Influence des facteurs physiques de la performance, sur la capacité de coordination

Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études

Les principes techniques à respecter pendant la transmission :

Quelle que soit la situation, virage ou ligne droite, le témoin doit toujours se déplacer sur la ligne médiane du couloir.
Pour éviter le gène et le ralentissement que causerait un chevauchement des deux athlètes, les trajectoires respectives utilisées par ces derniers seront situées de part et d’autre de la ligne médiane du couloir.
Pour une transmission main gauche dans main droite, le donneur occupera donc la partie extérieure du couloir et le receveur la partie intérieure et vice-versa pour une donne main droite dans main gauche.
-1er parcourt = 110m
-2e parcourt = 130m
-3e parcourt = 130m
-4e parcourt = 120m
Le « témoin» est le bâton qui est transmis. Nous appellerons « transmission » l’échange entre le « donneur » et le « receveur ».
Les techniques de transmission :
L’échange du témoin n’est pas visuel, c’est-à-dire que le coureur receveur ne doit pas « fixer des yeux » le témoin dans sa main.
Figure n°3 : Séquence d’une transmission du témoinentre le donneur et le receveur
Les deux types de transmission les plus utilisés sont :
– La transmission par-dessous :
· Le bras du receveur est tendu vers l’arrière, coude légèrement pointé vers le haut.
· La main grande ouverte est maintenue parfaitement immobile jusqu’à la prise : pouce largement écarté des autres doigts et dirigévers le sol, paume orientée vers l’arrière.
· C’est le donneur qui engage le témoin dans la main ainsi présentée dans un mouvement bras tendu de bas en haut, rapide et précis.
· Afin de laisser le maximum de longueur de témoin au receveur, les deux mains sont très proches l’une de l’autre au moment de la transmission.
· A noter que pendant l’immobilisation de son bras, le receveur continue à utiliser son bras « libre » de façon synchrone des jambes.
– La transmission par-dessus :
· Le bras du receveur est tendu vers l’arrière à l’ho rizontale.
· La main ouverte, paume orientée vers le ciel.
· Le donneur pose le témoin dans la main dans un mouvement de haut en bas, rapide et précis.
Dans les deux méthodes, le pouce et les doigts forment un « V », avec le pouce pointé vers le corps et les autres doigts rapprochés les un des autres.
N.B : La technique « par-dessous » est la technique utilisée par l’équipe de France de relais et marque sa réussite au niveau d’une grande compétition. Sans pour autant condamner l’autre technique, nous préconisons cette dernière parce qu’elle nous parait plus naturelle à réaliser et également plus sûre.
Pour ces raisons, et dans un souci de plus grande efficacité au moment de la préparation des différentes équipes de relais (niveau scolaire au ational), nous encourageons tous les clubs à pratiquer la transmission dite « par-dessous ».
La position de départ:
– Cas du premier coureur (partant et seulement donneur) : placé dans les mêmes conditions que lors des départs de course de vitesse, il sera dans l’obligation :
· D’utiliser des cales de départ : en ligne droite pour le 4 x 60m ; en virage pour les autres relais.
· De réagir à un signal sonore : le coup de pistolet du starter.
· De partir témoin en main.
– Cas des trois autres coureurs en position de receveur : les trois receveurs ont la liberté du choix du moment et de la manière de déclencher eurl mouvement de départ.
Le choix du moment est fonction de l’appréciation que le receveur aura de l’évolution du donneur dans les derniers mètres de sa course et de vitesse d’arrivée. La manière de déclencher doit permettre une animation du corps vers l’avant, alors que les deux pieds sont toujours au sol.
Dans la phase de départ, le receveur aura donc à résoudre deux problèmes :
· Bien observer le donneur qui arrive.
· Créer une animation préparatoire du corps en vue d’obtenir la plus grande vitesse possible lors du décollage du pied arrière.
Pour résoudre au mieux ces deux problèmes, le receveur préfèrera la position débout à celle quadrupédique ou tripode.
