Insertion de la politique monétaire dans un cadre macroéconomique

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La pratique

Pour mener à bien la politique d’open market, il fa ut deux conditions : un marché large et des titres de qualité incontestable. Les titres publics répondent particulièrement à cette double exigence. L’open market est d’une pratique assez souple, la B anque Centrale choisit pour son intervention : le moment, la catégorie de titre et le sens de l’opération (vente ou achat). L’open market permet de réagir au jour le jour à l’évolution de la liquidité bancaire.
A côté des interventions usuelles qui agissent sur la liquidité du marché, nous noterons deux pratiques originales : « le Twisting » et la « stérilisation »

Le Twisting1 (la torsion des taux)

La Banque Centrale peut intervenir sur des échéances particulières. Elle a ainsi la possibilité d’influencer la formation des taux d’intérêts en fonction de leur terme.
Par exemple, si elle achète beaucoup de titres de long terme, elle pousse les taux longs à la baisse. A l’extrême, il est possible d’arriver à une situation dite de «Twisting », c’est à dire de distorsion de la structure des taux selon leurs termes. En vendant des titres de court terme et en achetant des titres à long terme, la Banque Cent rale entraîne une hausse des taux courts et une baisse des taux longs.

La stérilisation

L’open market offre la possibilité d’effectuer une politique dite de « stérilisation ». Le but de cette politique est de compenser les effets des mouvements de capitaux internationaux sur la création monétaire intérieure. Supposons parexemple qu’il y a un afflux de capitaux dans notre pays qui est en change flottant, ces capitaux vont devenir la contrepartie externe d’une création monétaire supplémentaire dans le pays. Cette création monétaire n’est pas nécessairement souhaitée, surtout si on veut limiter la progression des agrégats monétaires.
Pour compenser l’accroissement de la masse monétaire, la Banque Centrale peut « stériliser » les conséquences de l’entrée des capitaux en vendant des titres aux banques. Elle retire ainsi des liquidités au fur et à mesure que les capitaux arrivent dans le pays.

Les Appels d’Offres

La Banque Centrale intervient sur le marché interbancaire par des appels d’offres. La finalité de ces appels d’offres est la régulation de la liquidité bancaire à travers des injections en cas d’insuffisance de liquidité et des ponctions en cas d’excédent de liquidité (par rapport aux réserves requises à la BCM).

Les Appels d’Offres Positive (AOP)

Les AOP sont des opérations qui consistent à injecter de la liquidité, cela à l’initiative de la Banque Centrale. Il remplace les réescomptes comme procédure de financement des banques primaires. Elle annonce un taux planché (taux directeur en principe) lorsque la Banque Centrale lance un Appels d’Offres Positifs.

Les Appels d’Offres Négatif (AON)

Les AON sont des moyens pour la Banque Centrale qui consiste à éponger la liquidité sur le marché monétaire. Ils permettent aux banquesd’effectuer des dépôts portant intérêts à la Banque Centrale. Les banques soumissionnent en proposant des taux comme dans le cas des AOP, les offres retenues à concurrence du monta nt de monnaie centrale que la Banque Centrale souhaite reprendre. Les Appels d’Offres, en tant qu’instrument de gestion de liquidité nécessite donc un calibrage, qui s’effectue à partir de la prévision de liquidité et tenant compte des objectifs monétaire de la BanqueCentrale.
La Banque Centrale intervient en général en analysant en même temps la conjoncture international que national, la conjoncture sur les 2 premiers mois de 2008 a été marqué par :
Un contexte international morose caractérisé par laforte montée des prix de pétrole et des produits alimentaires. Du coté des Etats Unis, du fait de la profonde crise économique et financière, option pour la détente monétaire, accompagné d’un plan budgétaire pour soutenir la demande. En Europe, malgré le ralentissement des activités et la pression à la hausse de l’Euro, les condition s monétaires et financière se durcissent face à une importante inflation
Sur le plan national, une inflation annuelle de 8,7% et de 7,5% enregistrée en Janvier et Février, les variations mensuelles montrant uneaugmentation général des prix
Le recul des créances nettes sur l’Etat de la Banque Centrale de Madagascar en Janvier consécutif au remboursement des avances statutaires et des échéances de traites, suivi de hausse en Février
Une forte détérioration du déficit courant des paiements extérieurs suite à l’amenuisement de toutes les sources de rentrée de devises
Poursuite de l’afflux des investissements directs étrangers (IDE) donnant lieu à un solde toujours positive de la balance des paiements.

