Information des jeunes au sujet de la contraception et des infections sexuellement transmissibles et actions de prévention 

En France

Depuis la légalisation en 1967 de la contraception dans le cadre de la loi Neuwirth, on note une évolution continue des méthodes contraceptives qui se diversifient. En effet, cette évolution est marquée par l’arrivée de nouvelles méthodes hormonales (l’implant, l’anneau vaginal et le patch) dans les années 2000 et de la contraception définitive autorisée à partir de 2001 [18] en complément aux méthodes préexistantes représentées par les pilules, le dispositif intra-utérin (DIU) et le préservatif.
Malgré ces évolutions, le schéma contraceptif français est considéré comme peu flexible restant caractérisé par le recours au préservatif au moment de l’entrée dans la sexualité, adoption de la pilule au moment de la mise en couple pour enfin arriver au DIU chez les femmes ayant des enfants [19]. Selon les données de l’en quête FECOND réalisée en 2010 par l’INSERM et l’INED sur un échantillon de femmes âgées de 15-49 ans et ayant pour objectif l’analyse des pratiques de contraception en France depuis l’entrée dans la vie sexuelle, il en ressort que en 2010, la pilule est le moyen de contraception le plus utilisé à tous les âges en dehors des femmes âgées de 40 -49 ansqui préfèrent le stérilet [Figure 7].
En 2013, une nouvelle enquête FECOND a été réalisée par l’INSERM et l’INED à travers un questionnaire à la suite de la « crise de la pilule » et les résultats obtenus ont été comparés à ceuxde 2010 [20] ; globalement, il n’y a pas eu de détachement vis-à-vis de la contraception. Parmi lesfemmes concernées par la contraception (non stériles, ayant des rapports hétérosexuels et ne voulant pas d’enfants), 3% n’utilisaient pas de moyens de contraception ce qui représente le même pourcentage qu’en 2010. En revanche, il y a eu une évolution des pratiques étant donné que près d’une femme sur cinq déclarait avoir changé de méthode depuis la controverse [le recours à la pilulea nettement diminué passant de 50 % en 2010 à 41% en 2013 au profit d’autres méthodes commele stérilet (+1,9 point), le préservatif (+ 3,2 points) ou les méthodes naturelles (+3,4 points)].
En 2016, 4 ans après la controverse liée aux risques importants des pilules contraceptives de 3 e et 4 e génération, l’enquête Baromètre Santé a été menée dans le but de savoir si les modificationssurvenues en 2012 se sont maintenues dans le temps et si les changements de pratiques étaient des réactions temporaires secondaires à la médiatisation. Sur les 71,8% de femmes concernées par la contraception, l’utilisation de la pilule, même si celle-ci était en baisse, restait le moyen le plus utilisé (36,5%) suivie par le DIU et le préservatif [21]. Néanmoins, on observe des dynamiques différentes selon la classe d’âge avec les principaux changements observés chez les 20-29 ans et ceci suivant deux tendances contraires : soit les jeunes femmes abandonnent la pilule pour des méthodes autres telles que le DIU, l’implant ; soit au contraire pour l’utilisation du préservatif au sein du couple.

Information des jeunes au sujet de la contraception et des infections sexuellement transmissibles et actions de prévention

Aujourd’hui, la santé sexuelle est, elle aussi, intégrée dans une pratique globale de santé et de ce fait, le gouvernement français a mis en place une feuille de route (« feuille de route santé sexuelle 2018-2030 ») constituée de plusieurs mesures reparties en six axes dont l’un d’entre eux a pour objectif une réduction des IST et des grossesses « non prévues » chez les jeunes et ceci au moyen de la mise en place d’actions ciblées d’éducation, d’information sur les méthodes contraceptives, de dépistage et sur les IST et de promouvoir également les préservatifs (masculin et féminin) auprès des jeunes comme outil de référence de la prévention [22].
Au sein des universités, la santé des étudiants est régie par la loi n° 84-52 du 26 janvier 1984 sur l’enseignement supérieur qui a été par la suite modifiée par le décret n° 2008-1026 du 7 octobre 2008 qui a revu les modalités de gouvernance et les compétences des services dédiés à la santé des étudiants. Concernant les différents problèmes liés à leur santé, il existe plusieurs structures auxfonctions multidisciplinaires auxquelles les étudiants peuvent avoir accès.

