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Formes cliniques de la tuberculose
Primo-infection tuberculeuse
La primo-infection tuberculeuse rรฉsulte du premier contact de lโorganisme avec le bacille tuberculeux. Elle est souvent asymptomatique. Des manifestations gรฉnรฉrales peuvent รชtre visibles. Cโest le cas par exemple dusyndrome grippal accompagnรฉ dโune anorexie et dโune arthralgie. Il en de mรชme pour les manifestations cutanรฉo-muqueuses comme les รฉrythรจmes noueux et la kรฉratoconjonctivite phlyctรฉnulaire [13].
Les tuberculoses extra-pulmonaires
Les tuberculoses extra-pulmonaires regroupent les autres organes susceptibles dโรชtre infectรฉes par la maladie. En dehors du poumon, la plรจvre, les ganglions, les os et le pรฉritoine sont frรฉquemment les plus touchรฉs parla tuberculose. Toutefois, il est souvent rare de dรฉceler la maladie dans dโautres organes. Entre autres, au niveau du pรฉricarde, des reins, de lโappareil gรฉnital, du foie, de la rate et au niveau cutanรฉ. Les malades prรฉsentent habituellement des signes gรฉnรฉraux comme de la fiรจvre, des sueurs nocturnes, une perte de poids et des signes locaux en rapport avec la localisation de la maladie [12, 14].
Examens paracliniques
LโIntradermo Rรฉaction
Elle se manifeste ร travers lโinjection de 0,1ml de tuberculine au niveau de la face antรฉrieure du bras. La lecture se fait aprรจs 72 heures. Elle est positive si le diamรจtre de lโinduration est supรฉrieur ร 6mm [13].
Examen bactรฉriologique
De maniรจre gรฉnรฉrale, lโexamen bactรฉriologique est รฉalisรฉr ร partir des expectorations. En cas dโimpossibilitรฉ dโobtenir le crachat, les liquides de tubages gastriques ou de liquide dโaspiration au cours dโun e fibroscopie bronchique sont utiles pour le diagnostic.. Cette recherche doit รชtre rรฉalisรฉe trois jours de suite. La culture se fait au niveau dโun milieu particulier appelรฉ ยซ milieu de Loweinstein ยป le rรฉsultat est obtenu au bout de trois ร six semaines [12 ; 15].
Polymerase Chain reaction (PCR)
Cette mรฉthode nโest pas utilisรฉe en pratique. Il est rรฉalisรฉ pour distinguer un bacille tuberculeux dโune mycobactรฉrie atypique [13].
La radiographie pulmonaire
La radiographie du thorax peut montrer plusieurs images รฉvocatrices permettant dโapercevoir au mieux lโinfection tuberculeuse. Ces images sont reprรฉsentรฉes sous forme dโopacitรฉs en plage mal limitรฉes et/ou en images nodulaires ou linรฉaires denses, et/ou en cavernes. Les topographies habituelles se situent au niveau des lobes supรฉrieurs des poumons [12, 13].
Examen anatomo-pathologique
Lโexamen anatomo-pathologique est indiquรฉ dans le diagnostique des TEP. La prรฉsence de follicules casรฉeux dans les tissus despiรจces biopsiques confirme lโinfection tuberculeuse. On peut citer par exemple la biopsie pleurale, pรฉritonรฉale ou adรฉnopathie [12, 13].
Diagnostic diffรฉrentiel
Le polymorphisme de la symptomatologie amรจne ร discuter nombreuses affections respiratoires. Il faut รฉliminer un cancer broncho-pulmonaire les autres infections respiratoires dโorigine virale, bactรฉrienne et fongique. Le diagnostic repose sur lโexamen bactรฉriologique et anatomopathologique [13].
Diagnostic รฉtiologique
La Mycobacterium tuberculosis est lโagent responsable de la tuberculose humaine frรฉquemment rencontrรฉe. Il sโagit dโun bacille aรฉrobie strict et immobile. A priori, le rรฉservoir est essentiellement humain mais peut รฉgalement รชtre animale. Cโest le cas pour la Mycobacterium bovis [12]. La transmission se fait essentiellement par voie aรฉrienne et par inhalation des gouttelettes salivaires lors des quintes de toux ou de parole projetรฉes dโun malade bacillaire. Elle peut se faire par voie digestive via le lait pour la Mycobactรฉrium bovis. Ceci dit, la transmission peut รฉgalement se faireร travers dโautres voies. Notamment, cutanรฉe, gรฉnitale, pharyngรฉe [12].
