INFLUENCE DE LA DIFFUSION CHIMIQUE SUR LA CRISTALLISATION

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STRUCTURE ET COMPORTEMENT THERMIQUE DES VERRES BOROSILICATES DE SODIUM

La structure des verres est dรฉfinie par leur composition chimique et leur tempรฉrature. Au cours des tests de diffusion, ces deux paramรจtres sont ร  prendre en compte pour dรฉcrire la structure de nos systรจmes. Il est bien connu que le verre est caractรฉrisรฉ par une structure dรฉsordonnรฉe qui prรฉsente toutefois un ordre ร  courte distance (premiers voisins). Plusieurs รฉtudes structurales ont รฉgalement รฉtabli un ordre ร  moyenne distance (deuxiรจme sphรจre de coordination), plus difficile ร  caractรฉriser.
Description de la structure des verres ร  courte distance
Effet de la composition sur la structure
Le modรจle de Dell et Bray
Dans les verres borosilicates de sodium, en fonction de la composition, le bore est prรฉsent sous forme dโ€™unitรฉs planaires 3 et/ou sous forme de tรฉtraรจdres 4โˆ’ dont la charge nรฉgative est compensรฉe par un ion +. Le sodium joue donc un double rรดle puisquโ€™il peut รชtre compensateur de charge ou modificateur de rรฉseau. Suite aux travaux de Yun et Bray [6], Dell et Bray [7] ont proposรฉ un modรจle structural (Figure 1) qui permet de dรฉterminer les proportions de bore en coordinence 4 (ย  4) et 3 (ย  3ย  ย si les unitรฉs structurales sont symรฉtriques etย  ย 3ย  ย si elles sont asymรฉtriques) dans ce type de verres ร  partir de la connaissance des rapports molaires ( โ‰ค 8) et : R = %ย  ย  ย  .= %ย  ย  ย  .23 % . 2(1.2)
En fonction de la valeur de ces rapports, des domaines de composition correspondant ร  un comportement structural particulier ont รฉtรฉ dรฉfinis dans le diagramme ternaire SiO2-Na2O-B2O3 (Figure 2). Les bornes qui leurs sont associรฉes sont dรฉtaillรฉes ci-dessous et les diffรฉrentes unitรฉs structurales รฉvoquรฉes, leur formule chimique, ainsi que leur reprรฉsentation, sont prรฉsentรฉes dans le Tableau 1.

Amรฉliorations du modรจle de Dell et Bray

Selon le modรจle de Dell et Bray, il existe peu voire pas dโ€™interactions entre les sous-rรฉseaux boratรฉ et silicatรฉ. Seuls les atomes de bore en coordinence 4 sont susceptibles de former des liaisons avec les tรฉtraรจdres de silice dans les groupements reedmergnรฉrites. Le bore en coordinence 3, quant ร  lui, ne se mรฉlange pas du tout au rรฉseau silicatรฉ. Cependant, des analyses par RMN-MAS de 11B, 23Na, et 29Si effectuรฉes par Bunker [10], Martens [8] et leurs collaborateurs suggรจrent que les sous-rรฉseaux boratรฉ et silicatรฉ sont beaucoup plus mรฉlangรฉs que ce que prรฉvoit le modรจle. Plus particuliรจrement, Martens et al. [8] ont montrรฉ que la valeur moyenne du dรฉplacement chimique isotopique du bore en coordinence 3 diminue de faรงon quasi-linรฉaire avec la quantitรฉ de silice prรฉsente dans le verre ce qui traduit une dรฉpendance entre ces deux entitรฉs. Dans le mรชme ordre dโ€™idรฉes, les รฉtudes par RMN-MQMAS de 17O menรฉes par Wang et Stebbins [11] ont rรฉvรฉlรฉ des intensitรฉs plus importantes pour les liaisons Si-O-B que pour les liaisons B-O-B. Il semblerait donc que le modรจle de Dell et Bray surestime la quantitรฉ de liaisons B-O-B.
