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CHEZ L’ANOPHELE
En prenant son repas sanguin sur un sujet infesté, l’anophèle femelle absorbe les éléments asexués et sont digérés, seuls les gamétocytes ingérés assurent la poursuite du cycle.
Dans l’estomac du moustique, les gamétocytes subissent des transformations ; ainsi les gamétocytes mâles donnent des gamètes mâles par ex flagellation et le gamétocyte femelle donne le gamète femelle par expulsion des corpuscules chromatiniens.
La fécondation donne naissance à un œuf, l’ookinète : celui-ci traverse la paroi de l’estomac du moustique et se fixe au niveau de sa face externe donnant l’oocyste dans lequel s’individualisent les sporozoïtes. A l’éclatement de l’oocyste, les sporozoïtes sont libérés et gagnent avec prédilection les glandes salivaires de l’anophèle. La durée du cycle sporogonique varie de 10 à 40 jours et est fonction des facteurs comme la température et l’espèce plasmodiale.
LES VECTEURS
Le paludisme est une maladie transmissible dont le vecteur est un arthropode appartenant à l’ordre des Diptères ou sous-ordre de Nématocères, à la famille de Culicidés à la sous famille des Culicinés et au genre Anopheles. Seuls les anophèles femelles sont hématophages.
Sur les 400 espèces répandues dans le monde ; une soixantaine assurent la transmission du paludisme dans les conditions naturelles. [21]
La reproduction des anophèles exige du sang, de l’eau et de la chaleur. La femelle fécondée ne peut pondre qu’après un repas sanguin pris sur l’homme ou sur un animal. Les anophèles sont nocturnes et piquent la nuit.
En Afrique les espèces vectrices sont : Anopheles gambiae, Anopheles funestus et Anopheles moucheti. [7]
INDICATEURS EPIDEMIOLOGIQUES
Les épidémiologistes ont un certain nombre d’indices pour mesurer l’endémicité palustre. Les uns sont relatifs à l’anophèle et les autres à l’homme.
INDICES RELATIFS AU VECTEUR (ANOPHELE)
Indice oocytique : c’est le pourcentage des anophèles femelles porteuses d’oocystes dans l’estomac.
Indice sporozoïtique : il représente le pourcentage d’anophèles femelles porteuses de sporozoïtes dans les glandes salivaires.
INDICES RELATIFS À L’HOMME
o Indice plasmodique ou indice parasitaire : il correspond au pourcentage de sujets dans le sang périphérique desquels un examen microscopique effectué révèle la présence de plasmodium. Indice gametocytique : c’est le pourcentage d’individus dont le sang contient des gamétocytes. Indice splénique (IS) : c’est le pourcentage d’enfants entre 2 et 9 ans présentant une splénomégalie.
Cet indice permet le classement du paludisme en diverses zones d’endémicité.
Hypo endémie : IS compris entre 0 et 10%
Méso endémie : IS compris entre 11% et 50%
Hyper endémie : IS compris entre 51% et 75%
Holoendémie : IS >75% [1]
REPARTITION GEOGRAPHIQUE DU PALUDISME
Le paludisme sévit dans toutes les zones intertropicales mais existe aussi dans les régions subtropicales ou même tempérées.
En Afrique : le paludisme existe en Afrique du Nord sous forme des foyers limités. Des espèces rencontrées sont P. vivax, P. falciparum et P. malariae.
L’Afrique intertropicale connaît le paludisme méso, hyper ou holoendémique avec des modalités épidémiologiques variables suivant les cas, P. falciparum prédomine. Les autres espèces observées sont P. malariae et P. ovale.
En Amérique : le paludisme est fréquent en Amérique centrale et en Amérique du sud.
En Océanie : certaines zones sont éradiquées (foyers résiduels Australiens) d’autres sont le siège d’une transmission intense (Nouvelle Guinée, Iles Salomon, Vanuatu).
En Europe : depuis la fin de la seconde guerre mondiale, le paludisme à été éradiqué. Cependant, des cas importés sont de plus en plus fréquents, de même que la transmission post transfusionnelle.