Certaines conditions favorisent le dรฉveloppement de la tuberculose. Lโรฉtat dโimmunodรฉpression induit par lโinfection par le VIH ainsi que les autres situations dโimmunodรฉpressions telles que le diabรจte, le cancer, hรฉmopathie maligne et immunodรฉpression thรฉrapeutique en sont les facteurs favorisants majeurs. Les conditions sociales avec la prรฉcaritรฉ dโhygiรจne etla promiscuitรฉ facilitent lโinfestation de la tuberculose. Les toxicomanes, les dรฉtenus et les professionnels de santรฉ ontย รฉgalement des risques de dรฉveloppรฉs รฉgalement laberculosetu [12].
Evolution
En lโabsence de traitement antituberculeux le patient dรฉcรจde soit par hรฉmoptysie massive ou par insuffisance respiratoire aigue ou par cachexie. La guรฉrison spontanรฉe est rare.
Sous traitement lโรฉvolution est favorable avec guรฉrison si le traitement est bien suivi par le patient. Les รฉvolutions dรฉfavorables es voient surtout chez certains sujets particuliers surtout les immunodรฉprimรฉs. Ce sont les รฉchecs thรฉrapeutiques, les rรฉcidives et les dรฉcรจs sous traitement [12].
Traitement de la tuberculose
Rรฉgimes thรฉrapeutiques et posologies
Suivant la PNLT, lโisoniazide (H), la rifampicine (R), la pyrazinamide (Z), lโรฉthambutol (E), la streptomycine (S) sont les molรฉcules utilisรฉes. Certains de ces mรฉdicaments sont disponibles en forme combinรฉe : duRH composรฉ par de la R 150mg et du H 75mg ; du RHE avec de la R 150mg, du H 75mg et du E 275mg ; du RHZE avec de la R 150mg, du H 75mg, de la Z 400mg et du E 275mg.
Pour les nouveaux cas, quelque soit la forme, les malades ayant un poids supรฉrieur ร 20 kg doivent suivre un rรฉgime de six mois qui se prรฉsente en deux phases. La premiรจre phase dure deux mois. On prescrit un traitement dโERHZ au malade. La deuxiรจme phase quant ร elle dure quatre mois. Le patient devra prendre du RH au cours de cette pรฉriode. Le nombre de comprimรฉs ร prendre varie en fonction du poids du malade (Tableau XI) [16].
Pour le retraitement, pour toutes formes confondues, le rรฉgime est de huit mois composรฉ de trois mois de phase intensive dont deux mois avec du S/ERHZ suivi de 1 mois de ERHZ et cinq mois de phase dโentretient avec du ERH. Le nombre de comprimรฉs ร prendre est toujours en fonction du poids du malade (Annexe 13) [16].
Prophylaxie
Les mesures de prรฉventions consistent ร limiter la propagation de la tuberculose. Elles sont constituรฉes par des prรฉventions primaires et des prรฉventions secondaires. Pour ce qui est des prรฉventions primaires, les nourrissons et les enfants de moins de 6 ans sont protรฉgรฉs ร travers le vaccin BCG et la prise de lโisoniazide sโil y a des sujets atteints de tuberculose chez eux. Il est ร noter qu e pour les enfants de moins de 6 ans, un contact รฉtroit avec un tuberculeux est risquรฉ. La ontagionc est trรจs rapide. En ce qui concerne les prรฉventions secondaires, un dรฉpistageprรฉcoce de la tuberculose et une instauration de la chimiothรฉrapie seront ร prรฉvoir[12].
La politique nationale contre la tuberculose
Madagascar dispose une politique nationale qui lutte contre la tuberculose. Celle-ci est fonctionnelle depuis 1991 [17]. Le but est de rรฉduire la charge de la tuberculose dans la population, en particulier les plus pauvres, afin de contribuer au dรฉveloppement socio-รฉconomique du pays. Les objectifs consistent ร atteindre un taux de guรฉrison de 85%, ร maintenir le taux de dรฉtection supรฉrieur ร 75%, et ร rรฉduire le taux de perte de vue jusquโร moins de 7%. La PNLT i nclut toutes les hiรฉrarchies de structure sanitaire nationale [18].