Lโ€™AUTODIFFUSION
Lโ€™autodiffusion est dรฉfinie comme รฉtant la diffusion dโ€™espรจces en lโ€™absence de gradients de concentration [2]. Ce type de diffusion, gรฉnรฉralement assimilรฉ au mouvement brownien, permet de dรฉcrire individuellement le mouvement des atomes ou des ions sous lโ€™effet de la tempรฉrature.
Il est important de souligner que, dโ€™un point de vue expรฉrimental, il nโ€™est pas possible de mesurer de coefficients dโ€™autodiffusion au sens strict. Les lois prรฉsentรฉes ci-aprรจs permettent de mesurer des coefficients qui sont assimilรฉs ร  des coefficients dโ€™autodiffusion mais ne le sont rigoureusement pas, mรชme sโ€™ils sโ€™en approchent. En effet, dโ€™aprรจs la dรฉfinition donnรฉe ci-dessus, pour รฉtudier lโ€™autodiffusion dโ€™une espรจce, il faudrait pouvoir suivre sa diffusion dans un milieu homogรจne, sous lโ€™effet de la tempรฉrature. Expรฉrimentalement, cela est rendu possible ร  travers lโ€™utilisation dโ€™un traceur qui est gรฉnรฉralement un isotope radioactif ou non-radioactif de lโ€™espรจce dโ€™intรฉrรชt. En procรฉdant ainsi, il est implicitement supposรฉ que lโ€™espรจce diffusante et son traceur diffusent ร  la mรชme vitesse, ce qui nโ€™est pas vrai a priori puisque la masse influe sur la diffusion [22, 23]. Nรฉanmoins, il est gรฉnรฉralement considรฉrรฉ que les รฉcarts de masse entre deux isotopes dโ€™un รฉlรฉment ont un effet nรฉgligeable sur la diffusion. La diffusion dite de traceur est donc celle qui se rapproche le plus dโ€™une vraie valeur de coefficient dโ€™autodiffusion. Cependant, la mรฉthodologie expรฉrimentale utilisรฉe pour dรฉterminer ces coefficients est laborieuse ร  mettre en ล“uvre. Elle est รฉgalement limitรฉe par lโ€™abondance des diffรฉrents isotopes et par le temps de demi-vie des isotopes radioactifs. A titre dโ€™exemple, lโ€™isotope 31Si a une pรฉriode de demi-vie de 2,6 heures ce qui est trop court pour les expรฉriences envisagรฉes alors que lโ€™isotope 30Si a une pรฉriode de 250 ans mais est difficile ร  trouver dans le commerce [2]. Pour ces raisons, dโ€™autres mรฉthodes, plus simples ร  mettre en ล“uvre, ont รฉtรฉ utilisรฉes par de nombreux auteurs. Par exemple, les trรจs cรฉlรจbres lois de Stokes-Einstein, Eyring ou encore Nernst-Einstein permettent de calculer un coefficient dโ€™autodiffusion2 ร  partir de la mesure dโ€™une propriรฉtรฉ de transport macroscopique, comme la viscositรฉ ou la conductivitรฉ รฉlectrique. Tout expรฉrimentateur doit toutefois รชtre mis en garde au sujet de la validitรฉ de telles lois lorsquโ€™elles sont appliquรฉes ร  des verres. En effet, beaucoup dโ€™รฉtudes ont remis en question leur fiabilitรฉ, comme nous le verrons par la suite.
Les coefficients de diffusion assimilables ร  de lโ€™autodiffusion seront dorรฉnavant appelรฉs coefficients dโ€™autodiffusion par abus de langage
Les paragraphes suivants prรฉsentent plus en dรฉtail les techniques les plus utilisรฉes pour dรฉterminer des coefficients dโ€™autodiffusion. La prรฉsentation de ces techniques permet รฉgalement dโ€™effectuer un rappel sur les lois fondamentales de la diffusion.
