INNERVATION CORNEENNE

INNERVATION CORNEENNE

Neuroanatomie cornรฉenne

Lโ€™รฉpithรฉlium cornรฉen constitue le tissu le plus densรฉment parcouru par des nerfs sensitifs de lโ€™organisme, devant la peau et la pulpe dentaire (Rozsa and Beuerman 1982).Le nerf ciliaire long(A) atteint la rรฉgion du limbe et envoie ensuite des ramifications dans la cornรฉe. Lโ€™innervation atteint aussi le trabeculum (B). Noter la rarรฉfaction des nerfs en cornรฉe profonde (C) et leur absence dans la rรฉgion de la membrane de Descemet en comparaison avec la multitude de terminaisons nerveuses dans le stroma antรฉrieur (D) et lโ€™รฉpithรฉlium.La cornรฉe est parcourue de nerfs autonomes et surtout de nerfs sensitifs, particuliรจrement de rรฉcepteurs ร  la douleur, cette sensibilitรฉ protรฉgeant son intรฉgritรฉ et par consรฉquent sa transparence.La sensibilitรฉ cornรฉenne provient du rameau nasociliaire du nerf ophtalmique, une branche du nerf trijumeau, chez le chat mais aussi le chien, le lapin et lโ€™humain (Beatie and Stilwell 1961). La branche ophtalmique pรฉnรจtre lโ€™orbite par la fissure orbitaire supรฉrieure oรน elle se divise pour donner le nerf nasociliaire qui se ramifie pour donner les deux nerfs ciliaires longs abordant le bulbe oculaire sur sa face postรฉrieure puis progressant rostralement au sein de la sclรจre (Samuelson 2007). Les branches du nerf ciliaire qui sont myรฉlinisรฉes pรฉnรจtrent le stroma cornรฉen au niveau du plexus du limbe sous la forme de nombreux faisceaux dirigรฉs radialement et distribuรฉs ร  intervalles rรฉguliers. Chez lโ€™Homme (Barrett, et al. 1991; Maurice 1984), on compte 30 faisceaux dans le stroma cornรฉen comparativement ร  16 ร  20 chez le chat (Chan-Ling 1989) et 11 chez le chien (Barrett, et al. 1991). Chez le chat, chaque faisceau contient approximativement 30 ร  40 axones qui se connectent pour former lโ€™arborisation axonale innervant la cornรฉe entiรจre (Chan-Ling 1989; Samuelson 2007). Ainsi, lโ€™innervation progresse jusquโ€™au plexus sousรฉpithรฉlial et sโ€™รฉtend jusquโ€™ร  la couche cellulaire รฉpithรฉliale la plus superficielle oรน elle sโ€™insinue entre les cellules pour terminer en fibres non myรฉlinisรฉes (Chan-Ling 1989; Rozsa and Beuerman 1982). Ces fibres nerveuses se chevauchent beaucoup de maniรจre ร  ce quโ€™une stimulation ร  un endroit de la cornรฉe excite plusieurs fibres affรฉrentes. Il existerait une gradation dans la sensibilitรฉ de la cornรฉe avec une sensibilitรฉ inversement proportionnelle au nombre total de fibres nerveuses prรฉsentes dans le stroma. La sensibilitรฉ cornรฉenne serait plus aigue en zone centrale et moins sensible en pรฉriphรฉrie (Chan-Ling 1989; Millodot 1973a; Muller, et al. 1996). Cette diffรฉrence serait due ร  une densitรฉ de terminaisons nerveuses plus importante en cornรฉe centrale .Dโ€™autre part, comme chez les primates, la cornรฉe pรฉriphรฉrique du chat est innervรฉe par des nerfs conjonctivaux, provenant aussi dโ€™une branche du nerf ciliaire. Ces nerfs conjonctivaux entrent directement en rรฉgion sousรฉpithรฉliale et stromale antรฉrieure pour former les fibres de lโ€™รฉpithรฉlium basal et les terminaisons intraรฉpithรฉliales de la cornรฉe pรฉriphรฉrique.
La cornรฉe reรงoit, en outre, une innervation sympathique de par le ganglion cervical crรขnial. Elle serait particuliรจrement dense chez le chat et le rat avec possiblement 10 ร  15 % de fibres sympathiques parmi lโ€™innervation cornรฉenne totale (Marfurt, et al. 1989; Morgan, et al. 1987). Enfin, une discrรจte innervation cornรฉenne parasympathique provenant du ganglion ciliaire a รฉtรฉ dรฉmontrรฉe chez le chat et le rat (Marfurt, et al. 1989; Morgan, et al. 1987).

