INSPECTION SANITAIRE ET DE SALUBRITE DES VIANDES ET ABATS ROUGES DES BOVINS AUX ABATTOIRS

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Secteur agricole

Agriculture

Dans le secteur primaire, l’agriculture qui contribue pour environ 49 % du PIB national reste la principale source de revenus du pays (INS-Niger, 2010). Il s’agit d’une agriculture très peu mécanisée et qui produit, entre autres, des cultures vivrières : du maïs, du sorgho, du riz, du haricot, des tubercules (Manioc, ignames, patate douce, etc.) des fruits, et des cultures maraîchères : légumes, oignon, piment, etc.

Elevage

Au Niger, tout comme dans les autres pays sahéliens, l’élevage constitue un pôle important de l’économie nationale. Il représente une source de revenus non négligeable pour les populations et joue un rôle social et culturel. L’élevage représente le sous-secteur le plus dynamique du secteur primaire et le plus porteur de croissance pour l’économie nationale.
Selon les statistiques du Ministère de l’élevage (ME), l’élevage est crédité d’une contribution de 11 % au PIB national et participe à la formation du PIB agricole à hauteur de 35 %. Il représente aussi la seconde recette d’exportation du pays après l’uranium. L’élevage revêt aussi une importance socio-économique puisqu’il occupe plus de 87 % de la population, fait vivre de façon exclusive 20% de la population nigérienne (MRA, 2001). Le tableau I donne les effectifs du cheptel national de 2013 à 2015.

Pêche

Le Niger dispose de ressources halieutiques appréciables. Leur existence est liée à la disponibilité des ressources en eau de surface : le fleuve Niger et ses affluents, le lac Tchad, la Komadougou Yobé, les mares naturelles et les retenues d’eau artificielles.
Ces différents plans d’eau couvrent une superficie d’environ, 410 000 ha et sont riches en produits de pêche comme les poissons, les crustacées, les mollusques et les algues.
La pêche touche directement ou indirectement plus de 50 000 personnes, dotées d’un savoir-faire traditionnel et semi moderne en pêche et aquaculture ; 9 111 ménages pratiquant au moins une activité du secteur de la pêche. La grande majorité des pêcheurs sont de nationalité nigérienne. La production nationale serait d’environ 40 000 tonnes, ce qui est proche des données existantes habituellement acceptées (45 000 tonnes).
La consommation nigérienne de poisson est de l’ordre de 3 kg / habitant et par an. La demande est portée majoritairement sur le poisson frais plutôt que sur le poisson transformé (RECA, 2012).

Population

Structure

La République du Niger connaît une forte croissance démographique depuis quelques années .Le recensement général de la population en 2001, elle a été estimée à 11.060.291 d’habitants dont 71,1 % de sexe féminin (INS -Niger, 2001). Le taux d’accroissement naturel de la population (3,3 %) est élevé par rapport à la moyenne du groupe des pays les moins avancés (2%) dont le Niger fait partie. Ainsi la population du Niger est estimée à 17.138.707 habitants en 2012. La population du Niger est une jeune population : 51,6 % des habitants ont moins de 15 ans et constituent, l’avenir et l’espoir du pays.

Habitudes alimentaires

Chez les ruraux sédentaires du Sud, les habitudes alimentaires sont influencées par les modèles de production et le régime alimentaire (mil et niébé) est basé sur une agriculture de subsistance. Les quantités consommées subissent des variations considérables en fonction des conditions agro climatiques. On peut observer dans certains cas des restrictions volontaires dans les quantités consommées lors de la période de transition entre celle de l’abondance (récolte) et celle de la soudure. Pour les régions comme Agadez, qui sont déficitaires à plus de 90 % sur le plan céréalier, le modèle de consommation dépend fondamentalement du marché et des conditions d’accès aux denrées alimentaires. L’alimentation des éleveurs nomades Touaregs et Peuls est à base de lait et de mil. Leur consommation respective varie selon la saison : On consomme surtout le premier lorsque la saison est humide et le second au cours de la saison sèche.
Il est important de remarquer qu’à la suite des sécheresses de 1972-1975 et 1984-1985, de nombreux nomades se sont sédentarisés et ont adopté le mode alimentaire des ruraux sédentaires.
En milieu urbain, et plus particulièrement à Niamey, le modèle de consommation alimentaire s’est fortement modifié au cours des 20 dernières années (CILSS, 1991). La consommation du riz a connu une augmentation croissante. Elle est aujourd’hui estimée à 40 kg par personne et par an (plus d’un tiers des céréales consommées à Niamey), alors qu’en milieu rural elle est de 5,6kg. En outre, les repas pris hors des ménages représentent près de 10 % de l’apport énergétique. Le modèle alimentaire urbain est plus diversifié : on consomme d’avantage de légumes, de fruits, de viande, d’huiles et de matières grasses qu’en milieu rural. L’apport en énergie des huiles et/ou des graisses s’élève à 7 % de l’énergie du régime alimentaire, alors qu’il n’est que de 2 % dans le milieu rural. (Source : FAO. 1990. Aperçu nutritionnel Niger)

