Intégration de l’éducation culturelle dans le domaine de l’enseignement

Généralités

Un phénomène qui a existé depuis plusieurs années voire même des siècles, la culture se manifeste et s’impose sous différentes formes selon le pays. Cette culture peut être un ensemble des activités soumises à des normes socialement et historiquement différenciées, et des modèles de comportement transmissibles par l’éducation. En ce sens, la culture est une forme d’éducation que par la suite certaines tribus ou pays appliquent pour éduquer. Les Malgaches des temps anciens ont une croyance déterminante qui est le culte des ancêtres, et qui subsiste encore jusqu’à nos jours. Ils possèdent également diverses cultures qui correspondent chacune à chaque ethnie. Néanmoins, il existe quelques cultures communes. Autrefois, chaque ethnie de Madagascar éduque ses descendants à l’aide de cette culture, étant donné que l’éducation signifie la mise en œuvre des moyens propres à assurer la formation et le développement d’un être humain. En outre, l’éducation vise également l’élevage d’un être humain et conduit cet être non social à devenir social.

A partir du moment où la conquête territoriale ainsi que la propagation de la culture comme la culture occidentale débarquent sur l’île, nombreuses sont les transformations que subissent les pays colonisés surtout. Leur mode et leur condition de vie ont changé ; parmi tant d’autres certaines cultures ont subi une transformation. Les unes restent en veilleuse sous la domination de la nouvelle culture étrangère ; les autres disparaissent sous l’influence de cette culture dominante. C’est à ce moment qu’est née « l’acculturation » ; en 1935, Redfield en donne une définition systématique : phénomènes résultant du contact direct et continu de groupes d’individus ayant des cultures différentes, ces phénomènes impliquant des changements de différents types dans les modèles culturels de base de chacun des groupes ou de l’un d’entre eux seulement.

EDUCATION ET LA CULTURE A MADAGASCAR

Depuis l’apparition de l’éducation dans le pays, le gouvernement, les personnes responsables n’ont cessé de se préoccuper de ce domaine afin d’avoir des apprenants qui pourront servir la Nation. De ce fait, des réformes sur le système éducatif national ont beaucoup évolué jusqu’à présent.

Evolution du système éducatif à Madagascar

Etymologiquement, éducation signifie la mise en œuvre des moyens propres à assurer la formation et le développement d’un être humain ou biens ces moyens eux mêmes; elle vise à développer des facultés de l’être humain, c’est-à-dire qu’elle a pour action de développer les facultés morales, physiques et intellectuelles de l’individu. Au sens large, l’éducation renvoie au phénomène de socialisation de l’individu, à savoir tous les processus qui préparent l’enfant à la vie d’adulte dans la société. Rappelons qu’à Madagascar, la première école du type européen fut créée à Tamatave en 1818 et quelques écoles ont été connues vers la première moitié du XIX siècle. A l’époque, ces écoles étaient réservées aux élèves issus de la classe privilégiée, les fils des chefs, la famille royale et les nobles. L’école dispensait l’enseignement du « Sorabe » qui est une écriture arabe et pour celle du type européen, ils apprenaient la lecture, l’évangile, la langue anglaise et le calcul au niveau élémentaire. La base de l’enseignement technique a été constituée par la création des ateliers sous le régime du roi Radama I. Bref, l’éducation cherche à faire croître la capacité intellectuelle et physique de l’homme, ce qui représentera une étape nécessaire au développement du pays ainsi qu’à la réduction de la pauvreté. Elle est un droit pour le citoyen et un devoir pour l’Etat.

Jusqu’au lendemain de l’indépendance, le programme d’enseignement à Madagascar était du type français, étant donné que le pays fut colonisé par la France. On était donc balisé par les premiers accords de coopération avec la France qui recommandaient un programme d’enseignement de type français en vertu de la validité de plein droit. Par ailleurs, l’école avait une nouvelle orientation après les événements de 1972 et la révision des accords de coopération en 1973.

– pendant la 2ème république, le texte de référence sur l’enseignement est constitué par la loi 78040 portant « cadre général de la formation ». En 1975, c’est après la charte de la révolution socialiste malgache qu’apparait une nouvelle réforme ; il s’agit de la démocratisation, la décentralisation et la malgachisation. L’enseignement privé était encore marginalisé et l’Etat jouait un rôle déterminant dans la mise en œuvre du système éducatif, d’où son financement était considéré comme une obligation. Aussi, pouvait-on lire dans la loi 78040 portant « cadre général de la formation » l’article 51 stipulant que « l’existence du système d’école payante ne se justifie que dans la phase transitoire d’acheminement vers un système scolaire gratuit à tous les niveaux ». Il s’agit en quelque sorte de nationaliser l’éducation.
– sous la 3ème république, une nouvelle loi a été votée ; c’est la loi 94033 portant « orientation générale du système d’éducation et de formation à Madagascar ». C’est une loi qui a abrogé les dispositions contraires dans le texte antérieur ; c’est également à cette époque que commençaient à apparaitre les écoles privées. Cette dernière est causée par l’influence des idées véhiculées par la mondialisation. Ici, l’éducation de base est remplacée par l’éducation fondamentale, de plus, il y a l’éducation formelle et non formelle. On y a également reconnu l’importance des ONG et des associations s’occupant du système éducatif. Les subventions annuelles accordées par l’Etat aux établissements scolaires privés ont été augmentées substantiellement.
– la dernière loi intitulée loi 2004004 du 26/07/04, portant « orientation générale du système d’éducation d’enseignement et de formation à Madagascar ». Il s’agit de l’éducation fondamentale EF1 sur 5ans et l’éducation fondamentale EF2 sur 4ans. Le Ministère de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique, conformément aux directives du DSRP privilégiant l’Education parmi les priorités entrant dans la lutte contre la pauvreté et pour le développement du pays, entend élaborer une nouvelle vision globale permettant de mettre en place une nouvelle organisation du système éducatif et définit ainsi les rôles du MENRS dans le fonctionnement du dit système. Voici donc l’extrait de cette loi :

