Influence des stéréotypes sexués et des stéréotypes liés à l’âge sur la performance d’endurance non-technique

Un des fondements de la République française repose sur le principe d’égalité où tous les individu.e.s sont censé.e.s être égaux/ales. Toutefois, dans les faits, ce principe n’est pas toujours respecté. Certains groupes sociaux font, en effet, face à de nombreuses inégalités. Les femmes et les seniors sont notamment touché.e.s par ces inégalités, et ceci dans de nombreux domaines comme le monde du travail ou de l’éducation (voir par exemple Guillemard, 2007 ; Régner, Thinus-Blanc, Netter, Schmader, & Huguet, 2019 ; Zebrowitz & Montepare, 2000). Les études scientifiques sur le sujet ont, par exemple, montré qu’il pouvait exister des biais de recrutement en défaveur des femmes dans les commissions de recrutement des enseignant.e.schercheurs/euses (Régner et al., 2019). Cette dernière étude visait à comprendre la sousreprésentation des femmes dans les domaines de la science, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques. Le domaine physique et sportif ne déroge pas à cette règle. Les femmes sont notamment sous-représentées dans les instances dirigeantes des fédérations sportives. Par exemple, seulement une femme préside une fédération olympique (i.e., Isabelle SpennatoLamour, fédération d’escrime). Comme mentionné, les seniors subissent également des inégalités dans de nombreuses sphères de la vie quotidienne. Il a, par exemple, était montré que l’avancée en âge représente le premier facteur de discrimination à l’embauche, selon la 9ème édition du Baromètre du Défenseur des Droits et de l’Organisation Internationale du Travail (2016) (voir aussi Guillemard, 2007). De plus, l’accès à la pratique des seniors est limité (pour une revue, voir Baert, Gorus, Mets, Geerts, & Bautmans, 2011) entrainant, entre autres, un taux de participation à des activités physiques et sportives inférieur à celui des jeunes adultes (pour une revue, voir Milanovic et al., 2013). Connaissant les multiples bienfaits de la pratique régulière d’activités physiques chez les seniors (pour une revue, voir Vogel et al., 2009), cette plus faible pratique apparaît comme une inégalité envers cette population.

LA MENACE DU STEREOTYPE (STEELE, 1997)

DESCRIPTION DU PHENOMENE ET ETUDE PRINCEPS

La théorie de la menace du stéréotype vise à comprendre pourquoi, et surtout comment, la performance d’un.e individu.e en contexte évaluatif peut être impactée par la présence d’un stéréotype négatif à l’égard du groupe auquel il/elle appartient (Steele, 1997). Ainsi, pour Goff, Steele, et Davies (2008), « stereotype threat is the sense of threat that can arise when one knows that he or she can possibly be judged or treated negatively on the basis of a negative stereotype about one’s group » (p. 92). Plus précisément, l’effet de menace du stéréotype est susceptible de s’appliquer lorsqu’un stéréotype négatif est rendu saillant dans un contexte évaluatif où ce stéréotype est susceptible de s’appliquer (Steele, 1997). Par exemple, il existe un stéréotype répandu selon lequel les filles sont moins compétentes que les garçons dans le domaine des mathématiques. Si lors d’une situation d’évaluation, un test de mathématiques est décrit comme mesurant les compétences en mathématiques, alors cela pourrait activer le stéréotype de l’infériorité des filles dans ce domaine et impacter en retour leurs performances. D’une manière générale, il a été montré que l’induction d’un stéréotype négatif à l’encontre d’un groupe entrainait une réduction de la performance de ce groupe .

Depuis plus de 20 ans, les effets situationnels des stéréotypes sont devenus l’un des sujets les plus investigués en psychologie sociale, visant de nombreux groupes sociaux, dans des domaines divers et variés (e.g., le domaine physique et sportif avec le stéréotype selon lequel les femmes ont de plus faibles capacités physiques que les hommes, le domaine cognitif avec, entre autres, le stéréotype visant les plus faibles capacités mnésiques des seniors en comparaison de leurs homologues plus jeunes, ou encore le domaine de l’interaction sociale et notamment le stéréotype selon lequel les hommes homosexuels sont « dangereux » pour les jeunes enfants ; Gentile et al., 2018 ; Lamont et al., 2015 ; Bosson, Haymovitz, & Pinel, 2004, respectivement).