Sources de protéines animales au Niger

Bovins

Ils représentent l’une des sources de protéines la plus utilisée. Le cheptel bovin au Niger est estimé à 10 733 314 têtes toutes races confondues en 2013 (ME, 2013). On compte au Niger 5 races bovines que sont : l’Azawak , le Bororo, le kouri, le Goudali, et le Djelli ( Zébu peul Nigérien).
 Race Azawak
La dénomination Azawak provient de la région dont sont originaires ces animaux (frontière Niger-Mali) .Cette race bovine, repartie sur toute l’étendue du territoire national, est la plus importante avec un effectif d’environ 33 % (INRAN, 1996) des bovins. Ce sont des animaux de taille comprise entre 1,20 à 1,30 m (hauteur au garrot) chez le taureau avec un poids de 350 à 500 kg ; et 1,10 à 1,20 m chez la vache avec un poids de 250 à 300 kg. Le Rendement carcasse à l’abattage est de 48 à 52 %.
 Race bororo
La race bororo représente environ 18 % (INRAN, 1996) des effectifs du cheptel national. Le bororo est un animal de grande taille avec une hauteur au garrot de 1,50 m en moyenne pour les mâles et 1,40 m pour les femelles ; le poids moyen des adultes est de 350 à 500 kg pour le mâle, 250 à 300 kg pour la femelle. Ce sont des animaux avec un rendement carcasse à l’abattage de 40 à 50 %.

Petits ruminants

Races ovines

L’espèce ovine du Niger est essentiellement constituée de 5 races de moutons à poils et accessoirement de 3 races à laines (MRA, 2013) : le Oudah, le ara ara , le Bali bali, le balami, le koundoum, etc . Les effectifs sont estimés en 2013 à près de 10 732 453 têtes.
 Mouton Oudah
C’est un mouton d’assez grande taille (environ 80 cm au garrot) souvent élevé en groupe et dont le poids moyen adulte peut atteindre 50 kg .Il est élevé au Niger par des Peulhs bergers (Oudah).Son rendement carcasse oscille entre 48 et 50 % (Ibrahim, 1975).
Ces moutons représenteraient 50 % du cheptel ovin (INRAN ,1996). Selon certains peulhs, l’Oudah ne se distingue du Bali bali que par l’appellation (même race).
 Mouton Ara Ara ou mouton targui
Ara Ara en peulh signifie mouton court à petites oreilles et possédant des pendeloques .Il est élevé dans le Nord du pays .Il est rustique et mesure 60 à 80 cm au garrot. C’est un animal qui s’engraisse facilement même en élevage extensif, mais les rendements sont mal connus au Niger. Le mouton Ara Ara constitue 30 % du cheptel ovin (INRAN ,1996).

Races caprines

 Chèvre du sahel
Elle est de grande taille (80 cm). C’est un animal qui a de grandes prédispositions pour la spéculation viande et la production laitière .L’adulte peut atteindre un poids de35 kg (MRA ,2013). Cette race est rencontrée dans tous les pays du Sahel.
 Chèvre rousse de Maradi
Elle a des traits communs avec la race naine guinéenne du Fouta Djallon, mais son individualité bien marquée permet de la considérer comme une variété fixée. Le poids moyen adulte est de 38 kg avec une taille 62 à 67 cm au garrot, son rendement en viande est de 52%(INRAN, 1996).

