerf mรฉdian au niveau du canal carpien, ou du sciatique poplitรฉ externe par un kyste poplitรฉ, ou encore du nerf tibial (syndrome du canal tarsien).
๏ La vascularite rhumatoรฏde peut รชtre ร lโorigine dโune multinรฉvrite.
๏ Une compression mรฉdullaire secondaire ร une atteinte du rachis cervical et en particulier une luxation atloรฏdo-axoidienne que lโon peut diagnostiquer sur des clichรฉs dynamiques en flexion/ extension du rachis cervical. Une distance supรฉrieure ร 4 mm entre le bord antรฉrieur de lโatlas et du bord postรฉrieur de lโaxis est le signe dโune atteinte atloรฏdo axoidienne. Une dรฉcompression chirurgicale avec stabilisation des vertรจbres C1 et C2 devra รชtre rรฉalisรฉe en urgence. Une immobilisation avec un collier cervical rigide doit รชtre faite jusquโร lโintervention.
Lโatteinte du rachis cervical est frรฉquente au cours de la PR et se rencontrerait chez environ 20 % des patients de plus de 50 ans dont la maladie รฉvolue depuis plus de 5 ans [41]. Elle est exceptionnellement inaugurale et isolรฉe [72].
Manifestations hรฉmatologiques
๏ Lโanรฉmie de type inflammatoire est le plus souvent retrouvรฉe.
๏ Les adรฉnopathies sont retrouvรฉes ร lโexamen clinique chez environ 30 % des patients.
๏ Le syndrome de Felty associe ร la PR, une splรฉnomรฉgalie isolรฉe et une leuconeutropรฉnie. Il est souvent accompagnรฉ dโune polyadรฉnopathie, dโune fiรจvre, dโun amaigrissement, dโune anรฉmie, ou dโune thrombopรฉnie.
De mรชme, on peut observer une hyperpigmentation et des ulcรจres de jambes. Il apparait classiquement au cours des PR รฉvoluรฉes, sรฉropositives avec une destruction articulaire majeure [15]. Le pronostic du syndrome de Felty est souvent dรฉfavorable, en raison du risque dโinfections graves et rรฉcidivantes favorisรฉes par la granulopรฉnie.
Les manifestations pulmonaires
On peut retrouver : la pleurรฉsie rhumatoรฏde, la fibrose pulmonaire interstitielle diffuse, les nodules rhumatoรฏdes pulmonaires et la bronchiolite oblitรฉrante qui est rare mais trรจs sรฉvรจre. Le syndrome de Caplan-Colinet รฉtait classiquement dรฉcrit chez des mineurs atteints de PR prรฉsentant de volumineux nodules des deux champs pulmonaires mais devenus rares. Les bronchiectasies ou dilatation des bronches sont plus frรฉquemment rencontrรฉes chez les sujets atteints de PR que dans la population gรฉnรฉrale [15].
Les manifestations cardiaques
Les trois tuniques peuvent รชtre atteintes mais lโatteinte pรฉricardique est plus frรฉquente avec un risque de tamponnade nรฉcessitant un drainage [69 ; 97].
Des nodules rhumatoรฏdes peuvent occasionnellement se localiser au niveau du myocarde responsables de troubles du rythme et de la conduction, ou sur les valves cardiaques et dรฉterminer une stรฉnose valvulaire et une vascularite peut atteindre les coronaires [15].
Atteintes dermatologiques
Il sโagit essentiellement des lรฉsions de vascularite, du phรฉnomรจne de Raynaud qui est rencontrรฉ chez environ 10 % des patients [128]. Lโรฉrythรจme palmaire et la fragilitรฉ cutanรฉe sont รฉgalement des manifestations frรฉquentes.
Le syndrome de Gougerot-Sjรถgren secondaire ร la PR.
Les formes sรฉvรจres sont rares mais le risque de lymphome serait cependant comparable au syndrome de Gougerot-Sjรถgren primitif.
Lโostรฉoporose
Les รฉtudes rรฉcentes qui prouvent que la densitรฉ minรฉrale osseuse diminue significativement au rachis lombaire dans la PR et ceci dรจs la premiรจre annรฉe dโรฉvolution. Cette ostรฉoporose favorisรฉe par la PR semble indรฉpendante de lโostรฉoporose cortico-induite [127].