– Article 47: Le baccalauréat est l’examen de fin d’études du secondaire ; il permet la poursuite des études dans l’enseignement supérieur…
– Article 52 : Pour un développement rapide et durable, le pays doit se doter d’un enseignement supérieur moderne, appuyé et alimenté par une recherche performante
– Article 53 : Des structures sont mises en place pour :
➤anticiper le développement dans tous les secteurs de la vie nationale
➤identifier les besoins du pays en ressources humaines
➤déterminer les formations et les recherches pertinentes
➤assurer la relève au niveau des enseignants-chercheurs .

Elles sont définies par voie réglementaire
– Article 54 : Un processus contractuel entre les institutions d’enseignement supérieur et de recherches et les opérateurs du secteur privé est établi afin de répondre aux besoins du marché du travail et de l’économie
– Article 55 : Pour améliorer l’efficacité interne et externe des établissements d’enseignement supérieur, il est mis en place un système leur permettant de disposer des ressources propres. La participation des bénéficiaires au financement de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche est encouragée.

Intégration de l’éducation culturelle dans le domaine de l’enseignement

Partant du fait que la culture peut transmettre des modes de comportement, des connaissances, on peut déduire qu’elle a toujours été dans notre discipline sociale mais seulement certains d’entre nous n’en sont pas conscients. A titre d’exemple, dans la société malgache, la question sur les garçons et les filles ainsi que sur celle de la sexualité relèvent du domaine du « non dit » car la culture les interdit. Néanmoins, les comportements actuels des jeunes en matière de sexualité s’expliquent en grande partie par cette impuissance des parents à franchir l’interdit. Dans la tradition malgache, la sexualité est un sujet plus ou moins tabou. En ce sens, il y a un fossé entre les valeurs traditionnelles mais également les valeurs chrétiennes et les comportements sexuels des jeunes. Devant ce fait, l’éducation doit intervenir ; alors, dans les écoles confessionnelles, les protestants semblent plus ouverts à l’apprentissage et à la prévention ; et du côté des catholiques, l’essentiel est le respect par chacun de son propre corps, et non les préservatifs ou le planning familial. Donc, c’est l’abstinence pour les célibataires et la fidélité à son conjoint pour les mariés. Bref, les églises chrétiennes prônent le respect des valeurs, de la discipline, la définition des objectifs bien précis dans la vie.

Cette illustration nous a permis de constater, peut-être sous un autre angle, l’existence de l’éducation culturelle dans l’enseignement. Il faut juste que nous sachions la signification et l’ampleur du mot culture.

En ce qui concerne l’enseignement primaire, c’est le niveau le plus important sur le plan quantitatif parce qu’à la base de la pyramide scolaire, son effectif est nécessairement le plus nombreux. C’est aussi la période où l’éducation s’avère délicate, car c’est l’endroit où les enfants apprennent pour la première fois en dehors du cercle familial. Dans la conception antique, l’éducation est fortement socialisée et imprégnée des valeurs sociales: apprentissage technique, adaptation aux usages, aux coutumes, révélation des croyances et du sens des rites. S’agissant de Madagascar, le programme scolaire comporte des nombreuses activités : la peinture, la danse, le chant, la poésie… Ces activités incitent la créativité des élèves. Ainsi, l’école leur donne la possibilité de s’affirmer comme sujets de leur socialisation ; donc « la société n’est point une simple agglomération d’êtres vivants » (SAINT-SIMON, 1965) ; grâce à l’éducation, chacun peut révéler ses capacités.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
CADRE DE L’ETUDE
I- Education et culture à Madagascar
I-1 Evolution du système éducatif à Madagascar
I-2 Intégration de l’éducation culturelle dans le domaine de l’enseignement
II- Les concepts
II-1 Concept de l’éducation
II-1-1 Connaissance sur l’éducation
II-1-2 Politique éducative nationale
II-2 Concept de la culture
II-2-1 Définition
II-2-2 Aperçu général sur la culture à Madagascar
III- Cadre géographique de l’étude
III-1 Situation géographique
III-1-1 Localisation de la commune
III-1-2 Communes limitrophes
III-1-3 Origine
ETAT DES LIEUX SUR L’EDUCATION ET LA CULTURE DANS LA COMMUNE RURALE D’ALASORA
I- Aspect éducationnel
I-2 Enseignement et éducation dans la commune d’Alasora
II- Aspect culturel de la commune d’Alasora
II-1 Valeurs culturelles de la commune
II-2 Connaissance sur la culture malgache de la commune
III- Les principaux problèmes
III-1 Problèmes généraux de la commune
III-2 Problèmes éducationnels
III-3 Problèmes culturels
ANALYSE CRITIQUE DE L’ETUDE
I- Analyse
I-1 Synthèse
I-2 Vérification de l’hypothèse
I-3 Relation de causes à effets
II- Suggestions en vue du développement de la Commune d’Alasora
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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