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La qualité de vie liée à la santé bucco-dentaire

Rappels

La santé bucco-dentaire est étroitement liée à la santé générale et à la qualité de vie des personnes, car elle affecte leurs fonctions orales et leurs interactions sociales. Les méthodes traditionnelles d’évaluation de la santé bucco-dentaire et des besoins en soins se basent principalement sur des indicateurs cliniques. Or ces indicateurs ne prennent pas nécessairement en compte les aspects fonctionnels et psychosociaux de la santé bucco-dentaire, et ne coïncident pas toujours avec la perception et les préoccupations des personnes au sujet de leur santé bucco-dentaire. Il était donc nécessaire d’un point de vue conceptuel de développer des mesures subjectives de la santé bucco-dentaire au sens le plus large. Ainsi, un certain nombre d’indicateurs tels que la « Qualité de vie liée à la santé bucco-dentaire », ont été développés afin de mesurer à quel point les pathologies bucco-dentaires affectent le comportement et le fonctionnement social de l’individu. Ces indicateurs complètent les évaluations cliniques conventionnelles de la santé bucco-dentaire.
La Qualité de vie liée à la santé bucco-dentaire (QVLSB) se définit comme « une construction multidimensionnelle qui reflète (entre autres choses) le confort des personnes lorsqu’elles mangent, dorment et interagissent en société, leur estime de soi et leur satisfaction concernant leur santé bucco-dentaire » [47].
La qualité de vie orale est donc intimement liée à la qualité de vie générale du patient. Elle se décrit comme l’évaluation des différents facteurs pouvant affecter le bien-être d’une personne: facteurs fonctionnels, facteurs psychologiques (concernant l’apparence de la personne et l’estime de soi), facteurs sociaux (interactions sociales) et son expérience de la douleur/gêne (figure 4).
Le concept de qualité de vie liée à la santé bucco-dentaire a été introduit en 1992 par Gift et Redford afin d’appréhender l’impact des maladies buccales chez les patients, à la fois sur le plan fonctionnel, psychique et social [18]. En effet, selon Sheiham (2005), la mauvaise santé buccale affecte les patients physiquement et psychologiquement: l’absence de dents entraîne des difficultés de mastication et de phonation donc de communication, perturbe l’aspect esthétique du visage, modifie les habitudes alimentaires (pouvant entraîner carences et dénutrition) [41]. Les douleurs dentaires amènent les sujets à expérimenter l’inconfort, les difficultés de sommeil, qui se répercutent parfois sur l’activité professionnelle ou encore sur l’estime de soi [42].