Lโamylose
Cโest une complication classique de la PR. Il sโagit dโune amylose AA dite ยซ secondaire ยป. Sur le plan rรฉnal on note une protรฉinurie au dรฉbut puis, secondairement, un syndrome nรฉphrotique รฉvoluant vers une insuffisance rรฉnale progressive
PARACLINIQUE
Biologie
๏ Le syndrome inflammatoire biologique
Il est non spรฉcifique et est retrouvรฉ chez prรจs de 90% des patients, on note ainsi une รฉlevation de la VS, parfois de la CRP.
Lโรฉlectrophorรจse des protรฉines sรฉriques montre une augmentation des alpha-2 globulines et des gammaglobulines.
Par ailleurs on peut รฉgalement retrouver une anรฉmie modรฉrรฉe, de type inflammatoire (normo ou hypochrome, microcytaire, avec une ferritinรฉmie augmentรฉe et coefficient de saturation de la transferrine faiblement diminuรฉ).
๏ Ponction du liquide articulaire
Le liquide synovial est de type inflammatoire, riche en cellules et constituรฉ essentiellement de polynuclรฉaires neutrophiles, mais cette formule peut รชtre panachรฉe.
๏ Histologie synoviale
Elle est gรฉnรฉralement utile dans la PR mono arthritique et permet la mise en รฉvidence du pannus synovial.
On observe classiquement :
– une multiplication des synoviocytes de surface avec hypertrophie des villositรฉs synoviales ;
– des infiltrats cellulaires lymphoplasmocytaires pรฉri-vasculaires ;
– des dรฉpรดts fibrineux ร la surface ou ร lโintรฉrieur des franges synoviales ;
– et des foyers de nรฉcrose pouvant rรฉaliser le nodule rhumatoรฏde.
Immunologie
๏ Facteur rhumatoรฏde
Les FR sont des autoanticorps de type IgM essentiellement, dirigรฉes contre le fragment Fc des IgG. Sa spรฉcificitรฉ est de 80 ร 90% pendant les premiers mois et une sensibilitรฉ de 60%. Cependant, elle peut รชtre retrouvรฉe au cours dโautres rhumatismes (Gougerot, lupus), mais aussi chez le sujet sain en particulier chez le sujet รขgรฉ [84]. La dรฉtection du FR se fait actuellement par ELISA et par nรฉphรฉlomรฉtrie laser. On distingue les PR dites โ sรฉropositives โ oรน le FR est prรฉsent par opposition aux PR โ sรฉronรฉgatives โ chez lesquelles il nโy a pas de FR dรฉcelable. La prรฉsence de FR nโest ni indispensable, ni suffisante pour affirmer le diagnostic. Dans le contexte de la PR, les FR de classe IgG font craindre le dรฉveloppement dโune vascularite et les FR de classe IgA dรฉnoncent lโexistence dโun SGS secondaire.
๏ Anticorps anti-peptides citrullinรฉs
Ce sont des autoanticorps de type IgG qui sont dirigรฉs contre certaines sรฉquences de filagrine ร la condition que leurs arginines aient รฉtรฉ dรฉiminรฉes en citrulline. La filagrine est une protรฉine qui joue un rรดle dans lโassemblage des filaments intermรฉdiaires des kรฉratinocytes.
Des sรฉquences de ce type existent dans nโimporte quelle protรฉine, en particulier dans la fibrine qui infiltre la synoviale rhumatoรฏde. La maladie est associรฉe ร certains des allรจles de la peptidyl-arginine dรฉiminase qui est lโenzyme dรฉiminant lโarginine en citrulline [154].
Sa spรฉcificitรฉ est de 95% ร 99% mais leur sensibilitรฉ comprise entre 40% ร 50% nโest pas bonne [154].
๏ Anticorps antinuclรฉaires
On rencontre ces antigรจnes chez 10 ร 20 % des malades prรฉsentant une PR dรฉbutante.