Les centres de santé universitaires/ SUMPPS/ SIUMPPS

Le suivi sanitaire des étudiants est effectué par les services universitaires de médecine préventive et de promotion de la santé (SUMPPS) et les services interuniversitaires de médecine préventive et de promotion de la santé (SIUMPPS) dirigés par un directeur obligatoirement médecin, nommé par le président de l’université. Ces services proposent des bilans de santé et des consultations gratuites à destinations des étudiants et dans de nombreux cas, ils sont en relationavec un BAPU permettant ainsi l’accès à des consultations gratuites en psychothérapie et psychiatrie ;dans certaines universités, ces services sont aussi des centres de santé médicaux et infirmiers offrant ainsi une prise en charge de premier niveau en cas de besoin et surtout l’avantage de pouvoirdéclarer comme médecin traitant l’un des médecin du centre [23].
A ce jour, on dénombre 59 SUMPPS et SIUMPPS repartis sur l’ensemble du territoire, dix d’entre eux étant des services interuniversitaires c’est-à-dire rattachés à plusieurs universités, et douze qui dépendent d’un pôle de recherche et d’enseignement supérieur (PRES).
Les SUMPPS et SIUMPPS exercent de nombreuses missions qui sont variables d’une ville à une autre ; néanmoins, parmi ces missions 6 sont obligatoires dans tous les SUMPPS et SIUMPPS de France [24].
Le SUMPPS de Caen, localisé au sein du campus 1 de l’université de Caen Basse-Normandie au 47 avenue de Bruxelles, possède plusieurs antennes sur différents sites (IUT de Caen, IUT d’Alençon, de Cherbourg, de saint Lô, et à Lisieux). Ils ont plusieurs missions parmi lesquelles des missions obligatoires et des missions facultatives. Comme missions obligatoires, nous avons :

Les CPEF

Ils ont été créés par la loi Neuwirth du 28 Décembre 1967 dans le but d’accompagner la diffusion des méthodes contraceptives [25]. Les CPEF sont dirigés par un médecin qui peut être spécialisé en gynécologie, en obstétrique ou en gynécologie –obstétrique.
Ils ont pour missions une information, une écoute, des entretiens et des consultations concernant la contraception (prescription et délivrance si besoin de tout moyen de contraception), la contraception d’urgence, le dépistage des IST, les difficultés liées à la sexualité/ la stérilité, l’IVG (consultations médicales, entretiens pré et post-IVG), IVG médicamenteuse dans certains CPEF,des actions individuelles et collectives de prévention portant sur la sexualité et l’éducation familiale ainsi que des conseils aux personnes se trouvant dans des situations difficiles liées à des dysfonctionnements familiaux ou victimes de violences (intrafamiliales, sexuelles). Ils organisent en outre des séances de préparation à la vie de couple et à la fonction parentale, et des entretiens de conseil conjugal. Les CPEF sont ouvert à tous (dans la limite de leurs missions) aux mineurs, majeurs sans condition de ressource sans avance de frais et prise en charge départementale pour les personnes sans couverture sociale et tout ceci dans le respect de la confidentialité [26].
A Caen, le CPEF situé au 25 Avenue du 6 juin est un établissement public géré par le service de PMI du département.