Nociception cornรฉenne et inflammation neurogรจne

Lโ€™รฉquilibre fonctionnel cornรฉen ou homรฉostasie est due pour une grande part ร  son innervation cornรฉenne permettant de lutter contre les agressions extรฉrieures. Il existerait une hรฉtรฉrogรฉnรฉitรฉ fonctionnelle selon les diffรฉrents types de fibres sensitives cornรฉennes (Belmonte, et al. 2004; Belmonte, et al. 1997; Chen, et al. 1997b). La majoritรฉ de ces fibres (environ 70%), sont de type nocicepteur polymodal, cโ€™est-ร -dire rรฉceptives ร  des stimuli mรฉcanique, thermique ou chimique exogรจnes externes comme ร  des stimuli rรฉsultant de mรฉdiateurs endogรจnes inflammatoires circulant dans la vascularisation limbique (protons, ions potassium, ATP, prostaglandines, acides aminรฉs, cytokines, facteurs de croissance). Ces fibres suscitent une irritation et une douleur soutenues accompagnant, par exemple, une cicatrisation cornรฉenne. Dโ€™autre part, 20% des fibres nerveuses cornรฉennes seraient mรฉcanonociceptrices strictes dรฉclenchant une sensation douloureuse aprรจs stimulation mรฉcanique comme, par exemple le fait de toucher la cornรฉe. Enfin, 10% des fibres nerveuses cornรฉennes sont sensibles au froid, cโ€™est-ร -dire thermo-rรฉceptrices, dans le sens oรน elles rรฉpondent ร  une tempรฉrature infรฉrieure ร  la tempรฉrature superficielle physiologique de la cornรฉe de 33ยฐC. Ce dernier type de fibre permet le rรฉflexe de clignement spontanรฉ dรฉclenchรฉ par le refroidissement liรฉ ร  lโ€™รฉvaporation des larmes. Cette rรฉpartition hรฉtรฉrogรจne des fibres nerveuses est identique dans tout le segment antรฉrieur du globe oculaire. De ce fait, lors dโ€™atteinte de lโ€™intรฉgritรฉ oculaire, via un arc rรฉflexe, les nerfs sensitifs induisent une inflammation neurogรจne se manifestant par un myosis, une hyperhรฉmie conjonctivale due ร  la vasodilatation, une augmentation de la teneur en protรฉines de lโ€™humeur aqueuse due ร  une rupture de la barriรจre hรฉmato-aqueuse et enfin par une augmentation de la pression intraoculaire (Borderie, et al. 2005).
De maniรจre gรฉnรฉrale, les couches cellulaires les plus superficielles sont principalement innervรฉes par des nocicepteurs tandis que des rรฉcepteurs ร  la pression sont trouvรฉs en plus grand nombre dans le stroma. Ceci explique pourquoi une รฉrosion cornรฉenne superficielle est souvent plus douloureuse quโ€™un ulcรจre plus profond (Samuelson 2007).

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Table des matiรจres

Table des illustrations
Introduction
Partie A : DONNEES Dโ€™ANATOMIE ET DE PHYSIOLOGIE DE LA CORNEE DU CHAT
A.I DEVELOPPEMENT ET STRUCTURE DE LA CORNEE
A.I.1 Dรฉveloppement de la cornรฉe
A.I.2 Structure de la cornรฉe
A.II INNERVATION CORNEENNE
A.II.1 Neuroanatomie cornรฉenne
A.II.2 Nociception cornรฉenne et inflammation neurogรจne
A.II.3 Rรดle trophique de lโ€™innervation cornรฉenne
A.III REFLEXE DE CLIGNEMENT
A.IV FACTEURS INFLUENร‡ANT LA SENSIBILITE CORNEENNE
Partie B : ESTHESIOMETRE DE COCHET-BONNET
B.I HISTORIQUE
B.II PRINCIPE DE Lโ€™ESTHESIOMETRE DE COCHET-BONNET
Partie C : Lโ€™OXYBUPROCAรNE, UN ANESTHESIQUE TOPIQUE OCULAIRE
C.I GENERALITES
C.II STRUCTURE CHIMIQUE DE Lโ€™OXYBUPROCAรNE
C.III MODE Dโ€™ACTION DES ANESTHESIQUES TOPIQUES
C.IV EFFETS SECONDAIRES POSSIBLES DES ANESTHESIQUES TOPIQUES OCULAIRES
C.V CONSEQUENCES PRATIQUES
Partie D : ETUDE EXPERIMENTALE DE Lโ€™ANESTHESIE CORNEENNE INDUITE PAR Lโ€™INSTILLATION DU COLLYRE DE CHLORHYDRATE Dโ€™OXYBUPROCAรNE 0,4% CHEZ LE CHAT
D.I OBJECTIFS DE Lโ€™ETUDE
D.II MATERIELS ET METHODES
D.II.1 Les chats
D.II.2 Protocole expรฉrimental
D.II.3 Analyses statistiques
D.III RESULTATS
D.III.1 Seuil de sensibilitรฉ cornรฉenne de base
D.III.2 Temps dโ€™obtention de lโ€™anesthรฉsie cornรฉenne
D.III.3 Durรฉe de lโ€™anesthรฉsie cornรฉenne
D.III.4 Sensibilitรฉ cornรฉenne des yeux tรฉmoins pendant la pรฉriode dโ€™observation
D.III.5 Influence du sexe
D.III.6 Influence de lโ€™รขge
D.III.7 Examen ophtalmologique ร  la fin du protocole
D.IV DISCUSSION
Conclusion
Bibliographie
Annexes

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