Les lois de Fick
La premiรจre loi de Fick
En 1855, Fick se sert de lโ€™analogie qui existe entre les transferts de matiรจre et de chaleur pour transposer lโ€™รฉquation de la chaleur de Fourier (1822) ร  la diffusion de matiรจre. La premiรจre loi de Fick sโ€™applique dans des milieux isotropes et est fondรฉe sur le modรจle des sauts successifs et indรฉpendants entre atomes. Selon cette loi, en lโ€™absence de forces extรฉrieures, le flux de lโ€™espรจce diffusante ร  travers une section dโ€™aire unitaire est proportionnel au gradient de concentration orthogonal ร  cette section. Dans le cas dโ€™un flux de matiรจre unidirectionnel, la premiรจre loi de Fick sโ€™exprime par : = โˆ’ โˆ‚ (1.13)
: Flux de lโ€™รฉlรฉment par section dโ€™aire unitaire (mol.m-2.s-1)
: Coefficient de diffusion ou diffusivitรฉ de lโ€™espรจce (m2.s-1)
: Concentration de lโ€™espรจce diffusante (mol.m-3)
: Coordonnรฉe de lโ€™espace orthogonale ร  la section (m)
Le signe nรฉgatif de cette รฉquation traduit le fait que les phรฉnomรจnes de diffusion se produisent dans le sens opposรฉ aux gradients de concentration. On dit que les espรจces ยซ descendent ยป leurs gradients. Lโ€™รฉquilibre est atteint lorsque les gradients sont nuls cโ€™est-ร -dire lorsque les concentrations ont รฉtรฉ rรฉรฉquilibrรฉes par le flux de matiรจre. La premiรจre loi de Fick gรฉnรฉralisรฉe dans toutes les directions de lโ€™espace est de la forme : = โˆ’ โˆ‡ (1.14)
โˆ‡ : Gradient de concentration local de lโ€™espรจce (mol.m-4)
TECHNIQUES ANALYTIQUES
Techniques dโ€™analyses microscopiques
Microscopie Electronique ร  Balayage
La Microscopie Electronique ร  Balayage (MEB) a servi, dans un premier temps, ร  contrรดlerย  lโ€™homogรฉnรฉitรฉ des verres. Pour les รฉchantillons cristallisรฉs (Chapitre 4), elle a รฉgalement รฉtรฉ utilisรฉe pour observer les diffรฉrents types de cristaux et les identifier ร  partir de leur morphologie et des rรฉsultats obtenus par Diffraction des Rayons X (DRX). Avant les analyses, les รฉchantillons ont รฉtรฉ enrobรฉs dans une rรฉsine รฉpoxyde, polis miroir (polissage ร  1 ยตm) puis mรฉtallisรฉs au carbone. Les observations ont รฉtรฉ effectuรฉes au CEA de Marcoule avec un microscope de type Philips XL30 รฉquipรฉ dโ€™un dรฉtecteur EDS (Energy Dispersive X-Ray Spectroscopy) et muni dโ€™un filament en tungstรจne. Pour amรฉliorer la rรฉsolution des images, un MEB muni dโ€™un canon ร  effet de champ de type Zeiss Supra 55 aChapitre 2 : Matรฉriel et mรฉthodes รฉgalement รฉtรฉ utilisรฉ. Lโ€™acquisition des images a รฉtรฉ rรฉalisรฉe ร  partir du logiciel IMIX et les conditions dโ€™analyse utilisรฉes sont une tension dโ€™accรฉlรฉration de 15 kV et une intensitรฉ de 16 ยตA. Lโ€™observation des รฉchantillons a รฉtรฉ effectuรฉe en รฉlectrons rรฉtrodiffusรฉs afin de pouvoir observer les diffรฉrents contrastes chimiques entre la matrice vitreuse et les cristaux (les zones les plus claires contiennent les รฉlรฉments les plus lourds alors que les zones sombres contiennent des รฉlรฉments lรฉgers).
Microscopie Electronique en Transmission
La composition du verre SBN68-18 รฉtant trรจs proche du domaine dโ€™immiscibilitรฉ dans le ternaire SiO2-Na2O-B2O3 (Figure 17), nous avons voulu nous assurer que ce verre ne prรฉsentait pas de phรฉnomรจnes de sรฉparation de phase ร  lโ€™รฉchelle micromรฉtrique. Les micrographies MET du verre SBN68-18 sont prรฉsentรฉes dans lโ€™Annexe 3.
