Les représentations collectives.
Le concept de représentation sociale est de nos jours essentiellement travaillé, développé et creusé dans le domaine de la psychologie sociale. Ce qui n’empêche pas quantité d’autres domaines des sciences sociales de l’utiliser, comme la géographie, les Sciences de l’Information et de la communication ou plus fréquemment la sociologie. Cette fréquence peut s’expliquer par la parenté du concept attribuée à Émile Durkheim. Ce dernier publie en 1898 « Représentations collectives et représentations individuelles », qui propose un cheminement presque philosophique : une argumentation sur l’existence même du concept que Durkheim avance. Comme le souligne Pierre Manoni dans le Que sais-je dédié aux représentations sociales, Durkheim va décrire ce qu’il appelle « représentations », mais va aussi « les légitimer comme objet d’intérêt scientifique » (2006 : p. 42). Nommé « représentations collectives » (Durkheim, 1898), ce concept émergeant a pour but premier de démontrer une forme d’emprise que la société a sur l’individu. Cette emprise se fait par le partage de représentations homogènes sur des objets particuliers, représentations ayant une capacité de variation et de transformation très faible, si ce n’est nul. C’est ce qui va les différencier des représentations individuelles qui, comme leur appellation l’indique, sont propres à chaque individu et possèdent une hétérogénéité certaine. Ces dernières sont « extrêmement variables, transitoires, éphémères et constituent un flot continu alors que les représentations collectives se situent hors du devenir et sont impersonnelles » (Moliner & Guimelli, 2015 : p. 14). Cette opposition claire entre les deux types de représentations est pour Durkheim une façon d’argumenter le fait que les représentations collectives sont non seulement observables pour elles-mêmes, mais aussi qu’elles sont des outils de connaissance d’une société particulièrement probants. Le domaine de la Psychologie Sociale, à travers Moscovici, argumentera plus tard qu’elles ne sont pas représentatives d’une société au complet, mais bien d’un groupe social particulier au sein de cette société. Un des apports de l’article de Durkheim est l’argument suivant : les représentations collectives sont une réaction inconsciente, au sens de non réfléchie, non calculée, de la part des individus, lorsqu’ils sont soumis à un stimulus corrélé à un objet de représentation. Pour asseoir son propos, Durkheim reprend d’abord un discours acquis au sein de la psychophysiologie de l’époque et y propose un ajout : Il est devenu presque classique de réduire la mémoire à n’être qu’un fait organique. La représentation, dit-on, ne se conserve pas en tant que telle (…). Seule, l’impression organique qui a précédé cette représentation ne disparaîtrait pas complètement : il resterait une certaine modification de l’élément nerveux qui le prédisposerait à vibrer de nouveau comme il a vibré une première fois. Qu’une cause quelconque vienne donc à l’exciter, et cette même vibration se reproduira et, par contrecoup, on verra réapparaître dans la conscience l’état psychique qui s’est déjà produit, dans les mêmes conditions, lors de la première expérience. (…) En réalité, si la théorie est exacte, il constitue un phénomène tout nouveau. Ce n’est pas la même sensation qui se réveille après être restée comme engourdie pendant un temps ; c’est une sensation entièrement originale puisqu’il ne reste rien de celle qui avait eu lieu primitivement. Et nous croirions réellement que nous ne l’avons jamais éprouvée si, par un mécanisme bien connu, elle ne venait d’elle-même se localiser dans le passé. Ce qui seul est le même dans les deux expériences, c’est l’état nerveux, condition de la seconde représentation comme de la première. (Durkheim, 1898 : p. 519) Plus loin dans l’article, Durkheim renforce son argumentation en insistant sur la conservation possible des représentations en dehors de la conscience, phénomène impensable, selon lui, pour les chercheurs de l’époque. Il s’indigne en ces mots « Mais de quel droit limite-t-on ainsi la vie psychique ? » (Ibid. : p. 13) avant de souligner le nombre considérable de « phénomènes qui sont psychiques sans être appréhendés » (Ibid. : p. 14). Pour lui, l’activation d’une représentation constitue une sensation nouvelle, pas forcément consciente, qui s’ancre dans le passé. Ce n’est pas seulement la réapparition d’une sensation préalablement éprouvée. Si désormais le champ lexical du processus cognitif plutôt que celui de la sensation est privilégié, il n’en est pas moins vrai que l’automatisme des réactions, actes ou discours est un phénomène dans lequel beaucoup de questionnements scientifiques prennent leur source, dont celui qui nous préoccupe dans ce mémoire. Durkheim lance un nouvel outil de description au sein des sciences sociales, un outil d’analyse des sociétés qui sera repris en tant que tel par d’éminents scientifiques tels que Lévy-Bruhl avec La mentalité primitive en 192220 ou encore LéviStrauss dans son ouvrage La pensée sauvage en 196221 dans le domaine de l’anthropologie.