Population cible du PNLT
La population cible du PNLT sont les tousseurs chroniques, les enfants de 0 ร 14 ans, les tuberculeux ร microscopie positive et leur s contacts. Le PNLT sโintรฉresse รฉgalement aux rรฉgions oรน la population gรฉnรฉrale esttouchรฉe par la malnutrition et oรน lโincidence de la tuberculose est forte avec un taux dโabandon รฉlevรฉ. Les personnes vulnรฉrables susceptibles aux infections comme les PV VIH, les dรฉtenus, les mineurs dans les sites dโextraction miniรจre informelle, les patients TPM- et TEP, et les patients TB-MR sont aussi des groupes cibles du PNLT [18].
Stratรฉgies de luttes contre la tuberculosedu PNLT
Plusieurs stratรฉgies de lutte sont adoptรฉes par lePNLT. Ce dernier vise lโamรฉlioration de la qualitรฉ du service DOTS ainsique la dรฉcouverte de la co-infection TB-VIH, de la tuberculose multi-rรฉsistante dans les groupes oรน la tuberculose est ร risque. Le PNLT participe รฉgalement dans les renforcements du systรจme de santรฉ et dans la contribution de la communautรฉ dans la lutte contre la tuberculose. Le PNLT renforce le partenariat public-privรฉ ainsi que le cadre institutionnel et juridique de lutte contre la tuberculose. En dernier ressort, il agit sur le Dรฉveloppement des recherches opรฉrationnelles [18]. Lโamรฉlioration de la stratรฉgie DOTS consiste ร amรฉliorer la prestation de service dans le CDT en amรฉliorant le diagnostic de la tuberculose, donnant un soutient au patient et amรฉliorant la prise en charge. Elle assure รฉgalement lโachat et gestion des intrants de santรฉ, le suivi et รฉvaluation des rรฉsultats ainsi que la gestion et supervision du programme. Dans la lutte axรฉe sur la co-infection TB-VIH, la tuberculose-MR, la tuberculose dans groupes ร haut risque consiste ร r รฉduire la charge de la tuberculose auprรจs des PV-VIH, ร rรฉduire la charge du VIH auprรจs des patients prรฉsumรฉs ou diagnostiquรฉs tuberculeux. Dans les renforcements du systรจme de santรฉ, la PNLT met en ลuvre le partage des innovations qui renforcent les systรจmes, le dรฉveloppement des approches pratiques sur la Santรฉ Respiratoire, lโamรฉlioration des couvertures sanitaires, et le dรฉveloppement des ressources humaines. La PNLT vise ร renforcer lโimplication de la communautรฉ dans la lutte contre la tuberculose. Il consiste ร amรฉliorer la sensibilisation, la communication et mobilisation sociale, les soins communautaires de la tuberculose ainsi que le suivi et รฉvaluation au niveau communautaire. La PNLT adopte aussi des stratรฉgies pour renforcer le partenariat public-privรฉ en dรฉveloppant du partenariat local en termes de mobilisation de ressources humaines, matรฉrielles, financiรจres. Il concerne รฉgalement la promotion de partenariat interne et externe, national et international, la mise en ลuvre de la P olitique Nationale de Contractualisation et lโรฉtablissement des principes de base dโun partenariat efficace et durable. Enfin, la PNLT favorise la promotion des recherches opรฉrationnelles dont les rรฉsultats servent directement dans les prises de dรฉcisions pour amรฉliorer le systรจme de santรฉ [18].
VIH/Sida
Dรฉfinition
Cโest lโinfection due au virus de lโimmunodรฉficience humaine. Le terme Sida ou Syndrome Immunodรฉficience Acquise dรฉsigne le stadeultime de lโinfection ร VIH [3].