Avant les analyses, les verres ont รฉtรฉ broyรฉs et tamisรฉs ร  une granulomรฉtrie infรฉrieure ร  20 ยตm. La poudre obtenue a ensuite รฉtรฉ mise en suspension dans de lโ€™รฉthanol puis le surnageant (qui contient les grains de verre de plus petite granulomรฉtrie) a รฉtรฉ rรฉcupรฉrรฉ et dรฉposรฉ sur une grille en cuivre recouverte dโ€™une pellicule de carbone. Les รฉchantillons ont รฉtรฉ observรฉs en Microscospie Electronique en Transmission (MET) au Centre Pluridisciplinaire de Microscopie รฉlectronique et de Microanalyse (CP2M) de Marseille. Le microscope utilisรฉ est le modรจle FEI Technaรฏ G2 รฉquipรฉ dโ€™un filament en hexaborure de lanthane (LaB6) et dโ€™un dรฉtecteur de type X-Max Oxford Silicon Drift. Les analyses ont รฉtรฉ effectuรฉes avec une tension dโ€™accรฉlรฉration de 200 kV.
Microsonde
Des analyses microsonde ont รฉtรฉ rรฉalisรฉes afin de contrรดler la composition chimique รฉlรฉmentaire initiale des verres et de mesurer les profils de concentration aprรจs les expรฉriences de diffusion. Deux microsondes ont รฉtรฉ utilisรฉes au cours de ces travaux : une microsonde Cameca SX50(CEA Saclay) et une microsonde Cameca SX100 (Ecole Nationale Supรฉrieure de Chimie de Lille). Le verre qui a servi de standard pour quantifier les concentrations en SiO2, Na2O et B2O3 est le verre ISG (International Simple Glass) dont la composition molaire est : 60,1SiO2-16,0B2O3-2,7Na2O-3,8Al2O3-5,7CaO-1,7ZrO2 [103]. Lors des analyses, les sondes ont รฉtรฉ dรฉfocalisรฉes afin de limiter la migration du sodium sous lโ€™impact du faisceau dโ€™รฉlectrons. Cette dรฉfocalisation impose une fenรชtre dโ€™analyse de 10 ยตm minimum. Lesย conditions opรฉratoires utilisรฉes pour les mesures sont une tension dโ€™accรฉlรฉration de 15 kV et un courant de sonde de 10 nA. Le sodium et le silicium ont รฉtรฉ mesurรฉs sur un cristal TAPย et un cristal multicouche PC3 a รฉtรฉ utilisรฉ pour le bore. La concentration en oxygรจne a รฉtรฉChapitre 2 : Matรฉriel et mรฉthodes calculรฉe par stล“chiomรฉtrie, en รฉmettant lโ€™hypothรจse que tous les รฉlรฉments prรฉsents dans le verre sont sous leur forme oxyde. Les temps de comptage utilisรฉs au cours des analyses sont de 30, 20 et 10 secondes pour le bore, le silicium et le sodium respectivement. Ces temps courts ont รฉtรฉ utilisรฉs de sorte ร  minimiser la perte en sodium lors des mesures. Pour les analyses effectuรฉes ร  Lille, la quantitรฉ de sodium a รฉtรฉ corrigรฉe afin de tenir compte de sa migration. Un cycle de comptage prรฉliminaire a รฉtรฉ effectuรฉ qui consiste ร  compter le sodium une fois toutes les deux secondes et ceci 5 fois. A lโ€™issue du cycle, lโ€™รฉvolution de la quantitรฉ de sodium est tracรฉe en fonction du temps et une rรฉgression linรฉaire permet de dรฉduire une loi de correction ร  appliquer pour connaรฎtre la quantitรฉ de sodium ayant migrรฉ sous lโ€™effet du faisceau.