Définition des représentations sociales
Serge Moscovici, chercheur d’une trentaine d’années ayant fait ses études de psychologie à Paris, à la suite de sa fuite de Roumanie en 194822, soutient sa thèse titrée La Psychanalyse, son image et son public en 1961. Ce travail, qui marquera les débuts d’une carrière scientifique remarquable pour son auteur, va redistribuer les cartes du concept de représentation sociale. S’inscrivant, pour ces travaux sur cette thématique, en psychologie sociale, Moscovici va prendre pour socle la théorie de Durkheim tout en réclamant d’autres objectifs, mais aussi de grandes différences conceptuelles. Moliner et Guimelli (2015 : p. 15) relèvent trois points essentiels qui caractérisent la posture théorique de Moscovici par rapport à celle de Durkheim, outre le fait qu’il décide de rebaptiser les « représentations collectives » en « représentations sociales ». Comme Durkheim met l’accent sur le fait qu’une représentation puisse mentalement exister et se différencier d’un souvenir, son argumentation se concentre sur l’individu et sur un des processus internes qui lui sont propres. Sur ce point, Moscovici propose de considérer plus sérieusement les « interactions entre l’individuel et le collectif » (Moliner et Guimelli, 2015 : p.15) dans la construction des représentations. De plus, ces représentations ne sont plus caractéristiques d’une société, mais de groupes sociaux particuliers qui peuplent cette société. Ces groupes sociaux produisent des représentations sociales, mais en sont aussi l’objet. On cherchera par exemple à étudier la représentation sociale des Roumains dans la presse écrite française (Mogos, 2009). Les objets de représentations sociales peuvent également être des notions plus ou moins abstraites, comme la paternité, étudiée chez les adolescents (Tapp, 1976) ou comme ici, le masculin chez les étudiants. En troisième lieu, les processus de communication mis en jeu, « considérés comme explicatifs de l’émergence et de la transmission des représentations sociales » (Moliner et Guimelli, 2015 : p.15) deviendront un centre d’intérêt. Il s’agira de mettre à jour un dialogue qui permet aux individus non seulement d’intégrer les représentations sociales présentes au sein de leurs groupes d’appartenance, avec toutes les conséquences de cette intégration sur la personne, mais aussi de jouer un rôle dans leur création, transmission ou transformation. Moscovici décrit les représentations sociales comme des « univers d’opinions » (1961 : p. 66) sur un objet, qui sont rattachés à un groupe particulier. Cette large définition a de remarquable le fait qu’elle est une porte d’accès pour comprendre ce que ce concept implique. Elle peut être renforcée par une seconde explication en termes simples etprécis, proposée cette fois par Denise Jodelet : « [les représentations sont] une forme de connaissance, socialement élaborée et partagée, ayant une visée pratique et concourant à la construction d’une réalité commune à un ensemble social ». (1989 : p. 36). En d’autres termes, nous pouvons imaginer une définition commune que les individus d’un groupe ont d’un objet particulier, définition qui guide leurs comportements. Individuellement, chaque membre du groupe peut avoir une opinion différente sur l’objet, une description qui ne correspond pas tout à fait à la représentation sociale. Pourtant, cette description personnelle porte en elle les traces de la représentation sociale puisqu’elle est construite et transmise collectivement, simultanément aux processus de socialisation au sein du groupe. Ces traces sont visibles lors de l’étude de contenu, quel que soit le positionnement personnel de chaque individu, analysable en tant que tel.
