INTEGRATION ECONOMIQUE ET LIBERALISATION DES ECHANGES

Avantages du libéralisme économique aux échanges extérieurs

                 Si on se réfère au principe de la main invisible d’A. Smith – qui stipule que la recherche de l’intérêt personnel de tous les individus conduit à la prospérité générale de la nation-, chaque pays a donc intérêt à faire le commerce avec l’extérieur pour l’atteindre. En effet, l’ouverture commerciale et économique avec l’extérieur optimise le niveau d’utilité des consommateurs, d’une part, et le niveau de profit des producteurs, d’autre part pour un pays donné. Le premier est assuré grâce à la diversité des choix, goûts, et aussi des prix assez faibles, tandis que le second, sera atteint grâce à la spécialisation dans la production des biens à laquelle les firmes font relativement de mieux en terme de productivité. Sur ce, l’objectif est d’atteindre le bien-être de la population. Cet argument reste insuffisant à l’explication des avantages relatifs aux échanges avec l’extérieur. Des théories en parlent d’avantages.

Principe de l’avantage comparatif Un modèle de D. Ricardo

                     C’est un modèle exposé au XIXème Siècle, par D. Ricardo. Primo, et au sens strict il se définit comme l’avantage lié au coût relatif en « travail », pour la production d’un bien, par rapport à son partenaire. A propos, le coût relatif en « travail » est assimilable, par le rapport(1) :
Coût d’une unité de bien x
Coût d’une unité de bien y (*)
(*) Il s’agit de coût relatif à la production du type de bien considéré.
De ce fait, le pays ayant le coût relatif, le plus faible par rapport aux autres pays possède cet avantage comparatif pour ce bien. Et secondo, au sens large, il repose sur la comparaison des coûts d’opportunité des deux producteurs dans deux pays différents (2) ceux ci étant définis comme « ce à quoi il faut renoncer pour obtenir ledit bien » (2) . En d’autres termes, c’est la quantité d’un bien à laquelle on renonce, lorsqu’on veut produire une unité de l’autre bien. Celle –ci est mesurée par le taux de substitution dans la production (3). Cependant, il est à noter qu’un pays peut avoir de l’avantage absolu dans la production des deux biens X et Y, qui utilisent le moins de facteurs de deux biens ; et donc, par-là, peut tirer profit de l’avantage en terme de productivité. Par extension, d’ailleurs, la théorie de l’avantage comparatif se réfère également au coût d’opportunité relatif, à l’instar du facteur « temps ». En somme, en l’occurrence, le pays qui ayant le coût d’opportunité le plus faible à un bien possède de l’avantage comparatif pour ce type de bien. Et donc, il a intérêt de se spécialiser dans la production de ce bien, plutôt que de produire ensemble les deux types de biens X et Y (4) . En illustrant à l’aide d’un exemple. De par l’avantage lié au coût d’opportunité, supposons deux producteurs (éleveur, agriculteur) respectivement dans deux pays A et B qui produisent deux types de biens chacun, à savoir de la pomme de terre et de la viande (5)
– pour le pays A, il lui faut 8 heures pour avoir un livre de pomme de terre, tandis qu’une heure pour avoir un livre de viande.
Quant à l’autre pays (B), le cultivateur a besoin de 10 heures pour avoir un livre de pomme de terre, tandis que 20 heures pour avoir un livre de viande. De par l’avantage absolu parlant, le pays A en profite par rapport au pays B, parce qu’il utilise moins de facteur « temps » par rapport à ce dernier. Par contre, de par l’avantage comparatif, le pays B en bénéficie par rapport à celui du pays A. En effet, partant du coût d’opportunité, pour le pays A, à l’égard de l’éleveur, les 8 heures nécessaires à la production d‘un livre de pomme de terre permettraient de produire 8 livres de viande ; le coût d’opportunité d’un livre de pomme de terre est donc 8 heures de viande. Pour le pays B, à l’égard du cultivateur, en 10 heures, il aurait produit ½ de livre de viande. Ainsi, le coût d’opportunité d’un livre de pomme de terre est équivalent à 0,5 livres de viande. En présence d’échange, le cultivateur du pays bénéficierait 3 Livres de viande contre 1 livre de pommes de terre, soit :0, 33 Livre de pomme de terre =1 livre de viande. Ce qui signifie que le coût d’opportunité de la viande est supérieur à ce prix d’équilibre d’échange. Il en est de même principe pour l’éleveur : Il procure 1 livre de pomme de terre pour 3 Livres de viande. Ce prix est inférieur au coût d’opportunité de pomme de terre Bref, les deux pays tirent profit de l’échange, du fait qu’il maximise le bien être tant au niveau des producteurs qu’ au niveau des consommateurs pour l’ensemble des deux pays, d’où la notion de « l’ échange des gains » (6). En outre, ils ont intérêt à renoncer la production de bien qui n’offre pas cette opportunité liée à l’avantage des coûts comparatifs. C’est un modèle exposé au XIXème Siècle, assimilable à l’avantage des coûts relatifs. Selon ce modèle, le « travail » est le seul facteur de production dont seule sa productivité concourt à cet avantage comparatif. D’ailleurs, un pays a intérêt à se spécialiser dans la production d’un ou de plusieurs biens qui ont les moindres coûts relatifs que ceux des autres pays. Pourtant, ce modèle reste incomplet pour expliquer les déterminants factoriels de l’échange avec l’extérieur D’autres théories en fournissent, à l’instar des dotations factorielles qui favorisent également l’avantage comparatif aux échanges.

