Infertilité masculine : contribution à la connaissance des mécanismes physiopathologiques de l’infertilité masculine

La reproduction humaine est un phénomène complexe assurée et entretenue par la fertilité de l’homme et de la femme, elle représente un intérêt socioculturel. Dans la société la naissance d’un enfant est un bonheur bien partagé, par contre un couple sans enfant est l’objet de beaucoup de critiques. En 2010, le prix Nobel de médecine a été attribué au britannique Robert G Edwards (né le 27 septembre 1925 et mort le 10 avril 2013), de l’université de Cambridge au Royaume Uni, pour avoir mis au point la technique de fécondation in vitro (FIV). Suite à ses nombreux travaux et essais, nait le 25 juillet 1978, Louise Brown, le premier « bébé éprouvette ». En France, la première FIV menée par le biologiste Jacques Testart et le gynécologue René Frydman, conduira à la naissance d’Amandine, le 24 février 1982 à l’hôpital Antoine Beclere de Clermont [1]. Selon l’organisation mondiale de la santé (OMS), l’infertilité est définie par l’absence de conception après au moins 12 mois de rapports sexuels réguliers et non protégés [2]. Elle touche environ 80 millions de personnes dans le monde et environ un couple sur six est confronté à une infertilité primaire ou secondaire (le Goff et al…2008). Elle constitue de nos jours un réel problème de santé publique du fait de sa prévalence, de la généralisation de sa répartition et des difficultés inhérentes à sa prise en charge. Ainsi, l’infertilité est à différencier de la stérilité, qui, elle est définie par l’incapacité totale pour un couple d’obtenir un enfant. Ainsi on parle d’infertilité quand un couple a des difficultés pour concevoir un enfant. L’infertilité n’a pas le caractère irréversible de la stérilité, qui pour un couple ne peut être affirmé au sens strict, qu’au terme de leur vie reproductive. En pratique, il faut éviter d’employer le terme de stérilité, qui est un terme traumatisant pour les couples. Il faut bien avoir à l’esprit que le couple consultant pour stérilité subit souvent une pression sociale et parfois familiale, avec très rapidement un retentissement de cette infertilité sur le plan psychosocial avec des troubles dépressifs, un sentiment d’isolement social, de l’anxiété, une diminution de l’estime de soi, de la culpabilité.

RAPPEL ANATOMIQUE

Généralités

La plupart des systèmes de l’organisme doivent fonctionner sans arrêt pour maintenir l’homéostasie. La seule exception est le système génital, qui semble « dormir » jusqu’à la puberté. Les gonades sont les testicules chez l’homme et les ovaires chez la femme. La fonction génitale de l’homme est d’élaborer les gamètes mâle, appelés spermatozoïdes, et de les introduire dans les voies génitales de la femme [5]. L’appareil génital mâle est à cet effet constitué par un ensemble d’organes et de structures participant à la formation, la maturation et l’émission sous pression des différents constituants du sperme. Ces organes et structures sont (figure 1) :
● Les testicules ou gonades mâles.
● Organes génitaux annexes :
➤ Les voies spermatiques ou voies excrétrices : les canaux efférents, l’épididyme et les canaux déférents.
➤ Les glandes annexes constituées par la prostate, les vésicules séminales et les glandes urétrales ou glandes de Cowper.
● Les organes génitaux externes.

LES TESTICULES

La gonade mâle ou testicule, est située dans les bourses, à la partie antérieure du périnée, sous la verge. Appendus au cordon spermatique, le testicule gauche en général situé un peu plus bas que le droit, ils sont mobiles sous l’effet des fibres crémaster et de la pesanteur. Le testicule est une glande paire, ovoïde, lisse et brillante de couleur nacrée. Sa consistance est ferme et régulière. Il mesure en moyenne 4 à 5 cm de longueur, 2 à 3 cm de largeur, 2,5 cm d’épaisseur, et pèse 20g. Généralement, chez les sujets qui présentent une azoospermie sécrétoire, le testicule est de taille très diminuée, et la consistance est molle. On lui décrit :
● Deux faces :
➤ Latérale : convexe.
➤ Médiane : à peu près plane.
● Deux bords :
➤ Postéro-supérieur : en rapport avec l’épididyme.
➤ Antéro-inférieur : convexe et libre.
● Deux extrémités :
➤ Antéro-supérieur : arrondie, surmontée par la tête de l’épididyme.
➤ Post-inférieure : donnant attache au ligament scrotal, qui la fixe au fond du scrotum.

Organes génitaux annexes 

Les voies spermatiques

Les spermatozoïdes élaborés dans les tubes séminifères vont être évacués grâce à un système de canaux constituant les voies excrétoires du sperme. A ces conduits, sont annexés des glandes dont les produits de sécrétion participent à la constitution du sperme. On distingue 2 catégories de voies spermatiques : les voies spermatiques intra testiculaires et les voies spermatiques extra testiculaires.

Les voies spermatiques intra testiculaires

Les tubes séminifères contournés

Chaque lobule contient environ 40 tubes séminifères contournés qui atteignent dans le testicule mature un diamètre de 140 à 300 micromètre et à l’état déroulé une longueur de 30 à 60 mm. C’est dans ces tubes que se forment les spermatozoïdes qui sont ensuite transportés dans les tubes séminifères droits [7].

Les tubes séminifères droits

Les tubes séminifères droits ont une longueur de 1mm. Ils relient les tubes séminifères à un réseau de canalicules appelé rete testis.

Le rete testis ou réseau de Haller

C’est un réseau de canalicules contenu dans un épaississement de l’albuginée appelé le médiastinum testis. Longtemps considérés comme de simples canaux vecteurs, on leur attribue des fonctions d’échange contribuant à modifier la composition du fluide testiculaire. Les spermatozoïdes, immatures et immobiles, traversent les voies spermatiques intra testiculaires, poussés par la pression du liquide séminal primitif sécrété de façon continue par les cellules de Sertoli. Ce liquide serait remanié lors de son passage dans les tubes droits et le rete testis.

Les voies spermatiques extra-testiculaires 

Canalicules efférents

Par l’intermédiaire du rete testis, les spermatozoïdes pénètrent dans 12 à 20 canalicules efférents qui représentent la majeure partie de la tête de l’épididyme. Chaque canalicule efférent a une longueur d’environ 20 cm mais il se tortille en un petit peloton conique de 2 cm dont le sommet commence à la pointe du rete testis et dont la base s’abouche dans le canal épididymaire.

Epididyme

C’est une formation allongée d’avant en arrière, en forme de virgule, long d’environ 3,8cm. Il coiffe le testicule à la manière du « cimier d’un casque » [7]. On lui décrit trois parties d’avant en arrière :

● La tête : arrondie, lisse et volumineuse, elle est unie intimement au pôle antérieur du testicule.
● Le corps : prismatique triangulaire, présente trois faces :
➤ Antérieure : séparée du testicule par un faible espace, le cul de sac interépididymo-testiculaire.
➤ Interne : croisée par les vaisseaux du cordon spermatique.
➤ Supéro-externe : tapissée par la vaginale.
● La queue : aplatie de haut en bas, unie au pôle postérieur du testicule, elle se prolonge, sans ligne nette de démarcation, par le canal déférent.

Canal déférent

Il s’étend depuis la queue de l’épididyme jusqu’à la base de la prostate. Il chemine sur la face médiale du testicule puis traverse successivement la racine des bourses, la région inguinale, la fosse iliaque et la cavité pelvienne. Sa longueur est de 35 à 45 cm, diamètre externe de 2 à 3 mm, sa paroi très épaisse lui confère une résistance particulière qui permet de le palper facilement car il se déroule sous les doigts [8]. Le canal déférent se dilate à son extrémité distale pour constituer l’ampoule du déférent. La structure de cette ampoule est comparable à celle des vésicules séminales. Elle s’ouvre dans partie basse et marque le passage du canal déférent au canal éjaculateur. L’ampoule du canal déférent apparaît comme un réservoir à l’intérieur duquel s’accumule le sperme dans l’intervalle des éjaculations. Les anomalies du canal déférent peuvent être à l’origine d’une infertilité masculine de type excrétoire.

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Table des matières

INTRODUCTION
I. DEFINITIONS
II. RAPPELS
A. RAPPEL ANATOMIQUE
1. Généralités
2. LES TESTICULES
3. Organes génitaux annexes
3.1 Les voies spermatiques
3.1.1. Les voies spermatiques intra testiculaires
3.1.1.1. Les tubes séminifères contournés
3.1.1.2. Les tubes séminifères droits
3.1.1.3 Le rete testis ou réseau de Haller
3.1.2. Les voies spermatiques extra-testiculaire
3.1.2.1 Canalicules efférents
3.1.2.2. Epididyme
3.1.2.3. Canal déférent
3.1.2.4. Canal éjaculateur
3.2. Les glandes annexes
3.2.1. Les vésicules séminales
3.2.2. La prostate
3.2.3 Les glandes de COWPER
4. Organes génitaux externes
4.1. La verge
4.2. Le scrotum
B. RAPPEL HISTO-PHYSIOLOGIQUE
1. Histologie et fonctions des testicules
1.1. Les tubes séminifères
1.1.1 L’enveloppe péri tubulaire
1.1.2 Les cellules de Sertoli
1.1.3 La spermatogenèse
1.2 L’espace interstitiel et sa fonction
1.2.1 L’espace interstitiel
1.2.2 La fonction endocrine des cellules de Leydig
2. Régulation de la spermatogenèse
2.1. Régulation hormonale
2.2 La régulation paracrine
III. EPIDEMIOLOGIE
IV. FACTEURS DE RISQUE DE L’INFERTILITE MASCULINE
1/ L’Age
1.1. Modifications hormonales
1.2. Modifications des paramètres spermatiques
1.3. Modifications histologiques
2. Malformations anatomiques
2.1 Varicocèle
2.2 Cryptorchidie
2.3 L’hypospadias
3. Infections et antécédents infectieux
3.1 Infections virales
3.1.1 Le virus ourlien
3.1.2 Virus de l’immunodéficience humaine (VIH)
3.1.3 Le virus Herpès Simplex (HSV) de type 1 ou 2
3.1.4 Hépatite B
3.2 Infections bactérienne
3.2.1 Tuberculose urogénitale
3.2.2 Infections à Gonocoque
3.2.3 Infections à Chlamydia trachomatis
3.2.4 La Syphilis
4. Les facteurs environnementaux
4.1 Polluants atmosphériques
4.2 Polluants de l’eau de boisson
4.3 Les phtalates
4.4 Les phénols (dont bisphénol A)
4.5 Métaux
4.6 Rayonnement ionisants
4.7 Pesticides
4.8 La chaleur
5. Tabac et alcool
6. Cancer du testicule et ses traitements
6.1 Relation entre cancer testiculaire et troubles de la fertilité
6.1.1 Impact de la chimiothérapie sur la fertilité
6.1.2 Impact de la radiothérapie sur la fertilité
7. Traumatismes
CONCLUSION

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