Infection sur matériel orthopédique
L’ostéomyélite
Une infection ostéo-articulaire est une urgence diagnostique et thérapeutique car des complications immédiates peuvent survenir en lien avec un sepsis non contrôlé mais également des complications tardives avec des séquelles orthopédiques. Une atteinte articulaire, par nécrose épiphysaire ou lésion directe du cartilage articulaire, pourra aboutir en quelques mois à une destruction complète de l’articulation. Ces complications, qu’elles soient précoces ou tardives, sont directement liées à la rapidité et à l’adéquation de la prise en charge initiale. Chez l’enfant, une ostéomyélite est fréquemment associée à une arthrite septique car les métaphyses des os longs sont hypervascularisées pendant la croissance . L’enfant pourra de plus présenter des complications liées à l’altération du cartilage de croissance comme des déformations ou des inégalités de longueur des membres qui apparaîtront au cours de la croissance.
Une bactérie résistante
Dans notre étude quatre sujets ont présenté une infection ostéo-articulaire à bactérie résistante aux antibiotiques. Il s’agissait d’un Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM) dans trois cas et Enterobacter cloacae produisant une BLSE dans un cas. Deux des SARM étaient communautaires, avec un profil de résistance simple, notamment une sensibilité aux fluoroquinolones. L’un était responsable d’une arthrite de hanche chez un sujet sans antécédent particulier tandis que le deuxième a été retrouvé sur matériel orthopédique 2 ans après le geste chirurgical. Un relais oral de l’antibiothérapie a pu être réalisé, respectivement par fluoroquinolones et une bithérapie acide fucidique et rifampicine. Il n’a pas été recherché de toxine de Panton Valentine.
Types d’interventions chirurgicales
Quatre infections sont survenues après chirurgie traumatologique. Il s’agissait de fractures fermées : trois enclouages centro-médullaires et une ostéosynthèse par vis. A noter que deux de ces interventions ont été réalisées de manière tardive après le traumatisme (J4 et J10). Les autres cas concernaient des chirurgies programmées : deux arthrodèses de scolioses neuromusculaires, une ostéotomie de varisation fémorale supérieure (intervention de Salter), une triple ostéotomie pelvienne pour ostéochondrite de hanche, une correction chirurgicale de luxation de rotule, une chirurgie complexe de l’avant-pied avec allongement d’un métatarsien et une arthrodèse pour destruction septique de l’inter-phallangienne de l’hallux.
Les signes cliniques
Lors du diagnostic, les signes cliniques retrouvés le plus fréquemment étaient la fièvre et la douleur chez respectivement 12 (57,1%) et 11 enfants (52,4%). Une impotence fonctionnelle ou une limitation de l’amplitude articulaire étaient décrites dans 8 cas sur 21 (38,1%). Les signes locaux tels qu’un épanchement articulaire clinique ou une inflammation cutanée n’étaient présents que chez 10 patients, soit 47,6% des cas. Un patient présentait des signes de gravité du sepsis au moment du diagnostic.
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Table des matières
LISTE DES ABREVIATIONS
1 . INTRODUCTION
2 . METHODES
2.1 Patients
2.2 Recueil de données
2.3 Analyses statistiques
3 . RESULTATS
3.1 Inclusion des patients
3.2 Infections complexes
3.2.a. Un antécédent particulier
3.2.b. Une rechute d’un traitement antérieur
3.2.c. Une bactérie résistante
3.3 Infection sur matériel orthopédique
3.4 Les signes cliniques
3.5 Marqueurs biologiques d’infection
3.6 Diagnostic bactériologique
3.7 Prise en charge
3.8 Devenir
4 . DISCUSSION
5 . CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX
TABLE DES MATIÈRES
ANNEXES
I. Définition des critères de complexité d’une infection ostéo-articulaire
II. Avis du comité d’éthique
III. Lettre information patient
IV. Liste des codages informatiques utilisés
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