Catégorisation des éléments induits
Nous remarquons, lors de l’examen des différents termes utilisés par les interrogés que nombre d’entre eux pourraient être regroupés, puisqu’ils font référence au même ordre d’idée. « Grouper, c’est choisir de privilégier tel aspect commun à une série d’éléments aux dépens de ce qui spécifie chacun d’eux, c’est structurer de manière intuitive une série de faits, de réactions, de concepts » (Tap, 1971 : p. 15). Comme le soulignent Moliner, Rateau et Cohen-Scali, il est possible de construire des catégories pour « distinguer les facettes d’un objet » (2002 : p. 91). Ici, les catégories serviront également à avoir des indices sur les notions qui peuvent faire partie du noyau central. Ces regroupements peuvent se faire selon plusieurs critères qui peuvent être d’ordre « sémantique (le thème), syntaxique (type de verbes ou de noms, etc.) ou lexical (type de classement des mots) » (Ibid.). Le choix se porte sur un regroupement par thème, ayant déjà encodé ensemble les mots ou expressions faisant partie du même champ lexical. Nous nommerons la catégorie de deux façons selon les cas :
— Pour les sous-catégories : nous les nommerons après le terme le plus utilisé par les interrogés si celui-ci est représentatif de l’ensemble de la catégorie, sur le modèle du travail de Pierre Tap sur la représentation sociale des qualités paternelles pour les adolescents (1971). Par exemple, la catégorie « Amour » regroupe les termes « amour, tendresse, affection », la catégorie « Autorité » regroupe des termes « autorité, fermeté, sévérité », etc. (Tap, 1971 : p. 263). Par exemple, la sous-catégorie « Pilosité » sera utilisée pour les termes induits « poils », « barbe », « moustache », etc.
— pour les catégories : nous les nommerons après un terme qui semble le plus englobant pour la thématique repérée. Par exemple « traits de caractères » pour « courageux », « mature », « sensible », etc. Nous avons en premier lieu créé des sous-catégories qui fonctionnent par rapprochement thématique, pour ensuite en regrouper certaines entre elles afin de comprendre les différentes facettes de ce que représente le masculin chez les interrogés (la description physique, les traits de caractère, les centres d’intérêt et les valeurs). Nous devons nous assurer que les catégories respectent les règles énoncées par Laurence Bardin dans son ouvrage L’analyse de contenu (2001 : p. 153-154). En premier lieu, il faut s’assurer que les termes induits peuvent se retrouver que dans une seule catégorie (« l’exclusion mutuelle »). Ensuite, ces catégories doivent être homogènes (« l’homogénéité »). Ici, elles le sont, car elles décrivent de façon globale les termes qui la composent. Les catégories doivent également être en cohérence avec les objectifs de la recherche (« la pertinence »). Et enfin, dans le cas où d’autres études sur les mêmes thématiques ont été menées par d’autres chercheurs, les résultats doivent être sensiblement similaires (« l’objectivité et la fidélité »). Nous souhaitons montrer à travers les auteurs mobilisés tout au long de ce document que nos résultats sont en cohérence avec leurs travaux, principalement concernant la thématique des masculinités.
« Homme » et « masculin ».