Dโautres AAN se fixent sur des antigรจnes nuclรฉaires solubles [11], comme les ribonuclรฉoprotรฉines (RNP). Ces anticorps anti-RNP ne sont pas lโapanage de la connectivite mixte comme on lโa initialement pensรฉ, puisquโon les signale รฉgalement dans 39 % des cas de Lupus รฉrythรฉmateux systรฉmique (LES), 12% des cas de sclรฉrodermie systรฉmique, 5% des cas de syndrome de Gougerot secondaire et 3% des cas de PR [154].
๏ Typage HLA
Certains allรจles ร risque portรฉs notamment chez les caucasiens par les gรจnes HLA DRB1*01 et 04 sont des facteurs de susceptibilitรฉ de la maladie.
Ce sont surtout HLA DRB1*0401 et 0404 qui sont le terrain favorisant principal de la PR. On sait aussi que ces gรจnes facilitent le dรฉveloppement dโune PR plus sรฉvรจre, surtout si le patient est porteur de 2 allรจles ร risque. Plus rรฉcemment, on a pu identifier dโautres gรจnes de susceptibilitรฉ ร la PR tel que le gรจne PTPN 22. Globalement, selon les donnรฉes dont on dispose chez les jumeaux, le poids de la gรฉnรฉtique dans le dรฉclenchement de la PR est infรฉrieur ร 30 % [39].
IMAGERIE
๏ Radiographie standard
On peut retrouver une tumรฉfaction des parties molles ou une dรฉminรฉralisation รฉpiphysaire ยซ en bande ยป mรฉtacarpo-phalangienne non spรฉcifique. Plus rarement, on peut noter une รฉrosion de lโextrรฉmitรฉ antรฉrieure du 5รจme mรฉtatarsien, trรจs รฉvocatrice.
๏ Echographie
Au stade de PR dรฉbutante, lโรฉchographie permet de diagnostiquer les synovites articulaires, les tรฉnosynovites et les bursites.
Lโรฉchographie est supรฉrieure aux radiographies dans la dรฉtection des รฉrosions osseuses, en particulier aux doigts et aux avant-pieds, mais moins performants que lโIRM [28].
A contrario, lโรฉchographie permet dโexplorer, plus confortablement quโen IRM pour le patient, le poignet, la main et lโavant-pied, รฉventuellement de maniรจre bilatรฉrale.
๏ Imagerie par Rรฉsonnance Magnรฉtique (IRM)
LโIRM dรฉdiรฉe permet dโรฉvaluer les lรฉsions structurales de faรงon prรฉcoce, mais elle est difficilement utilisable en pratique clinique courante compte tenu de son coรปt et de sa faible disponibilitรฉ.
LโIRM sโest progressivement imposรฉe comme lโexamen de rรฉfรฉrence lorsquโil sโagit de diagnostiquer une PR dรฉbutante. Grรขce ร son contraste tissulaire รฉlevรฉ, lโIRM objective les synovites articulaires, les tรฉnosynovites, les bursites et les รฉrosions osseuses. Elle est supรฉrieure aux radiographies dans la dรฉtection des รฉrosions osseuses [57 ; 93] et permet dโobjectiver lโลdรจme osseux, considรฉrรฉ classiquement comme un stade prรฉ-รฉrosif [93 ; 96]. LโIRM possรจde รฉgalement une valeur pronostique, en dรฉtectant prรฉcocement les formes agressives de PR caractรฉrisรฉes par des synovites articulaires importantes, de nombreuses รฉrosions osseuses et surtout, un ลdรจme osseux extensif [94 ; 95].
EVOLUTION ET PRONOSTIC
Evolution
Lโรฉvolution au cours de la PR est trรจs variable. Gรฉnรฉralement, la PR รฉvolue par poussรฉes et rรฉmissions qui peuvent durer des mois, voire des annรฉes.
La PR peut รชtre bรฉnigne avec des lรฉsions radiographiques et des dรฉformations minimes, voire inexistantes, mรชme aprรจs de longues annรฉes dโรฉvolution [38].
Par contre, elle peut รฉvoluer vers des formes sรฉvรจres responsables des destructions articulaires rapides sources dโun handicap fonctionnel important, des atteintes viscรฉrales pouvant mettre en jeu le pronostic vital, en particulier lโatteinte cardiovasculaire.