Les différentes mesures de la qualité de vie liée à la santé bucco-dentaire

Chez l’adulte

L’avancée des recherches sur la qualité de vie en relation avec la santé s’est soldée par l’emploi de nombreuses mesures. Si l’utilisation de mesures de l’état de la santé visant à évaluer la qualité de vie en relation avec la santé est bien établie dans beaucoup de domaines de la médecine, leur emploi en dentisterie est encore peu développé.
– General oral Health Assessment Index (GOHAI)
Anciennement appelé Geriatric Oral Health Assessment Index : développé pour la première fois aux Etats Unis, il consiste à évaluer l’importance des conséquences des troubles physiques (manger, parler…), socio-psychiques (insatisfaction du soi à cause des problèmes dentaire, limitation des rapports sociaux..) et la douleur et l’inconfort (utilisation de médicament pour la douleur, sensation d’inconfort oral..) sur la qualité de vie. Le questionnaire est composé de 12 items (questions), (exemple : avez-vous éprouvé de l’embarras pour manger devant les autres à cause de vos dents ?) et dont les réponses doivent être (0=jamais, 1=rarement, 2=quelques fois ,3=souvent ,4=très souvent ,5=toujours). Cet impact est calculé en attribuant un score global des 12 questions qui va de 0 à 60. On trouve dans la littérature des approches similaires comme the Social Impacts of Dental Diseases (Impact Social des Maladies Dentaires) et The Subjective Oral Health Status Indicators (les Indicateurs Subjectifs du Statut Bucco-dentaire) [7].
– Le Dental Impact Profile
Il évalue la perception des patients de leurs problèmes buccodentaires. Cette échelle comprend 25 items avec la formule suivante : pensez-vous que vos dents ou votre denture a un bon (positif) effet, un mauvais (négatif) effet ou pas d’effet sur votre (manger, sensation de confort …) ? Les réponses sont de trois types : bon effet, mauvais effet, pas d’effet. Les 25 items sont divisés en 4 sous échelles (manger, sante/bien être, relations sociales et romance). Le score de profil total est calculé comme la proportion des réponses positives et négatives sur l’ensemble des items répondus. Le dental impact profile se caractérise par sa simplicité, sa brièveté ainsi que son utilisation particulière pour les sujets âgés, cependant il ne donne pas une indication précise sur le dysfonctionnement lié aux problèmes dentaires [21].
– The Oral Health Quality of Life Measure (OHQOLM)
C’est un instrument de mesure développé à partir de divers études et recherches d’évaluation des impacts de la santé orale sur la qualité de vie. Elle comprend trois items qui évaluent les effets possibles des troubles oraux : avez-vous des problèmes de dents ou de gencives qui affectent : votre qualité de vie quotidienne (travail, loisirs….), vos relations sociales (famille, amis…) et la possibilité d’entretenir des conversations. Les réponses sont classées suivant le format : 1=toujours, 2=la plupart du temps, 3= très souvent, 4=souvent, 5=quelquefois, 6=jamais. A ces questions plusieurs études ont ajouté des items comme certains du SF-36 ( la forme courte de la qualité de vie liée à la santé ) qui évalue en plus du fonctionnement l’état émotionnel, social, la santé mentale, la vitalité et la douleur.
Le (OHQOLM) est un instrument d’évaluation bref ce qui est considéré comme un inconvénient du fait qu’il ne permet pas de quantifier de manière globale les impacts spécifiques des troubles buccodentaires [26].
– The Dental Impact on Daily Living (DIDL)
Il s’agit de mesures socio-dentaires comprenant 36 items qui évaluent l’impact des troubles oraux sur la vie quotidienne et qui sont classés en 5 échelles : confort (plaintes concernant les gingivorragies, stagnation des aliments…), apparence (image de soi ….), douleur, performance (capacité à accomplir les
activités quotidiennes…) et restriction au manger (difficultés à mastiquer …..).
Chaque échelle a son score et l’impact final est calculé par l’addition des 5 scores. Les impacts sont codés comme suit : +1 impact positif, 0=impact n’est pas considéré comme totalement négatif et -1=impact négatif [28].
– Oral Impact on Daily Performance (OIDP)
L’impact bucco-dentaire sur la vie quotidienne, est une mesure qui vise à qualifier l’impact des problèmes buccodentaires en évaluant deux variables : la fréquence et la sévérité sur 8 activités quotidiennes : manger et déguster la nourriture, parler et prononcer correctement, nettoyer ses dents, dormir et se relaxer, sourire rire et montrer ses dents sans aucun embarras, maintenir un état émotionnel sans être irrité, réaliser des travaux majeurs et accomplir son rôle social, entretenir et apprécier les contacts sociaux. Les réponses possibles à la fréquence des impacts vont de 0 (jamais au cours de ces 6 derniers mois) à 5 (toujours ou presque au cours des 6 derniers mois). Concernant la sévérité de ces impacts, les répondants la quantifient selon une échelle de 0 (pas d’influence) à 5 (très sévère) en précisant comment les troubles buccodentaires affectent leur vie quotidienne. Le score est obtenu en multipliant pour chaque question la fréquence et sévérité et en additionnant les scores. L’OIDP est une mesure d’utilisation aisée ayant des propriétés psychométriques acceptables le rendant très exploité dans plusieurs pays [2].
Il existe de nombreux autres instruments de mesure qui visent tous à évaluer l’impact des troubles oraux sur le fonctionnement et la qualité de vie quotidienne, afin d’améliorer les conditions de vie des individus et de limiter les problèmes engendrés par les troubles buccodentaires : The Oral Health Quality of life Inventory (OHQoLI), The Subjective Oral Health Status Indicators (OHSI) , The Oral Health Impact Profile (OHIP), Dental Health Questions From (DHQF), The Rand Health Insurance Study (RHIS) etc.