Les CeGIDD

Il s’agit d’un centre gratuit d’information, de dépistage, et de diagnostic des infections par le virus de l’immunodéficience humaine, des hépatites virales et des IST. Il a été mis en place le 1er janvier 2016 après la fusion des CDAG et CIDDIST. Les CeGIDD sont sous la responsabilité de l’ARS et leur financement est assuré par la sécurité sociale au moyen des fonds d’intervention régionaux. Il existe au minimum un CeGIDD par territoire de santé. Nombreuses sont les missions des CeGIDD qui varient aussi selon les départements [27]. A Caen, situé au 49 rue Gémare, il a pour missions :
 Informations, prévention et orientation en santé sexuelle, en partenariat avec le CPEF
 Dépistage gratuit du VIH, des hépatites virales B et C ainsi que des autres IST, tout en respectant l’anonymat selon le choix de la personne
 Traitement gratuit des IST

L’entourage

Les campagnes d’information

Dans le but de promouvoir la communication sur la sexualité et la contraception, en 2008, l’institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) aujourd’hui partie intégrante de Santé publique France avait mis en place un dispositif de communication en direction du public surtout des jeunes représenté par des spots télévisés et radio qui décrivent des situations quotidiennes auxquelles sont confrontés les adolescents, afin de favoriser l’identification et une prise de conscience chez les jeunes et leur entourage [31].
Il existe aussi des campagnes en direction des professionnels de santé étant donné que ceux ci représentent les principaux interlocuteurs des femmes en matière de contraception ; parmi elles nous pouvons citer celle qui a été mise en place par l’INPES (« la contraception : comment mieux la personnaliser ? »).
Dans les universités, elles sont la plupart du temps organisées par les SUMPPS/SIUMPPS ; certains par exemple créent des équipes d’étudiants relais santé dans une démarche d’éducation par les pairs chargés d’exercer des missions de prévention sur les établissements (stands, journées à thèmes…) ou durant des évènement étudiants (galas notamment). D’autres SUMPPS en revanche limités en termes de moyens, se contentent des actions de prévention par voie d’affichage ou par lebiais de l’examen préventif [32].

La problématique

L’arrivée des antibiotiques, les nombreuses campagnes de prévention et d’information, l’utilisation du préservatif, la crainte du VIH/SIDA ayant conduit à un changement des comportements sexuels ont contribué massivement à une baisse de l’incidence des IST. Il en est de même pour la contraception qui grâce à la loi NEUWIRTH a été légalisée dans un but de réduire les avortements clandestins et de faciliter également l’accès aux contraceptifs.
Avec les années, les campagnes de prévention ont pris de l’ampleur et se sont multipliées ; des actions ont été mises en place notamment la loi obligeant la réalisation de séances d’éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et lycées avec pour objectif de fournir aux jeunes les connaissances et les compétences nécessaires leur permettant de prendre des décisions responsables concernant leur santé sexuelle ; la création de nombreux centres gratuits et anonymes dedépistage ; la mise en place au sein des universités des structures d’information, de conseil, de prévention et de prise en charge de la santé des étudiants dans sa totalité y compris la santé sexuelle. Malgré tout ceci, le 21 e siècle est marqué par une recrudescence des IST et d’une augmentation du recours àl’IVG dû aux grossesses « non prévues » et ce au sein d’une population essentiellement jeune.A ce jour, les IST et les grossesses « non prévues » demeurent d’importants problèmes de santé publique du fait de leur impact pour la société mais également pour la santé reproductive et sexuelle et le bien être en général. Comme nous l’avons vu, le nombre de cas d’IST ne cesse d’augmenter et les étudiants font partie de la catégorie la plus touchée ; de même, en France, malgré la médicalisation et la disponibilité d’un large panel de contraceptifs permettant de répondre aux diverses attentes des femmes, les grossesses « non prévues » restent élevées surtout chez les femmes âgées de 20 à 24 ans comme le démontre le rapport de la DREES contenant le nombre d’IVG pour le compte de l’année 2018 [33].
L’augmentation des comportements à risque autant que la banalisation des conséquences associées sont à la base de ce constat mais comment expliquer ces tendances ? sont-elles la résultante d’un manque de connaissance ou le fait de connaissances insuffisantes ? étant donné que l’information et sa bonne compréhension fournissent des éléments qui permettent de mesurer la portée de ses actes et de prendre conscience du risque, il nous a semblé intéressant de savoir quelles sont les connaissances que les étudiants ont sur ces thématiques.