Gestion de la liquidité bancaire

La détermination du niveau de la base monétaire constitue un élément primordial pour mettre en œuvre une politique monétaire et pour att eindre l’objectif final de la stabilité interne et externe de la monnaie. Avoir une politique monétaire prudente consiste à mener une gestion plus active de la liquidité bancaire et à intensifier les opérations d’Open Market.
Dans ce cadre, la Banque Centrale est la seule habile à fixer le niveau de la base monétaire qu’elle juge compatible avec l’objectif d’inflation donnée. Elle la pilote en gérant la liquidité bancaire à partir des instruments en sa possession afin d’orienter les banques primaires, le trésor, les secteurs extérieurs versune allocation optimale des crédits. Ce qui améliorerait la productivité de l’économie. Ces instruments assurent un contrôle monétaire plus efficace car ils donnent aux autorités monétaires plus de souplesse dans la mise en œuvre et la conduite de la politique monétaire.
Deux raisons expliquent ces efficacités :
Ils n’encouragent pas la désintermédiation et l’expansion du secteur financier informel, qui réduit la part des actifs financierscontrôlés par les autorités monétaires
On peut modifier fréquemment la politique monétaire, ce qui permet aux autorités monétaires de répondre rapidement aux chocs et d’aporter sans tarder les corrections nécessaires à leurs politiques.
La Banque Centrale de Madagascar met en sa disposition deux étapes afin de gérer la liquidité bancaire. La première étape consiste à suivre les mouvements des facteurs autonomes de la liquidité bancaire, la deuxième étape concernant le calibrage des interventions de la Banque Centrale de Madagascar suite à ses suivis appelés « L’Allocation Théorique Neutre ».

Suivi des facteurs autonomes de liquidité

Les facteurs autonomes sont des opérations des banques vis à vis des autres secteurs de l’économie et dont l’évolution affecte le niveau deleurs réserve à la Banque Centrale, les quelles représentes la liquidité bancaire. Ces facteurs sont qualifiés d’autonomes car leurs variations sont exogènes du point de vue de la politique monétaire.
Les facteurs autonomes sont classés comme suit :
Le facteur billet Le facteur divers Le facteur extérieur Le facteur trésor
Pour gérer la liquidité bancaire, la Banque Central suit le mouvement de ces facteurs autonomes de liquidité afin d’assurer un niveau optimal d’efficience et d’efficacité aux opérations de gestion de la liquidité.

Banques et le secteur billet

Ce suivi consiste à déterminer l’évolution de l’opération qui s’effectue entre les banques et les agents économiques concernant la circulationde la monnaie fiduciaire ou des billets. Le mouvement de cet secteur influence le niveau de réserve des banques à la Banque Centrale même si son évolution n’a qu’un impact minime vis àvis de se dernier.

Banques et le secteur divers

Ce suivi se base sur la détermination des opérations que la banques effectue avec ses clients ou personnel. On parle ici de l’octroie de crédit que les banques procurent à ses clients ou à ses personnels.

Banques et le secteur extérieur

Ce suivi repose sur l’évolution des opérations queles banques effectuent vis à vis du secteur extérieur. On parle ici des opérations surle marché interbancaire de devises (MID). Ces opérations affectent directement les réserves ed ses banques à la Banque Centrale étant donné que ses opérations pourraient lui procurer des excédents de liquidité.