Les compositions initiales de tous les verres utilisรฉs au cours de cette รฉtude ont รฉtรฉ contrรดlรฉes en effectuant 20 pointรฉs dans diffรฉrentes zones de la matrice vitreuse. Le Tableau 6 donne la valeur moyenne de ces compositions ainsi que lโ€™รฉcart-type qui leur est associรฉ.
Pour les tests de diffusion, les pointรฉs de mesure ร  lโ€™interface entre les verres ont รฉtรฉ effectuรฉs avec un pas de 10 ยตm et le nombre de pointรฉs a รฉtรฉ choisi en fonction de la longueur des profils de concentration.
NanoSIMS
Les analyses NanoSIMS ont รฉtรฉ effectuรฉes pour les couples de diffusion prรฉsentant les profils de concentration les plus courts (recuits de diffusion rรฉalisรฉs ร  700 ยฐC et 800 ยฐC) en complรฉment des analyses microsonde.
Les รฉchantillons ont tout dโ€™abord รฉtรฉ enrobรฉs sous vide aprรจs avoir chauffรฉ la rรฉsine pour la rendre plus fluide. Ces prรฉcautions ont รฉtรฉ prises afin dโ€™empรชcher la formation de bulles qui auraient rallongรฉ le temps ร  attendre pour faire le vide avant les analyses. Les รฉchantillons ont ensuite รฉtรฉ mรฉtallisรฉs ร  lโ€™or pour pouvoir repรฉrer la zone dโ€™analyse. Lโ€™appareil utilisรฉ pour les mesures est le modรจle Cameca NanoSIMS N50 du Musรฉum National dโ€™Histoire Naturelle (MNHN) de Paris. Les รฉchantillons ont รฉtรฉ bombardรฉs avec un faisceau dโ€™ions primaires Cs+ ร  16 keV, de diamรจtre < 0,3 ยตm et dโ€™intensitรฉ 3,5 pA environ. Le faisceau a รฉtรฉ appliquรฉ ร  travers un diaphragme dans le but de disperser les ions secondaires nรฉgatifs 11B-, 18O-, 23Naet 28Si-. Ces รฉlรฉments ont รฉtรฉ dรฉtectรฉs simultanรฉment avec le mode multicollection qui utilise 4 multiplicateurs dโ€™รฉlectrons dont la sensibilitรฉ a รฉtรฉ ajustรฉe pour pouvoir obtenir le meilleur rapport signal/bruit possible. Le pouvoir de rรฉsolution massique a รฉtรฉ fixรฉ ร  une valeur dโ€™environ 7000, ce qui est suffisant pour dissocier la mesure des ions secondaires de potentielles interfรฉrences isobares. Les mesures ont รฉtรฉ effectuรฉes sous forme de pointรฉs avec un temps dโ€™acquisition dโ€™environ 11 minutes par pointรฉ. Pour chaque profil de diffusion, 20 ร  100 pointรฉs ont รฉtรฉ effectuรฉs de faรงon linรฉaire, perpendiculairement ร  lโ€™interface entreChapitre 2 : Matรฉriel et mรฉthodes les verres, avec un pas de 1 ร  10 ยตm. Une รฉtape dite de pre-sputtering a รฉtรฉ utilisรฉe pour se placer en rรฉgime permanent et pour enlever la mรฉtallisation (couche dโ€™or de 20 nm) ainsi que les contaminations initialement prรฉsentes ร  la surface des รฉchantillons. Ce pre-sputtering dure environ 3 minutes et est rรฉalisรฉ avec des conditions similaires ร  celles utilisรฉes au cours des analyses. Par ailleurs, les รฉchantillons รฉtant isolants, le canon dโ€™รฉlectrons a รฉtรฉ inclinรฉ en incidence normale pendant les analyses afin de compenser le dรฉpรดt de charges positives du faisceau primaire ร  la surface de lโ€™รฉchantillon.
Propriรฉtรฉs de transport
La viscositรฉ et la conductivitรฉ รฉlectrique sont les deux propriรฉtรฉs de transport auxquelles nous avons choisi de nous intรฉresser pour justifier, ou tout du moins mieux comprendre, nos rรฉsultats de diffusion.