D’après vous comment se protège-t-on contre les IST ?

Les différents moyens de protection contre les IST étaient bien connus des étudiants ; 99% savaient que le préservatif masculin est un moyen de protection contre les IST et un peu moins en ce qui concerne le préservatif féminin (89,5%). En revanche, 18,4% pensaient que les contraceptifs protègent contre les IST ; 3,4% à indiquer l’utilisation d’un savon antiseptique et 1,9% le retrait avant l’éjaculation. Dans « autre », les étudiants indiquaient principalement un dépistage, des contrôles réguliers, la chasteté, le vaccin pour l’hépatite b et le condylome et la prophylaxie préexposition (PrEP) pour le VIH. [Figure 13].

Généralités sur les IST

Les réponses aux questions étaient bonnes dans l’ensemble malgré la persistance de quelques lacunes et/ ou incertitudes avec notamment seulement 51,9% des étudiants qui connaissaient l’existence d’un traitement d’urgence contre le VIH ; 64,3% qui savaient qu’il existe un vaccin contre l’hépatite B. Le taux moyen de bonnes réponses de notre échantillon était égal à 81,6% (15,6). Dans le tableau 8, sont présentés les résultats de la comparaison des taux de bonnes réponsesdes différents groupes.
Il n’a pas été mis en évidence de différence statistiquement significative entre les taux moyens selon le fait d’avoir bénéficié de séances d’éducation à la sexualité bien que celui des étudiants qui déclaraient en avoir bénéficié avait tendance à être meilleur.
Les plus âgés avaient significativement plus de bonnes réponses : taux moyen égal à 91% pour les étudiants de 25-29 ans et 89,5% pour les 30 ans et plus contre 86% pour les 18-24 ans. Les femmes donnaient le plus de bonnes réponses avec un taux moyen de 82,2% contre 79,8% pour les hommes (p=0,002).
Selon le niveau d’étude, le taux de bonnes réponses était statistiquement différent : 94,1% pour les étudiants de 3 e cycle contre 85,4% pour ceux du 2 e cycle et 79,7% pour ceux en 1 er cycle.
Les étudiants des domaines STS donnaient le plus de bonnes réponses : leur taux moyen était égal à 85,3%. En revanche les étudiants du domaine DEG avaient le moins bon taux de bonnesréponses (76,9%)
Les étudiants qui estimaient avoir un meilleur niveau d’information avaient un meilleur taux de bonnes réponses : égal à 91,1% pour ceux de niveau 5 contre 85,1% pour ceux de niveau 4 ; 77,8% pour ceux de niveau 3 ; 73,4% pour ceux niveau 2 et 67,0% pour ceux de niveau 1. Tableau 8 : Taux moyens de bonnes réponses relatifs aux questions générales sur les IST selon l’âge, le sexe, le niveau d’étude, le domaine d’étude, avoir bénéficié de séance(s) d’éducation à la sexualité et le niveau d’information estimé.

Le sentiment d’information des étudiants vis-à-vis de la contraception

Les étudiants à 90,5% estimaient être informés au sujet de la contraception. Concernant le niveau qu’ils estimaient avoir sur le sujet évalué sur une échelle de 1 à 5, ils étaient assez peu (0,9%) à juger que leur niveau est très mauvais (1/5) et à l’opposé 23,9% estimaient avoir un très bon niveau(5/5). Le niveau estimé était de 3/5 pour 19,9% et de 4/5 pour 50,8% pour un total de 70,7%.