En Asie : le paludisme existe partout ; au proche Orient (Turquie). L’affection est très répandue en Inde, au Sri-lanka, en Birmanie, en Chine méridionale et dans la quasi-totalité de l’Asie du Sud-Est. C’est dans cette région que se sont multipliées les souches résistantes de Plasmodium falciparum s’étendant dans le sous continent Indien pour s’introduire après en Afrique de l’Est. [1]
CONTEXTE ET JUSTIFICATION
La prise en charge précoce et correcte des cas de paludisme par l’administration des médicaments efficaces demeure une priorité du Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale et constitue un des objectifs d’Abuja.
Face à l’émergence croissante et disséminée des souches de plasmodia chloroquino résistantes, le Sénégal a opté pour un changement de politique de traitement antipaludique depuis juin 2003. Ce processus de changement de molécule, après une phase transitoire, a abouti à l’introduction d’une combinaison thérapeutique antipaludique à base des dérivés d’artémisinine (ACT) au niveau des structures sanitaires.
Ces ACT sont disponibles au niveau de toute l’échelle de la pyramide sanitaire jusqu’aux cases de santé tenues par les agents de santé communautaires formés et régulièrement supervisés.
PRINCIPES DIRECTEURS SUR LE TRAITEMENT ANTIPALUDIQUE
Le Programme National de Lutte contre le Paludisme a élaboré des principes directeurs pour le traitement du paludisme.
Pour le traitement du paludisme simple ou non compliqué, les nouveaux protocoles de traitement par les combinaisons à base d’ artémisinine doivent être appliqués par les prestataires de service dans toutes les structures sanitaires. L’usage de la quinine reste en vigueur pour les formes graves de paludisme.[24]
L’application correcte de ces schémas thérapeutiques contribue à la réduction de la morbidité et de la mortalité liées au paludisme.
But
Assurer une guérison clinique rapide des cas de paludisme simple et éviter ainsi l’évolution vers la forme grave qui est potentiellement mortelle.
Instructions pour l’application du protocole du Paludisme
Administrer les ACT devant tous cas de paludisme probable ou confirmé.
Utiliser les ACT recommandés par le PNLP (Artésunate+Amodiaquine ou Artémether-lumefantrine).
Utiliser la quinine pour les cas de paludisme grave.
A noter que tout cas de paludisme survenant chez la femme enceinte est considéré comme paludisme grave.
Respecter les indications et les posologies en fonction de l’âge pour le traitement des cas de paludisme simple et grave.
Appliquer les critères de changement de traitement (absence de réponse clinique adéquate au traitement, survenue des effets secondaires graves pouvant justifier l’arrêt du traitement).
DIRECTIVES RELATIVES AU TRAITEMENT DU PALUDISME SIMPLE
Principe
Tout patient vu en consultation et présentant un paludisme non compliqué doit recevoir un traitement associant l’Artésunate et l’Amodiaquine (ou Artémether-lumefantrine).
Présentation
Artésunate 50mg par comprimé et Amodiaquine 200mg par comprimé sont présentés dans des boites contenant des co-blisters de :
o 3 comprimés d’Artésunate + Pour la tranche d’âge 3 comprimés d’Amodiaquine de 0 à 6ans
o 6 comprimés d’Artésunate + Pour la tranche d’âge 6 comprimés d’Amodiaquine de 7 à 13ans
o 12 comprimés d’Artésunate + Pour la tranche d’âge 12 comprimés d’Amodiaquine de 14ans et plus
Posologie
Les doses sont calculées en fonction du poids du patient. Lorsque la pesée n’est pas possible, on les calcule en fonction de l’âge.
Pour l’Artésunate : 4mg/kg de poids en prise unique/jour pendant 3 jours.
o Pour l’Amodiaquine : 10mg/kg de poids en prise unique/jour pendant 3 jours.
L’Artésunate et l’Amodiaquine doivent être pris en même temps de préférence après le repas.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : Rappel sur le Paludisme, les Antipaludiques, les Helminthiases et les Antihelminthiques intestinaux
CHAPITRE I : RAPPEL SUR LE PALUDISME
I. DEFINITION
II. EPIDEMIOLOGIE
II.1 Agent pathogène
II.1.1. Classification
II.1.2. Cycle évolutif des plasmodiums
II.1.2.1. Chez l’Homme
II.1.2.2. Chez l’anophèle
II.2. Vecteurs
II.3. Indicateurs épidémiologiques
II.3.1. Indices relatifs au vecteur
II.3.2. Indices relatifs à l’Homme
II.4. Répartition géographique du paludisme
I. TRAITEMENT DU PALUDISME AU SENEGAL
II. III.1. Contexte et justification
III.2. Principes directeurs sur le traitement antipaludique
III.2.1. But
III.2.2. Instructions pour l’application des protocoles de traitement du paludisme
III.3. Directives relatives au traitement du paludisme simple
III.3.1. Principes
III.3.2. Cibles .
