Institution de microfinance et pratiques paysannes

Généralités

A la fin de l’année 2009, plus de 128 millions de personnes dans le monde avaient accès au microcrédit (Microcredit Summit Campagn 2009) . Ce chiffre reflète la capacité des institutions de microfinance à offrir des services financiers à une large population qui était exclue du système financier conventionnel. Mais les attentes suscitées par le microcrédit vont bien au-delà de l’élargissement de l’accès aux services financiers. Les défenseurs du microcrédit estiment que, entre autres effets, il contribue à la réduction de la pauvreté, permet de créer des emplois, de promouvoir l’émancipation des femmes ou de favoriser l’éducation des enfants.

A la date du 31décembre 2010, 3652 institutions de microfinance ont affirmé desservir 205314502 clients , dont 137547441 étaient considérés comme faisant partie des plus pauvres lorsqu’ils ont contracté leur premier emprunt. Parmi ces clients les plus pauvres, 82,3% d’entre eux, soit 113138652 sont des femmes. Quelque 609 institutions de microfinance ont soumis un plan d’action institutionnel (PAI) en 2011) .

La Campagne du Sommet du Microcrédit a deux objectifs :
– s’assurer que, d’ici 2015, 175 millions de familles les plus pauvres au monde, particulièrement les femmes membres de ces familles, reçoivent du crédit et d’autres services financiers et commerciaux leur permettant d’exercer une activité économique indépendante.
– s’assurer qu’entre 1990 et 2015, 100 millions de familles les plus pauvres au monde passent le seuil de 1,25$ par jour, ajusté à la parité du pouvoir d’achat (PPA). Ces personnes sont considérées comme faisant partie des plus pauvres.

Nous sommes en bonne voie pour atteindre le premier objectif d’ici 2015, bien que les difficultés rencontrées dans des zones comme l’Andhra Padesh mettent à mal la régularité de notre croissance. Dans le rapport de cette année, nous discutons des menaces pesant sur le secteur de la microfinance dans le monde, particulièrement l’accent sur la crise actuelle dans le sud de l’Inde. Après une période de croissance et de concurrence sans précédent, le surendettement des clients a atteint des niveaux extrêmement dangereux, mettant à mal la réputation du secteur et augmentant grandement le risque de crédits. En plus, les critiques à l’inverse, estiment que le microcrédit peut avoir un effet négatif sur les pays pauvres en provoquant un mécanisme de surendettement et qu’il n’est pas capable de contribuer efficacement à la lutte contre la pauvreté. La Microfinance a émergé dans les années 80, dans le contexte des politiques de libéralisation, en réponse à l’échec des modes de financement antérieur par les banques agricoles publiques, les banques de développement et les projets de développement. L’émergence de ce secteur correspond à un changement conceptuel dans l’approche du financement rural, l’objectif était : « d’injecter » du crédit dans les économies rurales pour initier le cercle « vertueux de l’investissement » : le crédit « injecté » permet au producteur d’augmenter ses revenus donc d’épargner et d’investir ; l’investissement productif dégage à son tour une augmentation de revenu et de niveau de vie.

Depuis l’apparition des premiers établissements de microfinance, dans les années 1990, dans les zones rurales de Madagascar, la M.F est considérée comme une solution apparente face aux défaillances du secteur bancaire, car en effet, l’activité de la MF se définit comme étant l’offre de services financiers (crédit, épargne, assurance) aux populations pauvres et exclues du système financier, à savoir principalement une partie importante de la population des pays sous-développés, mais aussi de manière encore très limitée les populations défavorisées des pays développés.

Une stratégie nationale de la microfinance (SNMF) a été définie pour la période 2004- 2012. Elle se propose notamment de rassembler les acteurs autour d’actions aptes à renforcer le secteur et à le développer. Son objectif est de disposer d’un secteur de la MF professionnelle, viable et pérenne, intégré au secteur financier, diversifié et innovant, assurant une couverture satisfaisante de la demande du territoire et opérant dans un cadre légal, réglementaire, fiscal et institutionnel adapté et favorable. Elle précise le rôle des différents intervenants, les activités à entreprendre et le budget y afférent. Suite à l’évaluation de celleci, une nouvelle SNMF a été définie pour 2008-2012. Sa nouvelle vision n’est pas loin de la précédente, celle de disposer d’un secteur de MF professionnelle, viable et pérenne, intégrée au secteur malgache, …

Historique de la commune rurale d’Ambohimiadana 

Ambohimiadana et la décentralisation

A l’époque royale, la zone constitua une circonscription dont le chef-lieu se trouvait à Bevahy, une colline où siégeait Andriamaheritsialaintany descendant d’Andriamasinavalona. A cette époque, la population était encore souvent déplacée à cause de la guerre tribale. Donc, la population du site de Tsaravoninahitra provenait d’Antanamalaza Nord, région de Vakiniadiana-Manjakandriana et vint s’installer à Bevahy. C’était une population laborieuse, docile avec le roi Andriamaheritsialaintany qui encouragea son peuple au travail car c’est « un honneur » ou facteur de l’honneur littéralement « mahatsara voninahitra », d’où le nom de la circonscription Tsaravoninahitra .