La thèse de l’écart technologique

                     Selon cette thèse, la technologie est stipulée comme un des facteurs aux échanges entre divers pays. De ce fait, l’avance technologique obtenue dans un secteur permet le monopole d’exportation pour certain produit à condition que les consommateurs des pays étrangers expriment une demande très forte à ce bien nouveau. Il en est de même pour les pays bénéficiant de l’IDE (Investissement Direct à l’Etranger). Par conséquent, le pays bénéficiant de cette avance technologique dans la zone économique intégrée peut jouer le rôle de « monopoleur » sur le marché commun et large (10). Par ailleurs, les avantages liés aux échanges entre pays proviennent également des économies d’échelle.

Concurrence monopolistique et régionalisme : leurs conséquences sur les échanges entre pays

Avantages : Les échanges ont pour effet d’étendre le marché par sa dimension. A cet effet, chaque entreprise peut produire plus et avoir par conséquent un coût moyen plus bas. Donc il y a baisse du prix de chaque bien considéré. En plus, du fait même des économies d’échelle, le commerce intra-branche s’intensifie d’avantage. (Voir ultérieurement) En conséquence théoriquement, chaque pays pourrait avoir des biens en grandes variétés qui sont présents sur le marché (13) , d’une part ; et les consommateurs peuvent varier leur choix en fonction de leur pouvoir d’achat et aussi du prix des biens, d’autre part (14) .
Inconvénient : Les économies d’échelle sont incompatibles avec le marché de concurrence parfaite car elles éliminent les entreprises de petite taille ne pouvant pas influencer le marché par leur système de prix. En l’occurrence, certaines entreprises sont contraintes de cesser leurs activités. Et par conséquent, il y a apparition de ce qu’on entend « sous emploi ». D’autre point de vue théorique met en relief l’importance de l’échange entre pays et explique en fin de compte la cause de cet échange.

Echanges intra-branches et échanges inter-branches

                       Selon ce modèle, l’échange intra-branche est spécifiquement conçu au bien différencié. Sur ce, pour qu’il soit élevé, les dotations factorielles, respectives aux pays faisant l’objet de l’échange, doivent être proches. En revanche, l’échange inter-branche dépend de l’écart aux avantages comparatifs. Elle est d’autant plus élevée à mesure que les dotations factorielles entre les pays sont différentes. En d’autres termes, si les rapports « Capital/travail » entre ces pays sont proches les uns aux autres, le commerce intra-branche se prédomine d’avantage sous l’effet des économies d’échelle ; tandis que si ces rapports sont différents, le commerce inter-branche l’emporte.

