Infrastructures routières et développement économique

Infrastructures routières et développement économique

L’insuffisance des infrastructures économiques diminue les performances en matière de croissance et de réduction de pauvreté. Il existe une corrélation assez étroite entre la pauvreté et l’insuffisance des infrastructures routières dans les vingt deux (22) régions de Madagascar. D’où la création et le développement des infrastructures économiques constituent la première priorité du pays. Un accent particulier est mis sur les infrastructures routières tant au niveau du réseau structurant qu’au niveau des routes rurales. Ces 2 réseaux seront interconnectés afin d’assurer une circulation fluide entre campagnes et villes, et un total désenclavement des régions à forte potentialité économique .

La situation des Infrastructures routières a Madagascar 

La longueur totale . du réseau routier de Madagascar atteint 31.999 kms. On peut dire qu’elle est de faible importance par rapport à l’étendue du territoire, mais également du fait qu’une partie du réseau est praticable durant seulement une partie de l’année à cause du mauvais état de la route ou des coupures de route à chaque saison de pluie. Pourtant l’existence de route permanente est essentielle au développement économique du pays. L’infrastructure routière de Madagascar est encore faible et entraîne au cours du processus de développement des charges financières considérables.

L’état des routes à Madagascar

Madagascar se caractérise par des déficiences importantes au niveau des infrastructures routières, clés de la compétitivité à long terme du secteur privé. Les insuffisances en infrastructure routière se font sentir dans toute l’économie en raison de leurs effets sur les coûts de l’activité économique. La détérioration des routes a fait perdre à Madagascar une infrastructure précieuse valant des milliards d’Ariary. C’est pourquoi Madagascar a commencé en 2003 à déployer des efforts importants pour entretenir et reconstruire les infrastructures routières existantes, parce que de vastes réseaux routiers construits à grands frais ont été sous entretenus et utilisés de façon beaucoup plus intensive qu’on ne l’avait prévu. Par conséquent, les routes se sont dégradées à un rythme accéléré, et les anciennes chaussées se sont délabrées.

Vue générale de l’état des routes à Madagascar

Le boom de la construction routière qu’a connu Madagascar pendant les années 60 et 70, avait créé une infrastructure routière qui s’est délabrée au cours de ces dernières années. Ces infrastructures routières risquent de tomber en ruine si elle n’est pas rapidement renforcée et protégée; car la restauration de ces routes coûtera trois (3) à cinq (5) fois plus cher que si on les avait entretenues correctement en temps voulu. De vastes réseaux routiers, construits à grands frais ont été mal entretenus et ont supporté un trafic beaucoup plus lourd que prévu. Certaines routes sont en si mauvais état que l’entretien ordinaire ne suffit plus.

C’est pourquoi, l’aménagement, la réhabilitation, l’entretien périodique et courant des infrastructures routières constituent la priorité du gouvernement . D’un point de vue général, l’infrastructure englobe l’ensemble des équipements collectifs durables aménageant le territoire: routes, ports, aéroports, pont, voies ferrées, … L’infrastructure routière est appelée à jouer un rôle capital dans la reprise et l’accélération de la croissance économique. Des infrastructures routières performantes sont primordiales pour que Madagascar puisse participer à des phénomènes tels que la mondialisation des échanges et qu’elle puisse en tirer des avantages. Les infrastructures routières sont également importantes pour l’efficacité des programmes de lutte contre la pauvreté. L’infrastructure routière doit faire face à un certain nombre de défis. Le premier consiste à soutenir la reprise de la croissance après une période de crise en 2002 . Sans oublier que Madagascar est passé par des processus d’ajustement qui ont débouché sur des économies sensiblement restructurées, des politiques économiques plus cohérentes. Mais la réponse de l’offre à l’ajustement n’a cependant, pas été aussi forte que prévu en raison de l’insuffisance des infrastructures, dans la mesure où elles déterminent de manière cruciale la réponse du pays aux tendances mondiales telles que l’accélération de l’urbanisation, l’ouverture de l’économie, la mondialisation des échanges et les innovations techniques dans les domaines de la production.

Les défis apparaissent d’autant lus redoutables dans le cadre où l’infrastructure routière de Madagascar est apparemment «en crise». Dans la mesure où la pénurie et la dégradation des routes dans de nombreuses régions, à l’exception d’Antananarivo, entravent gravement la réalisation des objectifs de développement économique du pays.

L’état actuel des infrastructures routières

Comme nous l’avons dit précédemment, la longueur totale du réseau routier à Madagascar atteint seulement 31.999 kms. Sans oublier qu’une partie de ces infrastructures routières est impraticable durant la saison des pluies à cause des coupures de route. Ces coupures sont dues aux éboulements de terrain, aux débordements des fleuves en saison de pluie.

Pour remédier à cette déficience en infrastructure routière, la priorité du gouvernement est la réhabilitation du réseau routier à Madagascar :

-1400 kms de routes nationales primaires et secondaires, reliant la Capitale aux 22 régions, devront être réhabilitées en 2008,
-2000 kms environ par an de routes rurales pour désenclaver les 22 régions, devront être aménagées ou réhabilitées de 2003 à 2006;
-Des travaux d’aménagement sur les routes et pistes rurales ont été entrepris sur 2300 kms;
-249 kms de pistes rurales ont été réhabilitées dans la région de SAVA;
-Au niveau des entretiens courants 8077 kms sur 14050 kms ont été faits. Pour la réhabilitation, les réalisations ont été de 586 kms sur 5100 kms de routes revêtues.
-Les grands travaux concernent les routes reliant Toliara-Antananarivo –Mahajanga– Toamasina. Le plus grands travaux se situent sur RN 6 entre Ambondromamy et Antsiranana. Les travaux sont en voie de finition.
-La RN 44 de Marovoay à Vodihala long de 113 kms a été réhabilitées.
-L’entretien du tronçon Ampasampito –Brickaville sur la RN2 et la mise à niveau d’une partie de la RN 44 vers Ambatondrazaka ont été également réalisés.