Camelins

Parmi les espèces animales susceptibles d’exploiter au mieux les territoires semi-arides et désertiques de l’Afrique et l’Asie, le dromadaire occupe une place centrale. De part ses productions (lait, viande, cuir, travail,…) il permet aux populations pastorales ou agricoles de vivre ou d’avoir une activité économique dans un milieu a priori défavorable. On distingue 3 races au Niger : Dromadaire Azaouak, Dromadaire Roux de Gouré, Dromadaire Azarghaf .
 Dromadaire Azaouak
Cette race est localisée dans la partie Ouest du Niger. C’est un animal très élancé : hauteur au garrot 2 à 2,10 m, un poids moyen de 450 kg chez l’adulte (ME, 2013).
 Dromadaire roux de Gouré
Il est aussi appelé dromadaire Yoria et se rencontre dans la partie Est du Niger particulièrement chez les Toubou et les Arabes .Il présente les caractéristiques suivants : une taille au garrot d’environ 1,80 m, un poids moyen adulte de 550 kg et une bonne qualité bouchère.
 Dromadaire Azarghaf
On le rencontre dans la partie sud de l’Aïr et se présente comme un dromadaire des Touareg. Ses caractéristiques sont : une taille au garrot de 2 m, un poids moyen adulte d’environ 370 kg et une bonne qualité bouchère.

Volaille

L’élevage de volaille au Niger est d’une importance capitale pour pallier au déficit en protéines animales. La volaille constitue la deuxième source de viande après les ruminants .Plusieurs espèces aviaires rencontrées avec une prédominance des gallinacés (poules et poulets) suivis des canards, des dindons et pintades .Au Niger comme la plupart des pays de l’Afrique de l’ouest, il existe deux types d’élevage avicole qui cohabitent :
Une aviculture traditionnelle qui fait appel à des espèces locales dites sportives et rustiques .Pratiquée essentiellement en milieu rural, elle comptait : 11 855 246 têtes de volailles en 2008 soit 97,2% du cheptel national (RGAC, 2008).
Une aviculture moderne pratiquée dans les zones urbaines et périurbaines. En 2008 on compte 341 510 têtes de volailles soit 2,8 % du cheptel national (RGAC ,2008).

Poisson

Le poisson constitue une source non négligeable de protéines animales pour les populations nigériennes. La production de poisson au Niger est estimée entre 40 000 et 50 000 tonnes par an (RECA ,2014), dont la majorité provient du Lac Tchad avec une commercialisation essentiellement sous forme fumée en direction du Nigeria.
La consommation nationale de poisson est de l’ordre de 2,1 kg par habitant et par an. Dans les gros centres urbains, ce qui donnait une demande annuelle de 23.000 tonnes contre une production inférieure à 9.000 tonnes constituée par les captures du fleuve, des mares et des retenues d’eau. La production du lac Tchad, du fait de son éloignement des centres de consommation, est essentiellement exportée au Nigeria. L’offre de poisson, fortement déficitaire, entraînait une importation de poisson (frais d’eau douce, congelé de mer) en provenance du Mali, du Nigeria, du Sénégal, du Bénin et de la Côte d’Ivoire dont les quantités annuelles ont varié de 350 à 700 tonnes de 1999 à 2005 (RECA ,2014).