Viscositรฉ
La viscositรฉ du verre SBN68-18 a รฉtรฉ mesurรฉe avec un rhรฉomรจtre ร  contrainte imposรฉe (Rheometrics Scientific SR5000) montรฉ au-dessus dโ€™un four tubulaire vertical en gรฉomรฉtrie de Couette [104]. Lors des analyses, le verre a tout dโ€™abord รฉtรฉ chauffรฉ jusquโ€™ร  1350 ยฐC dans un creuset cylindrique en alliage platine-rhodiรฉ (ร˜ = 27 ??). Un arbre cylindrique (ร˜ = 9 ??) suspendu au rhรฉomรจtre a ensuite รฉtรฉ immergรฉ dans le verre fondu et mis en rotation avec un taux de cisaillement, ?ฬ‡, compris entre 1 s-1 et 100 s-1. Lโ€™acquisition des donnรฉes a รฉtรฉ rรฉalisรฉe ร  lโ€™aide du logiciel Rheomatic-P entre 1350 ยฐC et 950 ยฐC avec un pas de 50 ยฐC.

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Table des matiรจres

INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE 1 : ETAT DE Lโ€™ART
1. Introduction
2. Structure et comportement thermique des verres borosilicates de sodium
Description de la structure des verres ร  courte distance
2.1.1. Effet de la composition sur la structure
2.1.2. Effet de la tempรฉrature sur la structure
Comportement thermique des verres borosilicates de sodium
3. Lโ€™autodiffusion
Dรฉfinition
Lois et mรฉthodes de mesure des coefficients dโ€™autodiffusion
3.2.1. Les lois de Fick
3.2.2. Les lois de transport macroscopiques
Lโ€™autodiffusion dans les verres borosilicates de sodium
4. La diffusion chimique
Dรฉfinitions et terminologie
Deux approches dโ€™รฉtude de la diffusion multicomposants
4.2.1. Approche de Cooper (diffusion effective binaire)
4.2.2. Approche dโ€™Onsager (matrice de diffusion)
Propriรฉtรฉs de la matrice de diffusion
4.3.1. Gรฉnรฉralitรฉs
4.3.2. Lien entre matrice de diffusion, thermodynamique et cinรฉtique
Dรฉtermination de la matrice de diffusion : mรฉthodologie
4.4.1. Diffusion chimique versus convection
4.4.2. Critรจres de choix du plan dโ€™expรฉriences
4.4.3. Mรฉthodes dโ€™ajustement des profils de concentration
Vecteurs propres et valeurs propres de la matrice de diffusion
4.5.1. Vecteurs propres et mรฉcanismes de diffusion
4.5.2. Valeurs propres et cinรฉtiques de diffusion
Etat de lโ€™art sur la diffusion multicomposants dans les systรจmes silicatรฉs
Existe-t-il un lien entre diffusion chimique et autodiffusion ?