En observant la dernière ligne du tableau présenté en Table 6 et les réflexions des interrogés explicitées plus haut, nous sommes en mesure de croire que la question qu’ils se sont posée revient à se demander si tous les hommes sont masculins. L’unanimité est selon nous preuve d’un flou, d’un flottement entre ces deux notions. Afin de nous assurer que les objets « homme » et « masculin » ne sont pas totalement confondus, superposées, par les étudiants de l’Université d’Avignon, nous avons effectué un test. L’objectif est de montrer que, selon nos interrogés, un homme peut être masculin ou non, c’est-à-dire prouver qu’il y a une distinction entre ces deux notions. Nous avons souhaité pousser les interrogés à produire des énoncés « normatifs » : l’objet présenté doit « avoir telle ou telle caractéristique » (Moliner, 1996 : p. 85) pour être reconnu. Nous avons fait ce choix et considéré les résultats de cette expérience, librement inspirée du travail de Pascal Moliner sur la représentation sociale du groupe idéal (Moliner, 1988), grâce à une de ses conclusions reprise par Nicolas Rousseau et Christine Bonardi : L’auteur [Moliner] proposait à des individus de terminer un texte inducteur, descriptif de la représentation du groupe idéal d’amis, en choisissant, dans un ensemble d’énoncés réfutant un élément central ou périphérique de cette représentation, celui qui leur convenait le mieux. Ces énoncés avaient été rédigés en utilisant un mode d’énonciation probabiliste ou normatif. L’auteur constate que le groupe d’individus amené à se prononcer à propos d’une cognition centrale le fait plutôt en retenant un énoncé normatif ; celui confronté à la réfutation d’une cognition périphérique utilisant davantage le mode syntaxique probabiliste. (Rousseau et Bonardi, 2001 : p. 153) C’est en prenant en considération cette conclusion, le fait que les énoncés normatifs entretiennent un lien privilégié avec les éléments centraux de la représentation, que nous avons souhaité obtenir d’autres éléments induits. Nous poussons les interrogés à produire du contenu sur les caractéristiques qu’un groupe d’individus, que les membres d’une catégorie sociale ont afin d’observer deux choses : si les éléments potentiellement centraux ou suractivés de la représentation du masculin s’y retrouvent et, surtout, si une réelle différenciation est faite entre les deux notions isolées. Pour ce faire, nous avons proposé aux jeunes hommes étudiants de l’Université d’Avignon de finir les deux phrases suivantes :
— Un homme est masculin si il…
— Un homme n’est pas masculin si il…
Nous avons obtenu 119 réponses pour 142 interrogés en ce qui concerne la première phrase et trois de moins, c’est-à-dire 116, pour la seconde. Les tableaux ci-dessous reprennent ces réponses classées par catégories thématiques et par saillance. Les chiffres ou nombres indiqués après certains éléments de langage correspondent au nombre d’interrogés les ayant utilisés.
Combler un manque.
L’entrée choisie par les auteurs français fait état des difficultés que rencontre ce champ de recherche, c’est-à-dire le faible nombre de références, le « cloisonnement disciplinaire » (Welzer-Lang et Zaouche Gaudron, 2011 : p.7) et le manque de méthodologie et d’outils pour travailler « les hommes et le masculin » (Welzer-Lang et Zaouche Gaudron, 2011 : p.8). Les enjeux présentés de l’ouvrage correspondent aux limites isolées, c’est-à-dire référencer plusieurs concepts et théories, exister en tant qu’outil de recherche et avoir une dimension interdisciplinaire au sein des sciences sociales. Avec, entre autres, la sociologie et la géographie, en passant par la linguistique et les sciences médicales, la diversité des disciplines est visible. La diversité des questionnements, elle, se fait au sein des thématiques proposées par les articles. En ce qui concerne les difficultés méthodologiques, elles sont très vite expliquées par l’émergence d’études sur des sujets comme l’homoparentalité, et la transgenralité, qui sont des questionnements issus du récent mouvement Queer. Pourtant, la construction genrée des corps et des pratiques sociales, c’est-à-dire des sujets qui sont souvent vus comme rattachés à des disciplines ayant de nombreux outils méthodologiques, comme la sociologie ou l’anthropologie, ne sont pas mis de côté. Cette réflexion contient une première posture qui consiste à dire que l’objet de recherche qui nous occupe doit être considéré en tant que tel et non seulement comme un sujet, ce qui pousse à croire qu’une batterie de méthodes et d’outils doit être éprouvée afin de vérifier la cohérence avec les thématiques émergentes. La volonté