Banques et le secteur trésor

Ce suivi concerne les opérations que la banque effectue avec le trésor. On parle ici des taxes sur la valeur ajouté (TVA), des impôts sur les bénéfices de société (IBS) que la banque alloue au trésor ; sur les dettes que le trésor doit aux banques, des dépôts à la Banque Centrale suite au déblocage des aides budgétaires des institutions internationales comme la Banque Mondiale (BM). Tous les mouvements qu’ils effectuent affectent la réserve de ces banques que la Banque Centrale détienne.
Ces suivis s’effectuent comme suit, un comité de liquidité se réunit chaque semaine (le mercredi) dans les locaux de la Banque Centrale pour discuter entre autre des thèmes suivants :
Réalisations de la semaine passée : résultats desppelsa d’offres, l’évolution du marché monétaire ; l’évolution des facteurs autonomes de al liquidité par rapport aux réserves requises, les résultats des Bon de Trésor par Adjudication (BTA)
Analyse des écarts entre prévision et réalisationarp facteur de la liquidité
Prévisions des facteurs pour la semaine à venir
Situation prévisionnelle de la base monétaire.
Les séances donnent lieu à un procès verbal établipar le comité du crédit. Ces procès verbaux retracent les conclusions du comité sur la coordination des actions entre la Banque Centrale et le trésor et font l’objet d’une approbation formelle en début de la séance suivante.
Le suivi des facteurs autonomes se poursuit comme suit :
Voici le tableau sur le quel la Banque Centrale de Madagascar, plus exactement la Direction du Crédit suit les mouvements des facteurs autonomes. En fin de compte, il détermine les réserves obligatoires requises pour haquec banque et effectue une prévision définitive des facteurs autonomes. De jour en jour,elle suit le mouvement des facteurs billets, facteur divers, facteur extérieur et le facteur trésor afin de déterminer les réalisations pour les facteurs autonomes.

Calibrages des interventions de la Banque Centrale

La gestion de la liquidité bancaire consiste à veiller au maintien de l’équilibre du marché monétaire, pour corriger les déséquilibres,la Banque Centrale est amenée à intervenir régulièrement sur le marché en retirant le surplusde liquidité au moyen des appels d’offres négatives ou des appels d’offres positives par exemple.
La politique monétaire conduit à un renforcement de la stabilité macroéconomique pour une efficacité économique sur le long terme et pourl’intégration des pays dans l’économie régionale, il conduit aussi à une lutte acharnée contre l’inflation par une maîtrise de l’expansion des agrégats monétaires tout en veillant à ne pas handicaper le financement du secteur privée à partir du contrôle de la liquidité bancaire et le développement de l’Open Market.
Les réformes visant à l’amélioration de cette gestion ont été consolidées en 2006 par la constitution de 2 bases de données, en stock et enflux, des facteurs autonomes d’une part et la mise en place d’un comité de liquidité cité au-dessus, d’autre part. Ce comité dont l’objectif principal est le renforcement de la coordination entre la BCM et la direction générale du trésor public dans le champ de l’articulation du marché monétaire et des opérations financières de l’Etat. La direction du crédit soumet à la décisiondes autorités des propositions émises par le comité et leur rend compte des résultats des opérations effectuées.
Ces réformes ont permis d’améliorer les facteurs dela liquidité qui ont été au centre de la détermination de « l’Allocation Théorique Neutre» concept de base pour le calibrage des interventions sur le marché monétaire. L’ATN est calculé par semaine afin d’orienter la conduite de la politique monétaire.
La tenue d’une « main courante », un outil d’analys e entre les prévisions et réalisation a permis un suivi systématique de l’évolution de la iquiditél.
Le calibrage des interventions de la Banque Centrale s’effectue chaque semaine, après la clôture de la réunion du comité de liquidité, la nécessité du suivi des mouvements des facteurs autonomes est primordiale.

Les étapes à suivre

Ce type d’action mené par la Banque Centrale se poursuit comme suit :
A partir des dépôts détenus par la banque primaire, la Banque Centrale détient une partie de se dernier qu’il comptabilise dans son compte « la réserve obligatoire ». Supposons qu’une banque détient 200 milliards Ar, avec un taux de réserve obligatoire de 15%, la Banque Centrale détient donc 30 milliards.
On vient de dire que la politique de la Banque Centrale la conduit au suivi des facteurs autonomes, c’est-à-dire au suivi des opérations que les banques effectuent auprès des secteurs : billet, divers, extérieur et trésor. Dejour en jour, la Banque Centrale suit le mouvement de ses opérations pour constater s’il y aura lieu ou non d’une intervention en comparant les prévisions et la réalisation de chaque secteurs, afin d’équilibrer la masse monétaire. A la fin du mois, on vérifie s’il y a surliquidité ou insuffisance de liquide. Il y a surliquidité si le niveau de ses opérations dépassede sa réserve obligatoire, il y a insuffisance de liquide si le niveau de ses opérations est en dessous de ces réserves requises par la BCM. En générale ses opérations devraient être égalesla àréserve obligatoire à la Banque Centrale, dans le cas contraire, il est nécessaire de déterminer l’allocation théorique neutre pour voir qu’elle type d’intervention effectuée. ATN =∑(FA – RO)/7
ATN: allocation théorique neutre
FA : facteur autonome
RO : réserve obligatoire
Le résultat de cette opération conduira la BCM à intervenir à partir de ses instruments.

Dans le cas pratique

Le calibrage des interventions de la Banque Centrale de Madagascar se fait à partir de la méthode du bilan. Supposons une banque primaire quelconque qui détient un capital de 300 milliards, la Banque Centrale impose un taux de réserve obligatoire de 15%, donc une réserve obligatoire de 45 milliards.
Au fil du temps cette banque effectue différentes opérations :
Dans le cas où, dans un mois, le bilan des opérations que cette banque effectue avec les autres facteurs est supérieur ou égal à la réserve obligatoire, il y a une sur liquidité. La Banque Centrale intervient à partir des instrume nts de politique monétaire pour
rééquilibrer le marché monétaire : en épongeantliquiditéla à partir des appels d’offre négative, en vendant des titres
Dans le cas où, le bilan des opérations qu’elle effectue avec ses facteurs s’avère déficitaire, la Banque Centrale intervient par des injections de liquidité, à partir d’achat de titres publics, … Suivi des facteurs autonomes pour le premier semestre 2008 (Sources : Bulletin BCM n°8) :
Sur le premier trimestre, l’encours total des facteurs autonomes a diminué de 85,2 milliards d’ariary (- 13,0 %) pour s’établir à 571,7 milliards d’ariary à fin mars 2008 après avoir été à un niveau de 656,9 milliards d’ariary à fin décembre 2007. En effet, après une légère augmentation au cours du mois de janvier, les facteurs autonomes ont par la suite diminué progressivement, pour enregistrer une contraction de 95,2 milliards d’ariary sur les deux derniers mois.
Dans cette baisse, l’évolution du facteur « Extérieur » a été la plus déterminante puisque ce dernier s’est replié de 127 milliards d’ariary, suite aux ventes nettes de devises sur le MID s’élevant à 10,0 millions de DTS sur la période. Par contre, le facteur « Trésor » a joué un rôle expansif pour 28 milliards d’ariary. Les remboursements nets sur le marché des BTA durant cette période ont en effet alimenté la iquiditél bancaire à hauteur de 93,8 milliards d’ariary, montant qui a été partiellementneutralisé par les virements d’ordre de la clientèle en faveur du Trésor au titre de paiementsd’impôts. Il est à relever qu’au cours des premiers trimestres des années 2007 et 2006, les facteurs « Trésor » a été nettement restrictif (respectivement à hauteur de – 88 milliards d’ariar y et de – 375 milliards d’ariary).

Insertion de la politique monétaire dans un cadre prévisionnel

La mise en place de ce programme qui est une réforme importante au sein du système bancaire confère à une politique monétaire plus flexible et efficace dans la poursuite de l’objectif primordiale de la Banque Centrale : sauvegarde de la stabilité interne et externe de la monnaie.

But

Concrètement, le but de la programmation monétaire est d’établir des prévisions annuelles puis trimestrielles des agrégats monétaires et de déterminer les objectifs de refinancement des banques auprès de la Banque Centrale. Afin que les autorités monétaires se préparent dans le but d’avoir un bon niveau de la position extérieur nette, un taux d’inflation faible,…
Il existe une large convergence de vue sur le fait que l’évolution du niveau des prix est un phénomène monétaire à moyen et à long terme (MLT). L’expérience faite dans le passé par la Banque Centrale, montre clairement qu’il est essentiel, pour assurer le succès d’une politique monétaire, de procéder à une analyse approfondie des agrégats monétaires et des informations qu’ils contiennent.
Toute Banque Centrale qui a pour mission de maintenir la stabilité des prix doit absolument analyser et suivre attentivement les évolutions des agrégats monétaires.
La programmation monétaire consiste à déterminer par étapes successives les différents agrégats des secteurs macroéconomiques avant d’assurer la cohérence d’ensemble du cadre macroéconomique. L’avantage de cette méthode, par illeursa utilisé dans l’élaboration et le suivi des programmes d’ajustements soutenus par le Fonds Monétaire Internationale (FMI), est de laisser une bonne place au jugement sur l’évolution globale des liens quantitatif entre les agrégats monétaires et les variables qui ont une influence sur le comportement des agents économiques. L’exercice de programmation monétaire s’articule en deux temps, à savoir tout d’abord l’établissement des prévisions des agrégats économiques et financières et ensuite la détermination des objectifs monétaires et de crédit.
Il importe de préciser que cette décomposition apparaît purement analytique et didactique car les différentes étapes de la programmation se confondent en pratique à travers des multiples itérations et test de cohérence devant conduire à ’établissement du cadrage macroéconomique définitif.
La programmation monétaire est donc une technique de prévisions qui a pour but d’établir des projections des agrégats monétaires ondéesf sur une analyse attentive des tendances passées et d’établir des jugements. Pours’assurer de la viabilité de la projection monétaire, il faut tenir compte des perspectives d’évolution des autres secteurs : secteur réel, secteur des finances publiques et du secteur extérieur.

Prévision sectorielle du cadre macroéconomique

Les prévisions sectorielles, qui impliquent la collecte des informations statistiques et analytiques, l’analyse et le traitement des informations collectées en procédant à leur vérification ainsi qu’à des tests de fiabilité de pertinence et de cohérence des données afin de procéder aux arbitrages nécessaires.
Il importe de souligner que le cadrage macroéconomique constitue une phase critique de l’exercice de programmation monétaire en ce qu’il détermine la solidité du socle sur lequel doit se fonder la note de programmation monétaire. En conséquence, un soin particulier doit être apporté à son élaboration afin d’éviter de fragiliser l’ensemble de l’exercice.
Pour s’assurer de la validité de la projection monétaire, il faut tenir compte de la perspective d’évolution des autres secteurs.

Prévisions du secteur réel

Les secteurs réels sont très souvent projetés par’approchel de production, plutôt que d’utiliser les taux de croissance du PIB et les changements dans les composantes de dépense du PIB. Dans l’idéal, ces différentes perspectivesdevraient être pleinement rapprochées par le modèle à l’aide d’un cadre des flux financiers. Com me pour d’autres secteurs, la désagrégation maximale est nécessaire pour être taincer de ce que seront les sources de croissance au sein de l’économie et pour établir comment le secteur réel réagira aux mesures prises par les pouvoirs publics. Un grand nombre des analyses existantes du secteur réel tendent à concentrer beaucoup trop sur les tendance s ou les résultats récents plutôt que sur les perspectives ; il est donc essentiel de procéder à des sondages d’échantillonnage plus restreints de secteurs ou de sous secteurs, y compris sur les attitudes prononcées par perspectives sectorielles.
La détermination du niveau du PIB est primordiale pour la conduite de la programmation monétaire.

Prévisions des finances publiques

La règle devrait être le maximum de désagrégationpar type de recette budgétaire et non budgétaire. La projection du ratio revenu sur PIB en tant que mesures de « l’effort de recettes » individuel des pays sont extrêmement trompeuses, et des projections de hausses rapides se sont presque toujours revelées trop optimistes. Par dessus tout, il est nécessaire de tenir compte de la « culture du contribuable ». Dans les pays où la confiance en l’aptitude de l’Etat à emporter judicieusement les ressources s’e st désintégrée, à cause d’une guerre civile prolongée ou d’autres problèmes internes ou de gouvernance, il peut falloir des décennies pour restaurer une culture où les revenus sur niveaux de PIB peuvent recouvrer leur maximum historique. Dans les pays qui décentralisent leur gouvernement, il existe un autre facteur important, celui du chevauchement potentiel des impôts locaux et centraux, et de la capacité relative de collecte aux différents niveaux. Ainsi que toute redistribution potentielle des flux résultant de tels impôts vers ou à partir du gouver nement central. Une troisième règle générale, c’est que les calculs de l’élasticité récente des taxes et leur fermeté sont utiles essentiellement lorsqu’ils sont faits pour des taxes et des secteurs individuels et lorsqu’ils portent sur des périodes comparables quant à leur degré de libéralisation économique.
D’une autre part, la prévision des finances publiques projette aussi d’autres postes comme les dépenses (dans l’idéal, la prévision desdépenses devraient être basés sur le calcul qui seraient nécessaires pour produire des taux de croissance élevées. Pour les dépenses d’investissement, elles doivent être basées sur leprofil le plus réaliste possible de financement par les donateurs), les subventions et transferts, le financement extérieur (ils devraient être projeté de la même façon réaliste que dans le secteur extérieur, afin d’assurer la cohérence), et le financement intérieurs (ses besoins sont en général projetés entant qu’objectifs, sur une base tendant à réduire au minimum l’emprunt du gouvernement et la dette intérieure. Il est évident que cet objectif ne sera pas atteint si les projections pour d’autres variables fiscaux ne sont pas réalistes. Si un emprunt intérieur est envisagé, il est essentiel de maintenir constamment le contact avec les principaux prêteurspar des sondages réguliers).
Il est à préciser que pour la procédure de programmation monétaire, les données concernant le service de la dette interne et externe sont connues à court terme.