On remarque qu’un énorme effort a été entrepris par le gouvernement pour la réhabilitation et la construction des routes. Mais dans l’ensemble, beaucoup reste encore à faire.

Les facteurs déterminant l’état des routes 

L’ampleur prise par la dégradation des routes à Madagascar est énorme. La dégradation des routes n’est pas un phénomène propre aux pays en développement. Malgré le mauvais état des routes, cela n’a jamais découragé les usagers ni réduit le volume du trafic. Mais il gonfle le coût des transports routiers, principal mode de transport des hommes et des marchandises à Madagascar. C’est pourquoi nous avons essayé de déterminer les principales causes de la dégradation des routes.

Le manque d’entretien routier

Laisser les routes sans entretien équivaut à un désinvestissement, car cela revient à sacrifier des investissements routiers antérieurs. L’entretien d’un réseau routier est nécessaire. Parce que l’âge, le climat, le trafic ont pour conséquence la dégradation de l’infrastructure routière. A Madagascar, de vastes réseaux routiers construits jadis, ont été sous entretenus. Du fait de cette négligence en matière d’entretien routier, les routes se sont dégradées à un rythme accéléré, parce que les routes revêtues neuves, si elles sont mal entretenues, se dégradent au cours de la première moitié de leur durée de vie . La situation des routes non goudronnées est encore pire puisque nombreuses d’entre elles sont en très mauvais état.

Les différences régionales sont très marquées au niveau des infrastructures routières. Dans la mesure où les routes dans la majorité des régions à l’exception d’Antananarivo, sont dans un état particulièrement piteux, faute d’entretien.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE 1 :Infrastructures routières et développement économique
Chapitre 1: La situation des Infrastructures routières à Madagascar
Section 1: L’état des routes à Madagascar
A-Vue générale de l’état des routes à Madagascar
1-Introduction
2-L’état actuel des infrastructures routières
B-Les facteurs déterminant l’état des routes
1-Le manque d’entretien routier
a)La création du Fonds d’Entretien Routier (FER)
2-Les cataclysmes naturels
3-Les autres causes de la dégradation des routes
a)L’âge
b)L’accroissement du trafic
c)L’instabilité politique
Section 2: Le coût élevé de la construction et / ou de la réhabilitation des routes
A-La mobilisation des ressources financières
1-La mobilisation des ressources intérieures
2-Le financement et l’assistance extérieure
a)La disparition de l’AGETIPA
B-Les raisons d’effectuer les dépenses en infrastructure routière
1-Les routes: base d’une compétitivité du secteur privé
2-Réduire les inégalités en infrastructures routières entre les régions
Chapitre 2: Relation entre infrastructures routières et développement économique
Section 1: L’impact du manque d’infrastructure routière
A-L’accentuation des effets de la pauvreté
1-L’accroissement de l’insécurité
2- L’accentuation de l’inflation
B-La déficience en infrastructures routières: contrainte à l’expansion du secteur privé
1-Le coût élevé de l’activité du secteur privé
2-L’incidence sur la compétitivité du secteur privé
Section 2: Les conditions nécessaires au développement du secteur privé exportateur de produits agricoles
A -L’établissement d’un cadre propice à l’investissement
1-L’existence d’infrastructure efficace
2-Concurrence et réglementation simplifiée
B-Le développement des entreprises privées
1-Le secteur informel
2-Les petites et moyennes entreprises (PME)
PARTIE 2:Modernisation et développement des infrastructures routières dans le cadre du projet PIC
chapitre1:Présentation du projet PIC
Section1:Historique du PIC
A-Les motifs de la création des pôles
1-Le concept du projet PIC
2-Indicateurs de résultat
B-Présentation des Pôles Intégrés de Croissance
1-Pôle Fort Dauphin (Tolagnaro)
a)Présentation de la région
b)Les atouts de la région
2- Pôle Antsirabe
a)Présentation de la région
b)Les atouts de la région
3-Pôle Antananarivo
a)Présentation de la région
b)Les atouts de la région
Section 2:Nosy-Be:un des pôles intégrés de croissance
A-Présentation de la région DIANA
B-Les atouts de la région
C-Réorientation des infrastructures routières de Nosy-be
1-Création de nouvelles routes
a)État général de la route à réhabiliter
b) Création d’une route ceinture
chapitre 2:Les impacts de la réorientation des infrastructures routières sur l’économie de Nosy-be
Section 1:Les secteurs économiques de la région
A-Les cultures de rente
1- Le café
2-Le poivre
3-La vanille
4- Les cultures industrielles
a)La canne a sucre
b)Plantes à parfum et essence
B-Les infrastructures existantes
1-Trafic routier
2-Infrastructures portuaires
Section 2: Les effets de la modernisation et du développement des infrastructures routières dans la région de DIANA
A-L’augmentaiton de l’activité du secteur privé
1-Incidence sur la production
2-Lien vital avec la compétitivité
B-Les effets sur l’environnement
1-Les impacts probables de la construction de cette route sur l’environnement
a)Sur le milieu physique
b)Sur le milieu biologique
c)Sur le milieu humain
2-Les mesures d’atténuation des impacts négatifs
a)Sur le milieu physique
b)Sur le milieu biologique
c)Sur le milieu humain
CONCLUSION
ANNEXES

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