est de sortir d’une particularité visible dans les études françaises, celle d’utiliser des méthodes et outils attachés, souvent, à un grand champ disciplinaire pour étudier les questions de genre. En France, il n’y a pas de docteurs ou professeurs en études du Genre, en Gender Studies mais des sociologues, psychologues ou communicants spécialisés sur le genre. La catégorie Genre n’existe pas dans la classification CNU. Ce qui pousse à comprendre le genre et, ici, les masculinités, comme une thématique de recherche adaptable aux outils et méthodes dépendants du domaine de rattachement du chercheur. Au Québec, le domaine des Gender Studies est existant, ce qui ne l’empêche pas d’être souvent rapproché du champ du travail social, autre domaine absent de la classification française. Toujours dans la volonté de rendre visible une posture forte et nouvelle par son inscription dans le paradigme scientifique contemporain, l’introduction souligne deux particularités par rapport à la majorité des autres travaux français :
— une conception de l’objet de recherche autre qu’uniquement en tant que partie d’une dichotomie vouée au comparatisme. Pour l’auteur, les différences entre masculin et féminin sont, la plupart du temps, décrites, mais sont rarement analysées du point de vue de l’individu et, pour lui, cela empêche de travailler uniquement sur le masculin ou les masculinités. Nous le comprenons : si les différences de socialisation au rôle de parent sont observées, il est impossible de sortir du comparatisme. Les petites filles sont éduquées avec le fantôme omniprésent du Care alors que les petits garçons le sont avec une pression qui est plus d’ordre économique, ils doivent subvenir aux besoins de leur famille. Alors que si nous observons les représentations que se font les individus de ces différences, nous pouvons nous baser sur l’étude d’un seul des deux groupes cités : quelles sont les conséquences sur les petits garçons en termes de croyances, de représentation de soi, de rapport aux membres de l’endogroupe ? Cet éloignement du point de vue dichotomique permet également, toujours selon l’auteur, de mettre à distance une autre bipartition, celle du dominant-dominé dans lequel « le masculin persiste à être considéré comme la norme implicite de référence » (Welzer-Lang et Zaouche Gaudron, 2011 : p.11).
— la prise en compte des réactions individuelles face au croisement entre acceptation et résistance aux changements de la condition de domination masculine. L’auteur souligne que « peu de travaux quittent la voie exclusive de l’analyse d’une domination qui se reproduirait à l’identique » (Ibid. : p.12). Nous pouvons voir que Daniel Welzer-Lang et Chantal Zaouche Gaudron proposent en introduction une posture liée aux enjeux de l’ouvrage qu’ils dirigent en décrivant les principales dynamiques scientifiques sur l’objet « masculinités » en France. Ils proposent un ajout de réflexion au concept dans l’interdisciplinarité, avec une dimension méthodologique visible en se fixant sur l’analyse qualitative pour, non seulement, offrir une alternative à la dimension comparative du masculin et du féminin, mais aussi observer les hommes face à un nouveau paradigme de la domination.
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Table des matières
Introduction : Projet et méthodologie générale
Premier Chapitre : La représentation sociale du masculin
A. La théorie des représentations sociales
A.1. Les représentations collectives
A.2. Définition des représentations sociales
A.3. Les objets des représentations sociales
A.4. Les fonctions des représentations sociales
A.5. La structure d’une représentation sociale
B. La représentation sociale du masculin
B.1. Le relevé de contenu par l’association libre
B.2. Résultats bruts de l’association libre
B.3. Catégorisation des éléments induits
B.4. Indices de centralité
B.5. « Homme » et « masculin »
Deuxième Chapitre : Films et représentation sociale du masculin
A. La place des films dans la création des représentations sociales
A.1. La création d’une représentation sociale
A.2. Éléments sur la place des médias dans la création des représentations sociales
A.3. Les films en tant que diffuseurs d’images
A.4. « Diffusion », « propagation » et « propagande »
B. Dimension genrée des pratiques culturelles
B.1. Des représentations liées à chaque sexe
B.2. Catégorisation sexuée des objets ou pratiques culturelles
B.3. La répartition sexuée des tâches éducatives
B.4. Exemples parentaux
B.5. L’exemple d’une socialisation genrée : focus sur les « musicos »
C. Films « de mecs » VS films « de filles »
C.1. Quels sont les films « de mecs » ?