Les sources d’information sur la contraception

Tout comme pour les IST, les principales sources d’information des étudiants au sujet de la contraception étaient le milieu scolaire cité par 72,2% et internet 64,6% ; ensuite nous avions le personnel médical cité par 56,0%, les parents 52,5% et les amis cités par 52,3%. Là encore, le CPEF étaient moins cité par les étudiants. [Figure 18].

Les connaissances sur la contraception

A qui peut-on s’adresser pour avoir une contraception ?

Les étudiants indiquaient principalement le gynécologue (93,9%) et le médecin traitant (92, 8%) comme personnes auxquelles s’adresser pour avoir une contraception. Les autres professionnels tels que la sage-femme et le pharmacien étaient moins cités (respectivement 57,1% et 50,7%). En outre, les structures telles que le CPEF (44,7%) ; la PMI (26,3%) étaient également moins citées ; ils indiquaient à 46,9% les parents/familles et/ou aux amis. [Figure19].

Discussion

L’analyse des données de notre étude dont l’objectif principal était de dresser un bilan des connaissances des étudiants sur les IST et la contraception a permis de mettre en évidence un certain nombre d’éléments importants.
En effet, il en ressort que même si les étudiants semblent bien informés sur certains points, il persiste toujours certaines idées reçues ou fausses croyances mais également des incertitudes voir des lacunes et surtout que la contraception est et demeure un problème de femmes.

Les forces et les limites de notre étude

Les forces

La particularité de l’objectif principal de notre étude qui ciblait l’ensemble de la population des étudiants de l’université de Caen ; en effet, nous nous sommes aperçus qu’il n’y a pasbeaucoup d’études qui évaluent les connaissances des étudiants sur ces thématiques et ce d’autant plus qu’il s’agit d’une population constituée majoritairement de personnes concernées par la recrudescence des IST et ayant majoritairement recours à l’IVG.
Nous estimons que dans un certain sens, notre étude a permis de diffuser de l’information sur les IST et la contraception et ceci dans la mesure où elle a pu engendrer des questionnements de leur part sur ce qu’ils savent réellement et peut être les a amenés à s’interroger et à chercher des réponses à leurs questions.
A travers l’option de réponse « je ne sais pas », nous avons donné la possibilité aux étudiants de répondre aux questions selon ce qu’ils savaient réellement et empêcher ainsi qu’ils répondent demanière hasardeuse faussant ainsi l’évaluation de leurs connaissances.

Les limites

Le nombre important de questions (58) a sans doute limité le nombre de participants : les questionnaires incomplets n’ont pas été analysés.
Les questions qui possédaient parmi les options de réponses « autre » n’ont pas été analysées aux vues de la diversité des réponses.
Le questionnaire sur la contraception a été proposé aux hommes et aux femmes car nous avons estimé que les hommes devraient se sentir concernés par la contraception ; le fait qu’ils se sentent moins concernés a peut-être engendré une moindre participation de leur part à l’étude.
Certains éléments tels que l’orientation sexuelle et le statut socioéconomique des étudiants n’ont pas été explorés dans notre ; en effet, ils auraient également permis de dégager d’autres profils cibles des diverses actions de santé sur ces thématiques.
Nos résultats ne sont pas extrapolables à l’ensemble des étudiants de l’université car notre échantillon n’est pas représentatif de l’ensemble de la population.

