Interaction et communication chez le chat
Evolution de la place du chat : de l’animal sauvage à l’animal de compagnie
Le chat domestique (Felis sylvestris catus) est un mammifère carnivore de la famille des félidés. C’est un félidé nocturne, de petite taille et d’une nature très indépendante.
En 2001, le corps d’un chat a été découvert auprès d’un cadavre humain dans une sépulture à Chypre datant de 7000 ans av. J.-C. La relation homme-chat est donc assez ancienne mais elle est relativement tardive si l’on compare cette date à celle de la domestication du chien (12 000 ans av. J.-C.).
Selon le Dr Jean-Marie Giffroy, la domestication du chat présente la particularité d’avoir peu modifié son génotype. En effet, le chat n’a pas beaucoup évolué, tant sur le plan génotypique que sur le plan phénotypique, ne faisant pas l’objet d’une sélection utilitaire mais plutôt commerciale. Les nombreuses races de chats que nous connaissons actuellement sont donc généralement peu différentes sur un plan phénotypique, contrairement à ce qui est décrit chez le chien. [LAFON, 2007]
Aujourd’hui, bien que le chat appartienne à la catégorie des animaux domestiques, il incarne pour beaucoup de gens la vie sauvage à l’état pur : il ne répond pas quand on l’appelle, il ne se dresse pas (ou peu). Philippe Ragueneau écrit d’ailleurs dans L’Histoire édifiante et véridique du chat Moune : « On ne choisit jamais un chat, c’est lui qui vous choisit » [RAGUENEAU, 1984].
Place des animaux de compagnie en France : le chat, un animal en plein essor
Cinquante neuf millions de chiens, de chats, d’oiseaux, de poissons et de petits mammifères partagent la vie des français selon la dernière enquête TNS SOFRES , menée en 2010 pour le compte de la chambre syndicale des fabricants d’aliments préparés pour animaux familiers (FACCO), portant sur la démographie et le marché des animaux de compagnie 1.
Si le taux global de possession passe en dessous des 50% (48,7% des foyers français possèdent au moins un animal de compagnie alors qu’ils étaient 51,2% en 2008), la population féline n’a cessé de croître ces dernières années pour atteindre près de 11 millions de chats en 2010 (+ 278 000 en 2 ans). La cote du chien quant à elle est en chute, avec une population de 7,6 millions d’individus, soit – 223 000 en 2 ans (Graphique 1).
Comportement alimentaire et dipsique
Le comportement alimentaire a pour effet principal de mettre à la disposition de l’animal la quantité d’énergie nécessaire pour assurer sa survie. La prise de nourriture est chez toutes les espèces un acte volontaire [LE STUNFF, 1999]. Toute une série de paramètres vont intervenir dans la décision d’avaler ou de rejeter une nourriture : facteurs anatomiques, stimuli nerveux en rapport avec les qualités olfactives, gustatives ou visuelles de la nourriture, facteurs comportementaux.
Dans le milieu naturel, les chats sont des chasseurs solitaires à l’affût. Ils chassent surtout des proies de petite taille.
Les chats domestiques, qui n’ont plus la nécessité de chasser pour se nourrir, sont souvent qualifiés de «mangeurs grignoteurs », car ils effectuent de nombreux repas au cours de la journée.
La balance hydrique de l’organisme est maintenue à l’intérieur de limites étroites. Lorsqu’elle est négative (pertes d’eau), l’animal a soif et cherche à boire de l’eau.
Les chats domestiques organisent donc leur prise de boisson selon leurs besoins sur 24 heures.
Un chat en bonne santé doit normalement boire 24-48 ml/kg/24h.
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PREMIERE PARTIE: Caractéristiques de la population féline en France
I. Evolution de la place du chat : de l’animal sauvage à l’animal de compagnie
II. Caractéristiques de la population féline
1. Place des animaux de compagnie en France : le chat, un animal en plein essor
2. Le chat européen plébiscité
3. Le chat dans son foyer
DEUXIEME PARTIE: Rappels sur le comportement du chat
I. Répertoire comportemental
1. Comportement alimentaire et dipsique
2. Comportement éliminatoire
a. La miction
b. La défécation
3. Toilettage
4. Frottements sur substrats et griffades
5. Temps de repos-sommeil
6. Comportement exploratoire
7. Jeux
II. Interaction et communication chez le chat
1. Interactions intra-spécifiques
a. Définition de la socialité
b. Le chat domestique : entre espèce solitaire et espèce sociale
2. Interactions interspécifiques avec les humains
3. Les moyens de communication
III. Utilisation de l’espace
IV. Bilan
TROISIEME PARTIE: Observation de chats vivant en communauté avec ou sans accès à l’extérieur : établissement des budget-temps
I. Matériel et méthodes
1. Site d’étude
2. Animaux observés
3. Méthodes d’observation
a. Réalisation des films
b. Caractérisation des variables
II. Résultats
1. Comparaison des budget-temps de chats vivant en collectivité selon présence ou non d’un accès libre à un enclos extérieur
a. Répartition des quatre principales activités quotidiennes chez des chats vivant en collectivité, avec ou sans accès à l’extérieur
b. Organisation des événements ponctuels quotidiens chez des chats vivant en collectivité, avec ou sans accès à l’extérieur
c. Répartition des activités du chat au cours de la journée : distribution des activités de jour et de nuit selon le mode de vie
2. Utilisation de l’environnement intérieur et de l’environnement extérieur par les chats
3. Synthèse
Discussion
Conclusion
Bibliographie
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