Physiopathologie
Cinรฉtique dโapparition des anticorps
Un sujet en contact avec le virus produit des anticorps au bout de deux ร six semaines ร trois mois peut aller jusquโร 6 ร 14 moi s au plus tard. Cette pรฉriode de latence semble fonction de la quantitรฉ dโinoculum et la voie de transmission. La transmission sexuelle est plus longue que la transmission par transfusion. De faible taux au moment de leur apparition, ces anticorps atteignent rapidement des concentrations trรจs รฉlevรฉes qui persisteront souvent longtemps aucours de lโinfection [19].
Mรฉcanisme de lโimmunodรฉpression
Les lymphocytes T assurent un rรดle central dans lโi mmunitรฉ ร mรฉdiation cellulaire. Ils portent ร leur surface des antigรจnes CD4 appelรฉs Lymphocytes T CD4+. Les antigรจnes CD4 sont reconnus par le VIH et permet ร celui-ci de pรฉnรฉtrer et dโinfecter les lymphocytes T CD4. Cette pรฉnรฉtrationdu VIH dans les lymphocytes entraine la destruction dโun grand nombre dโentre e ux et diminue progressivement le nombre de lymphocyte T CD4. Le VIH entraine รฉgalement le fonctionnement dรฉfectueux des lymphocytes restants. Dโoรน lโapparition progressive de lโimmunodรฉpression au cours de lโinfection ร VIH [20].
Diagnostic
Diagnostic positif
Symptomatologies de lโinfection ร VIH
Lโinfection par le VIH รฉvolue en trois stades la primo-infection, une phase clinique de latence et la phase de SIDA
Au cours de la primo-infection, les symptรดmes survi ennent dix ร quinze jours aprรจs lโinfestation. Ils associent un syndrome grippal aigue persistant avec fiรจvre plus de sept jours et des polyadรฉnopathies gรฉnรฉralisรฉs. Dessignes cutanรฉo-muqueuses peuvent les accompagner ร type de pharyngite, รฉruption maculopapuleuse, des ulcรฉrations buccales et gรฉnitales. Il peut exister รฉgalement une diarrhรฉe aigue ou chronique et des signes neurologiques ร type de mรฉningo-encรฉphalique, mรฉningite lymphocytaire, paralysie faciale et neuropathie pรฉriphรฉrique [19].
Puis, la phase de latence oรน le malade est asymptomatique ou peut persister des adรฉnopathies gรฉnรฉralisรฉes. La durรฉe de cette phasedรฉpend de chaque individu qui peut aller jusquโร 10 ans ou plus. Et enfin, la phase de lโimmunodรฉficience.
Enfin le stade de SIDA, dans cette phase, le sujet est sensible ร de nombreuses infections opportunistes et au dรฉveloppement de cancers [3].
Examens paracliniques
Sรฉrologies ร VIH
Elles consistent ร dรฉtecter un anticorps anti-VIH1 ou anticorps anti-VIH2. Les anticorps sont mis en รฉvidence avec des antigรจnes ecombinantsr ou synthรฉtiques visualisรฉ par la technique immuno-enzymatique ELISA. Le dรฉpistage comporte deux tests ELISA avec deux mรฉthodes distinctes. Il sera confirmรฉ par un troisiรจme test le Western-Blot [19].
Autres tests pour le diagnostic biologique
La recherche de lโantigรจne p24 dรฉpistage de la primo-infection avant lโapparition des anticorps.
Lโisolement du virus en culture cellulaire, il nโes t pas indiquรฉ en pratique courante, seulement pour le diagnostic prรฉcoce de lโinfection nรฉonatale. La dรฉtection des acides nuclรฉiques viraux ARN viral plasmatique ou ADN provirale cellulaire par amplification gรฉnique nโest pas indiquรฉ en pratiquecourante รฉgalement. Son indication reste pour le diagnostic prรฉcoce de lโinfection nรฉonatale [19].
Diagnostic รฉtiologique
Le virus de lโimmunodรฉficience humaine est un virus de la famille retroviridae, dans la sous famille lentivirus. Le VIH-1 et le VIH-2 sont les plus frรฉquents [19].
Il existe en gรฉnรฉral trois voies de transmission :la transmission sexuelle, la transmission sanguine et la transmission de la mรจre ร lโenfant.
La transmission sexuelle est la voie de transmission la plus frรฉquente. Elle sโeffectue lors de rapport sexuel non protรฉgรฉ entredes hรฉtรฉrosexuels ou homosexuels dont lโun est contaminรฉ.