Origine de la viande bovine consommée

La majeure partie de la viande bovine consommée à Niamey, provient des animaux achetés sur les principaux marchés à bétail de la région de Tillabéry (Kollo, Torodi, Balleyara, Ouallam, Téra, Namaro, Ayorou, Mehanna, Say). Les marchés à bétail se répartissent en trois catégories : les marchés de collecte, les marchés de regroupement et les marchés terminaux (MRA, 2005). L’approvisionnement en viande bovine des populations nigériennes, est assuré par la production locale. Entre 2013 et 2014 l’AFRIN a produit respectivement 10 643 tonnes et 11 137,9 tonnes de viande bovine avec un taux d’accroissement moyen annuel 4,94 %.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE :SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LE Niger
I. Situation géographique et organisation administrative
I.1. Situation géographique
I.2. Organisation administrative
II. Climat et cours d’eau
II.1. Climat
II.2. Cours d’eau
III.Secteur agricole
III.1. Agriculture
III.2. Elevage
III.3. Pêche
IV. Population
IV.1. Structure
IV.2. Habitudes alimentaires
IV.2.1 Sources de protéines animales au Niger
IV.2.2 Origine de la viande bovine consommée
Chapitre II : GENERALITES SUR LA PREPARATION DES VIANDES.
I. Abattoirs
I.1. Différents types d’abattoirs
I.1.1. Abattoirs traditionnels
I.1.2. Abattoirs modernes
I.1.3. Abattoirs industriels
I.2. Principes généraux d’implantation d’un abattoir
I.2.1. Lieu d’implantation
I.2.2. Accès
I.2.3. Approvisionnement en eau
I.2.4. Evacuation des eaux résiduaires
I.2.5. Possibilité d’extension et Clôture infranchissable
I.3. Principes d’aménagement et de fonctionnement d’un abattoir
I.3.1. Marche en avant
I.3.2. Non entrecroisement des courants de circulation
I.3.3. Séparation des secteurs sains et des secteurs souillés
I.3.4. Mécanisation des charges
I.3.5. Utilisation précoce et généralisée du froid
II. Première transformation des viandes
II.1. Abattage
II.2. Habillage
II.3. Eviscération
II.3. Fente
II.4. Finition
III.Produits de la première transformation
III.1. Carcasse
III.2. Cinquième quartier
III.2.1. Abats
III.2.2. Issues
IV. Importance des abats rouges
IV.1. Valeur pondérale des abats rouges
IV.2. Valeur nutritionnelle des abats rouges
CHAPITRE III : INSPECTION SANITAIRE ET DE SALUBRITE DES VIANDES ET ABATS ROUGES DES BOVINS AUX ABATTOIRS
I. Buts de l’inspection sanitaire et de salubrité des viandes et abats rouges de bovins
II. Surveillance des conditions de transport et de débarquement des animaux
III. L’inspection ante-mortem des animaux de boucherie
III.1. Buts
III.2. Modalités
IV. Inspection post-mortem
IV.1. Buts
IV.2. Modalités
IV.3. Résultats de l’inspection des viandes et des abats rouges de bovins
IV.3.1. Libre consommation
IV.3.2. Consigne
IV.3.3. Utilisation conditionnelle
IV.3.4. Saisie
V.Principaux motifs des saisies des abats rouges de bovins rencontrés
V.1. Distomatose hépatobiliaire
V.2. Putréfaction
V.3. Tuberculose
V.4. Cysticercose
DEUXIEME PARTIE :ETUDE EXPERIMENTALE
CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES
I. Présentation du cadre d’étude.
II. MATERIEL
II.1. Matériel d’inspection des abats rouges
II.2. Matériel d’enquête
III.METHODE
III.1. Processus d’obtention des abats rouges à l’AFRIN
III.2. Méthode de récolte des données
III.2.1. Enquête de terrain
III.2.2. Analyse statistique
CHAPITRE II : RESULTATS
I. RESULTATS
I.1. Répartition des abattages contrôlés de bovins à l’AFRIN de 2013 à 2015 44xv
I.2. Bilan de la prévalence des lésions d’abats rouges de bovins de 2013 à 2015 à l’AFRIN
I.3 Prévalence des lésions d’abats rouges de bovins de 2013 à 2015 à l’AFRIN
I.3.1 Saisies d’abats rouges de bovins en 2013
I.3.2 Saisies d’abats rouges de bovins en 2014
I.3.3 Saisies d’abats rouges de bovins en 2015
II. Pertes économique du retrait des abats rouges à l’AFRIN
II.1 Evolution annuelle des pertes pondérales d’abats rouges
II.2 Estimation du cout des pertes d’abats rouges
CHAPITRE III : DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS
I. DISCUSSION
I.1 Limite de l’étude
I.2 Choix du cadre d’étude
I.3 Conditions d’inspection des abats rouges à l’AFRIN
I.4 Statistiques d’abattage
II. RECOMMANDATION
II.1 Etat de santé, augmentation et formation du personnel de l’AFRIN
II.2 Réhabilitation des infrastructures et installation de nouveaux équipements a L’AFRIN
II.3 Coopération des services vétérinaires avec les services médicaux locaux
II.4 Lutte contre les pathologies animales
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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