III.3.3. Présentation
III.3.4. Posologie
III.4. Directives relatives au traitement du paludisme grave
III.5. Traitement du paludisme de la femme enceinte
CHAPITRE II : LES ANTIPALUDIQUES
I.LES SCHIZOTOCIDES
I.1. La Quinine
a) Structure chimique
b) Présentation
c) Indications
d) Effets secondaires et contre indications
I.2. L’Artemisinine et ses dérivés
A. L’Artemisinine
a) Structure chimique
b) Présentation
c) Indications
d) Effets secondaires et contre indications
B. Arthémether (Paluther®)
a) Structure chimique
b) Présentation
c) Indications
d) Effets secondaires et contre indications
C. L’Artesunate (Arsumax®)
a) Structure chimique
b) Présentation
c) Indications
d) Effets secondaires et contre indications
D. La Dihydroartémisinine (Artemax®)
a) Structure chimique
b) Présentation
c) Indications
d) Effets secondaires et contre indications
I.3. Les Amino-4-Quinoleines
A. La Chloroquine
a) Structure chimique
b) Présentation
c) Indications
d) Effets secondaires et contre indications
B.L’Amodiaquine
a) Structure chimique
b) Présentation
c) Indications
d) Effets secondaires et contre indications
I.4. Les Amino-Alcools
A. La Mefloquine
a) Structure chimique
b) Présentation
c) Indications
d) Effets secondaires et contre indications
B.L’Halofantrine
a) Structure chimique
b) Présentation
c) Indications
d) Effets secondaires et contre indications
I.5. Les Antifoliques
A. Les Sulfamides
A.1. La sulfadoxine (Fanasil®)
a) Structure chimique
b) Présentation
c) Indications
d) Effets secondaires et contre indications
A.2. Le Sulfalène (Kelfizine®)
a) Structure chimique
b) Présentation
B.Les Sulfones : Dapsone (Disulone®)
a) Structure chimique
b) Présentation
c) Indications
d) Effets secondaires et contre indications
I.6. Les Antifoliniques
A. Les Proguanil (Paludrine®)
a) Structure chimique
b) Présentation
c) Indications
d) Effets secondaires et contre indications
B. La Pyriméthamine
a) Structure chimique
b) Présentation
c) Indications
d) Effets secondaires et contre indications
I.7. Les Associations Schizonticides
I.8. Les ACT : Combinaisons Thérapeutiques à base d’Artemisinine (Artemisinin Combination Therapy)
I. LES GAMETOCYTOCIDES
II.1. La Primaquine
a) Structure chimique
b) Présentation
c) Indications
d) Effets secondaires et contre indications
CHAPITRE III : LES HELMINTHIASES INTESTINALES
I.L’ASCARIDIOSE
A. Définition
B. Epidémiologie
a) Agent pathogène
b) Cycle évolutif
c) Répartition géographique
C. Traitement
II. LA TRICHOCEPHALOSE
A. Définition
B.Epidémiologie
a) Agent pathogène
b) Cycle évolutif
c) Répartition géographique
C.Traitement
III. L’OXYUROSE
A. Définition
B. Epidémiologie
a) Agent pathogène
b) Cycle évolutif
c) Répartition géographique
C. Traitement
IV. L’ANKYLOSTOMOSE
A. Définition
B. Epidémiologie
a) Agent pathogène
b) Cycle évolutif
c) Répartition géographique
C. Traitement
V. ANGUILLULOSE
A. Définition
B.Epidémiologie
a) Agent pathogène
b) Cycle évolutif
c) Répartition géographique
C.Traitement
D. LA BILHARZIOSE INTESTINALE
A. Définition
B.Epidémiologie
a) Agent pathogène
b) Cycle évolutif
c) Répartition géographique
C.Traitement
VII. LES CESTODES ADULTES
VII.1. Taeniasis à Taenia saginata
A. Epidémiologie
a) Agent pathogène
b) Cycle évolutif
c) Répartition géographique
B. Traitement
VII.2. Taeniasis à taenia solium
A. Epidémiologie
a) Agent pathogène
b) Cycle évolutif
c) Répartition géographique
B. Traitement
VII.3. Taeniasis à Hymenolepis nana ou Hemenolepiose
A. Epidémiologie
a) Agent pathogène
b) Cycle évolutif
c) Répartition géographique