Chez l’enfant et l’adolescent

La santé buccodentaire d’un enfant peut avoir un impact sur la consommation, le sourire, la conversation et la socialisation. Les affections orales, telles que les caries dentaires, peuvent entraîner des douleurs, ce qui peut entraîner des conséquences sur la vie quotidienne de l’enfant, comme prendre des congés scolaires ou avoir de la difficulté à manger. L’apparence du visage et sa relation avec l’image corporelle, l’estime de soi et le bien-être émotionnel jouent également un rôle important dans l’interaction sociale. Mesurer les impacts oraux chez les enfants est particulièrement pertinent car il aidera les chercheurs et les décideurs à évaluer les besoins, à donner la priorité aux soins et à évaluer les résultats du traitement [41]. Ces questions ont stimulé l’intérêt actuel pour la recherche pédiatrique liée à la qualité de vie [38].
La plupart des recherches effectuées visant à évaluer la qualité de vie en relation avec la santé buccodentaire ont été réalisées chez les adultes, et malgré la nécessité et l’importance reconnue de l’évaluation des impacts des problèmes buccodentaires chez l’enfant sur sa qualité de vie quotidienne, peu d’instruments de mesure ont été développés : la qualité de vie liée à la santé buccodentaire de l’enfant (Child oral Health Quality of Life ou COHQOL), les impacts de la santé buccodentaire sur les activités quotidiennes de l’enfant (Child Oral Impacts on Daily Performances ou Child OIDP) et le COHIP ( Child Oral Impact Profile) [17].
– Le COHQOL
Cet instrument désigné pour évaluer la qualité de vie liée à la santé orale chez les enfants de 6 à 14 ans est composé de trois questionnaires : le questionnaire des perceptions des parents (parental-caregiver perceptions questionnaire) qui mesure la perception qu’ils ont sur la qualité de vie de leurs enfants ainsi que l’impact des problèmes buccodentaires sur leurs vies familiales, il comprend également des items du Family Impact Scale. Il y a deux questionnaires des perceptions de l’enfant (Child Perceptions questionnaire) un pour les enfants âgés de 6 à 10 ans, l’autre pour des enfants âgés de 11à 14 ans. Le COHQOL évalue les impacts des troubles buccodentaires selon 4 domaines : les symptômes buccodentaires, les limitations fonctionnelles, l’état de bien-être émotionnel et de bienêtre social. Il comprend 45 items dont 31 pour évaluer l’impact sur l’état fonctionnel, émotionnel, social et 14 items pour évaluer l’impact sur la famille, avec les réponses suivantes : 0=jamais, 1= une ou deux fois, 2=quelquefois, 3=souvent, 4=chaque jour. Les évaluations globales de la santé orale des enfants et l’étendue des impacts sur leur vie sont aussi estimés selon l’échelle : ‘pauvre’ à ‘excellent’ pour la santé orale,’ pas du tout’ à ‘ beaucoup’ pour le bien-être. Le COHQOL est une mesure largement utilisée dans plusieurs pays notamment du Nord quoique son utilisation dans les pays en voie de développement reste toujours limitée [23].
– Le Child-OIDP
Le but de cet instrument est d’évaluer la fréquence, les caractéristiques et la sévérité des impacts des problèmes oraux sur les enfants. Il ressemble à l’instrument original OIDP au niveau de sa structuration et il se différencie du COHQOL par sa capacité à spécifier les causes cliniques de chaque impact et ainsi déterminer le traitement approprié. Il évalue l’impact sur la vie quotidienne des enfants au cours des trois derniers mois, notamment sur 8 activités : manger, parler, nettoyer ses dents, se relaxer, sourire et rire en montrant ses dents, étudier et être en contact avec les autres enfants. Ils sont interrogés également sur les problèmes oraux et leurs causes selon leurs opinions. Pour la fréquence, les réponses peuvent aller de 0=jamais à 5=presque toujours et de 0=pas d’influence à 5= très sévère pour la sévérité. Il s’agit d’un instrument de mesure très utilisé dans les programmes de planification et qui présente des propriétés psychométriques qui facilitent son utilisation [17].