Les échanges commerciaux : Madagascar et les pays de l’Océan Indien

                      Comme nous l’avons dits auparavant, Madagascar ne représente que 23 % du PNB global des pays de la COI( 7 ) , et il est classé parmi les pays les moins avancés (PMA). Le volume de son commerce extérieur total (Importation+Exportation) présente un état dégressif de temps à autres ( 8 ). En effet, on remarque une régression du volume du commerce total d’un taux moyen égal à 0,04% dans la région. Ceci s’explique par le fait que, d’un côté le label des produits « Made in Madagascar » n’est pas conforme aux normes et qualités internationales dans la plupart des cas, et de l’autre côté quelques produits ne sont pas compétitifs sur ce marché, vu les niveaux de prix relatifs et nominaux, de l’autre côté. Ces deux côtés résultent de la faiblesse de « productivité-travail » et donc de la manque de technicité dans le processus productif (Insuffisance et retard technologique). Par exemple, Madagascar est un exportateur fortement potentiel de la viande de bœuf. Malheureusement, dû au problème d’hygiénique, le pays a perdu ce marché dans la région de l’Océan Indien. Il en est de même pour le cas du produit « vanille ».(9 ) D’ailleurs, les produits halieutiques, les produits textile et de confection ; les produits miniers, les produits des cultures traditionnelles de rente (vanille, café, litchis,…) et l’élevage tiennent une place encore importante dans l’exportation au niveau de la région de l’Océan Indien, mais de faible proportion. En effet , en 1999, Madagascar n’occupe que 2% du marché comorien , notamment sur le produit de viande de bœuf ; 1% sur le marché mauricien concernant les produits traditionnels et autre ; 0,4% celui du marché seychellois, enfin, 0,8% celui du marché réunionnais (9). L’exportation de ces produits provient des avantages liés aux dotations factorielles notamment en ressources naturelles abondantes et spécifiques ; mais les produits industriels et manufacturiers ne sont pas figurés dans la liste des produits exportés de Madagascar vers la région de l’Océan Indien (10). Malgré tout, Madagascar tient la 2ème place après Maurice aux exportations intra-COI. La valeur de ces exportations atteint 50 000 000 d’euros, en 1999 (8). Ces exportations portent essentiellement sur les produits halieutiques, d’élevage, agricole et agro-alimentaire ; mais de faible valeur aux produits textiles et autres. Quant aux importations, le pays tient la 2ème position parmi les pays importateurs de la région. En effet, la valeur de ces importations s’élèvent à 80 millions d’Euro, en 1999 (24). Les importations proviennent essentiellement de la Réunion (3%), de Maurice (4%) ; les flux en provenance de Comores et Seychelles sont relativement très faibles .

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I – APPROCHE HISTORIQUE
A- Présentation de la COI
A-1- Organisation de la COI
A-2- Objectifs, missions, partenaires de la COI
B- Présentation économique de Madagascar dans la COI
PARTIE II – APPROCHE THEORIQUE
A- Les théories fondamentales relatives aux échanges dans le cadre du libéralisme économique
A-1- Avantages du libéralisme économique dans le cadre des échanges extérieurs
A-2- Théories de l’avantage comparatif
A-2-1- Principe de l’avantage comparatif : modèle de Ricardo
-Illustration
A-2-2- Les dotations factorielles avec les échanges extérieurs : modèle HOS
A-3- Les nouvelles théories des échanges avec l’extérieur
A-3-1- La technologie, facteur des échanges extérieurs
• La thèse de l’écart technologique
A-3-2- Echanges entre pays et économies d’échelle
1- Théorie de la concurrence imparfaite
2- Modèle de concurrence monopolistique
3- Concurrence monopolistique et régionalisme : leurs conséquences sur les échanges entre les Pays
A-3-3- Echanges de différenciation
1- Echanges de différenciation : moteur du commerce intrabranche
2- Thèse de B. Linder : La proximité des comportements de demande
3- Echange et recherche de la variété idéale : théorie de K. Lancaster
4- Modèle d’E. Helpman et PR. Krugman :Echanges intrabranches et inter branches
A-4- Régionalisme : Stratégie de Coopération
B- Conséquences attendues à l’intégration économique régionale selon les théories économiques
B-1- Effets statiques : thèse de VINER
B-2- Effets dynamiques
*Economies d’échelle
*Economies de gamme
*Effet concurrentiel
*Afflux des capitaux
*Dynamisme régional
B-3-Régionalisme : Protectionnisme déguisé, un problème mondial
PARTIE III- APPROCHE PRATIQUE
I – Volonté de Madagascar face à l’intégration économique régionale
*Programme d’action de la COI à Madagascar
II-Analyse et diagnostic des échanges au sein de la région de l’Océan Indien
1- Enjeux de l’intégration économique pour Madagascar
2- Echanges Commerciaux Madagascar / pays membres COI
3- Perspectives de Madagascar au niveau de la COI
III- Obstacles à l’encontre des opportunités
1- Impact de la crise politique
2- Problèmes structurels
3- 3-Perspectives
CONCLUSION
Cigles et abréviations
Annexes
Bibliographie

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *