Dans les pays en voie de développement comme Madagascar, le domaine social reste loin de la priorité du gouvernement. Il figure toujours après le plan juridico-politique et l’économie au troisième rang. Ce fait cependant n’empêche pas les organismes non gouvernementaux de se manifester devant l’injustice qui actuellement prolifère tant sur le plan local qu’international. Aussi nombreux sont-ils à s’inspirer et à prendre sens de la déclaration Universelle de Droits de l’Homme. La plupart de ces organismes ont exercé dans la promotion du respect et de la protection de la valeur humaine. Il s’agit, en fait, d’une prise de conscience de la perte progressive et considérable de ces valeurs. Elles tiennent à l’origine, par exemple, de guerres, de violences, des terrorismes, des maladies, des conflits sociaux…A cet effet, chacun apporte sa contribution pour revaloriser et pour respecter la dignité humaine.
Parfois, certains organismes avancent des raisons claires quant à leurs idéologies. Pour d’autres, les domaines d’activité et les objectifs deviennent plus précis et bien déterminés. C’est le cas de l’Association Village d’Enfants SOS Madagascar qui va être traité dans le présent travail. C’est un organisme social indépendant, implanté et exerçant à Madagascar. Les bénéficiaires sont des enfants malgaches.
Approche psychosociologique
La psychologie et l’individu ne se séparent jamais surtout si on étudie un domaine plus spécifique et plus particulier. L’individu constitue l’objet et le champ d’étude. Donc, la connaissance et la compréhension précèdent toute chose. Dans cette perspective, il faudrait envisager de créer de nouveau des relations durables entre l’enfant et la mère SOS pour maintenir le lien mère enfant. Ce lien très important sert à entretenir l’aspect affectif. Le principe est simple : donner une nouvelle famille (famille de substitution) à des enfants orphelins et/ou abandonnés. Cette forme de relation constitue un point fondamental spécifique qui intéresse l’étude en psychosociologie. La psychologie intéresse essentiellement les comportements de l’individu. Parler de la psychologie devient une approche individualisée et plus précisément de la psychologie humaine. Il ne s’agit pas seulement de la psychologie, mais également de la sociologie, bien sûr. La psychologie s’intéresse ici la question d’effet de la rupture de relations mère enfant ainsi qu’avec la famille d’origine. Elle réfléchit sur une certaine aptitude physique et mentale ou psychique de l’individu, ainsi que sur son aspect affectif. Autrement dit, essayer de comprendre et d’identifier l’individu. Elle relève également de son aspect comportemental. Chacun est doté d’une certaine aptitude, qui varie d’un individu à l’autre. Cette dernière lui permet d’intégrer facilement ou non une société donnée. Elle participe et contribue même à son adaptation à la société. La définition donnée par le mémento de psychologie sociale formule qu’il s’agit d’une étude des conditions psychologiques du développement des groupes sociaux, de leur caractère, de leur organisation sociale et aussi de l’étude des comportements de l’individu en relation avec les autres et le milieu (environnement). Elle étudie les interactions et les influences entre les individus, entre l’individu et le groupe et aussi le groupe lui-même avec les actions en retour. Par ailleurs, il faut noter l’influence de la culture sur l’individu et sur les groupes, d’où l’immense champ de la psychologie sociale. En psychologie expérimentale, la psychologie sociale utilise des méthodes et des techniques efficaces, afin de fournir des données d’ordre quantitatif et qualitatif sur un individu. Et elle a également recours aux statistiques et établit des mesures. La sociologie intéresse à son tour au système utilisé par les institutions pour préparer les jeunes à leur insertion sociale. Son domaine d’étude est la vie en société. Elle se pose la question si le système répond aux besoins et aux exigences de la société actuelle (réalités économiques et socioprofessionnelles).
Bref, l’étude psychosociologique relève donc d’un certain niveau d’aptitude de l’individu qui lui permet de s’adapter à une société donnée. Son développement dépend de l’apprentissage et de l’éducation. L’étude en psychologie sociale fait référence à l’histoire, à la tradition et parfois elle va jusqu’à remonter même trop loin (récit de vie). Elle encadre justement le présent fil d’idée.
De tout temps, l’enfant est considéré comme une richesse, un don de Dieu. Il permet, en effet, de perpétuer la lignée et constitue une force nouvelle pour la famille et la société. Etre stérile est donc considéré comme la pire chose qui puisse arriver à une personne. De ce fait, l’arrivée d’un enfant signifie source de réjouissance et une occasion pour la famille de se retrouver ou de se réunir, afin de fêter l’heureux événement. L’enfant occupe donc une place importante au sein de la famille et chaque membre adulte lui donne un peu de son savoir faire et même de son temps pour son bien être, tout en veillant à son éducation.
En effet, dans presque toutes les sociétés de par le monde, élever et éduquer un enfant ne sont pas laissés à la seule responsabilité des parents. Les membres de la famille élargie et la société y jouent également des rôles non négligeables afin d’éviter d’éventuelles déviance et dérive de l’enfant. Celui-ci est ainsi protégé contre lui-même et contre tout autre fait pouvant le mettre en danger et ayant des répercussions nuisibles à sa personne, tant sur le plan physique, moral qu’éducatif. Cela justifie les protections familiales et sociales de l’enfant ; mais également des protections juridiques sont prévues et mises en œuvre par l’Etat. Pour bien asseoir cette protection, des droits dont le non respect ou la violation sont réprimés, lui sont reconnus par la convention sur les droits des enfants et les législations nationales. La Convention Relative aux Droits des Enfants, adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies le 20 novembre 1989 a été ratifiée par Madagascar suivant la loi n° 906029 du 19 décembre 1990 selon le préambule de la Constitution Malagasy.