Ce phénomène de menace du stéréotype a été observé pour la première fois à l’université de Stanford par Steele et Aronson (1995). Ces chercheurs s’intéressaient aux causes de l’échec académique de certaines minorités ethniques. Plus précisément, ils se demandaient pourquoi les étudiant.e.s afro-américain.e.s obtenaient des résultats académiques plus faibles que leurs homologues caucasien.ne.s, et ce même dans des universités prestigieuses. Dans leur expérimentation, des étudiant.e.s afro-américain.e.s et caucasien.ne.s ont été réparti.e.s dans deux groupes, où seule la présentation de la tâche était différente, et ont ensuite réalisé un test d’intelligence verbale standardisé. Lorsque le test était décrit comme une mesure d’intelligence (i.e., condition diagnostique), les étudiant.e.s afro-américain.e.s réussissaient moins bien le test que les étudiant.e.s caucasien.ne.s. En revanche, lorsque le test était présenté comme étant une tâche de résolution de problème (i.e., condition non-diagnostique), aucune différence n’était observée entre la performance des afro-américain.e.s et celle des caucasien.ne.s (Figure 5). Aux États-Unis, il existe un stéréotype largement répandu selon lequel les afro-américain.e.s sont moins intelligent.e.s que les caucasien.ne.s. Pour ces chercheurs, présenter la tâche comme étant reliée à l’intelligence aurait activé ce stéréotype, ce qui aurait généré une menace évaluative sur le groupe des étudiant.e.s afro-américain.e.s, impactant en retour leur performance.

GENERALISATION DES EFFETS DE MENACE DU STEREOTYPE SUR LA PERFORMANCE 

Généralisation des effets de menace du stéréotype chez les femmes dans divers domaines 

Un des domaines les plus investigués dans le cadre de la menace du stéréotype fait référence au domaine des mathématiques. En effet, les femmes étant sous représentées dans la poursuite de carrières scientifiques (e.g., Gibney, 2016), certain.e.s chercheurs/euses se sont intéressé.e.s aux raisons, et notamment à l’impact du stéréotype répandu selon lequel les femmes ont des capacités inférieures aux hommes dans les champs scientifiques, comme les mathématiques. D’une manière générale, lorsqu’un stéréotype négatif à l’encontre des femmes concernant leurs plus faibles compétences en mathématiques était induit, une diminution de leur performance était observée (comparativement aux participantes du groupe contrôle) (e.g., Brodish & Devine, 2009 ; Brown & Josephs, 1999 ; Cadinu, Maass, Frigerio, Impagliazzo, & Latinotti, 2003 ; Cadinu, Maass, Rosabianca, & Kiesner, 2005 ; Chalabaev, Major, Sarrazin, & Curry, 2012 ; Davies, Spencer, Quinn, & Gerhardstein, 2002 ; Inzlicht & Ben-Zeev, 2000 ; Johns, Schmader, & Martens, 2005 ; O’Brien & Crandall, 2003 ; Schmader, 2002 ; Schmader & Jones, 2003 ; Spencer, Steele, & Quinn, 1999 ; Thorson, Forbes, Magerman, & West, 2019 ; Walsh, Hickey, & Duffy, 1999). Par exemple, dans l’étude initiale de Spencer et al. (1999), lorsque le tâche était présentée comme révélant des différences entre les hommes et les femmes, les femmes obtenaient des résultats inférieurs à ceux des hommes. Cependant, lorsque la tâche était présentée comme révélant aucune différence entre les hommes et les femmes, aucune différence n’était observée entre les hommes et les femmes, mettant un évidence un effet de menace du stéréotype. Plus récemment, Thorson et al. (2019) ont montré qu’induire ce même stéréotype entrainait également moins d’interactions avec les hommes (i.e., groupe non-menacé par le stéréotype), tout en s’engageant de manière accrue avec d’autres femmes.

La menace du stéréotype, un effet intergénérationnel 

En plus de répliquer les effets de menace du stéréotype (Steele, 1997) dans divers domaines, les auteur.e.s se sont également questionné.e.s sur cette généralisation chez les enfants et les seniors dans le but de répondre à la question suivante : à partir de quel âge peuton être sujet.te à la menace du stéréotype, et jusqu’à quel âge? L’investigation des effets de menace du stéréotype chez des enfants permet, en plus de définir à partir de quel âge cet effet de menace du stéréotype émerge, d’investiguer cet effet dans un environnement plus écologique (e.g., en classe plutôt qu’en laboratoire) (pour des revues, voir Régner, Steele, Ambady, Thinus-Blanc, & Huguet, 2014 ; Régner, Steele, & Huguet, 2014 ; pour une méta-analyse, voir Flore & Wicherts, 2015). La première étude recensant des effets de menace du stéréotype chez des enfants a investigué l’effet de l’induction d’un stéréotype négatif lié aux mathématiques sur la performance de filles américaines d’origine asiatique (Ambady, Shih, Kim, & Pittinsky, 2001). Cette étude montre que les filles âgées de 5 à 7 ans obtenaient des résultats inférieurs au test de mathématiques lorsque leur identité de genre était activée, comparativement à lorsque leur identité d’origine était activée et à la condition contrôle . Une situation de menace du stéréotype peut alors émerger dès le plus jeune âge, et réduire la performance de ces enfants (voir aussi Neuville & Croizet, 2007), même pour ceux/celles n’endossant pas le stéréotype des plus faibles compétences des femmes par rapport aux hommes dans le domaine des mathématiques (e.g., Huguet & Régner, 2009).

