Interaction entre le developpement economique et l’evolution demographique

“Ayez des enfants, devenez nombreux, peuplez toute la terre” (Genèse, 1’28) : tel semble avoir été le premier ordre que, suivant la tradition judéo chrétienne, le Créateur a donné à nos premiers parents. Jamais un ordre n’aura été aussi bien suivi si l’on sait que de ces deux Etres sont issus plus de sept milliards d’âmes, que la terre compte aujourd’hui. Cet accroissement progressif de la population humaine a posé des problèmes dans certaines parties du monde en raison de ses répartitions et évolutions inégalitaires, et de la coïncidence des mouvements démographiques spécifiques avec des sphères socio-économique précises.

Les pays en voie de développement sont les plus pauvres de la planète et souvent très peuplé comme le cas de Madagascar. Au-delà de la croissance économique, qui est un moteur et non une fin en soi, tout homme a d’abord droit au développement. Effectivement, malgré que le développement soit un processus complexe et un enchevêtrement de variables socioéconomiques, l’être humain a besoin de développement et de la croissance économique et inversement.

Quelques notions du développement et de la croissance démographique

Le développement

En général, le développement est une forme d’innovation, cela veut dire que se développer c’est faire les choses différemment. Le développement est donc un processus dynamique qui consiste à remplacer des façons de travailler peu efficaces par des approches nouvelles et plus productives, que ce soit au niveau d’un ménage, d’une entreprise ou de la communauté dans son ensemble. Certes, plusieurs théories peuvent donner une définition de ce que c’est le développement.

Définitions du développement

Selon François Perroux :
Pour définir le développement, avant tout, on prend souvent référence à la définition proposée par l’économiste français François Perroux en 1961, devenue classique : c’est « la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire croître cumulativement et durablement son produit réel et global ». Cette définition comprend deux faits principaux : si la croissance peut se réaliser sans forcément provoquer le développement (partage très inégalitaire des richesses, captation des fruits de la croissance par une élite au détriment du reste de la population), il y a tout de même une forte interdépendance entre croissance et développement (le développement est source de croissance et nécessite une accumulation initiale). Enfin, le développement est un processus de long terme, qui a des effets durables. Ainsi, une période brève de croissance économique ne peut être assimilée au développement.

Par contre, il est à noter qu’il ne faut pas confondre la croissance économique et le développement. En effet, le développement englobe des bouleversements plus grands (valeurs et normes sociales, structure sociale, etc.) que le simple processus de croissance économique. Donc, le développement est par nature un phénomène qualitatif de transformation sociétale (éducation, santé, libertés civiles et politiques…) alors que la croissance économique est seulement un phénomène quantitatif d’accumulation de richesses.

Selon le PNUD :
Le programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) définit le développement comme le fait d’« élargir l’éventail des possibilités offertes aux hommes ». Cette définition est inspirée de la théorie des « besoins essentiels (ou élémentaires) » créée dans les années 1970 au sein du Bureau international du travail (BIT). Le développement y est caractérisé par la disponibilité d’un minimum de biens pour assurer la survie (alimentation, habillement, etc.) et de services de base comme la santé ou l’éducation. Les besoins essentiels sont définis par le fait qu’ils sont quantifiables, universels et facteurs de croissance économique.

Approche par les capabilités et développement d’Amartya SEN

C’est à la fin des années 1970 que l’économiste indien Amartya Sen (Prix Nobel d’économie en 1998), présente la notion, centrale pour lui, de « capabilité ». En effet, pour Sen, le développement est donc redéfini comme un processus augmentant la capacité des individus et leur liberté : la disponibilité ne suffit pas, il faut aussi s’assurer de la capacité des individus à accéder à ces ressources .

Dans un de ses premiers articles où il relie la notion de développement à celle de capabilité, Development : which way now ? », Sen écrit : « Le but du processus de développement doit tenir compte de ce que les gens peuvent ou ne peuvent pas faire – par exemple, vivre longtemps, éviter autant que possible la morbidité, être bien nourri, être capable de lire, écrire, communiquer et ainsi de suite (…). Le processus du développement économique peut être vu comme un processus d’expansion des capabilités. Étant donné la relation qui existe entre les entitlements d’une personne et ses capabilités, une caractérisation utile – bien que dérivée -du développement économique peut être faite en termes d’essor des entitlements» (Sen, 1983, pp. 754-755). L’approche de Sen se distingue donc non seulement des approches qui reposent sur les moyens du bien-être, mais aussi de celles qui retiennent le critère de l’utilité. Ces dernières, en ne se concentrant que sur le bonheur procuré par les fonctionnements, négligent les autres valeurs ou objectifs des individus.