Prévisions de la balance des paiements

Pour la prévision de l’exportation, au lieu d’employer les simples exportation/PIB ou les taux de croissance, sa prévision consiste à désagréger les prix et les volumes de tous les produits de base importante ; être réaliste en ce uiq concerne les perspectives de poursuite des hausses initiales en réponse à la libéralisation économique, de répétition des antécédents de production maximale, ou de diversification vers de nouveaux produits non traditionnels. Le niveau des exportations est lié à quatre éléments les: prix internes, les prix extérieurs, le taux de change et la demande extérieures Par contre, pour l’importation, au lieu d’équations simplistes basées sur des hypothèses erronées concernant des rapports solides avec le PIB et le taux de change, on se fonde sur les exigences de croissance et de réduction de la pauvreté, plutôt que sur les disponibilités financière extérieures ; désagrégez les tendances esd volumes et des prix de toutes les catégories significatives d’importations,…
Après avoir parlé de l’insertion macro »économique prévisionnel, nous de la allons politique monétaire voir en détails la dans un démarche cadre de la programmation monétaire.

Démarche de la programmation monétaire

La programmation monétaire repose sur la méthode dite de projection directe. On vient de déterminer par étapes successives les différentsagrégats des secteurs macroéconomiques, il convient donc de s’assurer de la cohérence d’ensemble du cadre macroéconomique.
Après les prévisions sectorielles, on fait une évaluation approfondie et collective du cadrage macroéconomique, avec l’analyse minutieuse et l’interprétation des résultats obtenus. A ce stade, il convient de mettre un accent particulier sur la pertinence et la cohérence des données afin de garantir la robustess du cadrage. Les axes d’analyse portent notamment sur les relations intra et intersectorielles, les évolutions historiques, l’adéquation du cadrage avec l’environnement économique interne et externe ainsi qu’avec la théorie économique, etc.
Les procédures à suivre lors d’une programmation monétaire
Identification des problèmes économiques (par exemple une inflation élevé, taux de chômage élevé,…)
Détermination des objectifs à atteindre (stabilitéinterne et externe de la monnaie)
Elaboration de la politique monétaire pour atteindre les objectifs visés
Préparation des projections macroéconomique cohérente incorporant l’objectif et l’impact des mesures politiques
Intégration dans la projection monétaire
Suivi de la programmation à partir d’un certain nom bre d’indicateurs économiques et financière, quantitatif ou qualitatif.

Estimation des paramètres économiques

Il est nécessaire de prendre en compte l’évolution des différents paramètres économiques lors de l’exercice de programmation monétaire. Après avoir projeté les trois secteurs (réel, balance des paiements et les finances publiques), on peut déterminer le niveau de chacun de ses secteurs qui sera l’une des critères le plus vital pour la réalisation de la projection monétaire. Ce sont le niveau du Produitintérieur brut (PIB), le Prix, la Balance des Paiements ainsi que l’Opération Global du Trésor.

