Infections virales et bactériennes

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Caractéristiques générales de l’âne

Caractères généraux et utilisation de l’âne en Afrique

Les chevaux, les ânes et les mules appartiennent à la famille des équidés. On les trouve principalement dans les zones tempérées, semi-arides ou montagneuses. Les équidés se déplacent plus rapidement que les bovins et les bisons. Leur vitesse de marche est de 4-6 km/h, celle d’un homme en bonne santé, et au trot ils vont bien plus vite, ce qui les rend particulièrement adaptés au transport. Ils sont capables de maintenir un rythme soutenu sur de longues distances et de fournir rapidement un surcroît d’énergie (ce qui est très pratique pour le démarrage des charrettes chargées). On a tendance à utiliser les ânes pour un emploi spécifique et il est rare qu’on consomme sa viande et son lait (OUDMAN, 2004).
Les ânes atteignent la maturité vers l’âge de quatre ans et ils ont leur poids maximum vers six ans. En Afrique, ils pèsent généralement entre 120 et 180 kg. Il va de soi que des soins appropriés auront une influence sur la croissance et les caractéristiques physiques de l’animal adulte. Élevés dans de bonnes conditions, ils peuvent travailler entre 12 et 15 ans et vivre quelques années de plus (OUDMAN, 2004). Il est important de noter qu’on fait travailler bien les mâles que les femelles.

Etat corporel de l’âne

La notation de l’état corporel (NEC) (Annexe 1) s’est développée au cours des trente dernières années pour fournir aux éleveurs et aux partenaires de l’élevage un outil pratique d’usage et fiable, permettant d’estimer les réserves énergétiques. Le maintien de l’âne dans un état nutritionnel correct est déterminant pour garantir une endurance à l’effort acceptable. L’état nutritionnel des ânes est caractérisé au moyen d’une grille de notation corporelle. Une note de dos et une note de flanc sur une échelle de 1 à 4 (émacié, maigre, moyen, bon) sont attribuées à vue selon l’aspect du bassin, de la colonne vertébrale et du côté. La moyenne des deux notes, arrondie au demi-point supérieur, donne la note globale dite note d’état corporelle (VALL et al., 2001).

Dentition et détermination de l’âge

Chez l’âne, la deuxième molaire définitive apparaît de 5 à 9 mois plus tôt que chez le cheval, soit vers les 15 mois. Les prémolaires et molaires (dents jugales) n’atteignent leur longueur maximale qu’à l’âge de 4 ans. L’âge peut être identifié grâce à la table dentaire (Figure 1 et Tableau 1). Les premières prémolaires (dents de loup) sont souvent présentées (jusqu’à 90% du temps) sur l’arcade supérieure, mais rarement présentées sur l’arcade inférieure. Les canines sont présentes chez le mâle, tandis que chez la femelle, les canines, ou vestiges de celles-ci, sont rarement observées. L’âne a un plus grand degré d’anisognathie par rapport au cheval. Les troubles fréquents de dentition chez l’âne sont l’usure irrégulière, la parodontose avec dépôt de tarte et les fractures des incisives et les canines. Pour les prémolaires et les molaires, les anomalies sont les pointes et les surdents, une denture en escalier, une denture lisse et des fractures (ROAMBA, 2014).
L’âne a des caractéristiques particulières par rapport aux autres équidés. Ces caractéristiques sont ainsi très importantes car elles permettent de distinguer les races asines dont il sera question par la suite.

Physiologie de la reproduction

Chez l’ânesse, le cycle œstral dure 26 jours (23 à 30 jours). L’activité sexuelle saisonnière est relativement peu marquée mais sans véritable anoestrus comme chez la jument. Dans ce cycle, le dioestrus occupe en moyenne les 18 premiers jours (14 à 22) et l’œstrus les 8 jours restants, avec l’ovulation survenant le dernier jour dans 51 % des cas, sinon la veille ou le lendemain du dernier jour (CHABCHOUB et al., 2008).
Il y a une grande différence entre l’ânesse en chaleur et la jument. En effet, les mâchonnements prédominants allant jusqu’à la salivation, avec un port très en arrière des oreilles, et l’acceptation du chevauchement par les autres femelles du troupeau comme c’est le cas chez les bovins. Les clignements de la vulve et les mictions fréquentes ne sont pas les signes les plus probants. Les chaleurs peuvent être silencieuses.
Les gestations gémellaires sont difficilement menées à terme, et la fréquence en est relativement élevée dans les grands gabarits (CHABCHOUB et al., 2007).

Gestation et mise bas

Chez l’ânesse, la gestation est plus longue que chez la jument, soit 372 à 374 jours en moyenne, passant parfois à plus d’un an au terme de laquelle les mêmes signes annonciateurs de la mise bas sont exprimés. La mise-bas chez l’ânesse se nomme ânnonage. Le déroulement de l’ânnonage se fait selon les mêmes étapes. Au début du travail, l’ânesse s’agite, se couche et se lève plusieurs fois. Puis survient la rupture de l’allantoïde (poche des eaux), suivie de la progression de l’ânon dans le pelvis et de la rupture de l’amnios avec apparition des antérieurs et de la tête. Une parturition normale se déroule en moins d’une demi-heure (CHABCHOUB et TIBARY, 2008).
Les principes de l’obstétrique sont les mêmes qu’avec la jument, cependant il est nécessaire d’être délicat lors des manœuvres car les déchirures pendant le part ne sont pas rares. Les dystocies de disproportion fœto-maternelle sont fréquentes lorsque l’ânesse porte un bardot.
La délivrance doit être expulsée dans les 5 à 6 heures maximums, le plus souvent dans les 2 heures. La prise en charge d’une rétention placentaire est la même que chez la jument, en veillant toutefois à adapter les posologies des médicaments.
Chez la jument comme chez l’ânesse, des chaleurs réapparaissent 5 à 13 jours après la mise bas. Elles peuvent être mises à profit pour une nouvelle saillie. L’ânon sera sevré idéalement entre 6 et 7 mois (LAGARDE, 2010).

Alimentation de l’âne

L’âne est un Equidé avec des caractéristiques anatomiques et physiologiques, différentes du cheval et du poney. Son alimentation ne peut donc pas être extrapolée à partir de celles des chevaux et nécessite des recherches particulières. Même s’il existe des points communs à tous les équidés comme la séparation de la dégradation des aliments dans le temps et l’espace avec une dégradation enzymatique puis une fermentation dans le côlon et le caecum, de nombreuses différences existent. La capacité d’ingestion de l’âne est inférieure à celle du poney mais reste supérieure à celle du cheval, notamment pour les fourrages à faible teneur en fibres. L’efficacité de la digestion des ânes s’explique par un temps de transit long dans le tube digestif et par une digestibilité élevée de la matière sèche. Ces deux caractéristiques expliquent que les ânes valorisent plus facilement les fourrages pauvres que les chevaux ou les poneys, en termes d’énergie. Il en résulte que l’âne a des besoins énergétiques, protéiques, lipidiques, minéraux et vitaminiques spécifiques. Les dernières recommandations en énergie digestible sont de 80 à 95 KJ par âne par jour, soit de 0,019 à 0,023 Mcal par kg d’âne par jour, pour un adulte en bonne santé. Des études complémentaires seraient nécessaires pour connaitre les autres besoins qui ont généralement été extrapolés à partir des valeurs du cheval (RABIER LUCIE, 2012).

Habitat des ânes

Selon OUMSONRE (1987), il n’existe pas d’aménagement spéciaux visant à protéger les animaux contre les intempéries (soleil, pluies ; vent etc.). Il s’agit très souvent d’un point choisi dans un coin de la concession ou en dehors de celle-ci et pouvant être fixe ou déplaçable, couvert ou non, quelques sur un arbre ou en plein soleil. Les animaux de trait y sont entravés à l’aide d’une corde reliant la patte antérieure à un piquet solidement planté dans le sol. Ils y reçoivent nourriture et eau nécessaire et ne sortiront de là que pour effectuer un travail. Quant aux animaux d’élevage (ânons, ânesses), ils demeurent sans logement en saison sèche. Ils divaguent et se reposent pendant les heures chaudes de la journée sous les arbres et passent leur nuit à l’air libre en brousse ou au village. Ils ne bénéficient d’un logement de fortune qu’en saison des pluies ou les adultes sont attachés à un point fixe.

Harnachement de l’âne

Le harnachement c’est l’ensemble de l’équipement servant à harnacher un animal. Le harnachement est l’action de harnacher, c’est-à-dire de mettre le harnais.
En effet, dans l’obtention d’un meilleur rendement, le matériel de harnachement utilisé sur l’âne doit être adapté à l’activité menée. Ce qui suscite l’utilisation de matériel de bonne qualité. Au Sénégal, ce matériel est usagé ou mal adapté et occasionne souvent des affections graves (mal de garrot, mal de dos, etc.) pouvant conduire à une reforme précoce de l’animal, voire sa perte.

Harnais

Le harnais, tout en étant confortable, doit tenir compte du travail à accomplir, de l’espèce et de la race (DIOUF, 1997).
La conception du harnais mérite une attention particulière car elle influence le rendement de la force fournie par l’animal. Le harnais constitue un intermédiaire entre le poids porté ou tracté et l’exploitant (FALL, 2011).
Les modèles de harnais sont nombreux en raison des multiples services auxquels ils sont destinés, mais deux modèles de harnais sont distingués principalement chez les ânes.

Harnais à collier

Le harnais à collier entoure l’encolure de l’animal et repose essentiellement contre les épaules lors de la traction. Pour l’utilisation de matériel récupéré, il faut être très prudent. En effet, les cuirs, peuvent devenir cassants sous l’effet de la sueur avec le temps puis, provoquer des accidents ou des déconvenues. Le collier devra être ajusté pour éviter d’étrangler l’animal (BAHUCHET, 1890 ; SELLERIE LE PEYRON, 1998 ; LEOBET, 2009).
Il est généralement adapté à la traction de charges lourdes. Il est d’ailleurs beaucoup plus efficace, principalement pour toutes les utilisations de type agricole. Le collier est une pièce pouvant être composée de bois, cuir et de métal donnant la possibilité à la traction de charges lourdes en répartissant au mieux les forces sur le poitrail de l’animal (EQUISSIMO, 2009).

Harnais à bricole

Le harnais à bricole est un harnais qui se différencie de celui du collier par la présence de la bricole à la place du collier. Une bricole est une pièce en cuir assez large, à bords arrondis qui s’adapte sur le poitrail de l’animal, donnant ainsi des points d’appui excellents (EQUISSIMO, 2009). La bricole (Figure 5) comprend :
le blanchet qui prend appui sur le poitrail de l’animal et le relie par les traits (cordage reliant le collier ou la bricole à l’appareil tracté au palonnier) (BAHUCHET, 1890 ; MARCENAL et al., 1974). Les traits sont terminés par les boucleteaux de trait ; surcou ou mantelet qui passe sur l’encolure en avant du garrot et comporte les clés de surcou permettant le passage des guides (BAHUCHET, 1890 ; LE CHEVAL CAMARGUE, 1974 ; SELLERIE LE PEYRON, 1998).
La bricole est utilisée généralement pour la traction des petites charrettes, des sulkys, de voiturettes à deux roues, etc.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE :SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : GENERALITES SUR L’ANE
I.1. Histoire de l’âne en Afrique
I.2. Caractéristiques générales de l’âne
I.2.1. Caractères généraux et utilisation de l’âne en Afrique
I.2. 2. Etat corporel de l’âne
I.2. 3. Dentition et détermination de l’âge
I.3. Races asines en Afrique de l’ouest
I.4.Hybrides
I.5. Identification des ânes
I.6. Elevage des ânes au Sénégal
I.6. 1. Répartition
I.6. 2. Mode d’élevage
I.7. Reproduction de l’âne
I.7. 1. Comportement sexuel et saillie
I.7. 2. Physiologie de la reproduction
I.7. 3. Gestation et mise bas
I.8. Alimentation de l’âne
I.9. Habitat des ânes
I.10. Harnachement de l’âne
I.10.1. Harnais
I.10. 2. Bride
I.10. 3. Mors
I.11. Ferrage
I.11. 1. Ferrage à la française
I.11. 2. Ferrage à l’anglaise
I.12. Bien être de l’âne et son évaluation
CHAPITRE II : UTILISATION DES ASINS
II.1. Utilisation en milieu rural
II.1.1. Transport
II.1 .2. Culture attelée
II.1.3 Héritage
II.1.4 Dons et dot
II.1.5 Religieuse et mystique
II.1.6 Entraide
II.2. Utilisation en milieu urbain
CHAPITRE III: PATHOLOGIES ASINES
III.1. Affections traumatiques
III.2. Infections virales et bactériennes
III.2. 1. Infections virales
III.2.2. Infections bactériennes
III.3. Parasitoses internes
III.3.1. Helminthoses digestives
III.3.2. Myiases digestives
III.3.3. Myiases cavitaires respiratoires
III.3.3. Parasitoses sanguines
III.4. Infestations par des parasites externes
III.4.1. Gales
III.4.2. Infestations par les tiques
III.4.3. Helminthoses de la peau
III.5. Affections allergiques
III.6. Affections fongiques
DEUXIEME PARTIE :TRAVAIL DE TERRAIN
CHAPITRE 1 : MATERIELS ET METHODES
I.1. Choix de la zone d’étude
I.2. Lieu et période d’étude
I.3. Matériels et méthodes
II.2.1. Enquête exploratoire
II.2.2. Enquête formelle
II.2.3. Traitement des données
CHAPITRE2 : RESULTATS
II.1. Etats des lieux de l’élevage des ânes
II.1. 1. Effectifs
II.1. 2. Systèmes d’élevage
II.2. Note d’état corporelle (NEC)
II.3. Différentes couleurs de la robe
II.4. Rôle socio-économique de l’âne
II.4.1. Mode d’acquisition des ânes
II.4.2. Rôle économique de l’âne
II.5. Harnachement et ferrage des ânes
II.6. Bien être de l’âne
II.6. La santé de l’âne
II.6.1. Infestation parasitaire des ânes
II.6.2. Dominantes pathologiques chez l’âne dans les zones d’étude
II.6.3. Méthodes thérapeutiques traditionnelles pratiquées par les éleveurs
II.6.4. Méthodes thérapeutiques pratiquées par les professionnels d’élevage.
II.6.5. Le coût moyen annuel pour la santé de l’âne
CHAPITRE 3 : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
III.1.Limites de l’étude
III.2. Elevage d’ânes au Sénégal
III..3. Aspect économique et social de l’âne
III.4. Harnachement et ferrage des ânes
III.5. Bien être de l’âne
III.6. Pathologies dominantes et les méthodes thérapeutiques
III.7. RECOMMANDATIONS
III.7.1. Recommandations aux éleveurs
III.7.2. Aux agents de la santé animale
III.7.3 Perspectives
CONCLUSION :
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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