La croissance démographique

Les différentes théories sur la croissance démographique 

La croissance démographique est l’augmentation d’une population. Elle a souvent été perçue comme une menace pour le développement, pourtant elle lui peut être aussi favorable. Si la démographie ne s’est constituée en discipline qu’au cours du XXe siècle, les économistes ont eu auparavant tout le loisir de s’intéresser à la question de la population. Mais ce thème n’a pas toujours été, loin s’en faut, au centre de leurs intérêts. Il le fut pour les premiers économistes, les mercantilistes, puis pour les économistes classiques pour qui la population devait être nombreuse.

Selon les théories alors en vigueur, une population nombreuse garantissait en effet une valeur élevée de la production agricole et économique, elle-même garante de la puissance du pouvoir sur la scène internationale. Ajoutons à la raison précédente, la soumission de ces économies essentiellement agricoles aux aléas du climat et des épidémies, le contexte intellectuel du XVIIIe siècle qui se lamente sur les problèmes de dépopulation, et l’on comprendra pourquoi les économistes étaient en majorité favorables à une croissance élevée de la population. Mais dès la fin du XVIIIe siècle, lorsque paraît l’ouvrage de Malthus, « Essai sur le principe de population et ses effets sur perfectionnement futur de la société », et sans que celui-ci n’en soit spécialement la cause, l’assentiment général se fait plutôt contre une croissance excessive de la population. C’est pourquoi le « principe de population » de Malthus sera présenté avant de cerner ce qu’on appelle aujourd’hui le néo-malthusianisme.

Le principe de population de Malthus

Le pasteur anglais Thomas Robert Malthus expose en 1798 son « principe de population ». La croissance de la population s’effectue selon lui par une progression géométrique (la courbe des effectifs de la population aune allure exponentielle), alors que les ressources disponibles augmentent suivant une progression arithmétique (la courbe des subsistances est une droite croissante). La production est exogène et s’impose à la population, dont le niveau de vie est destiné à diminuer, puisqu’elle augmente plus vite que les ressources disponibles. En effet, l’argument de base de Malthus est que « le pouvoir multiplicateur de la population est infiniment plus grand que le pouvoir qu’a la terre de produire la subsistance de l’homme ». L’exemple donné par Malthus d’une progression arithmétique des ressources alimentaires et d’une progression géométrique de l’espèce humaine indique qu’en longue période, la population ne peut pas croître selon ce rythme biologique. Elle en est empêchée par l’existence de mécanismes régulateurs, les freins répressifs que constituent les guerres, famines et autres épidémies qui surviennent inévitablement en cas de population trop nombreuse.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : APPROCHE THEORIQUE DU DEVELOPPEMENT ET DE LA CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE
Chapitre 1 : LE DEVELOPPEMENT ET LA CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE
1. Quelques notions du développement et de la croissance démographique
2. Les conséquences des évolutions démographiques sur la croissance économique
Chapitre 2 : LES MESURES DE DEVELOPPEMENT ET DE LA CROISSANCE DEMOGRAPHIQUES
1. Les mesures du développement
2. Les mesures de la croissance démographique
PARTIE II : LES RELATIONS ENTRE LA CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE ET LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE A MADAGASCAR
Chapitre 1 : SITUATION DEMOGRAPHIQUE DE MADAGASCAR
1. Etat de la population
2. Quelques caractéristiques générales de la population
Chapitre 2 : IMPACTS DE LA CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE SUR LA SITUATION ECONOMIQUE DE MADAGASCAR
1. Démographie et marché du travail
2. Situation économique et sociale malgache
Chapitre 3 : POLITIQUES DEMOGRAPHIQUES ET DEVELOPPEMENT : ANALYSES ET PERSPECTIVES
1. Les politiques de réduction de la croissance démographique
2. Les politiques de développement humain
3. Perspectives démographiques, politiques et économiques
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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