La transmission par voie sanguine est surtout liรฉe ร lโutilisation de seringue contaminรฉe chez les toxicomanes ou lโutilisation des matรฉriels non ou mal stรฉrilisรฉs. La transmission lors de transfusion sanguine et ses dรฉrivรฉs a diminuรฉ grรขce au dรฉpistage systรฉmatique de lโinfection ร VIH lors de dons de sang et de dons dโorganes.
La transmission mรจre-enfant, en lโabsence de mesures prophylactiques, est majorรฉe en pรฉriode pรฉrinatale [19].
Traitement de lโinfection ร VIH
Le traitement fait appel en premiรจre intention ร une trithรฉrapie associant deux inhibiteurs nuclรฉosidiques de la transcriptase inverse et un inhibiteur de protรฉase ou inhibiteur non nuclรฉosidique [19].
Les principales molรฉcules sont :
– pour les inhibiteurs nuclรฉosidiques de la transcriptase inverse : Zidovudine (AZT), Didanosine (ddI), Zalcitabine (ddC), Lamuvidine (3TC), Stavudine (D4T), Abacavir
– pour les inhibiteurs non nuclรฉosidiques de la transcriptase inverse : Neviparine, Delavirdine, Efavirenz
– inhibiteurs de protรฉase : Indinavir, Nelfinavir, Ritonavir, Saquinavir-hgc, Saquinavir-sgc, Amprรฉnavir
Lโindication du traitement dรฉpend des donnรฉes cliniques, du taux et de lโรฉvolution du lymphocyte CD4 et de la charge virale. Ainsi un traitement antirรฉtroviral est indiquรฉ devant une primo-infรฉction, prรฉsence demanifestations cliniques du groupe B ou groupe C, lymphocytes CD4 infรฉrieur ร 350/mm3 ou lymphocyte CD4 inferieur ร 500/mm3 avec diminution rapide, et une charge virale ARN VIH supรฉrieur ร 30 000 ร 50 000 copies/ml en dehors dโune infection intercurrente [19].
Prophylaxie de lโinfection ร VIH
La prรฉvention est le seul moyen pour รฉviter et limiter la propagation de lโinfection ร VIH.
Pour la contamination sexuelle, une campagne dโรฉducation de la population est essentielle. Elle implique plusieurs secteurs comme lโรฉducation, santรฉ, mรฉdiaโฆ. La prรฉvention de la contamination sexuelle est lโutilisation de prรฉservatifs pour tous type de rapport sexuelle, anal, vaginal, oro-gรฉnital [19].
Pour les toxicomanes, des mesures spรฉcifiques ont tรฉ prises pour rรฉduire les risques de transmissions de lโinfection ร VIH. La v ente libres ou programme dโรฉchange de seringue usagรฉ ont รฉtรฉ dรฉveloppรฉ [19].
La prรฉvention du risque transfusionnel consiste ร exclure tous les donneurs suspects ร lโinfection ร VIH, un dรฉpistage obligato ire de VIH de tous les dons de sang et la rรฉduction des indications de transfusion. Les facteurs de coagulation sont soumis ร une inactivation des virus.
La prรฉvention de la transmission maternofoetale consiste ร un dรฉpistage systรฉmatique de lโinfection ร VIH lors de la dรฉclaration de la grossesse. Un traitement prophylactique est instaurรฉ en fin de grossesse, pendant lโaccouchement et ร la premiรจre semaine de vie si la mรจre est sรฉropositive. Une opรฉration cรฉsarienne programmรฉe est รฉgalement indiquรฉ pour diminuer le risque de transmission. Lโallaitement est ร รฉviter autant que possible [19].
En cas dโaccident dโexposition au sang chez les per sonnels de santรฉ un traitement antirรฉtroviral prophylactique est instaurรฉ pour rรฉduire le risque dโinfection par le VIH [19].
Dรฉpistage de lโinfection ร VIH ร Madagascar
Un manuel directif pour standardiser selon les normes le dรฉpistage de lโinfection ร VIH ร Madagascar est disponible. Le dรฉpistage de lโinfection ร VIH est rรฉalisรฉ selon les rรจgles ยซ 3C ยป : counseling, consentement รฉclairรฉ et confidentialitรฉ.