Produit Intérieur Brut

Elle est fondée sur les prévisions des comptes nationaux et des prix effectués par les services de la comptabilité nationale de l’Etat, principalement dans le cadre des plans pluriannuels de développement, des rapports économiques accompagnant les lois de Finances et des programmes conclus avec les institutions de Brettons Wood.
En tout état de cause les chiffres des autorités nationales sont retenus en priorité. C’est l’institution nationale de la statistique qui projette le PIB ainsi que le niveau général des prix. Toutefois, si des problèmes apparaissent au plan de la cohérence générale de l’exercice du fait des chiffres officiels utilisés, des discussions doivent être engagées avec les services compétents de l’Etat pour qu’ils procèdent éventuellement à des réaménagements, s’ils le jugent eux-mêmes fondés.
Le PIB est l’agrégat le plus important et le plus largement utilisé, il constitue une mesure du flux de biens et services produits au cours d’une période donné par l’ensemble des agents économiques du pays et faisant l’objet d’emploi final.

Le Prix

Le niveau général des prix est mesuré par le déflateur du PIB et l’Indice des Prix à la Consommation (IPC). Le déflateur du PIB est un indice synthétique mesurant l’évolution du prix au quel le PIB est évalué. L’IPC mesure de manière synthétique l’évolution des prix à la consommation qu’il s’agisse des produits importés ou locaux

La balance des paiements

Il est nécessaire de disposer des données détailléset à jour à la fois sur la situation économique nationale et sur la situation économiquedes pays partenaires et des autres pays, d’analyser comment ces différents facteurs de ces situations économiques nationales, de la situation économique des pays partenaires et de la situation de l’économie internationale influencent les principales composantes de la balance des paiements et d’essayer d’établir des relations significatives de la balance des paiements.
Les prévisions du secteur extérieur concernent lesexportations des principaux produits, les importations ainsi que les services et le transfert sans contrepartie, tous ces éléments contribuant à la détermination du solde courant de la balance des paiements. Elles portent également sur les mouvements de capitaux, notamment sur les ressources d’emprunts et investissements directs du secteur privé.
Le solde global tiré de l’ensemble de ces éléments,confronté à la variation des arriérés extérieurs et l’allégement possible de la dette, permet de connaître l’évolution probable des réserves officielles de change qu’il convient, par itérations de rendre compatible avec les prévisions monétaires. ∆AEN=X–M+SN+TRN+ ∆F
∆AEN: Variation des avoirs exterieurs nets
X: Exportation
M: Importation
SN: Services non facteurs
TRN: Transfers nets
∆F: Variation de Flux

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Table des matières

Introduction
Partie I : Mécanismes et objectifs de la politique monétaire
Chapitre 1 : Stratégie de la politique monétaire
I- Procédure d’opération de la Politique monétaire
1- L’objectif final
2- L’objectif intermédiaire
3- La Base monétaire
II- Les instruments de la politique monétaire
1- Instruments structurels
1.1 Système de réserve obligatoire
1.2 Manipulation du taux directeur
2- Instruments de marché
2 .1 Opération d’Open Market
2.2 Les Appels d’offres
Chapitre II : Pilotage de la base monétaire
I- Fixation du niveau de la base monétaire
II- Gestion de la liquidité bancaire
1- Suivi des facteurs autonomes de liquidité
1.1 Banque et facteur divers
1.2 Banque et facteur billet
1.3 Banque et facteur extérieur
1.4 Banque et facteur trésor
2- Calibrages des interventions de la Banque Centrale de Madagascar
Partie II : Programmation monétaire
Chapitre I : Projection monétaire
I- Insertion de la politique monétaire dans un cadre macroéconomique
1- But
2- Prévisions sectorielles du cadre macroéconomique
2-1 Secteur réel
2-2 Secteur Finances Publiques
2-3 Secteur extérieur
II- Démarche de la Programmation monétaire
1- Estimations des paramètres économiques
2- Hypothèses de projections
3- Projections des variables monétaires
III- Suivi du programme
1- Indicateurs
2- Critère de réalisation
Chapitre II : Programmation monétaire pour l’année 2009 – 2011
I- Démarche globale
II- Détails des projections
1- Prévisions
1.1 Inflation et taux de change
1.2 Coefficient de demande de monnaie et propension marginale à importer
1.3 Simulation ex ante
1.4 Prévision de l’importation, du PIB et de la M3
2- Projection des agrégats monétaires
Partie III : Perspectives dans la mise en œuvre et dans la conception de la Politique monétaire
Conclusion

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