Soutenance mémoire
Dans le monde d`aujourd`hui, le mot juvénile est souvent associé au mot délinquance d`une manière inquiétante. L’adolescence est l’âge d’une réorganisation personnelle face à la société et implique une émancipation par rapport à la famille, un renforcement de l’image de soi. C’est une période d’expérimentation de nouveaux comportements. Le monde social de l’adolescent se déplace progressivement vers l’extérieur à travers les relations entre amis, à l’école et dans le quartier. Il va sans dire que l`adolescence est une période d`incertitude qui peut mettre les jeunes en conflit avec la loi et compromettre leur santé et leur bien-être. Tout le monde cherche des solutions pour minimiser ce problème dans la vie quotidienne. De nombreuses recherches y ont été consacrées, beaucoup d`encre a coulé, plusieurs débats ont été suscités et de nombreux programmes sociaux et éducatifs ont été élaborés pour éradiquer ce fléau. Mais la délinquance juvénile n`est pas du tout limitée aux pays industrialisés, elle est devenue un des problèmes majeurs dans les centres urbains du tiers-monde.
LE CENTRE DE REEDUCATION DE MANDROSOA ANOSIALA
L’aspiration à un avenir meilleur pour un pays, dont l’intégration sociale des individus, constituant un des facteurs fondamentaux du développement, est un devoir pour tout le monde. Ainsi, chaque structure ou organisme territorial de gestion devait prendre part à la recherche des moyens pour y parvenir, en essayant de réduire les actes de délinquances qui y règnent pour que tout le monde puisse vivre tranquillement.
Historique du centre
La propriété à été construite depuis 1903, pendant la colonisation. Elle a été utilisée par les administrations en place selon les évènements nationaux. Elle a d’abord servi de centre de concentration pour les détenus politiques, des rebelles selon les colonisateur, tels que les partisans du mouvement V.V.S ainsi que du M.D.R.M.
Ensuite, elle a été longtemps employée comme prison pour les femmes condamnées à des peines de travaux forcés. Ainsi la colonie pénitentiaire a été mise en place par le biais de la transposition du système français à Madagascar. Auparavant cette entité avait été spécialisée pour les enfants des colons mais au fil de temps, les enfants malgaches y ont eu accès. Ce n’est qu’en 1960, à l’heure de l’indépendance de Madagascar qu’elle est devenue centre de rééducation d’Anjanamasina. Ce centre est régi par le décret n° 60- 376 du 29 septembre 1960.
Assise juridique
Des lois et décrets ont été mis en vigueur pour la protection de l’enfant mineur dès la colonisation. Les modalités d’application sont calquées sur le système français. Ils sont beaucoup plus protecteurs vis-à-vis des colons et des citoyens français que pour les indigènes malgaches.
Il est préférable de rappeler quelques unes de ces dispositions :
▶ Loi du 24 juillet 1889 sur la protection des enfants maltraités ou moralement abandonnés.
▶ Décret du 30 novembre 1928 sur le placement des délinquants mineurs, vagabonds dans des centres spécialisés ou famille d’accueil pour assurer la surveillance et la garde de l’enfant.
▶ Décret du 21 juillet 1936 correspondant à la Loi française appliquée seulement aux colonisateurs
▶ Ce décret de 1936 n’a été utilisé à l’endroit des indigènes malgaches qu’après avoir été aménagé par le décret du 13 avril 1939 accompagné d’un décret d’application du 01 novembre 1939.
On a pu constater que bon nombre des règles juridiques tirées aux dispositions françaises restent applicables seulement à l’administration coloniale et sa famille. Madagascar a dû attendre son indépendance en 1960 pour mettre en place l’ordonnance n° 60- 038 sur la protection de l’enfance, ainsi que l’ordonnance n° 60- 142 du 03 octobre 1960 relative à l’existence du centre de rééducation. Le décret N° 60- 376 porte sur l’organisation du centre de rééducation d’Anjanamasina.
Objectifs et missions du centre
Rééducation, réintégration, redressement, c’est l’objectif poursuivi par le centre envers les jeunes délinquants dans la société. En général, c’est un complément d’éducation pour combler les lacunes, et pour développer l’épanouissement de la personnalité. Faire la réinsertion des familles défavorisées : hébergement, formation et création d’emplois.
Le centre a aussi pour mission d’éduquer, de former les jeunes délinquants, en vue de leur réinsertion sociale dans les domaines suivants :
– Activité scolaire ;
– Connaissance générale ;
– Formation professionnelle et technique ;
– Religion ;
– développement de l’esprit de créativité.
Organigramme
Selon la définition sur le wiktionnaire, « l’organigramme est une représentation schématique des liens fonctionnels, organisationnels et hiérarchiques d’un organisme » . Dans cette partie, l’organigramme sert à indiquer la répartition des responsables et l’ensemble de tâches entre les postes et les relations de commandement qui existent dans le centre. Au sommet, les administrateurs qui sont : le Directeur, le directeur adjoint, le secrétaire. Ensuite, les différentes responsables: la responsable de l’enseignement, la responsable psychosociale, le greffier, l’infirmier et le magasinier. Tous ces responsables sont dirigés par un surveillant général. En tant qu’organisme chapeauté par le Ministère de la Justice, il coopère avec le corps pénitentiaire qui est en contact direct avec les jeunes durant toutes les activités dans le centre ou à l’extérieur. Il se divise en trois fonctions bien distinctes : le chef de poste qui dirige toutes les activités pendant la journée (chef de poste 1 et 2) ; le journalier qui enregistre les fautes commises par les jeunes, la visite de la famille, la sortie des jeunes à l’extérieur. Et enfin l’escorte qui amène les jeunes au palais de la justice lors du jour de leur jugement.