La confidentialitรฉ est respectรฉe par le personnel ed santรฉ effectuant le test. Elle consiste ร ne pas rรฉvรฉler ร autrui les informations et les donnรฉes concernant le patient. Toutefois, elle peut รชtre qualifiรฉe de ยซ confidentialitรฉ partagรฉe ยป lorsque les
informations sont rรฉvรฉlรฉes ร un personnel mรฉdicalirectementd impliquรฉ dans la prise en charge du patient sur la base de principe ยซ information nรฉcessaire ยป. Elle stipule รฉgalement que les dossiers mรฉdicaux sont tenus dansun endroit sรฉcurisรฉ [21].
Le code dโanonymat est obligatoire pour identifier le patient ร la place de son nom. Lors du dรฉpistage de lโinfection ร VIH, le client est sous garantie. Son identitรฉ nโest pas dรฉvoilรฉe et le test se fait dans lโanonymat total. Ce code permet au laboratoire dโattribuer le rรฉsultat du test [21].
Le consentement รฉclairรฉ est obtenu avant le dรฉpistage de lโinfection ร VIH. Il est volontaire et le client a รฉtรฉ informรฉ et a comprisles avantages ainsi que les implications de connaitre son statut sรฉrologique. Cependant elleest obligatoire lors de dons de sang, de greffe dโorgane et de tissus [21].
Counseling pour le dรฉpistage de VIH
Une personne faisant le dรฉpistage de lโinfection ร VIH doit recevoir un counseling prรฉ-test. A la rรฉception des rรฉsultats,la personne recevra aussi un counseling post-test. Le counseling est une communication interpersonnelle entre deux personnes face ร face. Se rรฉalisant dans une parfaite confidentialitรฉ, lโaction se fait dans le but dโaider un client ร prendre de dรฉcision sur le dรฉpistage de VIH/Sida et gรฉrer tous stress รฉmanant du client sur les informations reรงues. Il รฉvalue le risque de transmission du VIH et facilite lโadoption de nouveaux comportements prรฉventifs [21].
Dรฉroulement des tests ร VIH
Le dรฉpistage de lโinfection ร VIH suit lโalgorithme national de dรฉpistage de VIH. Celui-ci applique la stratรฉgie III de lโOMS en utilisant trois tests (annexe 5).
Le Determine est le test T1 de lโalgorithme. Le Retrocheck, est le test T2 de lโalgorithme et lโ Uni-gold pour le test T3. Il sโagit de tests rapides qui dรฉtectent les anticorps anti VIH1/VIH2 dans le sang par immuno-chromatographique ร flux latรฉral. Lors de dรฉpistage, le test T1 est ร effectuer en premier. Si le test est nรฉgatif, les tests T2 et T3 ne seront plus rรฉalisรฉs. Mais si le test T1 ste positif, les tests T2 et T3 seront obligatoirement rรฉalisรฉs indรฉpendamment de leur rรฉsultat respectif [21].
Rรฉsultats des tests de dรฉpistage de VIH
Selon lโalgorithme, un rรฉsultat est dit ยซ nรฉgatif ยปsi le Determine est nรฉgatif.
Devant ce rรฉsultat nรฉgatif, le 1/10 est envoyรฉ au laboratoire de rรฉfรฉrence pour le contrรดle qualitรฉ externe CQE accompagnรฉ dโune fiche de transfert dโรฉchantillons. En raison de lโexistence de la fenรชtre sรฉrologique, untest aprรจs trois mois est recommandรฉ.
Un rรฉsultat est dit ยซ positif ยป si les trois tests: Determine, Retrocheck, et Uni- Gold sont tous positifs. Dans ce cas lร , le sรฉrum est prรฉparรฉ, conservรฉ puis envoyรฉ pour CQE au SLNR. Celui-ci sโaccompagne de fiche de transfert dโรฉchantillon.
