Vascularisation et innervation des reins
Ils sont vascularisés par l’artère rénale qui naît de l’aorte. L’artère rénale droite nait à hauteur du disque L1-L2. Son trajet est oblique latéral et caudal. Elle est longue de 7cm (5cm pour la gauche). Elle décrit une courbe à concavité dorsale car elle se moule sur la vertèbre sous-jacente. Elle passe en arrière de la veine cave inférieure et se termine par deux branches : la branche pré-pyélique et la branche rétro-pyélique.
• La branche pré-pyélique se divise en 3 à 4 branches, dont une branche inférieure : l’artère pyélique inférieure. Cette branche pré-pyélique est la plus volumineuse et elle vascularise la partie ventrale du rein.
• La branche rétro-pyélique se divise en 3 à 4 branches dont une, l’artère polaire supérieure. Cette branche rétro-pyélique vascularise la portion dorsale du rein.
L’artère rénale donne deux collatérales: l’ascendante ou artère surrénalienne inférieure et la descendante ou artère urétérique supérieure, donnant des vaisseaux pour le bassinet et l’uretère. La veine rénale droite mesure 3cm, la veine rénale gauche 7cm. Une branche pré-pyélique et une branche rétro-pyélique vont converger pour former les veines rénales qui se jettent au niveau de L1 dans la veine cave inférieure. La veine rénale gauche passe sur la face ventrale de l’aorte et en arrière de l’artère mésentérique supérieure : pince aorto-mésentérique (si elle se resserre il y a gêne au retour veineux). Il y a deux collatérales: la veine mésentérique supérieure et la veine surrénalienne inférieure, inconstante. Les collecteurs lymphatiques des reins se distinguent, dans le pédicule rénal, en antérieurs, moyens et postérieurs. Ils se rendent aux ganglions du pédicule rénal et aux ganglions latéro-aortiques. Les nerfs viennent du plexus rénal.
LA VESSIE
La vessie est un réservoir dans lequel l’urine s’écoule par les uretères s’accumule et séjourne dans l’intervalle des mictions. De forme ovoïde, elle est située dans le petit bassin. Elle a : Une partie fixe triangulaire rétro-pubienne : le trigone, dont la base est matérialisée par la barre inter-urétérale qui relie les deux méats urétéraux et le sommet. Le trigone est en rapport étroit avec la prostate chez l’homme, et le col utérin chez la femme. L’autre partie est mobile, c’est le dôme, très extensible séparé de la cavité abdominale par le péritoine, en rapport étroit avec le sigmoïde. Les caractères et les rapports de la vessie varient suivant que cet organe est vide ou pleine. Ils sont également différents chez l’homme et chez la femme. Elle présente, dans sa forme et dans ses dimensions, des variations qui dépendent de la quantité d’urine qu’elle contient, du sexe et de l’âge. La capacité physiologique de la vessie varie entre 150 et 500cm3. En moyenne, elle est égale à 300cm3. L’épaisseur de la paroi vésicale ne dépasse pas 2mm dans l’état de distension moyenne ; elle est d’environ 0,5cm lorsque la vessie est vide (schéma 5).
La formation des urines
Les reins filtrent le sang pour le débarrasser des déchets métaboliques produits par les cellules des tissus et organes. Chaque minute, 600ml de sang arrivent dans chaque rein par l’artère rénale. Cela correspond à environ 20% du débit cardiaque. L’élaboration de l’urine se fait grâce aux néphrons, les unités fonctionnelles du rein. La formation de l’urine implique plusieurs étapes. Elle consiste, d’une part en une filtration glomérulaire et d’autre part en une réabsorption et une sécrétion dans les différents segments du tube urinaire. L’urine primaire est obtenue par filtration au niveau du glomérule. La filtration du sang s’effectue donc passivement au niveau de l’endothélium du capillaire et de la couche viscérale de la capsule de Bowman. Cette filtration passive est due au gradient de pression qui existe entre l’artériole afférente (= pression artérielle) et le glomérule lui-même (= pression voie excrétrice supérieure). Le taux de filtration glomérulaire est normalement de 120ml/min et correspond au volume du filtrat de l’ensemble des glomérules par unité de temps. Passé la barrière de filtration, le filtrat glomérulaire (urine primaire ou ultra-filtrat) se trouve dans la lumière de la capsule de Bowman et chemine ensuite dans le tube contourné proximal. Environ 180 litres de sang sont filtrés chaque jour et transportés dans les tubules. Durant son cheminement dans les différents segments tubulaires, des mécanismes de sécrétion et de réabsorption permettent l’élaboration de l’urine définitive. L’urine primaire est réabsorbée à 99%. La production d’urine est d’environ 1,5l/24 heures. Le filtrat final ; l’urine, est ensuite déversée dans les calices et parvient ainsi au bassinet. L’urine est transportée hors des reins par les uretères et amenée dans la vessie, avant d’être excrétée hors de l’organisme par l’urètre.
ETIOLOGIE DES INFECTIONS URINAIRES [1, 29, 31]
Les infections urinaires sont généralement causées par un seul microorganisme. À quelques variations près, l’étiologie bactérienne des IU est identique partout dans le monde. Elles sont dominées par les entérobactéries (bacilles à Gram négatif du tube digestif) et au premier chef par Escherichia coli (E. coli), que l’infection soit communautaire ou hospitalière. L’E. Coli est l’agent responsable dans plus de 80 % des infections. Occasionnellement, d’autres agents infectieux peuvent être impliqués : en ville, Klebsiella et Protéus mirabilis ; à l’hôpital, Enterobacter, Serratia, Citrobacter auxquels s’ajoutent d’autres bacilles à Gram négatif provenant de l’environnement (eau, air), Pseudomonas aeruginosa, Acinetobacter, Stenotrophomonas maltophilia. Le pseudomonas est secondaire à une intervention urologique ou à la mise en place d’une sonde vésicale. D’autres agents infectieux sont possibles comme des levures, en particulier le Candida chez le diabétique ou l’immunodéprimé. Certains parasites (schistosomiase) et virus (Cytomégalovirus) sont aussi susceptibles de provoquer une infection urinaire.
CONCLUSION
Il ressort de notre étude la prédominance chez l’homme âgé plus de 65 ans, porteurs de sonde vésical, des infections urinaires à entérobactéries avec prédominance d’E. Coli. Si les entérobactéries qui dominent par leur fréquence d’isolement restent dans l’ensemble encore sensibles, il n’en est pas de même les Pseudomonas. Le diagnostic est surtout bactériologique. L’IU monomicrobienne est la forme la plus fréquente. Le diagnostic précoce et le traitement correct de l’infection permettront d’éviter les complications ainsi que la résistance bactérienne. Les aminosides, les céphalosporines de 3ème génération gardent encore une activité certaine sur la plupart des germes étudiés. En milieu hospitalier ou extra-hospitalier, l’antibiothérapie doit donc être précéder d’un antibiogramme. Les molécules de première intention doivent non seulement garder encore une efficacité certaine mais rester économiquement abordables.
|
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE : REVUE DE LA LITTÉRATURE
I. ANATOMIE, HISTOLOGIE ET PHYSIOLOGIE DE L’APPAREIL URINAIRE
I.1. RAPPEL ANATOMIQUE ET HISTOLOGIQUE DE L’APPAREIL URINAIRE
I.1.1. Le haut appareil urinaire
I.1.2. Le bas appareil urinaire
I.2. RAPPEL PHYSIOLOGIQUE DE L’APPAREIL URINAIRE
II. LES INFECTIONS URINAIRES
II.1. Définitions
II.2. Epidémiologie
II.3. Etiologies des infections urinaires
II.4. Physiopathologie des infections urinaires
II.5. Diagnostic
II.6. Traitement
II.7. Evolution
DEUXIÈME PARTIE: NOTRE ÉTUDE
I. MÉTHODOLOGIE
II. RÉSULTATS
II.1. Epidémiologie
II.2. Résultats de l’étude bactériologique
COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
SUGGESTIONS
CONCLUSION
Télécharger le rapport complet