INSTALLATION DES PARASITOÏDES
Problématique du puceron
Installation des parasitoïdes
A propos de la problématique puceron, on remarque dans la figure 8 que l’oberservation des premières momies a été plus rapide dans T0 que dans T1 (respectivement 2 semaines et 5 semaines après les premiers lâchers). Concernant la serre T2, cette observation est peu interprétable vu la variation des températures sous l’abri du fait d’un décalage de plantation. Le climat était plus favorable aux parasitoïdes, ce qui a permis une initiation du développement de la population plus rapide. Alors que l’on observait déjà une population de pucerons dans les aubergines (fig. 9), les premières momies sont apparues 5 semaines après le premier lâcher dans T1. Ces dernières ont d’abord été observées sur les plantes relais, avant d’avoir été visualisées sur les plants d’aubergines. Cela traduit que les parasitoïdes se sont en priorité orientés vers les plantes relais probablement suite à la détéction des composés volatils émis en plus grande quantité par les plants de blé. Cette hypothèse est appuyée par des observations faite sur A.ervi avec le puceron Acyrthosiphon pisum. Il a été démontré que les parasitoïdes s’orientent de préférence vers les foyers de pucerons les plus importants. De plus, il est également mis en avant que ces auxiliaires ont la capacité à s’adapter à une population croissance de ravageurs en augmentant la part d’individus femelles. Assurant ainsi un meilleur potentiel de parasitisme, la survie de la population n’en ai que meilleure (He et al., 2006). Ceci permet également d’émettre comme hypothèse que c’est cette adaptation de l’oviposition qui a permis une augmentation rapide de la population des parasitoïdes dans la serre T1 et dans la serre T2 (avec respectivement des maximums de 0.612 et 0.286 momies par feuille). Ces observations sont très contrastées avec celles faites en T0, où l’accroissement de l’effectif des parasitoïdes est faible ( avec un maximum de 0.118 momies par feuille) malgré une population plus importante de pucerons par rapport aux tunnels avec des plantes relais (fig. 9). Mais c’est probablement du fait de l’absence de plante relais que les premières momies ont été observées plus précocément. Il est fortement envisageable que les permiers parasitoïdes lâchers aient prospecté l’ensemble du tunnel pour trouver leurs hôtes et assurer la survie de la population La baisse des effectifs observée dans les 3 tunnels à partir de la semaine 29 suit la tendance de la population du ravageur.
Efficacité dans la maîtrise de la population de puceron
Les espèces de pucerons recontrées durant la période des comptages sont : Aulacorthum solani et Macrosiphum euphorbiae. Vers la fin est apparu Macrosiphum roseum.
La population du ravageur à été relativement stable pour T1 et T2 jusqu’en semaine 25 (fig. 9). En parallèle on remarque une augmentation importante du nombre de micro-guèpes par puceron (fig. 10) ce qui permet de soupçonner l’influence de la population des parasitoïdes sur la population de puceron. Comme vu dans le paragraphe précédent, on peut supposer que l’émission des composés volatils suite à l’attaque des pucerons sur les plants de blé, qui entraîne un meilleur développement des micro-guèpes parasitoïdes et donc une meilleure maîtrise des bioagresseurs. En toute logique et comme le démontre le modèle proies-prédateurs (fig. 11) l’effectif des auxiliaires doit suivre de manière proportionnelle celui des ravageurs avec un léger décalage temporel, suivant les organismes considérés. C’est d’ailleurs ce qui est observé en TO (fig. 12). La montée en effectif de la population de ravageurs est suivie par une augmentation du nombre d’auxiliaires. Cela entraîne une baisse du nombre de bioagresseurs et donc une baisse de l’effectif de parasitoïdes qui sont dépendants de leurs hôtes. Néanmoins cette variation des peuplements est totalement différente dans les tunnels où il y a eu introduction des plantes relais. Sur ce même graphique on remarque que dans T1 et T2, le pic (désigné par une flèche) où la population de parasitoïdes est la plus élevée devance le pic de l’effectif de pucerons. C’est ce développement précoce qui semble t-il permettrait une meilleure maîtrise de la population de pucerons.
A noté qu’il a été nécéssaire de réaliser trois lâchers d’A. aphidimiza à partir de la semaine 26 en T0 pour pouvoir baisser la population de pucerons qui devenait trop importante et menaçante pour la culture. Ceci est donc à prendre en compte dans les résultats car les lâchers de parasitoïdes n’ont pas suffit à protéger les plants d’aubergines.
Attraction des auxiliaires naturels
Un autre aspect est à prendre en compte dans l’analyse de cette stratégie de lutte biologique. Les synomones produites par les plantes relais présentent un autre avantage fortement intéréssant, l’attraction des auxiliaires naturels. L’essai se déroulant au sein d’une exploitation biologique, la faune d’auxiliaires spontanés est conséquente du fait de la proximité de haies d’arbres et d’arbustes, mais également grâce à l’absence d’insecticide de synthèse et même naturel. On remarque sur la figure 14 que dans les tunnels T1 et T2 entre la semaine 19 et 23 la population d’auxiliaires naturels est plus importante comparé à T0 (avec un maximum de l’effectif d’individus par feuille de 0.38 pour T1, 0.36 pour T2 et de 0.08 pour T0) alors que la population de pucerons est plus importante dans la serre témoin. Dans T0 on peut dire que glogalement l’effectif des auxiliaires naturels suit la tendance de l’effectif du ravageur avec une augmentation progressive. Concernant T1 et T2 on remarque l’effet des plantes relais jusqu’en semaine 22 avec une augmentation de la population d’auxiliaires naturels.