Origine du nom de la commune Ambohimiadana

A l’époque royale, l’Imerina était alors divisé en six districts. Il s’agissait de l’«Imerina enintoko ». A la lumière de ce fait très ancien, notre zone d’étude fait partie de la région VAKINISISAONY. En son temps, le grand souverain merina, le Roi Andrianampoinimerina, a mis l’accent sur la lutte contre la famine. « La famine est mon premier ennemi », disait –il. Pour mener de front le combat, il misait sur la riziculture. Autrement dit, l’agriculture a été mise à l’honneur grâce surtout à des conditions physiques favorables. Situé un peu au Nord du chef -lieu de la commune, un petit lac connu sous le nom de « Kamory » permet aux paysans des alentours d’irriguer à loisir leurs champs. Par conséquent, les récoltes ont été bonnes et la famine était loin de guetter les habitants de la région. C’était pourquoi elle est appelée « Ambohimiadana ».

Situation géographique et Administration territoriale

La commune rurale d’Ambohimiadana est l’une des douze (12) communes formant le district d’Andramasina (région d’ANALAMANGA et ex-province autonome d’Antananarivo). Elle est située à 70km au Sud –est d’Antananarivo et 30 km à l’est d’Andramasina. Elle se situe aussi entre 18°13’38’’ de latitude Sud et entre 47°47’00’’ de longitude à l’Est. Voici la liste des douze communes :

– Andramasina
– Mandrosoa
– SabotsyManjakavahoaka
– AnosibeTrimoloharano
– Alarobia –Vatosola
– Ambohimiadana
– Tankafatra
– Alatsinainy Bakaro
– Andohariana Sud
– SabotsyAmbohitromby
– Antotohazo .

La zone s’étend sur une superficie de 186km2 . De ces douze communes, celle d’Ambohimiadana est la plus peuplée, après celle d’Alatsinainy Bakaro. La commune Ambohimiadana compte 32763 habitants avec une densité moyenne de 176hab/km2 (recensement janvier 2016). Deux RIP (Route d’Intérêt Provinciale) desservent la région. Elles la relient à la capitale qui se trouve à 70km à l’Ouest. Au niveau de la PK 22 (Point kilométrique) de la RN7, la RIP n°20 débouchant sur Ambatofotsy en empruntant la direction du Sud-est atteint la ville d’Andramasina. Cette dernière est le chef-lieu du District. De là, la RIP n°80, longue de 35km prend le relais à la RIP n°20 pour rejoindre la C.R d’Ambohimiadana. Il est à noter que la route est encore secondaire au moment de l’enquête.

Les communes limitrophes d’Ambohimiadana sont :
– au Nord : commune rurale d’AnosibeTrimoloharano ;
– au Sud : commune rurale d’Alatsinainy Bakaro ;
– à l’Ouest : commune rurale d’Alarobia- Vatosola ;
– à l’est : district d’AnosibeAn’Ala (Toamasina) ;
– au Sud – est : commune rurale d’Antakafatra.

Pour bien connaître la place de la zone d’étude, voici une carte géographique de la commune Ambohimiadana .

Caractéristiques de la commune 

La C.R d’Ambohimiadana est composée de 18 Fokontany. Elle est située dans la zone orientale du district dont les principales caractéristiques sont :
– un milieu géographique humide ;
– des sols de bas-fonds hydromorphes ou limoneux, sols ferralitiques favorables à la riziculture et aux cultures contre saison ;
– l’étendue basse prenant la forme de pénéplaine et des vallées sous forme de cuvettes élargies ;
– existence de plusieurs rivières et surtout du fleuve Varahina qui se déverse dans l’Ikopa ;
– une forêt naturelle de prairies à végétation colorée et reboisements.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
Partie I : PRESENTATION DU MILIEU DE TRAVAIL ET GENERALITES SUR LA MICROFINANCE
Chapitre I : PRESENTATION DU MILIEU DE TRAVAIL
Chapitre II : GENERALITES SUR LA MICROFINANCE
Partie II : ROLE ET PLACE DE L’IMF DANS LA COMMUNE
Chapitre III : LA CECAM ET SON FONCTIONNEMENT DANS LA COMMUNE
Chapitre IV : PLACE DES ETABLISSEMENTS DE MICROCREDIT DANS LA COMMUNE
Partie III : ANALYSE SOCIOLOGIQUE ET APPROCHE PROSPECTIVE
Chapitre V : ANALYSE D’IMPACT DE LA MICROFINANCE DANS LE MONDE RURAL
Chapitre VI : PISTE DE REFLEXION
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
SIGLES ET ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX
ANNEXES

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