Historique et zone de fluorose

Historique

En 1906, plusieurs dentistes résidant dans la région des Rocheuses des Etats Unis ont rapporté à Black la présence d’une affection particulière des dents qu’ils ne trouvaient pas ailleurs et qui n’avait pas été décrite dans la littérature : ‘’l’émail tacheté ‘’ ou des ‘’dents tachetées’’. Black entreprend en 1909 des études grâce un certain nombre d’incisives avec une très grande proportion des dents dans les secteurs mentionnés qui avaient le même caractère. La recherche de la cause des « dents du Texas », ultérieurement dénommé « émail tacheté » par Black, fut la première étude épidémiologique analytique en dentisterie. Ce fut le point de départ de l’histoire du fluor. En 1916, Mckay et Black menèrent une étude et émettent l’hypothèse qu’un facteur non identifiable dans l’eau potable était responsable de la marbrure de l’émail. En 1931, HV Churchill identifia le fluor comme agent causal. Dean a mené une enquête en 1931 et développé un index pour la fluorose en 1934 connu sous le nom d’indice de Dean [16]

Zone de fluorose

La fluorose dentaire est une atteinte qui sévit sur un mode endémique dans de nombreuses régions du monde et particulièrement dans les pays aux sols riches en fluor.
Au Sénégal, la fluorose fut découverte pour la première fois par Raoul et coll., à Mont Rolland dans la région de Thiès en 1957 [14]. D’autres travaux dont ceux de Travis en 1993 et Yam et coll, ont permis de délimiter une zone de fluorose endémique dans la région centre du pays qui couvre les régions de Diourbel, Fatick, Kaolack et Thiès et dont l’eau qui est consommée provenant essentiellement présente des de doses de fluorure allant de 1 à 14mg/l. [45] [54]

Histopathologie

L’ingestion excessive de fluorure pendant les premières années d’enfance peut entraîner la fluorose dentaire. Les dents avec fluorose ont une augmentation de la porosité dans l’émail de la couche externe et interne (« hypominéralisation »). Malgré plus de 50 ans de recherche, le mécanisme exact par lequel le fluorure empêche l’élimination de l’amélogine n’est pas encore complètement compris. On pense toutefois qu’il implique un effet toxique induit par le fluorure sur les (améloblastes) impliquées dans la formation de l’émail. En plus d’affecter l’émail, la fluorose dentaire peut également affecter la dentine sous-jacente ainsi, ce qui suggère que le fluorure peut exercer des effets au niveau cellulaire bien au-delà du développement des dents. Un émail plus sévèrement fluoré est plus poreux, dénoyauté et décoloré et est sujet à la fracture et à l’usure parce que la zone bien minéralisée est très fragile au stress mécanique.
Le fluor agit sur le métabolisme cellulaire des améloblastes, responsables de la formation de l’émail dentaire. Les fluorures altèrent le processus de réabsorption des améloblastes. Pour les formes les plus sévères, l’hypominéralisation est retrouvée sur l’ensemble de l’émail, depuis la surface jusqu’à la jonction amélo-dentinaire, avec des puits de profondeur plus ou moins importante.
De même, le fluor compromet la croissance cristalline et l’émail fluorotique se caractérise par des espaces intercristallins et des gaines interprismatiques élargis. Une accentuation des périkymaties est également visible à la surface de l’émail. Plus généralement, les cristaux d’apatite ont eux aussi une taille supérieure au sein des trames minérales fluorotiques. L’altération des cristaux intervient également au niveau de leur forme [22].

Classification

Plusieurs indices ont été utilisés pour mesurer la fluorose dentaire à des fins de surveillance, de recherche et de prise de décisions thérapeutiques.
Un indice pour mesurer n’importe quelle condition devrait être sensible, facile à comprendre et fiable. Actuellement, les différents indices utilisés pour la mesure de la fluorose dentaire sont :
– l’Indice de Dean (1934)
– l’Indice communautaire de la fluorose de Dean (1946)
– l’Indice Thylstrup-Fejerskov (1978)
– l’Indice de risque de fluorose (1990)
– les défauts de développement de l’indice d’émail (1982)
L’indice de Dean, l’indice de Thylstrup-Fejerskov sont les plus employés dans les recherches épidémiologiques.

