Soutenance mémoire
Facteur humain
La population
Les Sihanaka constituent la grande majorité de la population. Les Merina suivent de très loin, et les Betsimisaraka en troisième position, avant les Betsileo, les Vakinankaratra et les Antandroy. Le reste est composé de groupes minoritaires de diverses provenances de l’île. (MAEP, 2003). L’agriculture tient une place prépondérante dans la région, les cultures principales sont : le riz, le manioc, les bananes, … La pêche figure également parmi les activités pratiquées dans la région. L’élevage des bovins, des canards et l’exploitation forestière ne sont pas négligeables. Enfin, la menuiserie, l’ébénisterie ainsi que la scierie du bois sont aussi des activités pratiquées par la population.
Utilisation des ressources forestières
Il existe diverses formes d’utilisation des ressources forestières. A part l’exploitation forestière qui est effectuée par presque la totalité de la population, la construction de scierie pour la transformation et l’utilisation du bois constitue une autre activité pour la population. Le bois est transformé en planche pour construire des maisons ou des charrettes etc… Il y a aussi la résine issue des bois de pins utilisée dans la fabrication des vernis etc.… Et enfin, la pratique de la chasse aux gibiers tels les sangliers et les pintades sauvages constituent une activité pratiquée par les visiteurs. C’est une sorte de passe temps.
Recherches bibliographiques
Afin de bien maîtriser le thème et pour mieux s’orienter tout au long de la recherche, la collecte des données nécessaires, des documentations et études bibliographiques ont été faites. Pour rassembler le maximum d’informations, les études bibliographiques ont été effectuées dans divers centres et institutions à Antananarivo et à Moramanga. Entre autres, ESSA, ESSA/forêts, DGEFT, ONE, CITE, FANALAMANGA, INSTAT, DRFP/FOFIFA, CIRAD, FAO … Compte tenu des objectifs de la recherche, les travaux bibliographiques se sont axés particulièrement sur :
• La situation de la forêt de plantation de la FANALAMANGA,
• La surface de la forêt exploitée durant ces années,
• La surface des régénérations naturelles de Pinus non traitées,
• La densité des peuplements de Pinus après travaux d’entretiens sylvicoles,
• Les états des parcelles après chaque exploitation,
• Les différentes modes et méthodes de restauration appliquées par la société,
• Les caractéristiques dendrologiques et technologiques des essences les plus utilisées lors des replantations,
• La situation du bois de pin dans le Monde et à Madagascar
• Les divers résultats des recherches effectuées par FOFIFA et les autres entités sur les parcelles témoins de la FANALAMANGA,
• Les résultats des recherches sur les caractéristiques pédologiques- topographiques de la forêt,
• Les informations sur les conditions physiques, biologiques et socio-économiques de la zone à étudier.
Il est à remarquer que ces travaux de documentations ont été effectués tout au long de l’étude afin de vérifier et d’aligner les nouvelles connaissances aux anciennes. Ils se sont effectués à trois niveaux :
• Avant les descentes sur terrain, pour avoir une idée globale sur le thème. Cette étape a permis d’élaborer le plan de recherche qui a cadré tous les travaux de terrain.
• Après les travaux de terrain, afin de recouper et de compléter les informations recueillies, et de pouvoir constituer les bases de données fiables.
• Pendant la phase de traitement des données, pour orienter l’analyse.
Discussions sur la méthodologie
La méthodologie adoptée a permis d’atteindre les objectifs requis pour la recherche et a permis de vérifier les hypothèses. Les enquêtes, les entretiens de recherches et les informations sont quelques fois difficiles à obtenir quand les questions posées sont profondes. Les intéressés ont tendance à hésiter à donner les informations utiles. Cependant, l’utilisation de l’entretien de recherche a permis d’avoir les informations utiles. Il a suffi de dresser les grandes lignes, et de faire par la suite une transformation sous forme de questions. Gagner la confiance de la personne et se familiariser avec ont été très importants. Lors de l’observation directe, on a constaté que les déchets d’exploitation sont très importantes, c’est une grosse perte au niveau de la société, il faudra donc chercher des moyens de les valoriser au maximum. On a aussi observé que l’exploitation effectuée par les exploitants est en totalité pratiquée de façon incorrecte et sauvage donc hors norme. Aucun suivi des responsables n’a été fait, l’exploitant est laissé à lui-même. Il n’utilise pas les matériels adéquats ce qui constitue encore une grande lacune. Or, la pratique de l’exploitation hors norme peut engendrer la perte de la forêt donc de sa pérennisation. Bref, l’observation directe nous a beaucoup aidé durant tous les travaux de recherche. Il nous a permis de constater de près les réalités sur le terrain et d’avoir des idées précises pour ce qu’il faut entreprendre pour atteindre l’objectif. Par ailleurs, lors de la mise en place des placettes, au niveau des régénérations naturelles non traitées, la densité des régénérations ne permet pas la pénétration à l’intérieur. Il est très difficile de faire le comptage des pieds. Pour les régénérations traitées, c’est plus facile à mettre en place car on peut y accéder, il y a un couloir de pénétration. Seulement, la difficulté s’est présentée au niveau de l’historique du peuplement (date de traitement, de dépressage etc..). De plus, aucune archive n’a été tenue sur les travaux faits au niveau des régions. Il est très important d’ avoir des données plus complètes.