Le départ débout permet de résoudre deux problèmes:
Bien observer grâce à une position d’attente (voir figure 3) caractérisée par :
-une grande stabilité (écart assez important des pieds)
-un grand confort (« attitude haute » sans tension sur pied avant)
-une prise en compte du donneur dès le début de sonévolution.
Figure n° 4 : Photographie de la position d’attente du receveur
Créer une animation préparatoire du corps importante en enchaînant deux actions :
· Un mouvement de « descente vers l’arrière » (figure 4) amenant le poids du corps sur le pied arrière avec une assez grande flexion des deux jambes ; un buste vertical ; une tête « directe » qui continued’observer le donneur.
Figure n° 5 : Photographie de la position de préparation du receveur
· Un mouvement de « translation vers l’avant » (figure 5) faisant passer le poids du corps du pied arrière au-delà du pied avant. Eviter d’engager le mouvement par les épaules (pas de bascule du buste qui reste vertical). La ligne d’épaules et la tête reviennent vers l’avant.
Figure n° 6 : Photographie de la position finale d’ attente du receveur
Figure n° 7 : Photographie du début du démarrage dureceveur
N.B : Ces deux actions seront enchaînées dans un mouvement progressivement accéléré qui amènera l’athlète dans l’attitude suivante au moment du décollage du pied arrière (figure 7) :
– Parfait alignement depuis le pied arrière/tête.
– Epaules et tête face avant.
– Bras en synchronisme avec les jambes.
– Verticale du centre de gravité en avant (ou au plusmal à l’aplomb) du pied avant.
– Grande fermeture de jambe avant (avec le bassin toujours très bas).
Le choix de l’instant du déclenchement de la « descente – translation » est fonction de l’appréciation que le receveur aura de l’évolutiondu donneur dans les derniers mètres de sa course et de sa vitesse d’arrivée. Pour faciliter son appréciation, le receveur a la possibilité de placer au sol à une certaine distance de la ligne d ’élan, une seule marque repère. Cette dernière, en matière adhésive, devra respecter lesdimensions suivantes : 40 centimètres de longueur sur 5 cm de largeur. En principe, le moment du décollage du pied arrière correspond au passage du donneur dans le plan vertical de la marque. Ce qui impose au receveur d’avoir une action « d’anticipation » en déclenchant la « descente-translation » bien avant le passage du donneur sur la marque (voir figure 8).
Figure n° 8 : Séquence d’actions préparatoires à une transmission par le receveur
La phase d’accélératio n:
-Cas du partant : toutes les règles énoncées pour la phase d’accélration du coureur de vitesse s’appliqueront au partant des relais, avec les caractéristiques suivantes : pour toutes les courses, les départs se feront avecdes décalages, et de plus en virage pour les 4 x 80 et 4 x 100m.
-Cas des trois receveurs : la « descente-translation » préconisée fait déjàpartie de la mise en action du receveur puisqu’elle vise à procu rer une animation préalable du corps, alors que l’athlète est toujours orienté l’arrière et que le pied arrière n’a pas encore quitté le sol.
Cette manière de procéder peut conférerun avantage non négligeable à condition que le receveur garde la maîtrise de son équilibre, lors du « face avant » de la translation et en fin de poussée de jambe avant.
A ce moment (figure 9), l’alignement doit être parfait et la poussée s’orienter dans l’axe du déplacement, la pénétration vers l’avant sera d’autant plus nette que le bassin aura été engagé au-delà du pied avant avec la plus grande vitesse possible en fin de translation.
Figure 9 : Photographie du démarrage du receveur.
Les actions qui suivent ressemblent pendant une vingtaine de mètres à celles du coureur de 100 mètres en phase de recherche de vitesse. Puis à partir du signal (hop) crié par le donneur, le receveur va immobiliser immédiatemen vers l’arrière le bras destiné à récupérer le témoin. Afin de limiter au maximum laperte de vitesse ainsi créée, il poursuivra vigoureusement le mouvement de course de son bras libre.
Dans les bonnes transmissions, l’immobilisation du bras arrière peut ne durer que deux foulées.