Classification de Dean

Dean a proposé en 1934 une classification des fluoroses, toujours utilisée actuellement et basée sur l’interprétation clinique de l’apparence des lésions. Elle utilise 6 degrés d’atteintes, selon la gravité des symptômes, avec une valeur indicative utilisée en tant qu’expression quantitative.
Indice de Dean
Score 0: Email sain
Aucun signe visible, surface lisse et brillante. Teinte uniforme.
Présence de petites aberrations occasionnelles, petites anomalies de transparence de l’émail allant de quelques points à des taches blanches (leucomes) de 1 à 2 mm de diamètre. Le diagnostic est incertain, on a une suspicion de fluorose, d’origine traumatique ou idiopathique.
Petites zones opaques blanches, dispersées irrégulièrement sur la surface de la dent. Les faces linguales et vestibulaires sont touchées ainsi que les pointes cuspidiennes. L’ensemble des anomalies concerne moins de 25% des surfaces amélaires.
Les surfaces dentaires opaques représentent au moins la moitié de la surface dentaire. La surface des molaires, prémolaires et canines est parfois abrasée avec la présence d’un émail bleuté normal. Il est possible de retrouver des taches brunes, généralement situées au niveau des incisives supérieures.
L’anatomie dentaire n’est pas altérée, mais la surface dentaire est piquetée. On note de petits creux, avec des colorations plus ou moins brunes et des zones opaques en plage de «fumée» blanche.
Atteinte sur une plus grande profondeur d’émail. Les dents présentent toujours une apparence de «fumée» blanche avec des reliefs accentués. La cavitation est plus fréquente et se retrouve généralement sur toutes les surfaces dentaires. Les taches brunes sont plus marquées et atteignent une plus grande surface que dans le score précédent.
Dans ces cas, l’hypoplasie amélaire est très prononcée et la forme des dents s’en trouve affectée. On observe une abrasion des bords incisifs ainsi que des faces occlusales. Les taches sont confluentes et marquées d’une couleur brune à marron-chocolat, pouvant aller jusqu’au noir.

Index de Thylstrup-Fejerskov

L’index de Thylstrup-Fejerskov (TFI) définit une échelle de gravité croissante en dix degrés d’altération, de 0 à 9.
Degré 0: Translucidité normale de l’émail après séchage prolongé.
Degré 1: Périkymaties visibles sur la surface amélaire.
Degré 2: Opacité occlusale associée à des lignes opalescentes suivant les périkymaties, avec parfois confluence de certaines lignes adjacentes.
Degré 3: Surface amélaire présentant un aspect lisse mais des zones opaques blanches en «nuages» sont visibles.
Degré 4: Opacité plus marquée de l’ensemble des surfaces dentaires qui apparaissent crayeuses.
Degré 5: Opacité des surfaces marquée, s’accompagnant de petites irrégularités, d’un piqueté et de puits dont le diamètre est inférieur à 2 mm. Degré 6: Alternance de surfaces lisses et de bandes de piqueté horizontales. Les puits ont un diamètre inférieur à 2 mm sur les faces latérales et à 3 mm sur les faces occlusales.
Degré 7: Surfaces lisses, avec perte de l’émail externe sur plus de la moitié de la surface amélaire. Le reste de l’émail présente un aspect opaque.
Degré 8: Perte de l’émail le plus externe sur plus de la moitié de la surface amélaire.
Degré 9: Perte de la majeure partie de l’émail, avec des changements anatomiques, sauf au niveau cervical, qui reste souvent intact.