Il est fort possible que le rรฉsultat soit divergent et devient par la suite indรฉterminรฉ. Le rรฉsultat peut รชtre par exemple unDetermine positif avec un Retrocheck positif et un Uni-gold nรฉgatif. Il peut รชtre aussi unDetermine positif avec un Retrochek nรฉgatif et unUni-gold positif. Le Determine peut enfin รชtre positif avec unRetrochek et un Uni-gold nรฉgatifs. Devant de tels rรฉsultats, le sรฉrum estoujourst prรฉparรฉ, conservรฉ et envoyรฉ au CQE accompagnรฉ de la fiche de transfertdโรฉchantillon mais un deuxiรจme prรฉlรจvement sera rรฉalisรฉ aprรจs trois mois. On refait le test en suivant la mรชme procรฉdure [21].
Contrรดle Qualitรฉ Externe
Il est effectuรฉ au Service de Laboratoire Nationale de Rรฉfรฉrence ou SLNR de Madagascar. Ce laboratoire de MSANP siรจge ร Antananarivo et reรงoit les รฉchantillons de tous les centres de dรฉpistages pรฉriphรฉriques deVIH pour contrรดle qualitรฉ.
Selon lโalgorithme national de dรฉpistage de VIH, le 1/10e des rรฉsultats nรฉgatifs, tous les rรฉsultats positifs, et tous les rรฉsultatsindรฉterminรฉs seront envoyรฉs au SLNR pour CQE [21].
Pour le CQE, les รฉchantillons passent par plusieursanalyses biochimiques. Les tests T1 avec le Determine, T2 avec le Retrochek, et T3 avec lโ Unigold de mรชme que le test T3 bis avec Immunocomb II seront contrรดlรฉs de nouveau selon la mรชme modalitรฉ adoptรฉe par lโalgorithme national. Ensuite, dโautres tests sรฉrologiques sont rรฉalisรฉs dans le but de rechercher les anticorps anti-VIH 1 et/ ou anti-VIH 2 et ce par diffรฉrentes mรฉthodes. Entre autres, la mรฉthode Genscreen Ultra HIV AgAb appelรฉe ELISA 1, la mรฉthode Vironostika HIV Ag/Ab connue sous le nom dโELISA 2 ainsi que la mรฉthode de Western Blot 2.2.
Un rรฉsultat est notifiรฉ ยซ positif ยป si lโELISA 1 etlโELISA 2 sont positifs. Si les rรฉsultats de lโELISA 1 et de lโELISA 2 sont discordants, le statut sรฉrologique est tranchรฉ par le test Western Blot HIV Blot 2.2. Sโil est positif, le rรฉsultat est notifiรฉ ยซ posift ยป, mais sโil est nรฉgatif le rรฉsultat est notifiรฉ ยซ nรฉgatif ยป.
Un rรฉsultat est notifiรฉ ยซ nรฉgatif ยป si leGenscreen Ultra HIV AgAb et le Vironostika HIV Ag/Ab sont nรฉgatifs (annexe 6)
Politique nationale de lutte contre le VIH et le Sida
La politique nationale de lutte contre le VIH et le Sida entre dans le cadre du Plan Stratรฉgique National ou PSN. La vision du PSN ร Madagascar est que Madagascar devienne ยซ un pays avec zรฉro nouvelle, zรฉro dรฉcรจs,liรฉs au Sida et zรฉro discrimination. ยป [22].