B.Traitement
VII.4. Taeniasis à Diphyllobotrium latum ou bothriocephalose
A. Epidémiologie
a) Agent pathogène
b) Cycle évolutif
c) Répartition géographique
B.Traitement
E. HELMINTHIASE ET GROSSESSE
VIII.1. Considérations épidémiologiques
VIII.2. Influence des helminthiases sur la grossesse
CHAPITRE IV : LES ANTHELMINTHIQUES INTESTINAUX
I. DERIVES DU BENZIMIDAZOLE
A. Structure générale
A.1. Le Mébendazole : (Vermox®)
a) Structure
b) Présentation
c) Indications
d) Effets secondaires et contre indications
A.2. L’Albendazole : (Zentel®)
a) Structure
b) Présentation
c) Indications
d) Effets secondaires et contre indications
A.3. Le Flubendazole : (Fluvermal®)
a) Structure
b) Présentation
c) Indications
d) Effets secondaires et contre indications
II. LE PAMOATE DE PYRANTEL
a) Structure
b) Présentation
c) Indications
d) Effets secondaires et contre indications
III. LE NICLOSAMIDE (Tredemine®)
a) Structure
b) Présentation
c) Indications
d) Effets secondaires et contre indications
IV. LE PRAZIQUANTEL (Biltricide®)
a) Structure
b) Présentation
c) Indications
d) Effets secondaires et contre indications
V. CHLORYDRATE DE LEVAMISOLE (Solaskyl®)
a) Structure chimique
b) Présentation
c) Indications
d) Effets secondaires et contre indications
VI. L’IVERMECTINE (Mectizan®)
a) Structure chimique
b) Présentation
c) Indications
d) Effets secondaires et contre indications
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
I/ CADRE D’ETUDE : Le Département de Dakar
A. Données Géographiques
B. Données Démographiques et Sanitaires
II – METHODOLOGIE
III – RESULTATS
III.1 Répartition des prescripteurs visités selon le District
III.2 Répartition des prescripteurs d’antipaludiques selon la catégorie professionnelle
III.3 Répartition des prescripteurs en fonction de la demande ou non de la Goutte Epaisse
III.4 Répartition des prescripteurs selon l’utilisation ou non du Test Rapide de Diagnostic
III.5 Répartition des prescripteurs d’un traitement d’antipaludiques selon l’attente ou non du résultat de la GE et du TDR
III.6 Répartition des prescripteurs d’antipaludiques en fonction de la GE ou du TDR négatifs
III.7 Répartition des prescripteurs d’un traitement intermittent chez la femme enceinte
III.8 Répartition des prescripteurs d’un anthelminthique intestinal chez la femme enceinte
III.9 Répartition de différentes molécules anthelminthiques prescrites
III.10 Répartition de molécules anthelminthiques prescrites selon l’âge de la grossesse et le prescripteur
III.11 Répartition des prescripteurs d’un examen parasitologique des selles : le KOP
III.12 Répartition des prescripteurs d’un anthelminthique intestinal en cas d’hyper éosinophilie sanguine chez la femme enceinte
III.13 Répartition des prescripteurs attendant ou pas le résultat de l’examen parasitologique des selles pour prescrire un antihelminthique intestinal chez la femme enceinte
III.14 Répartition des prescripteurs déparasitant systématiquement ou pas la femme enceinte au 1er, 2ème et 3ème trimestre de la grossesse
IV – DISCUSSION
A- Paludisme
a) Traitement du paludisme chez la femme enceinte
b) Traitement du paludisme chez la femme enceinte selon le résultat de l’examen para clinique
c) Traitement préventif intermittent (TPI)
d) Thérapeutique en fonction des critères diagnostiques
B- Helminthiases
a) Traitement d’helminthiases
b) Thérapeutiques en fonction des critères diagnostiques
V- CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE
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