Diagnostic Différentiel

De nombreuses anomalies de structure ressemblent à la fluorose dentaire. Il convient donc de les différencier afin de mieux les prévenir ou les traiter.
Amélogenèse imparfaite héréditaire
L’amélogenèse imparfaite est une maladie génétique dans laquelle la minéralisation de l’émail est perturbée. Les dyschromies sont souvent accompagnées d’une hypoplasie de l’émail suivant les 14 sous-types. La coloration est jaune à jaune-marron ou peut se présenter sous forme d’émail hypominéralisé « neigeux ». Plus la dyschromie est sombre, plus l’hypominéralisation est sévère [19].
Lors de l’éruption, la dent présente une coloration normale, mais par la suite la dentine dénudée prend une coloration jaunâtre ou brunâtre. L’émail résiduel incorpore des pigments extrinsèques [19].
La forme et le volume des dents sont affectées par la détérioration de l’émail et par l’attrition précoce : les incisives perdent leur tranchant, les canines leur pointe et les molaires leurs cuspides.
La classification de Witkop définit 4 types d’amélogenèse : hypoplasie (type 1), hypomaturation (type 2), hypominéralisation (type 3), hypomaturation-hypoplasie avec taurodontisme (type 4) [51].
Dentinogenèse imparfaite
La dentinogenèse imparfaite est une affection héréditaire à transmission autosomique dominante et à expression variable, existe sous plusieurs formes. La dentinogenèse imparfaite de type 1 présente des dents lactéales opalescentes et est moins sujette à des fractures que la dentinogenèse de type 2. Cette dernière peut être plus sévère dans la dentition temporaire par rapport à la dentition permanente.
Les colorations sont grises à pourpre-bleuté (absorption des colorants après exposition de la dentine)
La dentinogenèse imparfaite entraine une coloration bleu-gris des dents, avec des reflets sombres. Celle de type 1 présente plutôt un émail jaunâtre lisse, tandis que celle de type 2 présente un émail rugueux allant du bleu gris au brun ambré.
Elles ont été décrites sous différents noms : dysplasie de Capdepont, dentine opalescente héréditaire, dents brunes héréditaires et enfin dentinogenèse imparfaite.
MIH
L’hypominéralisation molaires-incisives (MIH) est d’étiologie inconnue. Une hypominéralisation sévère affecte comme son nom l’indique les incisives et les premières molaires permanentes de façon asymétriques.
L’émail est de couleur jaune ou marron, il est poreux et se casse peu de temps après l’éruption sous l’importance des forces masticatrices [19].

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
CHAPITRE 1 : Le concept de la qualité de vie
I. Définition de la qualité de vie
II. La qualité de vie liée à la santé
1. Définition
2. Outils d’évaluation de la qualité de vie liée à la santé
a) Instrument générique ou spécifique
b) Les différentes modalités d’évaluation
III. La qualité de vie liée à la santé bucco-dentaire
1. Rappels
2. Les différentes mesures de la qualité de vie liée à la santé bucco-dentaire
a) Chez l’adulte
b) Chez l’enfant et l’adolescent
CHAPITRE 2 : LA FLUOROSE DENTAIRE
I. Définition
II. Historique et zone de fluorose
1. Historique
2. Zone de fluorose.
III. Histopathologie
IV. Classification
1. Classification de Dean
2. Index de Thylstrup-Fejerskov
V. Diagnostic Différentiel
 Amélogenèse imparfaite héréditaire
 Dentinogenèse imparfaite
 MIH
 Les hypoplasies acquises
DEUXIEME PARTIE : EVALUATION DE LA QUALITE DE VIE LIEE A LA SANTE BUCCO DENTAIRE CHEZ LES ENFANTS VIVANTS DANS UNE ZONE DE FLUOROSE DENTAIRE
I. Justificatif
II. Méthodologie
1. Cadre d’étude
3. Population d’étude
4. Critères de sélection
5. Collecte des données
6. Analyse des données
III. Résultats
1. Répartition de l’échantillon selon l’âge et le sexe
2. Répartition selon la profession des parents
3. Répartition de l’échantillon selon le CAO
4. Répartition de l’échantillon selon l’Indice de Dean
5. Sévérité et fréquence des impacts
6. Association entre la fluorose et l’âge, le sexe et le niveau socio-professionnel des parents
7. Association entre la profession des parents et les indicateurs de performances
8. Association entre la fluorose et les performances quotidiennes des élèves.
IV. Discussion
1. Contraintes et limites
2. Les données sociodémographiques
3. Données bucco-dentaires
4. Prévalence et sévérité des impacts
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
BIBLIOGRAPHIE

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