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE
1. LA MENACE DU STEREOTYPE (STEELE, 1997)
1.1. DESCRIPTION DU PHENOMENE ET ETUDE PRINCEPS
1.2. GENERALISATION DES EFFETS DE MENACE DU STEREOTYPE SUR LA PERFORMANCE
1.2.1. Généralisation des effets de menace du stéréotype chez les femmes dans divers domaines
1.2.2. La menace du stéréotype, un effet intergénérationnel
1.2.3. Réplication des effets sur d’autres populations stéréotypées
1.2.4. La menace du stéréotype : un effet généralisable aux populations moins stéréotypées
1.3. CONDITIONS D’APPARITION DE LA MENACE DU STEREOTYPE
1.3.1. Facteurs situationnels
1.3.2. Facteurs individuels
2. LES MECANISMES DE LA MENACE DU STEREOTYPE
2.1. LES DIFFERENTS MECANISMES INVESTIGUES
2.2. THE INTEGRATED PROCESS MODEL (SCHMADER, JOHNS, & FORBES, 2008)
2.2.1. Les réponses neurophysiologiques
2.2.2. Une surveillance accrue
2.2.3. Les pensées et émotions négatives
2.2.4. La mémoire de travail
2.3. THE MERE EFFORT ACCOUNT (JAMIESON & HARKINS, 2007)
2.3.1. Description du modèle
2.3.2. Application du mere effort account à la menace du stéréotype
2.4. DES MODELES COMPLEMENTAIRES OU A DISSOCIER ?
2.4.1. The mere effort account vs. the integrated process model
2.4.2. Une réinterprétation possible des précédentes études en faveur du mere effort account ?
2.4.3. Vers une complémentarité des modèles ?
3. SPECIFICITE ET APPLICABILITE DES MODELES EXPLICATIFS DANS L’INVESTIGATION DES STEREOTYPES SEXUES ET DES STEREOTYPES LIES A L’AGE DANS LE DOMAINE PHYSIQUE ET SPORTIF
3.1. METHODES D’INVESTIGATION DE LA MENACE DU STEREOTYPE DANS LE DOMAINE PHYSIQUE ET SPORTIF
3.1.1. Modes d’induction des stéréotypes négatifs dans le domaine physique et sportif
3.1.2. Les différentes conditions expérimentales
3.2. GENERALISATION DES EFFETS DE MENACE DU STEREOTYPE DANS LE DOMAINE PHYSIQUE ET SPORTIF ?
3.2.1. Stéréotypes sexués et performance physique et sportive
3.2.1.1. Une généralisation importante des effets des stéréotypes sexués sur la performance physique et sportive des femmes
3.2.1.2. Des effets contre-intuitifs ?
3.2.1.3. L’effet ascenseur du stéréotype (Walton & Cohen, 2003) : une amélioration de la performance physique et sportive des hommes
3.2.2. Stéréotypes liés à l’âge et performance physique et sportive
3.3. MECANISMES EXPLICATIFS : LES LIMITES DU MODELE DES PROCESSUS INTEGRES ET L’APPORT DU MODELE DU SIMPLE EFFORT
3.3.1. Mécanismes et stéréotypes sexués
3.3.1.1. L’hypothèse de la surveillance explicite du mouvement (Schmader et al., 2008)
3.3.1.2. Les limites de la surveillance explicite du mouvement
3.3.1.3. L’apport du modèle du simple effort (Jamieson & Harkins, 2007)
3.3.1.4. Les limites du modèle du simple effort
3.3.2. Mécanismes et stéréotypes liés à l’âge
3.3.2.1. Les limites du modèle des processus intégrés
3.3.2.2. Un apport du modèle du simple effort ?
4. L’ENDURANCE : UN MOYEN D’INVESTIGUER LES TACHES NON-TECHNIQUES
4.1. L’ENDURANCE : UN FACTEUR DETERMINANT DE LA PERFORMANCE SPORTIVE ET DE LA SANTE
4.1.1. L’endurance
4.1.2. Les tâches fatigantes : un moyen d’investiguer l’endurance
4.1.2.1. Les tâches régulièrement utilisées pour investiguer l’endurance
4.1.2.2. Les tâches d’endurance à perception d’effort constante
4.1.2.2.1. La perception de l’effort
4.1.2.2.2. L’évolution de la perception de l’effort lors de tâches fatigantes