Education sur le plan Physique
Le centre pousse les jeunes à pratiquer le sport. Ils ont une heure de temps par semaine pour le faire. Le centre dispose également d’une structure sportive, de loisir et d’animation qui permet aux élèves de développer l’esprit d’équipe, l’esprit de créativité d’être motivés pendant le travail et aussi de s’éveiller dans de bonnes conditions.
Il existe à l’intérieur du centre 1 terrain de basketball, 1 terrain de volleyball, 1 terrain de football à 4, 1 terrain de ping-pong, une grande salle pour faire des fêtes et des séances d’animation. A l’extérieur, il y a 1 terrain de football à 11 juste en face du portail du centre.
L’activité sportive est assurée par « Grandir dignement » et le « F.C Viva », tandis que les loisirs et l’animation sont assurés par le groupe « RAKOTO Frah Junior » et quelques formateurs payé par « Akany AVOKO ».
Education sur le plan spirituel et moral
Le centre utilise principalement la foi en Dieu pour l’épanouissement spirituel et améliorer le savoir être des jeunes du centre. Les jeunes assistent à des cultes organisés dans le Centre même chaque mardi et vendredi encadré par le « groupe Don Bosco Ambohidratrimo », « l’Association mpitady ondry very », « Sœur Fraternité Ivato » et « L’église Jesosy Mamonjy ». A la fin du trimestre, ces associations organisent un gala évangélique dans le centre et font une projection de films éducatifs. Mais tous les dimanches matin, les bénéficiaires se dispersent dans différentes églises, selon la religion de leur choix.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : PRESENTATION GENERALE
Chapitre I : PRESENTATION DE LA RECHERCHE
1.1 Objet de la recherche
1.2 Intérêt de la recherche
1.2.1 Intérêt social
1.2.2 Intérêt personnel
1.3 Limitation de la recherche
Chapitre II : LE CENTRE DE REEDUCATION DE MANDROSOA ANOSIALA
2.1 Historique du centre
2.2 Assise juridique
2.3 Objectifs et missions du centre
2.4 Organigramme
2.5 Population
2.6 Education et les activités journalières du centre
2.6.1 Education sur le plan intellectuel
2.6.2 Education sur le plan physique
2.6.3 Education sur le plan spirituel et moral
2.6.4 Emploi du temps journalier du centre
Chapitre III : L’ADOLESCENCE ET LA DELINQUANCE
3.1 Les caractéristiques des adolescents
3.1.1 Définition de l’adolescent
3.1.2 Les transformations
3.1.3 Le développement corporel
3.1.4 Le développement intellectuel
3.1.5 Le développement sexuel
3.1.6 Le développement émotionnel
3.1.7 Le développement psychoaffectif
3.2 Les adolescents face à la délinquance
3.2.1 La délinquance juvénile
3.2.2 Causes de la délinquance
3.2.3 La toxicomanie
3.2.3.1 Les facteurs d’influence
3.2.3.2 Les drogues les plus courantes
3.3 L’éducation par le football
3.3.1 L’éducation en général
3.3.1.1 Définition
3.3.1.2 Droit à l’éducation
3.3.1.3 Types d’éducation
3.3.2 Contribution du football dans l’éducation des adolescents
3.3.2.1 Définition
3.3.2.2 Historique du football
3.3.2.3 L’importance du football
3.3.2.4 Insertion des jeunes par le football
3.3.3 Finalités du football en tant qu’Activité Physique et Sportive
3.3.3.1 Finalité sociale
3.3.3.2 Finalité biologique
3.3.3.3 Finalité psychologique
PARTIE II : DEMARCHE METHODOLOGIQUE
Chapitre IV : METHODOLOGIE
4.1 L’investigation du terrain
4.2 Expérimentation
4.2.1 Présentation de la loi 12
4.2.2 Critères et variables
4.2.3 Déroulement de l’observation
4.2.4 Les matériels
4.2.5 Présentation des données
Chapitre V : LES RESULTATS
5.1 Résultats du test du départ par équipe
5.1.1 Moyenne par équipe
5.1.2 Représentation graphique
5.1.3 Interprétation des données
5.2 La manière d’aborder l’éducation par le football
5.2.1 Proposition des consignes
5.2.2 Explication et signification
5.3 Test final
5.3.1 Résultats du test final par équipe
5.3.2 Moyenne par équipe
5.3.3 Représentation graphique
5.3.4 Interprétation des données
5.3.5 Représentation graphique de l’évolution de comportement
Chapitre VI : SUGGESTIONS
6.1 Les comportements à suivre
6.2 Montrer l’exemple
6.3 Organisation de la pratique du football
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