Les auxiliaires naturels qui sont tous des prédateurs se sont en premier nourris des pucerons S. avenae présents sur les plants de blé. Ceci à eu pour conséquence un changement de plante relais dans les tunnels T1 et T2 respectivement en semaine 19 et 23 afin de réamener dans la serre une source d’hôtes pour les parasitoïdes. Les auxiliaires spontanés sont venus initier leur cycle sur les plantes relais en y déposant leurs premiers œufs. Les jeunes stades ont alors consommé la majorité de pucerons S.avenae. Ces mêmes individus une fois adultes sont certainement ensuite allés déposer leurs œufs près des foyers de pucerons sur les plants d’aubergine où il y avait alors plus de proies présentes pour leur progéniture. En effet les prédateurs semblent pouvoir différencier les pucerons parasités par des stades immatures et s’orienter vers des pucerons non parasités (Colfer et Rosenheim, 2001). Dans cette idée, les prédateurs doivent pouvoir se rendre compte de la disponibilité en pucerons non parasités (source nutritive potentielle pour leur descendance) et alors pondre leurs œufs à l’écart des pucerons parasités qui seront devenus des momies à leurs éclosions. Les premières momies, étant apparues en premier sur les plantes relais ont probablement entraîné une migration des auxiliaires naturels. En effet, les secondes plantes relais apportées dans T1 et T2 n’ont pas été visitées par des prédateurs indigènes et les pucerons ont servi d’hôtes aux parasitoïdes.
A partir de la semaine 25 pour T1 et 27 pour T2, la population d’auxiliaires naturels recommence à augmenter après une baisse des effectifs. La baisse observée peut être due à une augmentation des stades imago plus mobiles et donc plus difficiles à observer lors des comptages. De plus, Wyss en 1995, met en évidence une augmentation des insectes aphidiphages lors des périodes de floraison. Cela traduit un besoin en pollen comme source protéinée des prédateurs. On peut émettre également comme hypothèse que les individus adultes aient quitté la serre à la recherche de plantes en fleurs. De plus, la population de pucerons était également à cette période peut être trop faible pour satisfaire les besoins nutritifs des prédateurs.
L’inflation des populations à partir de la semaine 25 pour T1 et T2 correspond également à l’augmentation de l’effectif de pucerons dans les tunnels (fig. 9). Cependant en comparaison avec T0, les populations d’auxiliaires spontanés augmentent beaucoup plus rapidement alors que la population de pucerons y est moins importante. On peut penser qu’il reste au sein de la serre une dynamique et que des imagos d’auxiliaires naturels restent dans la serre à la recherche de proies, prêts à déposer des œufs à proximité des foyers de pucerons. Ce serait ces œufs, puis des larves émergeantes qui auraient été observés.
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Table des matières
INTRODUCTION
1. MATERIEL ET METHODE
1-1. DISPOSITIF EXPÉRIMENTAL
1-2. CULTURE DES PLANTES RELAIS
1-2-1. BLÉ – PARASITOÏDES
1-2-2. ALYSSE – O. LAEVIGATUS
1-2-3. AUBERGINE – M. PYGMAEUS
1-2-4. HARICOT – P. PERSIMILIS
1-3. DESCRIPTION DES AUXILIAIRES ET DES LÂCHERS
1-4. SUIVI DE L’ESSAI
1-5. ANALYSE STATISTIQUE
2. RESULTATS / DISCUSSION
2-1. PROBLÉMATIQUE DU PUCERON
2-1-1. INSTALLATION DES PARASITOÏDES
2-1-2. EFFICACITÉ DANS LA MAÎTRISE DE LA POPULATION DE PUCERON
2-1-3. ATTRACTION DES AUXILIAIRES NATURELS
2-2. PROBLÉMATIQUE DES ALEURODES
2-2-1 INSTALLATION DE M.PYGMAEUS
2-2-2. EFFICACITÉ DANS LA MAÎTRISE DE LA POPULATION D’ALEURODE
2-3. PROBLÉMATIQUE DU THRIPS
2-3-1. INSTALLATION D’O. LAEVIGATUS
2-3-2. EFFICACITÉ DANS LA MAÎTRISE DE LA POPULATION DE THRIPS
2-4. PROBLÉMATIQUE DE L’ACARIEN
2-5. OBSERVATION GÉNÉRALE DE LA CULTURE
3. CONCLUSION
3-1. SUR L’ESSAI
3-2. SUR LES RÉSULTATS
4. PERSPECTIVES
REFERENCES
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