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
I. PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
I.1. TUBERCULOSE
I.1.1. Dรฉfinition
I.1.2. Physiopathologie de la tuberculose
I.1.3. Diagnostic
I.1.4. Evolution
I.1.5. Traitement de la tuberculose
I.1.6. Prophylaxie
I.1.7. La politique nationale contre la tuberculose
I.2. VIH/Sida
I.2.1. Dรฉfinition
I.2.2. Physiopathologie
I.2.3. Diagnostic
I.2.4. Traitement de lโinfection ร VIH
I.2.5. Prophylaxie de lโinfection ร VIH
I.2.6. Dรฉpistage de lโinfection ร VIH ร Madagascar
I.2.7. Contrรดle Qualitรฉ Externe
I.2.8. Politique nationale de lutte contre le VIH et le Sida
I.3. DIABETE
I.3.1. Dรฉfinition
I.3.2. Classification de diabรจtes
I.3.3. Diabรจte de type 1 ou diabรจte insulinodรฉpendant
I.3.4. Diabรจte de type II ou diabรจte non insulino-dรฉpendant
I.3.4. Complications du diabรจte
I.3.5. Lutte contre le diabรจte ร Madagascar
I.4. Co-infection TB-VIH
I.4.1. Infection par le VIH et risque de tuberculose
I.4.2. Schรฉma de lโรฉvolution de la TB liรฉ au VIH
I.4.3. Impact de la tuberculose sur le VIH
I.4.4. Lutte contre la co-infรฉction TB-VIH ร Madagascar
I.5. Co-morbiditรฉ TB-diabรจte
I.5.1. Impacts de la tuberculose sur le diabรจte
I.5.2. Impact du diabรจte sur la tuberculose
II. DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
II.1. METHODES
II.1.1. Cadre dโรฉtude
II.1.2. Type dโรฉtude :
II.1.3. Pรฉriode dโรฉtude
II.1.4. Durรฉe dโรฉtude
II.1.5. Critรจres dโinclusion
II.1.6. Critรจres dโexclusion
II.1.7. Mode de collecte de donnรฉes
II.1.8. Mode dโanalyse des donnรฉes
II.1.9. Taille de lโรฉchantillon
II.1.10. Critรจres de positivitรฉs
II.1.11. Variables รฉtudiรฉes
II.1.12. Recrutement des patients
II.1.13. Counseling du test VIH
II.1.14. Mรฉthodologies de tests
II.1.15. Considรฉrations รฉthiques
II.1.16. Limite dโรฉtude
II.1.17. Matรฉriels
II.2. RESULTATS
II .2.1. Description gรฉnรฉrale des tuberculeux
II.2.2. Prรฉvalence brute de la co-infection TB-VIH
II.2.3. Prรฉvalence brute de la co-morbiditรฉ TB-diabรจte
II.2.4. Prรฉvalence brute de lโassociation TB-VIH-diabรจte
II.2.5. Aspects รฉpidรฉmio-cliniques de la co-infection TB-VIH
II.2.6. Aspects รฉpidรฉmio-cliniques de la tuberculose au cours de la co-morbiditรฉ TBdiabรจte
II.2.7. Caractรฉristiques sociodรฉmographiques de la co-infection TB-VIH
II.2.8. Caractรฉristiques sociodรฉmographiques de la co-morbiditรฉ TB-diabรจte
III : TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
III.1. Description gรฉnรฉrale des tuberculeux
III.1.1. Caractรฉristiques sociodรฉmographiques de la tuberculose
III.1.2. Catรฉgorie et formes cliniques de la tuberculose
III.1.3. Acceptabilitรฉ du counseling
III.2. Prรฉvalence brute de la co-infection TB-VIH
III.3. Prรฉvalence brute de la co-morbiditรฉ TB-diabรจte
III.4. Prรฉvalence brute de lโassociation TB-VIH-diabรจte
III.5. Aspects รฉpidรฉmio-cliniques de la tuberculose de la co-infection TB-VIH
III.5.1. Catรฉgorie et forme clinique de la tuberculose associรฉe au VIH
III.5.2. Signes cliniques de la co-infection TB โVIH
III.5.3. Comportement sexuel de la patiente
III.6. Aspects รฉpidรฉmio-cliniques de la tuberculose au cours de la co-morbiditรฉ TBdiabรจte
III.6.1. Catรฉgories et formes cliniques de la tuberculose
III.6.2. Rรฉpartition des tuberculeux diabรฉtique selon les signes cliniques de la tuberculose et lโIMC
III.6.3. Rรฉpartition des tuberculeux diabรฉtiques selon la prรฉsence du diabรจte dans la famille et connaissance du statut diabรฉtique
III.7. Caractรฉristiques sociodรฉmographiques du cas avec co-infection TB-VIH
III.7.1.Age et le genre
III.7.2. La profession et le niveau de scolarisation
III.8. Caractรฉristiques sociodรฉmographiques de la co-morbiditรฉ TB-diabรจte
III.8.1. Rรฉpartition des tuberculeux diabรฉtiques selon lโรขge et le genre
III.8.2. Rรฉpartition des tuberculeux diabรฉtiques selon la profession et le niveau de scolarisation
III.8.3. Rรฉpartition des tuberculeux diabรฉtiques selon le statut matrimonial
CONCLUSION
REFERENCES
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