La PR constitue un vรฉritable risque cardiovasculaire indรฉpendant, notamment vis-ร -vis de lโartรฉriosclรฉrose et du risque dโatteinte coronarienne [38] qui est en grande partie responsable de lโaugmentation du risque de mortalitรฉ.
Lโactivitรฉ de la PR doit รชtre รฉvaluรฉe tout au long de son รฉvolution. Pour ce faire, il existe plusieurs indices composites dont le plus couramment utilisรฉ en pratique clinique est le ยซ DAS 28 ยป. Cet indice permet dโรฉvaluer lโactivitรฉ de la PR, mais รฉgalement lโรฉvolution et lโefficacitรฉ thรฉrapeutique. Il est calculรฉ ร partir de quatre paramรจtres :
– l’indice articulaire (nombre d’articulations douloureuses – sauf les pieds, les chevilles et les hanches qui ne sont pas comptabilisรฉs) ;
– l’indice synovial (nombre d’articulations gonflรฉes – sauf les pieds, les chevilles et les hanches) ;
– activitรฉ globale de la maladie รฉvaluรฉe sur une รฉchelle de 0 ร 100;
– et vitesse de sรฉdimentation ou la CRP.
Pronostic
Certains critรจres sont corrรฉlรฉs ร un facteur de mauvais pronostic.
– A la clinique : lโรขge, le sexe, le mode de dรฉbut de la maladie, lโatteinte polyarticulaire dโemblรฉe, la durรฉe dโรฉvolution (> 3mois ou non), prรฉsence dโun handicap fonctionnel, prรฉsence de facteur de risque et la non rรฉponse au traitement de fond.
– Sur le plan immunobiologique : le syndrome inflammatoire (CRP, VS), le fort taux du FR et la prรฉsence des anti-CCP.
– Sur le plan gรฉnรฉtique, le marqueur gรฉnรฉtique locus HLA-DRB1*0401.
– A lโimagerie: la prรฉsence dโรฉrosion prรฉcoce ร lโรฉchographie et surtout ร lโIRM dรฉdiรฉe.
Les anti-inflammatoires non stรฉroรฏdiens (AINS)
Ils sont efficaces sur les douleurs inflammatoires, les gonflements et la raideur matinale, mais ces mรฉdicaments utilisรฉs seuls nโempรชchent pas la progression clinique, ni structurale de la maladie et leur emploi est recommandรฉ en association avec un traitement de fond.
Le risque de complications gastro-intestinale, cardiaque et rรฉnale impose une vigilance particuliรจre et souvent une protection gastrique par inhibiteurs de la pompe ร protons.
Les inhibiteurs de la cyclo-oxygรฉnase 2 (coxibs) ont une efficacitรฉ comparable aux AINS classiques et ont lโavantage dโรชtre moins toxiques sur le plan gastro-intestinal. Leur emploi est cependant limitรฉ par un risque cardiovasculaire accru sโil est utilisรฉ de maniรจre prolongรฉe. Ce mรฉdicament est contre-indiquรฉ chez les patients aux antรฉcรฉdents dโaccidents cardiovasculaires.
Corticothรฉrapie par voie gรฉnรฉrale
La corticothรฉrapie par voie gรฉnรฉrale est un puissant anti-inflammatoire, trรจs souvent prescrit au cours des PR dรฉbutantes ou avรฉrรฉes. Son efficacitรฉ ร court terme sur les signes inflammatoires a รฉtรฉ dรฉmontrรฉe.
Lโintรฉrรชt de la corticothรฉrapie, pour prรฉvenir et retarder les destructions articulaires de la PR, reste controversรฉ. Certaines รฉtudes ne montrant aucun bรฉnรฉfice structural [29] alors que des รฉtudes plus rรฉcentes apportent au contraire des arguments statistiques en faveur de lโefficacitรฉ structurale de la corticothรฉrapie ร faible dose au cours des PR dรฉbutantes, en association avec les traitements de fond [80 ; 139].
La corticothรฉrapie par voie orale est instaurรฉe initialement ร la posologie de 10 ร 15 mg/j dโรฉquivalent prednisone en plus des mesures adjuvantes. Cette dose sera rรฉduite progressivement, puis arrรชter en fonction de lโรฉvolution clinique.