4.1.2.2.3. Les tâches à intensité perçue constante
4.2. LA FATIGUE NEUROMUSCULAIRE
4.2.1. Définitions et investigation macroscopique de la fatigue neuromusculaire
4.2.2. Mécanismes de la fatigue neuromusculaire
4.2.2.1. La fatigue périphérique
4.2.2.1.1. Les mécanismes périphériques
4.2.2.1.2. Méthodes d’investigation de la fatigue périphérique
4.2.2.2. La fatigue centrale
4.2.2.2.1. Les mécanismes centraux
4.2.2.2.2. Méthodes d’investigation de la fatigue centrale
4.2.2.3. L’électroencéphalographie : un outil d’investigation des mécanismes centraux ?
4.2.2.4. Lien entre fatigue périphérique et fatigue centrale
4.3. ROLE DES FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX ET PSYCHOSOCIAUX DANS LA PERFORMANCE D’ENDURANCE PROBLEMATIQUE & PROGRAMME DE RECHERCHE
CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE GENERALE
1. PARTICIPANT.E.S ET PLANS EXPERIMENTAUX
1.1. LES PARTICIPANT.E.S
1.2. LES PLANS EXPERIMENTAUX UTILISES
2. LES MANIPULATIONS DE STEREOTYPES
2.1. INDUCTION DES STEREOTYPES SEXUES
2.2. INDUCTION DES STEREOTYPES LIES A L’AGE
3. TACHES D’ENDURANCE, ETUDES PILOTES ET SEANCES DE FAMILIARISATION
3.1. LES TACHES D’ENDURANCE NON-TECHNIQUES
3.2. LES ETUDES PILOTES
3.3. LES SEANCES DE FAMILIARISATION
4. LES VARIABLES DEPENDANTES INVESTIGUEES
4.1. LA PERFORMANCE
4.2. LES MECANISMES NEUROPHYSIOLOGIQUES
4.2.1. Fatigue centrale et fatigue périphérique
4.2.2. L’activité élecromyographique
4.2.3. Potentiels corticaux moteurs (i.e., motor-related cortical potential, MRCP)
4.2.4. La fréquence cardiaque
4.3. LES MECANISMES PSYCHOLOGIQUES
4.3.1. Défi et menace
4.3.2. Le sentiment d’auto-efficacité
4.3.3. La motivation
5. LES ANALYSES STATISTIQUES
CHAPITRE 3 : CONTRIBUTIONS PERSONNELLES
ETUDE 1
ETUDE 2
ETUDE 3
ETUDE 4
ETUDE 5
ETUDE 6
CHAPITRE 4 : DISCUSSION GENERALE
1. INFLUENCE DES STEREOTYPES SEXUES ET DES STEREOTYPES LIES A L’AGE SUR LA PERFORMANCE D’ENDURANCE NON-TECHNIQUE : UN EFFET TACHE-DEPENDANT ?
1.1. TACHES TECHNIQUES VS. TACHES NON-TECHNIQUES
1.2. TACHES MAXIMALES VS. TACHES SOUS-MAXIMALES
2. L’INFLUENCE DES STEREOTYPES SEXUES ET DES STEREOTYPES LIES A L’AGE SUR LA PERFORMANCE D’ENDURANCE NON-TECHNIQUE : UN EFFET GROUPEDEPENDANT ?
2.1. FEMMES VS SENIORS : DES EFFETS DIVERGEANTS ?
2.2. UNE GENERALISATION DU PHENOMENE D’ASCENSEUR DU STEREOTYPE?
3. QUELS SONT LES MECANISMES RESPONSABLES DES EFFETS OBSERVES?
3.1. LES MECANISMES PSYCHOLOGIQUES LIES A L’AMELIORATION DE LA PERFORMANCE DES FEMMES APRES L’INDUCTION D’UN STEREOTYPE SEXUE
3.2. LES MECANISMES NEUROPHYSIOLOGIQUES LIES A L’AMELIORATION DE LA PERFORMANCE DES FEMMES APRES L’INDUCTION D’UN STEREOTYPE SEXUE
3.3. L’APPORT DES MODELES PHYSIOLOGIQUES DANS L’EXPLICATION DES EFFETS OBSERVES
3.4. LES MECANISMES LIES A L’AMELIORATION DES HOMMES APRES L’INDUCTION D’UN STEREOTYPE SEXUE
4. LIMITES
CHAPITRE 5 : PERSPECTIVES & APPLICATIONS
1. PERSPECTIVES DE RECHERCHE
1.1. GENERALISATION DES EFFETS POSITIFS LORS DE TACHES NON-TECHNIQUES
1.2. POURSUIVRE L’INVESTIGATION DES STEREOTYPES LIES A L’AGE SUR LA PERFORMANCE PHYSIQUE ET SPORTIVE DES SENIORS
1.3. INVESTIGUER LE CARACTERE SYSTEMATIQUE DE LA MENACE DU STEREOTYPE
2. APPLICATION & PORTEE GENERALE DE NOS RESULTATS
CHAPITRE 6 : CONCLUSION

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