C.2. Les films de mecs selon les étudiants de l’Université d’Avignon
C.3. Les films « de filles » pour les étudiants de l’Université d’Avignon
C.4. La dévalorisation de la culture féminine
Troisième Chapitre : La catégorisation et l’identité sociale
A. La catégorisation sociale
A.1. La catégorisation
A.2. L’organisation des catégories
A.3. La catégorisation sociale
A.4. Résultats : catégorie Homme
A.5. L’intégration d’une catégorie sociale
A.6. Groupe social et catégories
B. La théorie de l’Identité sociale
B.1. Origine théorique
B.2. Définition et principes de l’identité sociale
B.3. La différenciation sociale (paradigme des groupes minimaux)
B.4. Stéréotypes et accentuation des similitudes
B.5. Les caractéristiques des stéréotypes
Quatrième Chapitre : Appartenir au groupe « homme »
A. Les normes expérimentées par les interrogés
A.1. Définition de la notion de norme
A.2. Le recul des interrogés face aux normes
A.3. Les normes principales évoquées par les interrogés
A.4. La valeur fluctuante des normes
B. Le stéréotype du masculin comme outil de comparaison sociale
B.1. Récapitulatif du cheminement
B.2. Jérémy ou la valeur personnelle des normes
B.3. Valentin ou les proches comme référents
B.4. Arthur et Louis ou l’apparence physique
B.5. Pierre et Sébastien ou les situations concrètes
B.6. Antoine ou « je n’y arrive pas »
B.7. Kévin ou le combat des caractéristiques selon les exemplaires
B.8. Alexandre ou le passage d’une catégorie à une autre
Cinquième Chapitre : Morceaux théoriques choisis sur les masculinités
A. Travailler les masculinités
A.1. Combler un manque
A.2. S’inclure dans une école de pensée
A.3. Expliquer le contexte de postmodernité
A.4. La nécessité d’une méthode compréhensive
B. Les différents paradigmes de recherche
B.1. Le paradigme biologique
B.2. Le paradigme identitaire
B.3. Le paradigme normatif
B.4. Le paradigme structurel
B.5. Le paradigme performatif
Sixième Chapitre : Les acteurs et les interrogés
A. Acteurs… et actrices ?
A.1. Les acteurs et actrices sont de stars
A.2. … mais des personnages avant tout
A.3. Les acteurs et actrices préférés des interrogés par questionnaire
A.4. La beauté des actrices
A.5. Schwarzzy, Dujardin et Colin
B. Le « boy-men » Leonardo DiCaprio
B.1. Qu’est-ce qu’un « boy-men » ?
B.2. Leonardo « Baby face » DiCaprio
B.3. Des rôles observés sous l’angle de la masculinité
B.4. Ne pas parler pour lieux jouer
Septième Chapitre : Les études, une période de vie propice à l’éloignement de la masculinité hégémonique
A. Les grands stéréotypes de personnages dans les films « de mecs »
A.1. Le rapport Boys to men de l’Institut Children Now
A.2. Les stéréotypes du « comique » et du « bouffon »
A.3. Le stéréotype du « dur »
A.4. Le stéréotype de l’ « homme fort »
A.5. Le stéréotype du « héros »
A.6. Le stéréotype du « grand boss »
B. Le temps des études, un éloignement des personnages stéréotypés
B.1. Personnages favoris VS personnages de films « de mecs »
B.2. Entre sorties et visionnages en solitaire
B.3. S’autonomiser… mais pas trop
B.4. L’élargissement par la transgression : les films « de filles »
Huitième Chapitre : Le rapport aux personnages
A. L’appropriation et l’identification
A.1. L’appropriation
A.2. La place du personnage dans l’appropriation du récit
A.3. L’identification et la théorie de l’empathie
A.4. Appropriation, Identification et Comparaison
B. Sociogrammes
B.1. La forme sociogramme
B.2. Romain et Rabbit
B.3. Fabien et Guido
B.4. Thomas et « les gros connards »
Neuvième Chapitre : Films, masculinités et présentation de soi
A. Cadre théorique
A.1. La représentation de la situation de communication
A.2. La façade
A.3. La face
B. Les références données par les étudiants
B.1. Le rendez-vous galant : un film codé féminin
B.2. Le rendez-vous galant : entre résolution et vulnérabilité
B.3. La consommation secrète
B.4. L’entretien d’embauche : la question de la légitimité en jeu
B.5. L’entretien d’embauche : des films dans un cadre de travail risqué
B.6. Entretiens d’embauche : les films préférés
Proposition conceptuelle : Le panthéon personnel
A. Définition du Panthéon personnel
B. La fonction identitaire
C. La fonction d’appréhension des films
D. Du point de vue du chercheur
Conclusion
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