5. Conclusion
CHAPITRE 2 : MATERIEL ET METHODES
1. Introduction
2. Choix des systรจmes
Verre nuclรฉaire de rรฉfรฉrence
Verres des tests de diffusion
2.2.1. Cas du ternaire SiO2-Na2O-B2O3
2.2.2. Cas du quaternaire SiO2-Na2O-B2O3-La2O3
3. Synthรจse des verres
Etude prรฉliminaire
Protocole dโ€™รฉlaboration des verres
4. Protocole dโ€™รฉtude de la diffusion multicomposants
Tests de diffusion
Mesure des profils de concentration
Dรฉtermination des vecteurs propres et des valeurs propres de la matrice de diffusion
Evaluation des incertitudes
5. Techniques analytiques
Techniques dโ€™analyses microscopiques
5.1.1. Microscopie Electronique ร  Balayage
5.1.2. Microscopie Electronique en Transmission
5.1.3. Microsonde
5.1.4. NanoSIMS
Propriรฉtรฉs de transport
5.2.1. Viscositรฉ
5.2.2. Conductivitรฉ รฉlectrique
Comportement thermique des verres, tendance ร  la cristallisation
5.3.1. Analyses Thermiques Diffรฉrentielles / Analyses Thermo-Gravimรฉtriques
5.3.2. Diffraction des Rayons X
Caractรฉrisations structurales : Rรฉsonance Magnรฉtique Nuclรฉaire
6. Conclusion
CHAPITRE 3 : DIFFUSION CHIMIQUE DANS LE VERRE SBN68
1. Introduction
2. Profils de diffusion
Vรฉrification de lโ€™absence de convection
Description des profils
3. Rรฉsultats des ajustements
Matrices de diffusion
Mรฉcanismes de diffusion
3.2.1. Evolution des vecteurs propres avec la tempรฉrature
3.2.2. Dรฉtermination des รฉchanges diffusifs
3.2.3. Interprรฉtation des รฉchanges diffusifs
Cinรฉtique des รฉchanges diffusifs
3.3.1. Evolution des valeurs propres avec la tempรฉrature
3.3.2. Liens entre cinรฉtique des รฉchanges diffusifs et propriรฉtรฉs de transport
4. Comparaison avec dโ€™autres systรจmes de la littรฉrature
Systรจmes borosilicatรฉs
Autres systรจmes
5. Conclusion
CHAPITRE 4 : INFLUENCE DE LA DIFFUSION CHIMIQUE SUR LA CRISTALLISATION
1. Introduction
2. Cristallisation et croissance cristalline dans le verre SBN68-18
Etude du comportement ร  la cristallisation du verre SBN68-18
2.1.1. Caractรฉrisations in-situ en tempรฉrature
2.1.2. Caractรฉrisations ร  tempรฉrature ambiante
Evolution de la croissance cristalline avec la tempรฉrature
2.2.1. Stratรฉgie expรฉrimentale
2.2.2. Observations des interfaces
2.2.3. Vitesse de croissance de la couche cristallisรฉe avec la tempรฉrature
2.2.4. Energie dโ€™activation de la croissance cristalline
Consรฉquences de la cristallisation sur la structure du verre SBN68-18
3. Cristallisation et croissance cristalline en prรฉsence de gradients de concentration
Evolution de la croissance cristalline en prรฉsence de gradients de concentration
3.1.1. Stratรฉgie expรฉrimentale
3.1.2. Influence des gradients de concentration sur la vitesse de croissance de la cristobalite
Influence des couplages diffusifs sur lโ€™รฉvolution des compositions autour des cristaux
3.2.1. Stratรฉgie expรฉrimentale
3.2.2. Profils et chemins de cristallisation
4. Discussion : Etude des processus qui contrรดlent la cristallisation dans nos verres
Corrรฉlation des directions de croissance des cristaux aux gradients de concentration
Interprรฉtation microscopique des mรฉcanismes de croissance de la cristobalite dans des gradients de concentration
4.2.1. Influence de la diffusion chimique sur lโ€™รฉvolution de la composition du liquide autour des cristaux
4.2.2. Consรฉquences sur la structure
Cinรฉtique de croissance de la cristobalite avec et sans gradients de concentration
4.3.1. Mรฉcanisme de cristallisation pour des temps de traitement thermique courts
4.3.2. Mรฉcanisme de cristallisation pour des temps de traitement thermique longs
5. Conclusion
CHAPITRE 5 : ETUDE EXPLORATOIRE EN VUE Dโ€™UNE COMPLEXIFICATION DES SYSTEMES
1. Introduction
2. Diffusion chimique du lanthane dans le systรจme SiO2-Na2O-B2O3-La2O3
Stratรฉgie expรฉrimentale
Description des profils
2.2.1. Mรฉcanismes de diffusion (couplages diffusifs)
2.2.2. Cinรฉtique de diffusion (รฉpaisseurs de diffusion)
3. Comportement thermique du verre SBN68-18_3La
4. Conclusion
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES
Rร‰Fร‰RENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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