Les méthodes d’apprentissage pour améliorer cette phase de transmission :

La course de relais est un bon exercice de coordination. Pour pouvoir améliorer la phase de transmission, on a des exercices d’apprentissage à faire :
-Quatre athlètes sont situés en décalage l’un derrière l’autre, ils réalisent le mouvement des bras de la course et le témoin doit passer du dernier au premier en effectuant le geste correct de transmission (avertir oralement, regarder, remettre, dans cette ordre)
-Même disposition que précédemment, mais en course de plus en plus rapide (en évitant toujours de se rejoindre)
-Echange du témoin entre deux coureurs, tantôt en ligne droite, tantôt en ligne courbe. Le récepteur doit attendre dans la zone règlementaireet prend le départ lorsque son camarade arrive à l’endroit signalé, après avoir effectué une course d’environ 40 mètres.
-Même exercice mais cette fois avec quatre coureurs .
Analyse des actions des deux coureurs pendant la phase de transmission :
Dans un échange bien effectué, le coureur donneur te le coureur receveur doivent sprinter à la même vitesse, et garder une bonne distance entre eux au moment de l’échange.
Le coureur donneur doit essayer de ne faire qu’une foulée avec le bras tendu et placer le témoin directement dans la main du receveur sanstrop accentuer son mouvement vers le haut ou vers le bas.
Supposons que l’échange ait en lieu, juste après avoir dépassé le milieu de la zone de relais. Le premier coureur en position de départ accroupie, doit se servir du pouce et des deux premiers doigts de chaque main pour s’appuyer au sol et tenir le témoin avec les deux doigts restants.
Le coureur receveur peut se mettre en position avec le même pied en avant que dans la position de départ d’un sprint et peut s’appuyer sur un bras dans une position de départ semi-accroupie. Mais il est recommandé à l’athlète de poser ce pied en avant, ce qui lui permet de mieux voir le repère et le coureur donneur.
Garantir la qualité des transmissions:
Compte tenu des écarts réduits des performances individuelles chez les sportifs de haut niveau, ce qui est très déterminant dans l’efficacité d’un relais, ce n’est pas tant la vitesse de course que la qualité des transmissions. Par exemple, dans le relais 4x100m féminin des championnats d’Europe 1998, la somme des temps individuels des coureuses était de 44’’24, et le temps du relais de 42’’59, soit un gain de 1’ ’65. Aux Championnats du Monde, ce rapport passe de 44’’82 à 41’’78, soit un gain de 3 ’’04.
Pour pouvoir distinguer une équipe bonneet une équipe mauvaise, il faut additionner les records de performance individuelle des quatre coureurs et nous obtiendrons un temps T ; et nous le comparons au temps R qui est la performance réussi par le relais.
– Si R est supérieur à T, le relais n’est pas bon.
– Si R est compris entre T et T moins 1 seconde, le relais est moyen.
– Si R est inférieur à T moins 1 seconde, le relais est bon.
Nous ne pouvons donc pas se contenter de regrouper quatre coureurs très rapides pour constituer une bonne équipe de relais : il faut aussi travailler dans la durée la qualité de la transmission, sur le plan technique, bien sûr, mais aussi et surtout sur le plan de l’esprit du groupe. Développer une confiance mutuelle entre lescoureurs leur permet « d’oser », c’est-à-dire de prendre une forme de « prise de risque » calculée.
Voici quelques exemples de ce que nous allons mettre en place à l’entrainement pour développer cette confiance mutuelle :
– Créer des automatismes dans la transmission du témoin en intégrant systématiquement une chaîne de passage de témoin entre les coureurslors des footings d’échauffement et de récupération.
– Faire travailler chaque coureur à tous les postes p ossibles de relais (1er, 2ème ,3ème ou dernier relayeur).
– Bien distinguer le travail de transmission ligne droite – virage, de celui virage-ligne droite.
– Faire travailler la phase de transmission dans toutes les doublettes possibles de coureurs.
– Sur la zone des 20m de transmission, travailler en se donnant toujours une marge de sécurité d’1m à 1m50 (le témoin doit avoir changé edmain au plus tard 1m à 1m50 avant la limite de transmission).

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : POSITION DU PROBLEME
1.1 Présentation de la recherche
1.1 .1 Objet de la recherche
1.1.2 Limitation du sujet
1.1.3 Intérêt du sujet
1.2 Rappel historique
1.3 Etat de lieu
1.3.1 Constat
1.3.2 Les diverses sources de problèmes inhérents aux courses de relais
1.4 Problématique
CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE
2.1 Les courses de relais
2.1.1 Le relais 4x100m
2.1.2 La zone de transmission
2.1.3 Les principes techniques à respecter pendant la transmission
2.2 Les méthodes d’apprentissage pour améliorer cette phase de transmission
2.3 La capacité et qualité de coordination
2.3.1 Définition
2.3.2 Modalités de la capacité de coordination
2.3.3 Rôle de la capacité de coordination
2.3.4 Influence des facteurs physiques de la performance, sur la capacité de coordination
2.4 Performance et émotion
2.4.1 Définition de l’émotion
2.4.2 Définition de la performance
2.4.3 Relation entre performance et anxiété
2.4.4 Relation entre excitation et performance
2.5 Performance et forme sportive
2.6 Hypothèse
CHAPITRE III : METHODOLOGIE
3.1 Protocole expérimentale
3.1.1 Objet de l’expérimentation
3.1.2 Choix de l’échantillon
3.1.3 Déroulement de l’expérimentation
3.2 Traitement mathématique des résultats
3.3 Interprétation des résultats
3.4 Suggestions
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *