Infections sur prothèse articulaire
Une infection nosocomiale
Une infection nosocomiale (IN) est définie comme une infection acquise à l’hôpital ou dans un autre établissement de soin, qui n’était ni présente ni en incubation au moment de l’admission et qui se déclare dans un délai d’au moins 48h après l’admission [1]. Une infection du site opératoire (ISO) est considérée comme nosocomiale si elle se déclare dans les 30j suivant l’intervention ou si il y a mise en place d’une prothèse ou d’un implant, dans l’année qui suit l’intervention [1]. Les IN constituent un sujet de préoccupation croissante dans le domaine de santé publique, affectant la qualité des soins et les dépenses de santé. Le risque infectieux nosocomial est connu depuis longtemps mais la prise de conscience collective de son importance ainsi que la mise en œuvre de sa surveillance et de sa prévention sont relativement récente surtout dans notre contexte. Les ISO représentent 11% de l’ensemble des IN, leur incidence varie de 0,5 % à 15 % selon le type d’intervention et l’état général du patient [2]. Peu de pays disposent de statistiques nationales et des discordances importantes peuvent se voir en fonction des équipes, du type d’établissement hospitalier et du recrutement. C’est le cas du Maroc où peu d’études ont été menées pour déterminer la fréquence des IN, notamment en orthopédie, et définir des chiffres de références permettant la mise en place d’une stratégie de surveillance et de prévention du risque nosocomial.
Diagnostic initial et état cutanéiagnostic initial et état cutané
Dans l’étude réalisée par Mr Ribault [32], le facteur ouverture cutanée a été déterminant en particulier au niveau de la jambe (4 IN sur 4 fractures ouvertes). Dans l’étude faIte au CHU Ibn Rochd [33], sur les 1 01 fractures étudiées, il y’avait 36 fractures ouvertes (35,6%) dont 18 (50 %) sont des fractures de la jambe, et 59 fractures fermées, donc se sont les fractures initialement ouvertes surtout de la jambe qui s’infectent le plus. L’importance de l’ouverture selon Gustillo [37] favorise la survenue d’une infection, le risque infectieux est augmenté surtout lorsque la couverture de la fracture par les parties molles ne peut être obtenue : taux d’infection de 0 à 2 % pour le grade I et de 1 à 7% pour grade II, passant de 7% à 50% pour le grade III. Dans notre propre étude il y a 6 fractures ouvertes dont 5 fractures de la jambe qui se sont infectées, et 29 fractures fermées. D’après cette étude comparative, on note que l’ouverture cutanée joue un role important dans la survenue des IN surtout au niveau de la jambe, car la diaphyse tibiale est triangulaire à la coupe avec une face antéro interne sous cutanée, mal vascularisé, donc vulnérable à l’infection.
Traitement initial:
Dans l’étude [32], 19 des 21 complications infectieuses ont porté sur des plaques vissées et seulement 2 sur ECM, aucune complication septique n’a été observée sur vis ou broche, donc les plaques vissées sont de loin les plus pourvoyeuses d’infection [38,39]. Benoit et al [40] ont obtenu 6% de sepsis sur 238 enclouages. Notre étude concorde avec ces résultats puisque les plaques vissées dominent le traitement avec un taux de 34,2% suivis de l’ECM avec un taux de 28,9%. On note aussi que l’embrochage et le fixateur externe sont aussi exposés à développer une IN ce qui se voit aussi dans l’étude [33] de CHU ibn rochd. Scalea et al [41] ont montré que la fixation précoce des fractures réduit le risque d’infection et ont souligné l’intérêt des méthodes peu hémorragiques.
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Table des matières
Introduction
Matériel et méthode
I.Type d’étudeype d’étude
II.Sélection des casélection des cas
III.Collecte de donnée
Résultats
I.Etude épidémiologique
1. Fréquence globale
2. Age
3. Sexe
4. Antécédents pathologiques
II.Diagnostic initial
III.Traitement initial
IV.Antibioprophy
V.Hospitalisation préopératoire
VI.Diagnostic IN
1. Diagnostic clinique
2. Diagnostic biologique
3. Diagnostic radiologique
4. Diagnostic bactériologiqu
5. Délai de survenue de l’iso5
VII.Traitement deraitement del’ISO
Discussion
I.Rappel sur la physiopathologie des ISO
II.Discussion des résultats
1. Epidémiologie
1.1 Fréquence
1.2 Age
1.3 Sexe
1.4 Facteurs de risque
2. Diagnostic initial
3. Traitement initial
4. Antibioprophylaxie
5. Hospitalisation préopératoire
6. Diagnostic des IN
6.1 Diagnostic clinique
6.2 Diagnostic radiologique
6.3 Diagnostic bactériologique
6.4 Délai de survenue
7. Traitement de l’IN
III. Prévention
1. Prévention du risque infectieux lié au patient
1.1 Période pré opératoire
1-1-1 Recherche d’un gite infectieux
1-1-2 Séjour préhospitalier
1-1-3 Préparation cutanée
1-1-4 Antibioprophylaxie
1-1-5 PEC spécifique (plaie/ fr fermée/ fr ouverte)
1.2 Période peropératoire
1-2-1 Préparation cutanée
1-2-2 Drapage
1-2-3 Autres
1.3 Période post opératoire
1.4 A distance
2. Prévention du risque infectieux lié à l’environnement
2.1 Conception du bloc
2.2 Gestion de l’air
2.3 Gestion de l’eau
2.4 Contamination d’origine humaine
2.5 Gestion du matériel chirurgical et stérilisation
IV. Prise en charge des ISO
1. Prise en charge des infections sur prothèse articulaire
2. Prise en charge des infections sur os continu
3. Prise en charge des pseudarhtroses infectées
4. Prise en charge des arthrites septiques
Conclusion
Résumés
Bibliographie
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