La corticothรฉrapie par voie injectable ร forte dose en ยซ bolus ยป quant ร elle est utilisรฉe ร la posologie variant entre 100 ร 1000 mg /j pendant 1 ร 3 jours successifs. Elle est indiquรฉe dans certaines situations : poussรฉe articulaire majeure de PR ou au cours des complications viscรฉrales et notamment les vascularites rhumatoรฏdes.
Traitement local
Il consiste ร infiltrer en intra-articulaire des corticoรฏdes. Il peut รชtre justifiรฉ ร tous les stades de la PR, si malgrรฉ un contrรดle global de lโactivitรฉ de la maladie par les traitements de fond, il y a une persistance dโune synovite au niveau dโune ou de deux articulations.
La synoviorthรจse peut รชtre indiquรฉe lorsque la synovite rรฉcidive aprรจs une ร deux infiltrations locales de corticoรฏdes. Ils peuvent รชtre isotopiques utilisant lโyttrium 90, le rhรฉnium 196 ou lโerbium169, ou chimiques utilisant lโacide osmique [127].
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
CHAPITRE 1: LA POLYARTHRITE RHUMATOIDE
I- HISTORIQUE
II- EPIDEMIOLOGIE
III- CLINIQUE
III-1- Phase de dรฉbut
III-2- Phase dโรฉtat
III-2-1- Atteinte articulaire
III-2-2- Atteintes extra-articulaires
IV- PARACLINIQUE.
IV-1- Biologie
IV-2- Immunologie
IV-2- Imagerie
V- EVOLUTION ET PRONOSTIC
V-1- Evolution
V-2- Pronostic
VI- TRAITEMENT
VI-1- Education thรฉrapeutique
VI-2- Traitement symptomatique
VI-3- Traitement de fond
VI-3-1- Traitement de fond classique
VI-3-2- Biothรฉrapies
VI-3- Traitement chirurgical
VI-4- Rรฉadaptation fonctionnelle
I- STRUCTURE CHIMIQUE
II-HISTORIQUE
III- MECANISME DโACTION
III-1- Effet immunosupresseur
III-3- Effet antimรฉtabolite
III-3- Effet anti inflammatoire
IV-PHARMACOCINETIQUE
IV-1- Voie dโadministration
IV-2- Posologie
IV-3- Absorption
IV-4- Distribution
IV-5- Mรฉtabolisme
IV-6- Elimination
V- EFFETS INDESIRABLES
VI- PRECAUTIONS DโEMPLOI
VII-CONTRE-INDICATIONS
VIII- INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES
IX-BILAN PRETHERAPEUTIQUE
X- SURVEILLANCE DU TRAITEMENT
I- GENERALITES
II- METHODES NATURELLES
II-1- Coรฏt interrompu
II-2- Mรฉthode de la glaire cervicale (Billings ovulation)
II-3- Mรฉthode des tempรฉratures
II-4- Mรฉthode du calendrier Ogino Knauss
II-5- Mรฉthode sympto-thermique
II-6- MAMA
II-7- Mรฉthode du collier
III- METHODES DE BARRIERES
III-1- Mรฉthodes de barriรจres mรฉcaniques
III-2- Mรฉthode de barriรจres chimiques
IV- CONTRACEPTION HORMONALE
IV-1- Contraception ลstroprogestative
IV-2- Contraception progestative
V- CONTRACEPTION CHIRURGICALE VOLONTAIRE
V-1- Ligature des trompes
V-2- Vasectomie
CHAPITRE 1 : METHODOLOGIE
I- CADRE DโETUDE
II- TYPE DโETUDE
III- POPULATION DโETUDE
III-1- Critรจres dโinclusion
III-2- Critรจres de non inclusion
III-3- Recueil des donnรฉes
IV- DEFINITION DE CERTAINS PARAMETRES
IV-1- Le milieu
IV-2- Les stigmates inflammatoires
IV-3- DAS 28
V- ANALYSE STATISTIQUE
VI- PRESENTATION DES RESULTATS
CHAPITRE 2 : RESULTATS
CHAPITRE 3 : DISCUSSION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
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