Comparaison de la régénération naturelle avec la plantation
En faisant une comparaison entre la plantation et la régénération, on peut dire que la régénération se développe plus vite que la plantation. Du point de vue coût de production, la plantation nécessite beaucoup d’argent et de main d’œuvre sans parler du coût de la préparation des pépinières. Or pour la régénération, il faut prendre soins des plants nés de la nature qui sont plus vigoureux. En ce qui concerne les soins à entreprendre pour la plantation, la densité initiale est de 1300 pieds par hectare, les soins sylvicoles s’effectuent 5 ans après la mise en terre (coupe sanitaire avec élagage de pénétration) tandis que pour les régénérations naturelles, la densité initiale est très élevée (supérieure à 20000 pieds par hectare), c’est pourquoi on pratique toujours le dépressage (si la densité est trop forte, on fait une deuxième dépressage). On pourrait affirmer que les soins effectués sur la plantation s’adaptent sur les régénérations (quand la densité après le dépressage atteint 1300 pieds par hectare). La régénération naturelle et la plantation sont donc deux méthodes de renouvellement du peuplement.
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Table des matières
1 INTRODUCTION
2 PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS
2.1 Contexte de la problématique
2.2 Objectifs de l’étude
2.3 Hypothèses
3 MILIEU D’ETUDES
3.1 Facteurs physiques
3.1.1 Localisation
3.1.2 Climat
3.1.3 Géologie et pédologie
3.1.4 Relief et topographie
3.1.5 Hydrographie
3.2 Facteurs biologiques
3.2.1 Flore et végétation
3.2.2 Faune
3.3 Facteur humain
3.3.1 La population
3.3.2 Utilisation des ressources forestières
3.4 La société FANALAMANGA
5 METHODOLOGIE DE TRAVAIL
5.1 Méthodologie proprement dite
5.1.1 Méthodes d’approche
5.1.1.1 Recherches bibliographiques
5.1.1.2 Reconnaissance
5.1.2 Méthodes d’investigation
5.1.2.1 Enquêtes et entretiens de recherches
5.1.2.2 L’observation directe
5.1.2.3 Inventaire
5.1.2.4 La cartographie
5.1.3 Les méthodes d’analyse
5.1.3.1 Analyse et synthèse des données bibliographiques
5.1.3.2 Analyse et synthèse des données d’entretiens
5.1.3.3 Traitement des données d’inventaire
5.1.3.4 Le traitement des résultats d’inventaire
5.2 Contraintes et limite de l’étude
6 RESULTATS ET INTERPRETATIONS
6.1 Le choix de l’espèce dans le périmètre de reboisement de la FANALAMANGA
6.2 Caractéristiques botaniques et écologique du Pinus kesiya
6.2.1 Aire de répartition
6.2.2 Taxonomie
6.2.3 Descriptions
6.2.4 Caractéristiques du bois
6.2.5 Écologie
6.2.6 Utilisation
6.2.7 Cas de Madagascar
6.3 Le Pinus kesiya et les facteurs physiques de la FANALAMANGA
6.4 La classe fertilité dans la forêt de la FANALAMANGA
6.5 Les différentes régions de la forêt de plantation de la FANALAMANGA
6.6 La répartition de la surface exploitable suivant les régions ainsi que la classe de fertilité
6.7 Situation de la forêt de la FANALAMANGA
6.8 Aperçu des régénérations naturelles après exploitation
6.9 Les soins sylvicoles aux plantations
6.10 Inventaire
6.10.1 Inventaire sur les régénérations non traitées
6.10.2 Inventaire sur les régénérations traitées
6.10.2.1 Rappels
6.10.2.2 Présentation des données
6.10.2.3 Présentation des résultats
6.10.2.4 Représentation graphique des différents couples de variable et interprétations des résultats
7 DISCUSSIONS
7.1 Discussions sur la méthodologie
7.2 Discussions sur les résultats
7.2.1 La surface des régénérations et la surface de plantation
7.2.2 La surface topographie et la surface de plantation
7.2.3 Influences de la classe de fertilité, de la densité, de l’âge d’intervention et du CE sur la croissance des régénérations naturelles
7.2.4 Influences des états de la parcelle après exploitation sur le devenir des régénérations naturelles
7.2.5 Influences des soins sylvicoles sur les régénérations naturelles
7.2.6 Influences du retard des interventions sur la qualité de l’arbre
7.2.7 Influences du feu et du nettoyage de la parcelle après exploitation sur la croissance des régénérations naturelles
7.2.8 Comparaison de la régénération naturelle avec la plantation
7.2.9 Relation entre le coefficient d’élancement H/D et la pratique de l’éclaircie
7.2.10 Le moment d’intervenir
8 RECOMMANDATIONS
8.1 Recommandations pour les régénérations naturelles
8.2 Recommandations pour l’exploitation forestière et la restauration des parcelles
8.3 Recommandations pour la Société FANALAMANGA
9 CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
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