INSERTION AU FOYER : MOULE POUR UNE VIE ACTIVE ET ADULTE
Structures d’accueil de jeunes
Entité responsable d’accueil
Un service à part est attaché en tête des entités chargées de l’exécution, qui œuvre sur l’Insertion Sociale et l’Orientation Professionnelle. Le titre formulé est précis sur ce point.
Question de principe éducatif
Par principe ici, il est indiqué un fondement théorique du fonctionnement d’une chose. Dans le cas à étudier, ce principe prend deux formes :
– l’apprentissage et l’éducation des jeunes se font dans l’internat ;
– l’éducation à l’orientation de jeunes est favorisée.
L’internat est, en quelque sorte, une organisation interne de l’association qui vise à accueillir les jeunes et à les élever de façon à ce qu’ils soient autonomes. Il est composé de divers éléments, tels les éléments humains constitués par les éducateurs, les maîtresses de maisons, les gardiens et les jeunes, les éléments physiques ou matériels, à savoir : les foyers (habitat) où les jeunes et les adultes apprennent à vivre ensemble. C’est le service d’insertion sociale et d’orientation professionnelle (SISOP) qui contrôle cette organisation. C’est le président qui dirige ce service. L’éducation à l’orientation est un système développé et utilisé par les équipes éducatives du SISOP en faveur de jeunes. Il consiste à promouvoir la méthode d’approche individuelle de jeunes.
Objectifs et mise en œuvre de l’action éducative
Service d’insertion
Il est créé en décembre 2001. C’est une structure d’accueil des jeunes venant de villages qui se trouvent en ville. Il fournit appui et assistance aux jeunes de manière à les orienter vers l’autonomie. Il n’est pas indépendant mais en tout cas, il est autonome dans son action et rôle d’accompagnement des jeunes. L’équipe éducative qui fait fonctionner cette structure est présidée par un Directeur. La structure est l’assemblage des foyers des jeunes, des logements intermédiaires et de leur fonctionnement. Par exemple, le Sisop Antananarivo dispose de trois foyers dont un foyer pour les garçons (Marohoho), un pour les filles (Mandroseza) et le dernier est réservé aux deux sexes, c’est-à-dire foyer mixte (Andrainarivo près Hôtel Panorama). Les logements intermédiaires sont distincts des foyers. Les foyers représentent la dernière étape de l’accompagnement de l’enfant. Par contre, les jeunes s’initient à être autonomes dans tous les aspects dans les foyers. Les jeunes entretiennent avec les éducateurs et la maîtresse de maison dans le foyer. Dans les logements intermédiaires, les jeunes sont toujours à la charge de l’organisme, mais ils y apprennent l’autogestion. Le domaine d’activité du SISOP encadre minutieusement les différentes étapes de cursus des jeunes, de façon à ce qu’ils soient aptes à faire face à la vie communautaire, subdivisée en insertion urbaine et insertion rurale. Le SISOP a comme stratégie de faciliter l’orientation de chaque jeune suivant sa vocation et ses aptitudes à un métier qui puissent assurer sa subsistance. Selon la logique des structures, le SISOP représente la finalité des actions entreprises par le village. Mais il reprend par la suite l’action sur une nouvelle vision et une méthode d’approche. L’action d’insertion devient progressive. Mais, cette phase d’insertion n’échappe pas aux difficultés.
Accueil et adaptation des jeunes au sein du foyer
L’accueil des jeunes constitue une des activités préliminaires du SISOP. La rentrée des jeunes aux foyers nécessite une bonne préparation de la part de l’équipe de SISOP ainsi que les jeunes eux mêmes. Il faut tenir compte de leur intégration et de leur adaptation à une nouvelle vie. Une réunion précède les activités de préparation de l’accueil de jeunes aux foyers. Elle est constituée par les directeurs et leur adjoint, les mères des jeunes aux villages et les éducateurs.
Lors de la préparation de l’examen au BEPC, des dossiers seront fournis et servent ainsi de documents à leur orientation et au choix des établissements scolaires. L’emplacement de jeunes aux foyers est souvent décidé suite à la réunion de l’équipe éducative du village, de l’école primaire et secondaire et du service d’insertion. Les jeunes qui vont être admis aux foyers sont incités à visiter le foyer. Leur visite consiste à la connaissance de la nouvelle demeure en général, et à parler déjà des disciplines et du mode de vie au sein du foyer. La visite se fait en cascade, c’està-dire que les jeunes doivent visiter les trois foyers existants.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I : APPROCHE CONTEXTUELLE ET CONCEPTUELLE
Chapitre 1 : Questions autour du thème et contexte général
Chapitre 2 : Cadre historique
Chapitre 3 : repères théoriques et micro population étudiée
PARTIE II : INSERTION AU FOYER : MOULE POUR UNE VIE ACTIVE ET ADULTE
Chapitre 4 : Structures d’accueil de jeunes
Chapitre 5 : Objectifs et mise en œuvre de l’action éducative
Chapitre 6 : Ressources
PARTIE III : EFFETS COGNITIFS ET COMPORTEMENTAUX CHEZ LES FORMES
Chapitre 7 : Vers une formation multidimensionnelle
Chapitre 8 : Problèmes de l’exercice de l’autorité
Chapitre 9 : Approche en éducation spécialisée
Chapitre 10 : Suggestions
CONCLUSION GENERALE
Annexe