Les IST

Les étudiants estimaient à 74,4%, être informés au sujet des IST. Ce pourcentage est plus élevé que celui qui a été observé en 2014 par la LMDE dans son enquête sur la santé des étudiants où 60% d’entre eux estimaient être informé [34] ; les principales sources d’information indiquéespar les étudiants étaient principalement le milieu scolaire, puis internet et le personnel médical.
Dans notre étude, le milieu scolaire a été cité par 68,0% contre 87% observé par Emelyne CRESSANT dans sa thèse réalisée au sein de cinq cabinets de médecine générale en haute Normandie auprès de 127 jeunes de 18 à 30 ans [35]. Ce pourcentage n’est pas très élevé quand on sait que depuis la loi du 4 juillet 2001 au moins trois séances d’éducation à la sexualité obligatoires doivent être dispensées dans les écoles, collèges et lycées ; en effet, en termes de réalisation, lamise en place de cette obligation est en dessous des référentiels définis par l’éducation nationale, incomplète et non systématique et dépendante du bon vouloir des responsables des établissements.
Ce constat avait déjà été fait par l’IGAS en 2009 dans un rapport sur l’éducation à la sexualité et la situation n’a pas changé plusieurs années après comme le montre le rapport relatif à l’éducation à la sexualité qui a été publié en 2016 [30, 36]. Internet a été cité par 67,2% ; notre résultat est supérieur à celui qui a été mis en évidence par Charlotte BRIANDET dans son étude où internet était cité par 51% d’étudiants [37]. Internet représente aujourd’hui un outil de communication plus qu’adapté à la nouvelle génération et facile d’accès et surtout que cette source d’information leur garanti une forme d’anonymat et l’absence de la gêne qu’on peut avoir lorsqu’on est face à un professionnel de santé ; en revanche, ceci n’exclut pas le fait de se poser des questions sur la fiabilité de certains sites et donc de rester vigilant et de cadrer les choses surtout en termes de données médicales. C’est dans cette optique que les différents ministères en charge dans le programme « stratégie nationale de santé sexuelle 2017-2030 » avaient parmi leurs objectifs une amélioration de l’information en santé sexuelle au moyen de l’utilisation des nouveaux outils de communication dont le but serait de fournir des contenus corrects et adaptéspour ce public [38].

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Table des matières

Introduction 
Contexte de l’étude 
I. Les infections sexuellement transmissibles 
A. La syphilis
B. Infections uro-génitales à chlamydia
C. La gonococcie
D. Le VIH/SIDA
II. Généralités sur la contraception
A. L’histoire de la contraception
1. Au niveau mondial
2. En France
III. Information des jeunes au sujet de la contraception et des infections sexuellement transmissibles et actions de prévention 
A. Les centres de santé universitaires/ SUMPPS/ SIUMPPS
B. Les CPEF
C. Les CeGIDD
D. Les Autres structures/sources d’information
1. Les cabinets de médecine générale et les cabinets de gynécologie
2. Les établissements scolaires
3. Les sites internet
4. L’entourage
5. Les campagnes d’information
La problématique 
Objectifs 
A. Objectif principal
B. Objectifs secondaires
Matériels et méthodes
A. Population d’étude
B. Données recueillies
C. Notre échantillon
D. Analyse statistique
E. Autorisations et éthique
Résultats 
A. Caractéristiques sociodémographiques et générales de l’échantillon
B. Le sentiment d’information des étudiants vis-à-vis des IST
C. Les sources d’informations sur les IST
D. Les connaissances sur les IST
E. Le sentiment d’information des étudiants vis-à-vis de la contraception
F. Les sources d’information sur la contraception
G. Les connaissances sur la contraception
Discussion 
A. Les forces et les limites de notre étude
1. Les forces
2. Les limites
B. Les IST
1. Connaissances sur les IST
2. Autour du préservatif
3. Le dépistage
C. La contraception
1. Connaissances sur la pilule
2. Les nouveaux moyens de contraception
3. Connaissances sur le stérilet
4. Connaissances sur la contraception d’urgence
D. Les facteurs qui influencent les connaissances
1. Variation selon l’âge
2. Variation selon le sexe
3. Variation selon le niveau d’étude
4. Variation selon le domaine d’étude
5. Variation selon le fait d’avoir bénéficié de séances d’éducation à la sexualité
E. Les perspectives
Conclusion 
Bibliographie
Annexes

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